La localisation en Mer Rouge est une traduction probablement erronée. Le texte hébreu mentionne "Yam Suph", la Mer des Joncs.
Différentes localisations ont été proposées en lien avec des marées qui peuvent découvrir une langue de terre (embouchure de la mer des Roseaux), ou en lien avec un phénomène naturel appelé « wind setdown » (vent d'Est de 28 m/s qui en soufflant pendant 12 heures, pourrait avoir écarté les eaux et ouvert une bande de vase de trois kilomètres de long et presque cinq de large pendant quatre heures) au niveau du lac Menzaleh ou du lac de Tanis3.
Des études de simulations par ordinateur montrent qu'un vent de l'Est supérieur à 100 km/h soufflant pendant douze heures pourrait créer une zone à sec d’environ trois kilomètres de long et d’environ cinq kilomètres de large pour des eaux de deux mètres de profondeur. Ce passage pourrait se maintenir ouvert durant environ quatre heures45.
L'éruption historique de Santorin, en mer Égée, s'est produite vers -1600, date à laquelle le pharaon Ahmosis chassait les Hyksôs d'Égypte et sans doute avec eux les tribus sémites (apparentées aux Juifs) qui vivaient sous leur protection. Cet événement est concomitant à celui, aussi légendaire, des dix plaies d'Égypte, et pourrait avoir les mêmes causes. On peut en effet imaginer que l'épisode de la traversée de la mer Rouge est en fait celui de la traversée du goulet faisant communiquer la lagune Sabkhat al Bardawil, près d'El-Arish, et située à l'est de Port-Saïd, avec la Méditerranée. Pour d'évidentes raisons géographiques et d'approvisionnement lorsqu'on se rend de la basse vallée du Nil à la terre d'Israël il est préférable de longer la Méditerranée et non la mer Rouge. Ce goulet aurait été submergé par le tsunami engendré par l'éruption, le phénomène décrit par la Bible étant typique d'un tsunami précédé d'un retrait de la mer, laissant s'échapper les fuyards mais se refermant sur les poursuivants. L'évènement providentiel aurait suffisamment marqué les esprits pour entrer dans l'Histoire.
Il n'est pas exclu que ce récit biblique combine plusieurs traditions, l'une faisant référence au lac Timsah où les Égyptiens ont subi une défaite lorsque les roues de leurs chars se sont engluées dans la boue et une autre à une partie plus profonde de la mer Rouge6.
À la fin du xxe siècle, un aventurier américain du nom de Ron Wyatt prétend avoir fait des découvertes archéologiques permettant d'affirmer la réalité du récit biblique : restes humains, roues de char, colonnes édifiées spécifiquement pour célébrer l'évènement, autant d'objets qui auraient prouvé selon lui la véracité du mythe. Malgré quelques mouvements chrétiens protestants très minoritaires, la communauté scientifique et la majorité des mouvements religieux (dont l'Église adventiste du septième jour à laquelle il se rattachait) estiment que ces "découvertes" ne sont que des élucubrations. https://fr.wikipedia.org/wiki/Passage_de_la_mer_Rouge