Le 14 mars 1978, Israël avait envahi le Sud-Liban, officiellement en représailles à une opération palestinienne. Le 6 juin 1982, il déclenche une nouvelle offensive baptisée « Paix en Galilée ». Il s’agit, pour Tel-Aviv de « liquider » l’OLP. Officiellement d’abord limitée au sud d’une zone montant à quarante kilomètres au nord de la frontière israélo-libanaise, l’armée israélienne ira en réalité jusqu’à Beyrouth, selon les vœux du ministre de la Défense, Ariel Sharon. Le siège de Beyrouth, bombardée, durera deux mois. L’OLP doit quitter Beyrouth et ses feddayins embarquent fin août sur des bateaux français sous protection multinationale.
Elle est ainsi privée de sa base arrière proche des territoires palestiniens occupés. Mais Ariel Sharon n’a pas réussi à la détruire, ni militairement ni politiquement. Ce départ vers Tunis, et l’évacuation des combattants palestiniens de Tripoli après le siège des camps du nord du Liban par les forces syriennes, en 1983 sera aussi le prélude au recentrage de la résistance palestinienne sur son territoire et à la première Intifada. Les forces israéliennes pénètrent dans Beyrouth le 15 septembre 1982, après l’assassinat de Bechir Gemayel , le chef des Phalanges. Les massacres des réfugiés palestiniens des camps de Sabra et Chatila commencent le lendemain, menés par les Forces libanaises et de l’Armée du Liban-sud, littéralement sous les yeux des forces israéliennes. Empêtrée dans le « bourbier libanais », l’armée israélienne se redéploie trois ans plus tard dans une zone tampon dite « de sécurité », au Sud-Liban, région qui fera l’objet de nouveaux bombardements intensifs israéliens en avril 1996, sous la présidence intérimaire de Shimon Pérès.
L’armée israélienne se retire du Sud-Liban le 24 mai 2000 après vingt-deux ans d’occupation.