Difficultés pendant l'enfance

J'ouvre dans "psychologie" (un domaine que je connais mal) pour qu'on parle des impacts psychologiques des épreuves de l'enfance.  Il y a des traumatismes dont on se remet plus facilement que d'autres, et parfois même ils peuvent aider à se construire.  

Le domaine est vaste !  Entre l'enfant des rues (comme il y en a de plus en plus dans les mégalopoles pauvres) et les petits traumatismes "normaux" (ex: mal comprendre une remarque qui peut changer une vie), les maltraitances de diverses sortes, la question est : comment cela impacte les enfants ?   Pourquoi et comment certains arrivent à en sortir et pas d'autres ?

Et, à l'opposé, un enfant trop protégé, élevé dans un cocon parfaitement sécurisé est-il bien préparé à la vie ?

Témoignages, réflexions, informations, tout est bienvenu !

Pour prendre deux cas extrêmes

- les enfants des rues (mais on n'en n'a pas chez nous: que deviennent ils ?)

Un article africain

Un cas de "réussite"



- des enfants bien traités mais dont les parents se disputent souvent et bruyamment: cela peut générer des angoisses, imprimer dans sa tête un type de comportement qu'il reproduira, ou alors au contraire, réagira-t-il en sens inverse ?

Pour résoudre un tel engrenage qu’est l’impact du conditionnement des enfants, il faut prendre en compte le fait que nous sommes prédestinés à certaines réactions selon notre nature émotionnelle.

Nature émotionnelle + impact et formatage de la cellule familiale et socio professionnelle ça fait des équations qui tendent vers l’infini.

Je dois réparer l’autre machine à la noix, ..mais je développerai mes idées car ton sujet est la base de notre société.

Ça a un lien direct avec l’éducation ,:société, famille, spiritualité.

en effet j'ai conscience que le sujet est vaste et qu'il est impossible de couvrir tous les cas. Mais le peu qu'on pourra apprendre est déjà précieux.

Lu quelque part à l'issue du premier confinement : en Espagne, où ça a été bien plus strict que chez nous (enfin, je ne sais pas trop pour la Belgique), les enfants ont vraiment dû rester à la maison, avec des parents pas forcément très sains dans leurs têtes. Les effets psychopathologiques sont sérieux et durables.

oui Tchar, en Belgique il y a aussi des immeubles à appartements où des familles nombreuses vivent dans un petit espace, sans possibilité de s'aérer. L'augmentation de la violences intra-familiale, l'isolement social et le confinement ont causé des dégâts énormes et durables: les psys, hôpitaux psychiatriques sont débordés, les ados sont particulièrement touchés, les suicides ont été en nette augmentation, même chez de jeunes enfants.

C'est vrai pour tous les confinements ou mode de vie y ressemblant.

Triskel a écrit:

J'ouvre dans "psychologie" (un domaine que je connais mal) pour qu'on parle des impacts psychologiques des épreuves de l'enfance.  Il y a des traumatismes dont on se remet plus facilement que d'autres, et parfois même ils peuvent aider à se construire.  

Le domaine est vaste !  Entre l'enfant des rues (comme il y en a de plus en plus dans les mégalopoles pauvres) et les petits traumatismes "normaux" (ex: mal comprendre une remarque qui peut changer une vie), les maltraitances de diverses sortes, la question est : comment cela impacte les enfants ?   Pourquoi et comment certains arrivent à en sortir et pas d'autres ?

Et, à l'opposé, un enfant trop protégé, élevé dans un cocon parfaitement sécurisé est-il bien préparé à la vie ?

Témoignages, réflexions, informations, tout est bienvenu !

J'ai été éduquée par mon arrière-grand-mère et une nourrisse qui faisait tout à ma place, mon arrière grans mère m'a même fait la toilette jusqu'à mes dix ans, maintenant encore, je ne sais pas faire.

J'étais ce que l'on appelle "un enfant roi"

Sur un autre fil j'ai évoqué le cas du "Petit Hans", alias Herbert Graf. Voici ce qu'en dit un site pourtant dévotement freudien, mais qui doit avouer de graves anomalies dans le traitement du cas. https://www.cairn.info/revue-topique-2007-1-page-135.htm

"Freud reste étonnamment silencieux quant aux menaces de punition des parents [par rapport à la masturbation, sévèrement condamnée à l’époque] ; et, tout comme le père de Hans, il ne relève pas le mauvais traitement de la petite Hanna. Il a laissé de côté le trauma extérieur, les conflits et agissements des parents au profit des conflits œdipiens et des fantasmes inconscients de l’enfant. Voulant mettre en évidence les conflits du petit Hans, l’interprétation analytique a mis de côté l’interaction parents-enfant. (...)

"Tandis que la mère reste en arrière-plan, comme dans tous les cas de Freud, son dysfonctionnement parental sévère, particulièrement avec sa fille Hanna, n’avait jamais fait l’objet d’un examen analytique minutieux. Ou plutôt, Freud avait paradoxalement remarqué à l’origine : « Nous devons aussi prendre le parti de la mère de Hans, si bonne et si dévouée »."

Circonstance aggravante pour Freud, il avait personnellement psychanalysé cette mère. Et, si Hans a plutôt réussi sa vie, Hanna s'est suicidée avant l'âge adulte.

Triskel a écrit:

l'isolement social et le confinement ont causé des dégâts énormes et durables: les psys, hôpitaux psychiatriques sont débordés, les ados sont particulièrement touchés, les suicides ont été en nette augmentation, même chez de jeunes enfants.

C'est vrai pour tous les confinements ou mode de vie y ressemblant.

Oui, ,..par exemple, une donnée qui est apparue lors des confinements :

- les cas de suicide chez les 7-11 ans font partie aujourd’hui des chiffres.


Ce n’était pas le cas jusque là.

C’est apparue lors du confinement.

Je suis d'accord avec toi, on pourrait remplir ds pages avec les dégâts psychologiques profonds subis pendant ces 3 dernières années, mais je suggère de le faire dans un fil séparé, sinon on va inévitablement glisser dans les même bagarres qui nous séparent en 2 "camps" depuis.

Ce n'est pas de cela que je voulais parler ici, mais "en général".

Ma belle-mère avait un cendrier sur lequel était écrite "les enfants gâtés ne font pas de bons adultes"

Mais les enfants mal aimés non plus. Et être mal aimé et délaissé puis chouchouté, ce peut être pire.
Je ne vais pas dire de qui il est question ici :
"X était un orphelin. Rejeté par sa mère dans son plus jeune âge et laissé aux soins d’un couple Y, il a eu une enfance sans amour. Il passa alors sous la tutelle de son grand-père et de son oncle qui eurent pitié de lui et le prirent. N’ayant pas reçu d’amour au moment où il avait besoin d’amour inconditionnel, n’étant pas discipliné quand il avait besoin d’apprendre les limites, il développa un trouble narcissique de la personnalité, ce qui le rendit mégalomane et dépourvu de conscience...".