Deux chercheurs du CNRS de Montpellier se sont intéréssés à la façon dont le Covid-19 se déplacait dans l'air en fonction des mots prononcés. Ils publient deux études, en collaboration avec l'universite de Princeton aux Etats-Unis, pour alerter sur le fameux "un mètre de distance" pas suffisant selon eux.
"Peter Piper picked a peck", si cette phrase en anglais ne vous parle pas c'est normal. Elle est généralement utilisée dans les foyers anglophones pour travailler la prononciation chez les jeunes enfants. Mais si aujourd'hui vous l'entendez, c'est sûrement à cause de deux chercheurs au CNRS de Montpellier qui ont travaillé sur la façon dont le Covid-19 se propage dans l'air en fonction des mots que l'on prononce.
Ce constat étant fait, les deux chercheurs remettent en cause certains gestes barrières. "Un mètre, ce n'est vraiment pas suffisant" explique Simon Mendez. "Il ne suffit pas de respirer le virus une fois pour être malade. La distance n'est pas pertinente si on ne prend pas en compte le temps et la circulation de l'air dans l'espace", poursuit-il.
"Nous remettons le temps dans le problème. Le temps d'exposition lors d'une conversation a autant d'influence que la distance" ajoute Manouk Abkarian.
Ainsi, selon les chercheurs et en fonction de comment l'air circule, passer une heure à côté d'une personne pourrait être moins dangereux que de passer deux heures à deux mètres de distance. Dans un contexte ou le port du masque fait débat, l'étude des deux chercheurs fait office d'un véritable plaidoyer pour son usage.
https://www.midilibre.fr/2020/10/07/transmission-du-coronavirus-une-etude-montpellieraine-remet-en-cause-le-fameux-1-m-de-distance-9123380.php?M_BT=351887930505#xtor=EPR-2-[newsletter]-20201008-[classique]