Jésus en enfer

Jésus aurait passé les trois jours entre sa mort et sa résurrection en enfer, qu'y a t-il fait ?

J'ai trouvé ce texte issu des "Odes de Salomon" c'est Jésus qui s'exprime

"L'enfer m'a vu
Et il a été vaincu.
La mort m'a laissé partir
Et beaucoup avec moi ...
J'ai fait des morts
Une assemblée de vivants."

Pas en enfer mais aux enfers, c'est à dire les lieux inférieurs qui, dans la conception antique étaient le séjour des morts, l'Hadès chez les Grecs, le Shéol chez les Hébreux.

Jésus est descendu aux enfers veut tout simplement dire qu'il est mort pour de bon, que ce n'était pas du chiqué.

Les odes de Salomon et d'autres textes patristiques s'appuient sur ce passage de la première épitre de Pierre

1 Pi 2,3

Citation :

18 Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu; il a été mis à mort quant à la chair, et rendu vivant quant à l’Esprit, 19 dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, 20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers l’eau

Les esprits en prison seraient les âmes de ceux qui sont morts avant Jésus et qui attendaient qu'il vienne les délivrer pour les conduire en paradis.

[Ce n'est pas dans le sujet, mais comme florence-yvonne avait posé la question ailleurs, je vais laisser ton message. L'hirondelle]

@Florence,

Oui il y a bien eut quelques batailles mais sans plus ce ne sont pas les bouddhistes purs qui feront la guerre un jour et j'en suis convaincu mais...

La guerre sainte du zen
Une critique littéraire de Josh Baran (1998)

D'un autre côté, on a toujours dépeint le bouddhisme comme la religion de la paix. "Il n'y a jamais eu de guerre bouddhiste" ai-je souvent entendu pendant des années. Lorsque le royaume des Shâkya se trouva sous la menace d'une invasion, le Bouddha s'assit en méditation sur le chemin des soldats, arrêtant net leur attaque. Lorsque le roi indien Ashoka se convertit au bouddhisme, il mit un terme à ses expéditions militaires et érigea des piliers de la paix. Lorsque le dharma arriva au Tibet, on dit que les tribus barbares furent pacifiées. Pendant la guerre du Vietnam, les moines bouddhistes s'immolèrent par le feu pour protester contre les combats.

Et maintenant, voici qu'un nouvel essai va radicalement ébranler cette vision du bouddhisme. "Le zen en guerre" (Zen at War) est un livre courageux et très bien documenté de Brian Victoria, un moine occidental zen sôtô qui travaille à l'Université d'Auckland. Victoria révèle l'histoire de la collusion des institutions du zen japonais et de la machine de guerre impériale, de la fin du dix-neuvième siècle jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Il raconte en détail comment d'éminents maîtres zen ont perverti les enseignements bouddhistes pour encourager l'obéissance aveugle, le meurtre irresponsable et la dévotion totale à l'empereur. Les conséquences en furent catastrophiques et on peut encore aujourd'hui en ressentir l'impact.

La plupart des bouddhistes occidentaux trouveront cet exposé dérangeant pour le cœur et pour l'esprit. Des maîtres zen éveillés qui s'engagent en faveur de la guerre, voilà qui contredit tout ce que nous connaissons des enseignements du Bouddha. Après la guerre, la tradition zen japonaise, tout comme le pays lui-même, se réfugia dans une amnésie collective sur sa complicité dans la guerre. De sorte que plus de cinquante ans d'histoire du bouddhisme ont été occultés de la scène publique ainsi qu'aux Japonais eux-mêmes. Voilà qu'ils commencent juste à affronter le passé.

Toutes les traditions spirituelles antiques (les bacchants romains, les prêtres d'Osiris, et j'en oublie) vivaient une initiation symbolique visant à les faire passer par les 4 éléments, du plus dense (la terre) au plus éthéré. La signification symbolique est de nous montrer le chemin de la libération intérieure. Ce passage dans les enfers (au centre de la terre pour les Anciens) avant de rejoindre les sphères éthérées ne doit pas être pris à la lettre. D'ailleurs, il est amusant de constater que les textes officiels n'en parlent pas. Ce passage aux enfers de Jésus est repris des apocryphes rejetés par l'Eglise catho. Enfin, pas rejetés tout à fait car le passage aux enfers est repris dans le credo de Nicée. C'est un peu incohérent, je sais...

Ben, il y a tout de même ce passage de l'épitre de Pierre qui elle est canonique!

Mouais... Elle est peut-être canonique, mais ça ne signifie pas qu'elle ne soit pas symbolique. Il y a beaucoup à dire sur le symbolisme et le gnosticisme de certains textes canoniques, notamment l'évangile de Jean.

Cette idée d'un passage de Christ aux enfers est-elle une réminiscence de l'Enéide, ou d'Orphée, ou bien a-t-elle sa source dans la tradition hébraïque ?

Quand on dit qu'il faut être un enfant pour comprendre le message de Jésus, moi, cela me fait doucement rigoler.

J-P Mouvaux a écrit:

Cette idée d'un passage de Christ aux enfers est-elle une réminiscence de l'Enéide, ou d'Orphée, ou bien a-t-elle sa source dans la tradition hébraïque ?

C'est plutôt dans les mythes solaires

La Lumière en descendant (coucher du soleil) passe par les ténèbres (nuit) pour renaître.