Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » (Jn. 6, 51-58 )
Quel est ce Sacrement de l’Eucharistie que le chrétien reçoit à chaque fois qu’il communie ?
C’est le Christ vivant qu’il reçoit, et qui s’intègre en son cœur et en sa chair. Ce viatique irremplaçable qui lui permet de continuer sa route, semaine après semaine, messe après messe.
Ce viatique qui lui permet de rester dans la charité avec ses frères, qui le rend capable de s’oublier un peu, de demeurer fidèle à ses promesses faites dans la générosité de la jeunesse.
Je pense à ces femmes et ces hommes qui ont tout quitté pour suivre le Christ et l’annoncer, et qui 20, 30 ou 40 ans après se retrouvent dans une société qui a des valeurs diamétralement opposées à celles qui ont motivé leurs engagements de jeunesse : comment pourraient-ils rester fidèles si la force du sacrement de l’Eucharistie ne les soutenait ?
Je pense à ces militants laïcs qui voulaient transformer le monde et qui s’aperçoivent que le monde actuel ne semble que réagir pour réclamer plus d’argent et plus de plaisir.
Je pense à ces jeunes qui sont immergés depuis la naissance dans une société qui aseptise leur âme et les transforme peu à peu en purs consommateurs de tout et surtout de rien.
Ne désespérons jamais, le feu renait toujours de sa cendre, ce qui semble mourir revivra un jour ou l’autre de plus belle, au moment où on s’y attendra le moins.
Et prions pour ces saints prêtres dont l’Eglise a tant besoin et qui distribuent ce sacrement extraordinaire : qu’ils répondent à l’appel que le Christ leur fait tout au long de leur vie, et qu’au lieu de tenter de mettre des rustines humaines pour boucher les voies d’eau innombrables qui se créent, qu’il s’abandonnent à l’Esprit Saint et fassent pleinement confiance en leurs frères laïcs, au lieu de tenter par tous les moyens de les diriger et de les dominer.
Rédacteur principal: Eric