Rappel du premier message :
Les Témoins de Jéhovah - Sociologie d’une controverse
Céline COUCHOURON-GURUNG
Les médias font souvent référence à la « singularité » ou même « l’exception française ». En matière de gestion publique du religieux, force est de constater que la France occupe une position à part dans le concert international. La gestion par les pouvoirs publics français de la question des sectes, c’est-à-dire des groupes religieux controversés, constitue à ce titre un exemple particulièrement frappant.
Les Témoins de Jéhovah occupent quant à eux une place singulière dans le paysage religieux français, puisque c’est le seul groupe controversé communément qualifié de « secte » par l’opinion publique qui bénéficie des avantages conférés aux cultes - avantages qui constituent autant d’indices de leur intégration progressive dans la société française.
Alors qu’ils viennent de fêter le centenaire de leur présence sur le territoire, les Témoins de Jéhovah forts de 100 000 fidèles constituent bel et bien une exception dans le paysage religieux français. Mais ni la date d’implantation du groupe, ni ses caractéristiques démographiques ne suffisent à expliquer cette singularité. Pour la comprendre et l’expliquer, il convient d’étudier la controverse qui entoure les Témoins de Jéhovah en France, notamment depuis l’affaire du rapport parlementaire de 1995.
L’auteur
Céline COUCHOURON-GURUNG publie les résultats de sa thèse de doctorat en sociologie, soutenue en 2005 sous le thème : Les controverses religieuses en démocratie : le cas des Témoins de Jéhovah. Les travaux de recherche ont été effectués à l’École des Hautes Études en Science Sociale (ÉHÉSS), sous la direction de Danièle HERVIEU-LÉGER.
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