Il est profondément regrettable de constater la dégradation progressive de ces espaces d’échanges, autrefois riches en discussions intellectuelles sérieuses sur la politique et la religion. Plusieurs médias, qui se voulaient des lieux de débat véritable, ouverts à la pluralité des idées, sont désormais colonisés par une pensée uniformisée, où l’idéologie d'extrême gauche, le marxisme culturel et le wokisme imposent leur diktat. Les lieux d’échanges sur Internet n’y échappent pas.
Nous assistons ici à un phénomène bien connu : la lente mais implacable dérive vers la censure intellectuelle déguisée sous les oripeaux de la vertu. Jadis, il existait des lieux où l’on pouvait débattre librement. Ils sont devenus le théâtre d’un conformisme insidieux, où toute opinion divergente est rapidement étouffée par une petite élite moralisatrice qui ne tolère plus la dissidence.
La grande force du débat réside dans la confrontation des idées, dans le choc des visions du monde. Mais aujourd’hui, le débat est faussé. Ceux qui osent encore s’exprimer contre le courant dominant sont taxés d’intolérants, voire pire, d'extrême droite. On réduit au silence ceux qui refusent de se soumettre à la religion du politiquement correct. Il ne s’agit plus de débattre, mais de rééduquer. Le pluralisme, qui était autrefois la force de la liberté d'expression, a cédé la place à un monologue idéologique.
Cette situation est le reflet d’une société plus large où la gauche radicale, sous couvert de justice sociale, tente d’imposer un cadre mental où tout doit être filtré à travers les prismes du racialisme, du féminisme radical et d’autres concepts déconnectés de la réalité des gens ordinaires. Les médias de masse n’échappent pas à cette logique destructrice qui, sous prétexte de bien-pensance, nie la complexité du réel et infantilise le débat public.
Il est grand temps que nous retrouvions l’esprit de liberté, s’incarnant dans des espaces de discussion libre, respectueux des divergences, où l’on ose poser des questions fondamentales sans craindre d’être ostracisé.
Le réveil de la pensée doit s’imposer face à cette nouvelle censure.