La moralité n'est pas spécifique aux êtres humaines; on retrouve certaines de ses composantes chez d'autres animaux et dans les relations qu'ils entretiennent entre eux.
L'empathie, le sens de l'équité et de la réciprocité, entre autres comportements moraux, ont précédé l'émergence des religions humains de plusieurs milliers d'années (deWaal, 2013).
D'aucuns croient que notre espèce reçoit exclusivement la moralité de Dieu ou des dieux, est-ce vrai?
C'est une opinion à l'évidence répandue, mais les faits n’assoient pas cette croyance fausse.
Des observations des scientifiques, nous commençons à comprendre que l'humanité, les Homo sapiens, n'est qu'une espèce parmi une multitude d'autres à posséder une moralité innée. Voyez les interactions des primates non-humains. Plus de 90% de ces interactions sont affinitaires ou coopératives, plutôt que compétitives ou oppositionnelles.
Voici d'autres exemples de comportements moraux:
Les singes diane s'aident les uns les autres pour trouver de la nourriture.
Un troupeau d'éléphants ouvre un grillage pour libérer des antilopes.
Un chat, Libby, aide un vieux chien aveugle, Cashew, à éviter les obstacles et à trouver de la nourriture.
Un rat de laboratoire refuse d'actionner un levier quand il voit que cela électrocute un autre rat.
Comme l'a fait remarquer l'éthologue Marc Bekoff en parlant des humains « nous ne sommes pas les seuls occupants de l'arène morale ».
La coopération, ainsi que l'aide et les soins apportés aux autres ne sont pas des traits spécifiques à l'espèce humaine, acquis grâce à des textes sacrés ou des divinités. Notre plus proche cousin, le chimpanzé (avec qui nous partageons 98% de nos gènes) manifeste aussi de telles caractéristiques. De telles qualités sont essentielles à notre lignée phylogénétique ancestrale. Elles ont même été observées dans des branches de l'arbre évolutionnaire bien plus éloignées de nous.
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