Et si le mort était déjà là ?

Rappel du premier message :

Rien ne semble plus évident que ce concept: la vie. La vie, les vivants, c'est tout ce qui bouge, respire, se développe, se multiplie et ... meurt.
Mais la vie n'est pas un concept figé dont le contraire serait la mort. La vie connait des degrés, des variables, des épanouissements et des abaissements. La vie a ses relativités et ses étapes, ses extinctions et ses renaissances... La vie se nourrit aussi d'espérance, de projets, de réalisations, de relations, d'amour donné et reçu.
A quoi je veux en venir ?
A ceci. Quand tout ce qui fait une vie disparait. Quand l'espérance devient dérisoire, quand les projets sont impossibles et qu'il ne reste que le souvenir, quand l'esprit s'éteint, quand le sentiment de solitude devient l'ordinaire quotidien, quand la raison défaille, quand la maladie et son cortège de souffrances indique la porte de sortie à plus ou moins brève échéance...Que reste-il de la vie ?
Suffit-il de respirer encore et d'entendre son coeur battre pour être vivant ?
Ce n'est pas un sujet de philosophie que je pose. C'est une interrogation que je pose préalablement à la question qui en découle: Et si la mort était déjà là dans un corps qui semble vivant ?

(de Jean Gauci)

levergero78 a écrit:

florence_yvonne a écrit:

Un fœtus a un cœur qui bat, on l'entend très bien à l'échographie.

Au bout d'un certain temps, oui, mais avant c'est à dire pendant la période ou l'IVG est autorisée ? Quid ?

Même l'embryon à un cœur qui bat dès sa sixième semaine.

Citation :

Le cœur de l’embryon bat! Lors d’une échographie, il est possible que l’on puisse voir les battements. Mais ce petit cœur est toujours en formation : il a l’air en fait d’une petite bosse. On le voit, très proéminent, à l’avant du corps de l’embryon.

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Le moment à partir duquel il convient de considérer l’embryon comme une personne dont la dignité mérite d’être respectée ainsi que le stipule la loi ne saurait être déterminé par la science car cette notion de dignité n’appartient pas à son champ mais à celui de la philosophie, religieuse ou laïque.

           Le statut de l’embryon et du fœtus est censé reposer sur cette seconde acception du commencement de la vie humaine. Il pose des questions quasi-insolubles (et polémiques) parce qu’il s’agit avant tout d’un débat religieux et par nature peu rationnel. Toutes les religions s’interrogent sur le début de « l’animation de l’embryon », c’est-à-dire sur l’instant où il acquiert une âme.

Et la simple considération de vouloir disposer de son corps comme on l'entend, qu'est ce que tu en fais! Tu es dieuguidé...toi? Tu portes la responsabilité des fausses couches de ta mère?

De toute façon, une femme qui désire avorter le fera, que se soit d'une façon légale et stérile dans une clinique où dans une chambre insalubre avec une aiguille à tricoter avec les risques que cela engendre.

Oui ...je pense. Encadrer médicalement l'avortement est la moins mauvaise des solutions.

Ce débat étant de nature purement religieuse et philosophique, chacune agit en fonction de ses propres croyances. Point barre.
Arrêtons les discussions byzantines qui ne mènent à rien...

levergero78 a écrit:

Ce débat étant de nature purement religieuse et philosophique, chacune agit en fonction de ses propres croyances. Point barre.
Arrêtons les discussions byzantines qui ne mènent à rien...

...sauf que ça nécessite d'être encadré par des lois!
Non chacun n'agit pas selon ses propres croyance, mais selon la loi humaine, que nos religions le veulent ou non!
La loi humaine ce n'est plus, dans la grande majorité des pays - et heureusement - dictée par la volonté de quelques gourous ou autres doctrinaires du Livre!
En tout cas en France on est ni au Vatican, ni en Iran, ou l'AS avec la théocratie, mais en démocratie.
Comprendo

Tu n'a pas compris ce que j'ai voulu exprimer.

Chaque femme enceinte agit selon ses convictions religieuses, philosophiques, ou non : soit elle poursuit sa grossesse jusqu'à l'accouchement soit elle se fait pratiquer une IVG par un médecin habilité...

Elle a un choix, en tout cas ici en France.

Mais ce n'est pas le sujet de ce topic qui a dévié comme beaucoup d'autres.

Je confirme, chacun agit en fonction des lois humaines, la preuve avec le vote de l’Irlande, ou l'IVG était interdite!
Maintenant en fonction de cette loi chacun fait ce qu'il veut, c'est ce que j'exprimais!

Spoiler:

dois-je penser que nous sommes tous des morts vivants ?

florence_yvonne a écrit:

dois-je penser que nous sommes tous des morts vivants ?

No comprendo par rapport aux posts précédents...

J'essaye de recentrer un peu le sujet.

Le coeur qui bas ne devrait pas être le seul élément qui dois être pris en compte.
Car éprouver des émotions ou même pouvoir bouger fait partis intégrante de la vie.

J'ai vécus longtemps à coté d'une personne agés dont sont coeur fonctionnait mais son esprit était ailleurs.
Pendant toutes ces années je n'ai pas considéré que cette personne était pleinement vivante.

Alors oui, pour moi il existe des morts vivants maintenus en vie par notre société.
Je pense spécialement à nos médicaments qui sont capable de faire (sur)vivre des coquilles vides dont l'âme est partis depuis belle lurette.

Que faire quand un individu présente un électroencéphalogramme plat, qu'une machine respire à sa place, qu'il est nourri par une sonde inséré dans son estomac, qu'il ne répond aux stimulus externes que par des mouvements automatiques ?

Moi, je débranche.

florence_yvonne a écrit:

Que faire quand un individu présente un électroencéphalogramme plat, qu'une machine respire à sa place, qu'il est nourri par une sonde inséré dans son estomac, qu'il ne répond aux stimulus externes que par des mouvements automatiques ?

Moi, je débranche.

En accord avec la famille et les médecins, je suis aussi contre l'acharnement thérapeutique.

La sonde gastrique par contre peut aider à ne pas mourir de faim et de soif. Pas plus tard qu'hier, je me suis fait eng… par une infirmière parce que j'avais donné à boire à une personne que j'allais voir à l'hôpital et qui n'avait pas le droit de boire (elle n'avait pas de sonde mais une perf). L'infirmière m'a expliqué qu'elle était hydratée par la perf. et que lui donner à boire aurait pu l'étouffer si l'eau partait dans les poumons.
Ceci dit, la personne était consciente et s'en sortira malgré ses 92 ans.

levergero78 a écrit:

Ce n'est pas un sujet de philosophie que je pose. C'est une interrogation que je pose préalablement à la question qui en découle: Et si la mort était déjà là dans un corps qui semble vivant ?

Je ne pense pas qu'on peut dire cela.
La mort est opposée à la vie et ce sont bien je pense deux états distincts du corps, si on peut s'exprimer ainsi de façon un peu théorique.
Il y a un moment où la vie commence pour le corps, et il y a un moment où la vie se termine, et le corps passe à un autre état.

Bien sûr le corps est encore vivant au sens médical du terme, mais l'esprit est déjà parti ailleurs pour rejoindre les siens déjà vraiment morts.

C'est ce qu'on appelle vulgairement "un mort-vivant"...