Le Midrash Ha Neelam du Zohar ajoute à son sujet :
« Rabbi Yossi demanda : Pourquoi dit-on au sujet de Chèt : « Adam(…) enfanta selon sa ressemblance et sa forme » (Genèse 5 :3) alors que l’on ne le spécifie ni pour Caïn ni pour Abel ? Rabbi Hiya répondit : Caïn et Abel n’ont existé que pour faire apparaître une allusion suprême et un secret de gloire et non pour constituer le monde. Chèt, par contre, ne vint au monde qu’afin que s’en déroule la chaîne, aussi dit-on à son propos « selon sa forme et sa forme. »
On nous enseigne donc le besoin de « sang neuf » pour la destinée de l’Humanité. Hebel (le principe féminin) ayant été tué par Caïn (le principe masculin) qui fût maudit par D. et reçut une Marque ; Shet ayant sans doute intégré ces deux principes, est « le fils prodigue » destiné à être le « Père de l’Humanité » car il serait l’ancêtre de Noah. Il réunit les qualités originelles de l’Homme Primordial à l’image d’Elohim. Nous verrons qu’il en sera différemment pour sa descendance.
Il faut remarquer qu’une autre tradition fait descendre Noah de Caïn mais nous n’en tiendrons pas compte dans nos articles. Nous laissons le soin au lecteur d’effectuer ces propres recherches à ce sujet.
Le livre du Zohar nous dit au sujet du Père de l’Humanité :
« A Chèt s’affilient toutes les générations du monde et tous les vrais justes qui s’y sont trouvés. Rabbi Yossi dit : Les deux dernières lettres de la Torah (Shin et Tav) restèrent en ordre même après qu’Adam eût transgressé toutes les autres lettres en mangeant de l’arbre prohibé (56a) ; et quand il fît retour face à son Maître il s’accrocha à ces deux lettres. Depuis lors les lettre revinrent, mais dans l’ordre inverse de l’alphabet. C’est pour cela qu’il nomma le fils qui lui était né « a sa ressemblance et selon sa forme : Chèt (=Shin Tav)»qui sont les dernières lettres (encore épargnées par le désordre) Les autres lettres ne se remirent en ordre que lorsque Israël se tint sur le mont Sinaï, alors seulement les lettres retrouvèrent leur ordre, comme au jour où les cieux et la terre furent créés. Ainsi le monde s’adoucit et retrouva sa consistance. »
Le Zohar, comme toujours nous donne la vision ésotérique de la Torah et donne au Nom de Shet un sens plus grand que l’on ne le pense ; mais le texte va encore plus loin.
« Il est écrit : « Au commencement » et béré-chit* peut se lire : « il créa le fondement ». (*le mot chit est ici interprété par le Zohar comme signifiant le socle sur lequel le monde tient, car chit est proche de chat le soutènement)
Ce fondement c’est l’alliance sur laquelle repose le monde. Car du fondement s’épanchent et jaillissent les bénédictions vers le monde, et c’est sur ce fondement (chit) qu’il a été créé. Adam transgressa cette alliance, c'est-à-dire qu’il la déplaça de son lieu. L’alliance est suggérée par la lettre yod, la plus petite des lettres ; qui est la racine et le fondement du monde. Lorsqu’Adam engendra un fils, il reconnut sa faute et le nomma donc Chèt, car il ne rappela pas dans ce nom la lettre yod, qui l’aurait transformé en chit (le fondement) parce qu’il le transgressa. C’est pourquoi le Saint bénit soit-Il, fonda (« fonder » à ici le sens de « donner racine » : achtil) le monde à partir de Chèt à qui s’affilie toute génération juste. Considérez ce qui suit : quand Israël se tint sur le mont Sinaï, s’introduisit entre les deux lettres du nom Chèt (Shin et Tav) le secret de l’Alliance qui est la lettre Beit (c’est le chiffre 2, celui qui désigne l’altérité. Interposé entre le shin et le tav de Chèt, cela donne chabat, le Sabbat).
Cette lettre pénétra donc entre ces deux lettres, elles formèrent le mot « chabat », ce qu’indique le verset : « Israël gardera le Sabbat pour faire du Sabbat, eux et leurs descendants, l’alliance du monde » (Exode 31 :16). Le point de départ du monde, auquel toutes les générations à venir allaient s’affilier dépendait d’abord seulement des deux lettres shin et tav. Jusqu’au moment où le monde s’accomplit rigoureusement quand entre ces lettres s’interposa l’Alliance de Sainteté (le béit) et étant ainsi pleinement parachevées, elles constituèrent le chabbat. Rabbi Yossi dit : les deux lettres shit et tav furent ainsi parachevées par la lettre Béit. De même que grâce à la naissance de Chèt les lettres chassées de la faute d’Adam revinrent, mais dans l’ordre inverse de l’alphabet, à chaque génération cela se reproduisit, jusqu'à ce qu’Israël atteignît le mont Sinaï. Alors les lettres recouvrèrent leur ordre. Rabbi Juda dit : Les générations elles enlaçaient le monde, bien que ne s’établissant pas encore en leur lieu propre. Mais une fois que la Torah fut donnée à Israël, tout reprit sa juste place ».
On nous apprend énormément de choses dans ces lignes et des mystères à découvrir concernant la lettre Shin, la lettre Tav, la lettre Beit et Bereshit.
Quoi qu’il en soit, nous observons que Shet joue un rôle de stabilisateur, rendant l’équilibre à un début d’humanité « déséquilibrée » par la faute d’Adam et le fratricide d’Hebel par Caïn. En intégrant le principe masculin et féminin, il devient l’équilibre du Un, la colonne du milieu de l’arbre des sephiroth.
C’est dans sa descendance qu’il faut maintenant prospecter :
« A Seth, lui aussi, il naquit un fils; il lui donna pour nom Énosh.
Alors on commença d'invoquer le nom de l'Éternel. »
Genèse 4 :26
- Pandore1 a écrit:
- Seth Dieu égyptien du mal, du désordre ,du désert , de l'aridité ,des ténèbres et de la foudre.
Ce n'est pas le même personnage