les filles mères

Par quel étrange retournement les "vierges-mères" des vieilles légendes égyptiennes, grecques .... et dont la plus célèbre est la "vierge Marie" sont-elles devenues, dans notre civilisation "soit disant chrétienne", les "filles-mères" qu'on montre du doigt ?

J-P Mouvaux a écrit:

Par quel étrange retournement les "vierges-mères" des vieilles légendes égyptiennes, grecques .... et dont la plus célèbre est la "vierge Marie" sont-elles devenues, dans notre civilisation "soit disant chrétienne", les "filles-mères" qu'on montre du doigt ?

Peut-être simplement parce que leur virginité était mise en doute...

Une chanson qui soulève bien le problème des filles-mère pendant la première guerre mondiale.

Mais qu'est-ce que c'est, au juste, la "virginité" ?

L'intégrité de l'hymen.

Et comment les "vierges-mères" pouvaient-elles accoucher sans rupture de l'hymen ?

Par des hymens très extensibles.

J-P Mouvaux a écrit:

Mais qu'est-ce que c'est, au juste, la "virginité" ?

Plus qu'une histoire d'hymen, il semblerait, puisqu'il y a des femmes qui naissent sans hymen... Question de pénétration?

Mais combien de temps encore pour que l'on change le paradigme de la femme coupable et du machisme ambiant?

"Je trouve dégradant qu'on accorde autant d'importance à un tissu féminin. C'est très gênant : ça montre que l'homme peut se permettre ce qu'il veut mais pas la femme !'', s'exclame le Dr Guyot. LIEN

'Autant d'importance à un tissu féminin'... Ça rappelle le voile... Comme si la dignité de la femme était liée à une pièce de  tissu!!

L'usage intensif de tampons périodiques peut-être responsable de la rupture de l'hymen.

La virginité c'est l'absence de tout rapport sexuel.
Donc, des rapports sans pénétration vaginale ne laisse pas vierge.

lhirondelle a écrit:

La virginité c'est l'absence de tout rapport sexuel.
Donc, des rapports sans pénétration vaginale ne laisse pas vierge.

Donc quelqu'un qui a procédé, de gré ou de force, à une fellation n'est pas vierge ? Mais alors comment appelle-t-on l'état d'une personne qui n'a, simplement, jamais eu de relation sexuelle au sens le plus strict, pénétration vaginale ?

skye a écrit:

J-P Mouvaux a écrit:

Mais qu'est-ce que c'est, au juste, la "virginité" ?

Plus qu'une histoire d'hymen, il semblerait, puisqu'il y a des femmes qui naissent sans hymen... Question de pénétration?

Mais combien de temps encore pour que l'on change le paradigme de la femme coupable et du machisme ambiant?

"Je trouve dégradant qu'on accorde autant d'importance à un tissu féminin. C'est très gênant : ça montre que l'homme peut se permettre ce qu'il veut mais pas la femme !'', s'exclame le Dr Guyot. LIEN

'Autant d'importance à un tissu féminin'... Ça rappelle le voile... Comme si la dignité de la femme était liée à une pièce de  tissu!!

Tu as raison, skye, nous sommes dans une culture patriarcale où la femme est un "bien précieux" !!!!

Qu'est-ce qui est à l'origine de cette culture patriarcale ? Ce serait intéressant de se poser la question.

Vous avez entendu parler de matriarcat ?

Le matriarcat, du latin mater, matris « la mère » 1, est un régime social dans lequel la femme possède un rôle décisionnel prépondérant. Il existe encore de nos jours des sociétés conservant des caractéristiques matriarcales comme celle des Iroquois14, les Trobriandais (étudiés par Bronislaw Malinowski)15,16,17, des Minangkabau en Indonésie18,19ou chez certaines populations comme les iles Comores, les indiennes Kerala 20,21, les Khasi12,22[source insuffisante]23, habitant les montagnes Khasi et Jaintia de l'État autonome de Meghalaya dans le nord-est de l'Inde. On peut y ajouter les sociétés Hopi24, les Zapotèques dont le système social semble encore intact, Miao, Mosuo, Minangkabau, Aïnu. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
On parle aussi de matriarcat breton [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Mais, pour en revenir au sujet, Marie, la mère de Jésus est-elle une « vierge-mère » ou une « fille-mère » ?

On peut dire que Marie était une mère vierge, mais combien de temps l'est-elle restée ? D'après la Bible, jusqu'à la naissance de Jésus.

"la Bible", ça ne veut rien dire.

Dans les évangiles, il y a 2 récits de la "conception" de Jésus : celui de Luc et celui de Matthieu.

Si on se donne la peine d'aller voir ces deux récits, on y trouve des indications très intéressantes.

Pour en revenir sérieusement au sujet : Marie, la mère de Jésus est-elle une « vierge-mère » ou une « fille-mère » ?

J-P Mouvaux a écrit:

Pour en revenir sérieusement au sujet : Marie, la mère de Jésus est-elle une « vierge-mère » ou une « fille-mère » ?

Historiquement, on n'est pas certain de son existence. Quant à son statut, les deux thèses ont été soutenues, mais plutôt pour des raisons religieuses.

Je fais simplement remarquer la différence flagrante entre les deux récits de la conception de Jésus dans les évangiles.

Luc, qui s'adresse à un public grec, reprend les légendes grecques du Zeus descendant de son Olympe sous la forme d'un taureau ou d'un cygne, pour venir "faire un enfant" à une humaine. L'humaine en question, n'ayant pas eu de rapport avec un homme, on peut dire qu'elle est vierge : "vierge-mère".

Le récit de Matthieu est tout différent : c'est le cas classique d'un homme qui s'aperçoit que sa "promise" - sa quasi épouse dans le cas présent - est enceinte.
C'est bien le cas d'une "fille-mère"
Dans ce cas, selon la loi, il doit la dénoncer pour adultère, et on sait quelle est la sanction dans la loi juive d'alors.

« Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle ». Matthieu 1:19
Il décide donc d'épouser Marie et de prendre l'enfant sous son nom.

Pour ce qui est du père biologique de Jésus, les hypothèses varient : Marie violée par un soldat romain ... Gérard Messadié dans "L'homme qui devint dieu" propose une version selon laquelle Marie habitait dans la famille de Joseph et le père serait un des fils de Joseph.
Mais la question du père biologique est tout à fait secondaire.

Et si tout le christianisme était un subterfuge pour dissimuler un adultère ?

« Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle ». Matthieu 1:19

Il s'avait parfaitement que Marie était adultérine, volontairement ou pas.

florence_yvonne a écrit:

Et si tout le christianisme était un subterfuge pour dissimuler un adultère ?

Ou bien, tout simplement, une invitation à ne pas "juger".

Voir, dans l'évangile de Jean, le passage où Jésus "remet à leur place" les pharisiens qui lui demandent s'il faut lapider une femme accusée d'adultère : "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre". Et, un à un, ils s'en vont "tout péteux" !