Je poste dans religions orientales car c'est un sujet qui m'a été inspiré par mes maîtres de l'Inde mais qui est aussi interreligieux.
La forme est un support utile voire nécessaire au début de notre quête. Krishna nous dit que méditer sur l'Absolu "sans forme" et sans attribut est une voie trés difficile. La plupart des religions acepte la voie formelle. Un chrétien se figurera dans ses prières le visage ou la personnalité de Jésus, et même les bouddhistes utilisent des dhyani bouddhas de méditations qui représentent certains attributs comme la compassion. La forme n'existe pas seulement dans le monde physique mais jusqu'à certains niveaux dans les mondes subtils devenant de plus en plus éthérée en s'élevant dans les plans spirituels. Les formes des divinités sont autant d'égrégores, de formes-pensée dans les mondes subtils. Un chrétien rencontrera dans les plans subtils de l'au-delà, la forme de Jésus ou de Marie comme un bouddhiste verra la forme de compassion d'un Bouddha et un hindou verra la forme de Krishna, de la Mère divine etc...
Mais la vision d'une forme divine n'est pas la plus haute réalisation, ce n'est qu'une étape. Dieu dans son ultime réalité, de pure énergie, pure conscience est au-delà de la forme.
En tant qu'être incarné dans un corps, il nous est difficile de concevoir la divinité sans forme et sans attribut. Un maitre disait : "Tant que nous mêmes penserons en tant qu'individu être un corps, une forme physique ou mentale, alors Dieu aussi assumera pour nous une forme.
Quand un dévot contemple une idole, une image, ce n'est pas la pierre ou le papier, la toile, qu'il vénère, mais les attributs divins symbolisés par l'idole, l'image ou la photo. Il ne doit jamais oublier que ce ne sont que des supports. C'est la nuance avec l'idolâtrie. Au fur et à mesure de sa contemplation, la forme extérieure s'estompe pour faire place à l'identification à l'Etre en soi.