Être heureux, on sent ça comment ?

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Vaste sujet...

L'idée est d'exprimer CE que vous ressentez quand vous vous sentez HEU-REUX.  Ça peut être un minuscule instant, comme un rayon de soleil entre les nuages, ou une sensation permanente.

Que ressentez vous ?  Des feux d'artifices ?  Une "couleur" de la vie ?  
Quelles sont les causes de ces moments de bonheur ? Un soulagement ? Un aboutissement ?


Ce qui m'arrive depuis quelques années de façon croissante est nouveau pour moi.  Pourtant, j'ai eu une enfance heureuse, une vie riche de rencontres, d'aventures, de bonheurs et, comme tout le monde, de moments difficiles où ma survie absorbait toute mon énergie.

Je sens comme une joie calme, lumineuse et paisible, non pas qui vient de l'extérieur ou d'un événement particulier, mais comme une source que je situerais au niveau du diaphragme (oui, c'est étrange mais c'est aussi précis que cela) et elle coule, d'abord imperceptiblement, et elle grandi pour envahir tout mon corps et mon esprit.  
Contrairement aux moments de bonheur qui me font sauter de joie, elle est paisible, sereine et j'ai l'impression que rien de ce qui peut arriver de pire ne peut tarir cette source.  Elle est indépendante des événement extérieurs.
Je précise que je ne suis pas croyante en un dieu unique ou personnalisé, je cherche juste à être en harmonie avec la vie qui s'exprime sous toutes les formes y compris l'humain, bien sûr.  

J'en ai lu une description par Philippe Guillemant. Il disait qu'elle survient quand on est arrivé à être en complète congruence entre tous nos niveaux de vie et de conscience.  Et en effet, c'est ce que je vis.

Peut-être que ne pas avoir "accordé tous les étages" forme un blocage pour cette énergie de joie, elle ne peut pas passer, et que je suis arrivée à éliminer progressivement ce qui bloquait ?  Cette explication me parle.  Elle inclut la résolution des mini traumatismes et conditionnements de l'enfance, la remise en question des règles de la société pour les accepter ou les rejeter, l'acceptation de nos limites, l'organisation de nos activités et lieu de vie pour être en accord avec les principes qu'on estime justes, etc. c'est un long travail.


Et vous, quelles sont vos expériences ?  

Bah perso je vois le Saint Soleil Absolu et je suis ravi ...

J'apprécie la solitude. La musique me donne beaucoup de joie.

bluenote a écrit:

J'apprécie la solitude. La musique me donne beaucoup de joie.

Un court texte d'un maître japonais a le don de me conduire à un état d'apaisement. Je le cite:

"Soir d'automne.
Il est un bonheur aussi dans la solitude".

Et aussi ces deux seuls mots" Paix Profonde".

Le bonheur... ça ne veut pas dire être repu, ce serait vivre inutilement.

C’est un sentiment de plénitude , de certitude , d’être plein sans manque(mais pas sans desir..subtilité ) , vaste et sans limite , de sentir même lorsqu’on vas momentanément mal un ordre nous soutenir .
Être heureux c’est être sois même de manière pleine franche et sans compromis .
Être heureux c’est être pénétré par le plaisir quand il est là , et laisser glisser la tristesse lorsqu’elle est là sans la laisser pénètre .

Être heureux c’est accepté d’être un être sensible vivant et plein de vulnérabilité mais avec une force aux fond de sois qui soulèverais des montagne .
Voilà c’est ma définition elle est très personnelle .

merci pour vos réponses intéressantes, et aussi d'avoir fait la différence entre "qu'est-ce qui vons rend heureux" et "que ressentez vous quand vous l"êtes". Parce qu'il y a plusieurs façons de l'être.
Un vieil oncle m'a raconté ceci. Sa petit fille de 10 ans lui demande "papy, as tu été heureux dans ta vie?" L'oncle, surpris par la question, réfléchit. Réponse "oui mais je ne m'en suis pas rendu compte".
Ça, à mon avis, est le bonheur auquel les personnes malades ou misérables aspirent toutes: une vie simple, sans soucis financier, avec une famille épanouie et pleins de petits problèmes à résoudre au jour le jour.

Mais il y a d'autre bonheurs: la joie d'une réussite, le soulagement d'une grosse souffrance physique...

Et alors cette joie intérieure qui est différente et permanente. Je pense que beaucoup de croyants la ressentent via leur croyance en Dieu.

Un etre humain a écrit:

C’est un sentiment de plénitude, de certitude, d’être plein sans manque (mais pas sans désir, ... subtilité )    

Je suis assez d'accord avec cette définition : un sentiment de bien-être que rien ne vient contrarier ou qu'un petit souci ne peut pas bouleverser.

Je n’aime pas trop l’expression : sentiment de plénitude inébranlable.
Je ressens le bonheur un peu plus comme Triskel, qui parle de congruence.
Moi, je parlerais plutôt d’un sentiment de cohérence :
- Cohérence interne : psychique, affective
- Cohérence externe, dans mon environnement.

Et ce sentiment de cohérence peut cohabiter avec mes failles, mes douleurs physiques, ma tristesse même… Vous le dites aussi avec d’autres mots !

Nos expériences se rejoignent !

Il est très intéressant de lire votre point de vue sur ce que signifie être heureux !