Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, "6 500 camps de filtration ont été créés en Russie et c’est un crime absolu contre l’humanité".
Après l’Ukraine, les États-Unis accusent, eux aussi, le Kremlin de transférer "de force" des Ukrainiens, par dizaines de milliers, vers la Russie, en les faisant passer par des "camps de filtration". Ces civils supposés proches de l’armée servent parfois de monnaie d’échange contre des prisonniers.
Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, invitée de BFMTV mercredi, "6 500 camps de filtration ont été créés en Russie et c’est un crime absolu contre l’humanité".
"Nous étions déshabillés puis battus"
"Ils déshabillent les gens, ils cherchent des tatouages, des signes de ports d’armes. Ils recherchent les Ukrainiens qui sont en rapport avec les militaires, les forces de l’ordre. Ils essayent aussi de séparer les familles. C’est une sélection", décrit le gouverneur de la région de Louhansk, Sergueï Gaïdaï, évoquant une "procédure très humiliante".
Un récit corroboré par le témoignage de Volodymyr, qui travaille dans l’humanitaire, détenu puis libéré. "Ils nous tordaient les mains, nous étions déshabillés, puis battus. Si nous avancions trop lentement, nous étions battus. Si nous nous retournions, encore battus… Ils frappaient sans discernement juste pour nous humilier", a-t-il confié jeudi sur France Inter.
Quelle ampleur pour ces déplacements ?
L’ambassadeur américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Michael Carpenter, rapporte d’autres témoignages faisant état d’"interrogatoires brutaux", assortis de "torture", subis dans les camps. "Ces actes constituent des crimes de guerre", estime-t-il, rappelant que ces "déplacements forcés" sont "contraires au droit humanitaire international".
L’ampleur du phénomène reste, néanmoins, difficile à évaluer. Kiev a avancé le nombre de 1,2 million de personnes qui auraient été ainsi "déportées" par Moscou en Russie. De leur côté, "les États-Unis estiment que les forces russes ont transféré au moins plusieurs milliers d’Ukrainiens dans ces "camps de filtration" et évacué au moins plusieurs dizaines de milliers d’autres en Russie ou dans des territoires contrôlés par la Russie, parfois sans dire aux évacués quelle était leur destination finale", a déclaré jeudi l’ambassadeur américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Michael Carpenter. Selon Washington, plusieurs milliers d’habitants de Marioupol auraient été ainsi emmenés vers l’inconnu.
MIDI LIBRE
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, "6 500 camps de filtration ont été créés en Russie et c’est un crime absolu contre l’humanité".
Après l’Ukraine, les États-Unis accusent, eux aussi, le Kremlin de transférer "de force" des Ukrainiens, par dizaines de milliers, vers la Russie, en les faisant passer par des "camps de filtration". Ces civils supposés proches de l’armée servent parfois de monnaie d’échange contre des prisonniers.
Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, invitée de BFMTV mercredi, "6 500 camps de filtration ont été créés en Russie et c’est un crime absolu contre l’humanité".
"Nous étions déshabillés puis battus"
"Ils déshabillent les gens, ils cherchent des tatouages, des signes de ports d’armes. Ils recherchent les Ukrainiens qui sont en rapport avec les militaires, les forces de l’ordre. Ils essayent aussi de séparer les familles. C’est une sélection", décrit le gouverneur de la région de Louhansk, Sergueï Gaïdaï, évoquant une "procédure très humiliante".
Un récit corroboré par le témoignage de Volodymyr, qui travaille dans l’humanitaire, détenu puis libéré. "Ils nous tordaient les mains, nous étions déshabillés, puis battus. Si nous avancions trop lentement, nous étions battus. Si nous nous retournions, encore battus… Ils frappaient sans discernement juste pour nous humilier", a-t-il confié jeudi sur France Inter.
Quelle ampleur pour ces déplacements ?
L’ambassadeur américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Michael Carpenter, rapporte d’autres témoignages faisant état d’"interrogatoires brutaux", assortis de "torture", subis dans les camps. "Ces actes constituent des crimes de guerre", estime-t-il, rappelant que ces "déplacements forcés" sont "contraires au droit humanitaire international".
L’ampleur du phénomène reste, néanmoins, difficile à évaluer. Kiev a avancé le nombre de 1,2 million de personnes qui auraient été ainsi "déportées" par Moscou en Russie. De leur côté, "les États-Unis estiment que les forces russes ont transféré au moins plusieurs milliers d’Ukrainiens dans ces "camps de filtration" et évacué au moins plusieurs dizaines de milliers d’autres en Russie ou dans des territoires contrôlés par la Russie, parfois sans dire aux évacués quelle était leur destination finale", a déclaré jeudi l’ambassadeur américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Michael Carpenter. Selon Washington, plusieurs milliers d’habitants de Marioupol auraient été ainsi emmenés vers l’inconnu.
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