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 La saga de l'été!

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nuage
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nuage
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MessageSujet: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 18 Juil 2007 - 14:34

Cadeau perso... La saga de l'été! 0007


1er Chapitre
Le jour se levait, apportant les premiers rayons de soleil qui réchaufferait cette journée. Les oiseaux commençaient à s’éveiller, leurs chants emplissaient le silence, leurs ébats matinaux étaient un régal pour les yeux. Les voir s’ébrouer dans les flaques d’eau laissée par les pluies des derniers jours, se lisser conscien-cieusement les plumes, était un spectacle amusant. Ces petits oiseaux avaient une idée très précise sur la propreté. De la fenêtre de sa chambre, Aurore regardait l'aube pointer à l’horizon, le jour le plus pénible de toute son existence débutait et elle se sentait impuissante, sa vie lui échappait, elle n’était plus maîtresse de son destin et ce soir son avenir serait définitivement scellé avec un homme qu’elle n’aimait pas. La vie était parfois injuste. Pourtant il fallait qu’elle se fasse une raison, tout était arrangé et planifier et cela commençait dès ce soir ! Son regard bleu lavande se posa sur l’horizon, c’était vraiment une magnifique journée qui s'annonçait, la saison des pluies étais terminé, les cow-boys, débarrassés de leurs capes, seraient à nouveau libre de tout mouvement. Cette pensée fit sourire Au-rore, elle se rappelait qu'il y à quelques jours le contremaître de son père, Dou-gald, s'était mis dans une situation des plus cocasse, en effet, un jeune veau s'était fais distancer par le troupeau et pour le faire rentrer dans le rang il avait voulu l'attraper au lasso, mais le terrain très escarpé à cet endroit et surtout bien détrempé avait empêché la délicate manoeuvre de se dérouler correctement. Le cheval sollicité par son cavalier partit au galop. Le cavalier voulu prendre son lasso, mais il fût gêné par sa cape. Le lasso plaquer par la pluie diluvienne passa sous la cape et Dougald avec de grand geste essayais de se dégager mais rien ni fit. Le cheval, décontenancé par l'attitude de son cavalier qui décidément n'arrivait pas à se dégager de sa cape, ne vit pas la flaque de boue devant ses sabots. Surpris le cheval stoppa net des quatre fers, ce qui propulsa son cavalier par-dessus son encolure. L’atterrissage dans la boue fût très brutal.
Le cavalier et sa monture se retrouvèrent nez à naseaux ! Ils étaient aussi étonnés l’un que l’autre ! Devant cette situation, tous ceux qui étaient présent partirent d’un grand éclat de rire ! Aurore, qui ne perdait jamais une occasion d’accompagné Dougald, se tenais les côtes tant elle riait ! Dougald, lui fulminait !
- Maudit canasson ! Ce n’est pourtant pas la première fois que tu vois de l’eau bon sang ! La prochaine fois je t’envois à l’abattoir !
Personnes ne fut dupe, la colère de Dougald se tarissait plus vite qu’un ruisseau au soleil en plein été. Les pensées d’Aurore s’arrêtèrent là, quelqu’un frappait à la porte.
-Entrer !
Lysie, sa femme de chambre entra avec vivacité comme à son habitude.
- Bonjour Mademoiselle, vous êtes déjà réveillée ? Cela n’est pas votre habitude, auriez-vous mal dormi ?
Son air de ne pas y toucher n’abusa aucune seconde Aurore.
-Je ne sais pas si je dois répondre à ta question ou, te renvoyer d’où tu viens !
Aurore avait croisé ses bras sur sa poitrine et foudroyait Lysie du regard. Celle-ci ne se formalisa pas de l’humeur de sa jeune maîtresse.
-Vous devriez être heureuse un jour comme celui là !
-Détrompe-toi, je ne suis absolument pas heureuse aujourd’hui, qui plus est
c’est une journée de cauchemar !
Aurore se détourna vers la fenêtre pour ne pas que Lysie voient les larmes de désespoir envahir son regard lavande.
-Mais ce soir se sont vos fiançailles que nous célébrons, vous devriez
être au quatre cent coups !
Aurore se retourna vers Lysie et la regarda droit dans les yeux et déclara
-Pas lorsque le dit fiancé s’impose comme le seul et unique parti
Possible de toute la région et ne se préoccupe absolument pas de l’avis de la dite fiancée ! Je te rappelle au passage que dans toute cette histoire de fou, je ne suis qu’une marchandise que mon propre père a échangé contre la vallée bleue !
Maintenant elle était en colère, elle fulminait ! Son père l’avait trahi ! Il lui avait promis d’attendre sa majorité pour qu’elle choisisse librement son mari et voilà que cette maudite vallée bleue venais remettre tout en cause, parce qu’elle traver-sait les terres de son père cette vallée paraissait plus importante aux yeux de son père que sa propre fille. Cela faisait plusieurs génération de Grant que cette fichue vallée coupait leurs terres, et aujourd’hui Carl Grant son père pouvais réaliser le rêve de son père et de son père avant lui, réunir les terres en passant par la vallée ce qui leur faisaient gagner plusieurs jour de marche et surtout dorénavant ils pourront abreuver les bêtes avec l’eau de la rivière qui coulait paisiblement au creux de cette vallée. Le propriétaire actuel qui se trouvait être son « futur fiancé » savait parfaitement ce qu’il faisait en proposant ce marché infâme à son père. Elle entendait encore cette voix caverneuse dire à son père :
-Je vous offre la vallée bleue contre la main de votre fille.
Le marché paraissait invraisemblable et pourtant contre toute attente son père avait accepté !
Il avait demandé pourquoi il ne voulait pas d’argent ce à quoi il avait rétorqué :
-En épousant Aurore j’aurais une descendance, donc les terres resteront
dans la famille, dans la vôtre comme dans la mienne !
Aurore ferma les yeux et espéras ce trouver ailleurs que dans sa chambre qui au-jourd’hui ressemblait à une prison.
Lysie qui s’affairait depuis quelques instants dans la chambre après l’éclat de sa jeune maîtresse se rapprocha de celle ci et lui demanda :
-Voulez-vous que l’on vous prépare votre bain maintenant ?
-Quelle heure est-il ?
-Sept heures trente.
Aurore se passa les deux mains sur le visage tout en expirant.
-Non pas maintenant, fais préparer Etoile filante je vais aller-me
changer les idées.
-Votre père nous a interdit de sceller votre cheval.
Aurore regarda Lysie d’un air étonnée.
-Pourquoi donc, a t il peur que je m’enfuie ?
Lysie baissa les yeux et dit :
-Non, il nous à dit être un peu inquiet après la réaction que vous avez eus l’autre soir et avais peur que vous vous rompiez le coup à partir au triple galop comme vous l’avez fais, il ne veut pas que cela vous arrive aujourd’hui.
Aurore n’en croyait pas un mot. Elle avait su monter à cheval avant de marcher ! Non, son père avait bel et bien peur qu’elle ne se sauve ! Ce qui prouvais qu’il avait quelques remords, oui, peut être mais pas suffisamment pour abandonné ce projet ! Mon Dieu, ce soir elle serait fiancée avec Cliff MC Call.
Des frissons d’horreur lui traversèrent le corps rien qu’à cette pensée ! Sortir de cette chambre, tout de suite, étais la seul pensé possible et agréable pour le mo-ment.
-Lysie dite à mon père que je descends le voir tous de suite.
Lysie sourie et se dirigea vers la porte.
-Je le préviens tous de suite Mademoiselle Aurore.
-Merci Lysie.
La porte se referma et Aurore se retrouva seul. Elle se dirigea vers sa salle de bain, effectua une rapide toilette et s’habilla avant de descendre les escaliers et de se diriger vers le bureau de son père. Devant la porte elle aspira un grand coup et frappa.
Une voix assourdie mais fortement distincte se fit entendre :
-Entre ma fille !
-Bonjour père.
Carl Grant se tenait devant une porte-fenêtre de son bureau et regardait les plus jeunes poulains s’ébattrent dans le corral. Il était de très haute stature comme tous les Grant avant lui, large d’épaule, la chevelure sombre à peine entamée de quel-ques cheveux blancs du à l’âge. Il avait un visage agréable, on ne pouvait pas dire qu’il était beau, mais il avait un regard très pétillant lorsqu’il souriait et s’était le cas ce matin quand il se retourna vers sa fille.
-Bonjour Aurore, je vois que tu t’es levée de bonne heure ce matin !
Aurore se demanda s’ils s’étaient tous donnés le mot afin de la faire explosée avant la soirée ! Elle s’avança vers son père et changea délibérément de conversa-tion.
-Nous avons de la chance cette année, les poulains sont très
prometteurs !
Elle regardait par la fenêtre à l’endroit où était son père quelques instant plutôt. Carl regarda sa fille et fut amusé de ce qu’il vit. Aurore se détourna du poulain et le vit sourire.
-Qu’y a t’il, serais-je mal coiffée ou, aurais-je un insecte quelconque
sur la tête !
-Non. Tu es parfaite comme toujours, mais je vois que tu es en
tenue d’équitation, ce qui veux dire que tu as l’intention de monter Etoile filante et de partir, je ne sais où et d’oublier l’heure.
-Comment pourrai-je oublier l’heure un jour comme aujourd’hui !
Le ton était désinvolte mais Carl ne fut pas dupe, elle fulminait littéralement, elle lui rappelait tellement sa femme, même taille, même physionomie et le caractère aussi emporté. Elles se ressemblaient énormément, à un détail près, sa fille était aussi blonde que sa mère était brune ! Les cheveux d’Aurore avaient toujours été une énigme pour eux. La nature avait ses caprices, il le constatait tous les jours.
-Père, j’aimerais monter ce matin afin de me détendre, sinon je serais
dans l’incapacité d’affronter cette journée.
Carl changea d’humeur en un instant. La colère apparut sur son visage et déforma sa bouche d’un pli amère.
-Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser monter aujourd’hui
pour te voir filer et ne rentrer que demain comme tu l’as déjà fait !
-Si tu ne m’avais pas imposé ce mariage ridicule je ne serais pas partie
comme je l’ai fais j’étais en colère et j’étais désespéré et je le suis toujours ! Mais aujourd’hui je n’ai plus aucun autre choix de venir à cette horrible soirée et ne me demande surtout pas de sourire se serais au-dessus de mes forces !
C’était la deuxième fois en une semaine qu’elle affrontait son père pour les mê-mes raisons.
Carl regarda sa fille qui tremblait de rage contenue.
- Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, la semaine dernière j’ai ameu-té tous les cow-boys de la région disponible pour pouvoir te retrouver, je te rap-pelle que tu as disparus pendant quarante huit heures et que j’étais très inquiet ! Tu ne te rends pas compte de l’inquiétude que tu m’as causée ? Je me suis reporté des années en arrière, j’ai revécu ce jour ou toi et ton frère étaient partis en ballade sans en avertir personne ! Nous vous avons retrouvés trois jours plus tard !
Aurore ferma les yeux et essaya de taire la douleur que ce souvenir faisait remon-ter à la surface. Elle se souvenait de ce jour maudit. Elle était partie avec son frère Jimmy faire une ballade à cheval. Lorsqu’ils étaient partis, le ciel était bleu, le soleil haut dans le ciel et brillant de mille feux. Mais deux heures après leur dé-part, le ciel, obscurci par de gros nuages noir se faisait menaçant. Une pluie dilu-vienne les surpris. Ils se trouvaient trop loin du Ranch pour pouvoir rentrés. Ils se réfugièrent sous les arbres, a peu près au sec et furent bloqués pendants deux longs jours ! Buvant l’eau de pluie qu’ils récupéraient dans leur mains. Ils avaient seize ans tous les deux. Ils ne s’inquiétaient pas. Lorsqu’une éclaircie perça à l'aube du troisième jour, ils reprirent le chemin du retour, bavardant gaiement. A mis chemin du Ranch, un orage éclata. Le bruit du tonnerre se répercutait dans toute la vallée et bientôt ils entendirent un bruit sourd se rapprochant inexorable-ment. La terre se mit bientôt à trembler sous les sabots de leur monture et ils commencèrent à ressentir les vibrations dans leurs propres jambes. Un nuage de poussière s’approcha d’eux et ils réalisèrent, trop tard, du danger qu’ils courait tout les deux. Un troupeau de mustang sauvage se dirigeait droit sur eux ! Ils se trouvaient au milieu d’un vallon et furent piégés. Jimmy infligea un coup de botte à la croupe de sa jument et cria à Aurore de partir. Aurore subit l’affolement de sa jument et ne pus que se cramponner à la crinière pour ne pas tomber ! Quant elle réussis à calmer sa jument, elle appela son frère, sans réponse. Bientôt, horrifier, elle vit le cheval de son frère, sans cavalier. Les mustangs n’avaient fais que pas-ser, le bruits de leur sabots déclinait au loin. Mais nulle trace de son frère. Elle cria, appela, sans résultat. Elle chevaucha en tout sens et criait toujours, quant elle entendit un bruit de sabots au galop. Dougald ! Il fut soulagé de voir enfin Aurore, que pas mal de monde recherchais, mais son soulagement fut de courte durée lorsqu’il appris ce qui venait de se passer. Il lui ordonna de partir de cet endroit tout de suite et se mit à la recherche de Jimmy. Elle obéit sans discuter et retrouva rapidement son père et quelques cow-boys. Elle leur expliqua en quelques mots la situation et vit son père pâlir et partir au galop en direction du vallon. Les cow-boys l’empêchèrent de le suivre et la ramenèrent au Ranch.
Le soir arriva. Dougald et son père revinrent. Jimmy reposait sur le troisième che-val. Il était mort. Dans son amour pour sa sœur, il avait fait diversion pour empê-cher les mustangs de piétiner sa sœur. Il avait sacrifié sa vie pour la sauver. Dou-gald l’avait trouvé en premier et Jimmy lui avait dit ses derniers mots : « Dis lui que je l’aime. Ce n’est pas sa faute. Je vais rejoindre maman. » Il s’était éteint quelques secondes avant que son père ne le découvre. Son père l’avait tenu dans ses bras tout l’après midi en le berçant comme un bébé. Dougald avait fini par le convaincre de rentrer, que les gens qui attendaient devaient s’inquiétés. Aurore fut la première à voir son frère. Elle l’embrassa et courut dans sa chambre.


Dernière édition par le Sam 5 Jan 2008 - 15:04, édité 1 fois
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nuage
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 18 Juil 2007 - 14:36

Suite....

-C’était il y a longtemps, je n’avais que seize ans et je te rappelle que je
n’étais pas seul, Jamy était avec moi.
A l’évocation de son fils, Carl devint tendu et son visage se ferma à toutes émo-tions.
- Je ne veux pas que cela se reproduise, le sujet est clos.
Aurore inspira lentement et plongea son regard dans les yeux de son père.
- Puis-je au moins allez me promener à pieds, de cette façon si je m’égare, ils vous seras plus facile de me retrouver !
Elle vit son père se retenir de l’étrangler !
- Je ne veux pas que tu t’éloignes du Ranch aujourd’hui, je n’ai aucune envie que les événements se suivent et se ressemblent, et quoi que tu puisses en penser je tiens à toi.
Cette dernière phrase avait été dite sur le ton de la confidence et avec beaucoup de douceur, chose rare chez son père, mais le démon de la colère l’habitait et s’est d’un ton doucereux qu’elle répondis :
- Pourquoi ? Pour moi ou ton futur investissement !
- Aurore, tu es très injuste envers mes sentiments à ton égard, tu es ma fille et je ne veux pas te perdre !
- Tu m’as déjà perdu en me vendant à cet homme !
La colère les habitait de nouveau tous les deux !
- Cet homme comme tu dis s’appelle Cliff et c’est ton futur mari, tu lui dois le respect !
- Je ne lui dois rien du tout ! Pour moi il restera « cet homme » même dans l’intimité !
- Un jour tu auras des enfants, il sera au moins le père de tes enfants !
- J’espère être stérile, de cette façon vous aurez perdu tous les deux !
- Mais ce n’est pas un jeu bon sang ! Il s’agit de ton avenir et celui de tes descendants, la vallée est indispensable à la bonne marche de ce ranch !
- Jusqu’à présent tu t’en ais bien sorti sans cette fichue vallée, pourquoi aujourd’hui cette vallée serait primordiale pour moi ?
- Oui nous nous en sommes sortis, mais à quel prix ! Nous avons perdu ta mère et ton frère je ne veux pas que tu te tue à la tâche !
Cela était sans appel, elle n’aurait pas le dernier mot, du moins pas ce matin, qu’a cela ne tienne, elle irait faire une promenade à pied près de la source, elle faisait partis du Ranch, certes elle était à la limite mais elle appartenait au Ranch ! A cette pensée, son visage s’illumina d’un sourire et elle se dirigea vers la porte.
- Bien, je te laisse, je vais voir si je peux être utile à quelqu’un.
Carl regarda partir sa fille et eus l’impression d’avoir gagné trop facilement cette joute verbale, que pouvait bien cacher ce revirement d’attitude ? Il secoua sa tête et souris, il s’était qu’elle ne monterait pas mais peut être avait-elle trouvé un moyen de détourner son interdiction. Il se dirigea vers la porte et disparut vers l’arrière de la maison. Il s’arrêta devant les écuries et appela Thomas, un jeune palefrenier qui travaillait pour lui, il savait pouvoir compter sur lui pour suivre discrètement sa fille, il voulait s’assurer qu’elle serait bien présente a ses propres fiançailles.
- Thomas prend ton fusil, suis mademoiselle Aurore et si tu te fais prendre dit lui que tu chasse le lapin pour moi. Et s’il lui prend l’envie de s’enfuir fais-le moi savoir immédiatement !
Thomas déglutit en entendant la nouvelle mission, il détestait suivre sa jeune patronne, elle allait toujours par monts et par vaux, ce n’était pas une tâche facile que de suivre une jeune fille qui connaissait parfaitement la région. Et puis qu’elle idée de vouloir faire surveiller sa fille quand déjà elle possédait le meilleur garde du corps de tout l’Ouest américain, mais ça ils le savaient tous, alors son patron avait sûrement une sacré bonne raison de la faire surveiller et la meilleure façon de garder son boulot c’était encore d’obéir sans poser de questions !
- Oui monsieur Grant, j’y vais tout de suite !
Carl Grant le regarda partir et disparaître aussitôt derrière les baraquements des cow-boys du ranch.
Ce jeune Thomas commençait à lui plaire, il venait de prendre la même direction que sa fille quelques minutes plutôt !


*

Aurore marchait depuis une bonne heure lorsqu’elle aperçut les premiers hibis-cus, plus loin de petits arbustes couverts de petites fleurs blanches très odorantes, signe qu’elle n’était plus très loin de l’oasis naturelle située au pied d’une petite montagne. Une source pure coulait à ses pieds, pas de quoi abreuver un troupeau de bœufs ou de chevaux mais un petit ruisselet qui persistait à vouloir exister au milieu de nul part, elle était tellement insignifiante, qu’elle n’était répertoriée sur aucune carte. Elle avait contribué à la pérennité de toute une population d’indien au siècle dernier, aujourd’hui, ils n’étaient plus qu’une poignée a prolongé une tradition ancestrale et à venir se désaltérer à la source qu’ils avaient merveilleu-sement surnommée « l’eau des ancêtres. Pour les Indiens cette eau qui venait des entrailles d’une montagne devait nécessairement venir de façon magique. Aurore s’approcha de la source et s’agenouilla sur la petite plate forme naturelle usée par le temps et le nombre de genoux posés à sa surface, elle s’inclina et plongea les mains dans l’eau claire et porta le breuvage très frais à ses lèvres, elle but quel-ques gorgées et ferma les yeux pour savourer ce moment unique. La paix inté-rieure qu’elle ressentait en ce lieu était unique, inexplicable, un bien être incroya-ble la pénétrait par tous les pores de la peau, et l’eau qu’elle buvait apaisait tous ses maux, du moins le pensait-elle.
- Tu es tombé de ton lit ce matin ?
Comme d’habitude elle ne l’avait pas entendu venir, elle avait beau se concentrer et percevoir tous les bruits de ce qui l’entourait, il l’a surprenait toujours, depuis sa plus tendre enfance c’était ainsi. Il apparaissait dans les moments où elle s’y attendait le moins. Elle leva les yeux et posa son regard sur l’homme qui lui faisait face. Son meilleur ami.
- Bonjour loup blanc, non je ne suis pas tombé de mon lit, d’ailleurs je n’ai pas dormi.
Elle détourna le regard pour ne pas qu’il voie la peine assombrir ses yeux.
- Ce qui explique tes traits tirés, cela aurait-il un rapport avec l’homme que tu dois épouser ?
Il s’assit en tailleur devant elle et plongea son regard vert dans ses yeux. Il avait tout d’un indien, les cheveux, les habits, sa façon de se déplacer tout en lui criait son appartenance à ce noble peuple, sauf les yeux : ils étaient d’un beau vert pro-fond, ce qui donnait une expression particulière à son regard, troublant et capti-vant à la fois. Quoi qu’il en soit tous ceux qui approchait Loup blanc ne restait jamais indifférent devant lui !
- Je vois que cela ne te comble pas, tu n’as pas le comportement d’une future jeune mariée.
C’était une affirmation, il avait analysé et jugé. Aurore soutenait son regard qui lui réchauffait toujours le cœur et ce depuis qu’elle était toute petite. Elle l’avait tou-jours considéré comme son meilleur ami, il était constamment à son côté lors-qu’elle en avait besoin, à la mort de sa mère quand elle n’avait alors que quatorze ans, à la mort tragique de son frère jumeau l’année de ses seize ans et aujourd’hui veille de ses vingt et un printemps et pour ce qu’elle considérait comme une mar-che à l’échafaud !
- En effet je ne suis pas très enthousiaste à l’idée d’épouser un homme qui m’est complètement indifférent.
Loup blanc plissa les yeux et se pencha vers elle.
- Alors pourquoi l’épouser si tu ne l’aimes pas, ne peux-tu avoir le choix ?
Aurore eus un sourire désabusé.
-J’avais le choix jusqu’à ce qu’arrive Cliff MC Call avec sa maudite vallée bleue.
Ses paroles furent prononcées d’une façon amère. Loup blanc entendit le déses-poir dans la voix d’Aurore et quelque chose lui fit mal à l’intérieur de lui, c’était la première fois qu’il la voyait avec cet air aussi triste et désemparé depuis la mort de Jamy, il ressentit qu’elle n’avait plus aucuns choix possible et cela le révoltait, se servir d’une femme comme monnaie d’échange pour acquérir de la terre et de l’eau dans cette époque avait quelque chose d’absurde. Et puis il était bien placé pour savoir que l’infâme marchandage était tous ce qu’il y avait de plus légale à son grand désespoir ! Aillant eus un père « blanc » loup blanc avait eus accès à un enseignement et comme il était très brillant il avait eus la possibilité de faire de haute étude, l’argent de son père y était pour beaucoup et il avait achevé ses étu-des en décrochant une licence d’avocat avec mention ! Il enrageait à l’idée de ne pouvoir aider Aurore et de la laisser aller vers cet homme que lui non plus n’aimait pas du tout ! Il avait de bonnes raisons de ne pas l’apprécier, la semaine précédente il avait enquêté sur Cliff MC Call et ce qu’il avait découvert n’avait rien de réjouissant pour l’avenir d’Aurore. Son futur mari était un joueur de poker qui n’avait aucuns scrupules, tricher était une seconde nature chez lui mais mal-heureusement aucune preuves matérielles ne venait corroborer tout ses fait ! La seule personne qui aurait pu témoigner que MC Call était un tricheur était décédée dans des circonstances assez bizarres, mais là aussi, aucunes preuves ! Cet homme avait l’intelligence et la fourberie d’un loup sauvage. De plus la vallée bleue ap-partenait jusqu’au mois précédent à une vielle dame très âgée et à son décès, elle avait légué cette vallée à MC Call ! Comment ? Même le notaire avait été incapa-ble de dire quant cette vielle dame avait modifié son testament ! Le premier léga-taire n’était autre que le père d’Aurore ! Toute cette affaire était louche et Loup blanc faisait l’impossible pour rassembler ne serais ce qu’une once de preuve contre les façons de faire de MC Call. Et pour couronner le tout, aujourd’hui il demandait la main d’Aurore de façon que Carl Grant ne puisse refuser parce que jusqu’à ce jour il pensait pouvoir obtenir la vallée pour sa fille ! Loup blanc se posait une question, une seule : MC Call ferait-il chanter Carl Grant ? Ce n’était pas impossible, ce MC Call avait assez de pouvoir et d’hommes de main pour faire peur à n’importe quel homme puissant ou non. Pour l’heure Loup blanc es-sayait de gagner du temps, de retarder ce mariage mais il fallait ruser très finement pour ne pas que MC Call ne puisse sentir le piège. Loup blanc avait déjà obtenu un délai de trois mois entre les fiançailles et le mariage avec l’aide du prêtre qui cria au scandale lorsque MC Call avait voulu épouser Aurore juste après la signa-ture du contrat de mariage chez le notaire. Pour ne pas effrayée Aurore, Carl Grant et Loup blanc tenait à passer sous silence cet épisode chez le notaire qui avait été des plus pénible pour tout le monde. Cette situation était presque irréelle. Comment un seul homme avait pu manipuler autant de personnes à la fois cela restait un mystère ! Pour le moment son attention fût attirée par un bruit particu-lier. Aurore fût alerté par le changement à peine perceptible de Loup blanc, elle l’interrogea du regard.
- Tu as été suivi, je peux même te dires par qui.
Aurore ne lui demanda pas, depuis quelques jours déjà elle avait repéré Thomas, le jeune palefrenier du ranch de son père. Aurore se leva et appela Thomas :
- Viens dires bonjour, ne sois pas timide !
Le jeune Thomas apparu derrière le bouquet d’arbre qui bordait la source, il était armé d’un fusil, il retira son stetson pour saluer Aurore.
- Bonjour Mademoiselle Aurore, bonjour à vous monsieur loup blanc.
Tout en parlant, il tournait son chapeau dans tous les sens, signe chez lui d’une grande nervosité !
- Que fais-tu par ici, te serait-tu perdu ?
Aurore ne pus s’empêcher de s’esclaffer en entendant la question de loup blanc et elle essaya de se camoufler derrière son propre chapeau pour ne pas embarrasser le jeune Thomas.
Quelque peu vexé de la question de loup blanc il se redressa et bomba le torse.
- Non je ne suis pas perdu, je chasse le lapin pour Monsieur Grant !
Aurore ne voulait pas regarder loup blanc, sinon elle aurait vu ses yeux moqueurs, oh ! Ce n’était pas méchant mais la plaisanterie était vraiment trop facile avec Thomas, il prenait au sérieux toutes les missions de son père, et depuis quelque temps cela consistais à suivre Aurore dans tous ses déplacements afin, dû moins le pensait-elle, qu’elle ne se volatilise pas et quand bien même l’aurait-elle fait où serait-elle aller ?
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J-P Mouvaux
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 18 Juil 2007 - 17:44

On attend la suite.
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nuage
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyJeu 19 Juil 2007 - 14:01

Vous aimez? La saga de l'été! Xrougi3

...la suite :


2ème Chapitre
Il était vingt heures et Aurore s’apprêtait à descendre l’escalier pour rejoindre son père afin d’accueillir les personnes invitées à cette soirée qui serait assurément la plus longue et la plus difficile de toute son existence lorsqu’elle serait stopper net sur la première marche de l’escalier par la voix furieuse de son père :
-Aurore ! Ce n’est pas un enterrement, ce sont des fiançailles bon dieu !
Aurore ferma les yeux, il était évident que cette fois, elle avait sûrement dépassé les bornes. Elle avait revêtu une somptueuse robe noire !
- Je sais que je ne vais pas à mon enterrement mais pour moi ma vie s’arrête ce soir.
Le ton d’Aurore était résigné et elle n’eut pas le courage de regarder son père, si elle l’avait fait-elle aurait fondu en larmes. Son père dû le sentir et c’est d’un ton calme qu’il s’adressa à sa fille.
- Je t’attends au pied de l’escalier lorsque tu te seras changé, peu importe la couleur tu es toujours très jolie, mais pas de noir.
Il se retourna et descendis les escaliers. Aurore s’en retourna vers sa chambre et commença à se dévêtir pour ensuite mettre la robe que Lysie avait préparée, une somptueuse robe bleue, posée bien en évidence sur le lit mais Aurore n’avait pue se résoudre à la mettre. A présent c’est dans un état second qu’elle s’habillait et elle ne sus jamais comment, quelques minutes plus tard, elle se retrouvait au pied des escaliers au côté de son père pour commencer ce qu’elle appelait son calvaire.
- Tu es splendide !
Carl Grant n’avait pas tors, Aurore était magnifique, le bleu de sa robe s’harmonisait à merveille avec ses yeux et le chignon que lui avait confectionné Lysie, d’où s’échappaient quelques boucles, la faisait paraître plus grande. Cela lui réchauffa le cœur de savoir que cela plaisait à son père.
Ils se dirigèrent vers le salon où devait se dérouler la soirée, Cliff Mac Call attendait, lui aussi, il était debout devant la cheminée, un verre d’alcool à la main, lorsqu’il vit Aurore et son père il se déplaça pour venir les saluer.
- Bonsoir Aurore, je me réjouis de vous voir si en beauté ce soir, votre retard est excusé.
Cliff s’inclina tout en prenant sa main pour l’embrasser. Aurore réprima un frisson de dégoût et inclina la tête pour le saluer à son tour puisque aucun son n’aurait pu franchir ses lèvres.
Cliff ne fût pas dupe et c’est avec un sourire moqueur qu’il déclara :
- Votre embarras est-il dû à l’émotion de ce soir ?
Elle ne pouvait lui répondre, c’était au-dessus de ses forces ! Elle se tourna vers son père pour trouver un appui quelconque.
Carl ne pouvait ignorer cet appel au secours venant des yeux de sa fille et c’est avec un calme qu’il était loin de ressentir qu’il affirma :
- Aurore est très tendu lorsqu’une soirée débute et quand elle s’aperçoit que tous se passent pour le mieux elle se détend, alors faites comme moi Cliff, soyez patient et vous verrez, ma fille n’a pas son pareil pour organiser une soirée !
Aurore regarda son père avec étonnement ! Il venait de mentir délibérément ! Elle n’avait en aucun cas fait quoi que ce soit pour organiser cette soirée et elle ne pouvait absolument pas savoir qui s’était chargé de ce travail !
Cliff ne vît pas l’étonnement d’Aurore.
- Il ne peut en être autrement, je vous l’accorde et je suis très heureux d’épouser très bientôt une perle aussi rare.
Aurore était au supplice, c’était encore pire que tout ce qu’elle avait imaginé, elle était sûre qu’elle ne tiendrait pas jusqu'à la fin, c’était impossible !
Les invités arrivaient par petits groupes et venaient tour à tour se présenter et dire bonsoir à leurs hôtes d’un soir. Personnes ne s’étonnaient du sourire à peine amorcée d’Aurore, tout le monde devait mettre son manque d’enthousiasme sur le compte de l’émotion, car, chacun se doutait plus ou moins de leur présence ici ce soir.
La soirée se déroulait à merveille. L’attention d’Aurore fût attirée par l’entrer d’un homme, quelque chose en lui était familier, elle était sûre de l’avoir déjà vu et pourtant c’était un inconnu ! L’homme était très grand, large d’épaule, de très longues jambes, une démarche féline, les cheveux noir couper très court, le visage très masculin, le front large et dégagé, les pommettes hautes et à peine anguleuse, le menton très volontaire, et à cet instant un sourire éblouissant venait d’apparaître sur ses lèvres pleines. Cela n’avait duré que quelques secondes, elle espérait que personne ne se fût aperçu de ce regard examinateur qu’elle venait de poser sur cet homme qu’elle ne connaissait pas, ce n’était pas dans ses habitudes de dévisager les inconnus. L’homme se dirigeait à présent vers elle et son père, elle ne pouvait détacher son regard de cet apollon, qui était-il ?
Son père devait le connaître, il lui serra la main comme à un vieil ami.
- Bonsoir …Adam.
Pourquoi son père venait d’hésiter sur le prénom de l’inconnu ? Décidément cette soirée n’était vraiment pas ordinaire.
- Bonsoir M. Grant.
L’homme que son père venait d’appeler Adam s’inclinait devant elle et lui pris la main
- Bonsoir Melle Grant, je suis ravi de vous revoir.
Ravi de la revoir ? Quand l’avait-elle vu pour la première fois ? Et cette voix chaude et profonde, elle était persuadée de l’avoir déjà entendu mais où et quand ?
Aurore se rendit compte que son père la regardait avec amusement, Adam attendait au côté de son père, pas moins amusé, son regard aussi lui rappelait quelqu’un, ses yeux d’un vert profond n’étaient pas si répandus que cela ! Elle se sentait de plus en plus gêné.
Carl eu pitié de sa fille, la soirée était suffisamment chargée en émotion et c’est avec beaucoup de discrétion qu’il se pencha vers elle et lui souffla à l’oreille, de façon à n’être entendue que d’elle :
- Tu ne reconnais pas Loup blanc !
Aurore était abasourdie ! Elle était à mille lieux de faire le rapprochement entre Loup blanc et l’homme qui se tenait devant elle, splendide au demeurant dans sa tenue de soirée qui lui allait à la perfection. Aurore se remit rapidement du choc et c’est avec le plus splendide des sourires qu’elle n’eut jamais donné qu’elle répondit à Adam :
- Bonsoir L… Adam.
Elle s’était reprise à temps ! Mon dieu, comment un homme pouvait-il être si différent selon les habits qu’il portait ? Loup blanc était depuis sa plus tendre enfance un ami et ce soir pour la première fois elle s’était retrouvée devant celui-ci sans savoir que c’était lui, elle n’en revenait pas !
Loup blanc se pencha vers Aurore et lui souffla à l’oreille :
- Bluffant, non ?
Aurore le regarda avec son regard pétillant et lui répondis dans un souffle :
- C’est plus réussi que ton costume de shérif lorsque tu avais quatorze ans !
Carl Grant failli s’étouffé avec la gorgée de champagne qu’il s’apprêtait à avaler et Adam piqua un fard à peine visible sous le hâle de sa peau bronzée ! C’était une première, elle, Aurore avait fais rougir Loup blanc ! Décidément cette soirée était pleine de surprises ! Peut être que se serait moins difficile que prévu après tout ?
- C’était déloyal de ta part de me rappeler l’épisode le plus humiliant de toute ma vie !
Adam avait parlé d’une voix profonde et moqueuse. Aurore lui offrit son plus beau sourire.
- C’était trop tentant ! Et puis s’est de ta faute, tu ne m’avais pas du tout dit que tu serais présent ce soir, j’aurais certainement moins appréhender cette soirée si j’avais su que j’aurais un ami à mes côtés pour cette épreuve !
Adam lui rendis son sourire et lui répondis :
- M’aurais-tu reconnu si je t’avais dit que je serais présent ce soir ou aurait-tu guetté l’arriver de Loup blanc en costume de cérémonie indienne ?
Aurore fixa Adam quelques secondes et elle fut surprise de se rendre compte qu’il avait raison, elle aurait attendu Loup blanc en costume d’indien.

Toute cette scène très touchante n’avait pas échappé à Cliff MC Call qui se tenait non loin de là et qui ne perdais jamais sa fiancée des yeux. Ce maudit peau rouge venait d’obtenir ce qu’il désespérait de voir sur les lèvres d’Aurore ce soir, un sourire, et quel sourire ! Ce fumier ne perdait rien pour attendre, bientôt il serait hors d’état de nuire et définitivement. Ce n’était pas un petit avocat de campagne qui allait lui faire suivre les lois, surtout un sang mêlé, les lois il les faisait lui-même !

Un serviteur vint à l’entrée du salon où tout le monde était rassemblé pour annoncer que le repas était servi et que les personnes présentes étaient invitées passer à table. Cliff s’approcha d’Aurore et lui présenta son bras afin qu’elle pose sa main dessus pour la conduire à table. Aurore ne pouvait refuser, mais se n’est pas l’envie qui lui manquait, elle regarda Adam et celui ci, rien qu’avec son regard si expressif, lui insuffla toute l’énergie qui lui manquait et c’est avec un calme apparent qu’elle posa sa main sur le bras de Cliff et ils se dirigèrent vers la salle à manger. Le repas se déroula normalement, les personnes autour de la table bavardait gaiement et appréciait le repas. Aurore s’était rendu compte que tous les plats qui étaient servi ce soir n’étaient autres que tous ces plats préférés. Elle m’était un point d’honneur à goûter et savourer ce que contenait son assiette pour ne pas embarrassée la personne qui s ‘était donné beaucoup de mal pour lui faire plaisir ! Elle parla peu durant le repas, son père et Cliff étaient près d’elle et ils passaient leur temps à bavarder avec leurs voisins respectifs, elle se faisait l’impression d’un bibelot que l’on aurait posé ici pour faire joli. Elle aurait aimé échanger son point de vue sur le déroulement de la soirée avec Loup blanc mais celui-ci était à l’autre bout de la table, qui ce soir lui paraissait immense. Il posait parfois son regard sur elle mais jamais très longtemps, sûrement pour ne pas attirer la curiosité des personnes présentes. Une dame d’un certain âge se tourna vers Aurore pour entamer une conversation.
- Ce repas est tout bonnement succulent ! Bravo ma chère Aurore, Cliff vous avez trouvé la perle rare, je puis vous l’affirmer !
Cliff ne pouvait pas ne l’avoir entendu, elle était assise à côté de l’homme qui monopolisait la conversation avec Cliff, ce qui ne dérangeait absolument pas Aurore mais cette dame avait constaté le manque d’égard par apport à sa future femme et le lui rappelait d’une façon qui passa inaperçue. Cliff posa son regard bleu dépourvu de chaleur sur Aurore et répondit d’une voix traînante :
- Je suis ravi que le repas vous ait plût, le contraire m’aurait quelque peu étonné, j’ai constaté que vous aviez un solide appétit !
Cliff venait de faire une allusion très grossière quant à l’embonpoint de cette gentille dame, Aurore s’apprêtait à riposter quand Carl Grant se leva et pris la parole :
- Mesdames et messieurs je vous annonce que le café sera servi sous la tonnelle à l’extérieur et qu’un orchestre vous distraira pour le reste de la soirée, pour ma part un verre de champagne serra le bienvenu, ma cuisinière, cette très chère Sophie, s’est surpasser ce soir, je dois bien l’avouer !
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyJeu 19 Juil 2007 - 14:02

......

Il accompagna ces paroles d’un petit geste envers son ventre à peine rebondi d’avoir bien mangé, ce qui fit rire tout le monde !
- Mais avant que vous ne vous leviez j’aimerais vous annoncer une excellente nouvelle !
Mon dieu, le moment tant redouter arrivait, son père allait sceller son avenir et plus rien ne pourrait changer cela !
- Cliff MC Call à demander la main d’Aurore et celle ci a accepté ! Toutes mes félicitations mes enfants !
Son père accompagna ses paroles en levant son verre et toutes les personnes autour de la table en firent autant, y compris Loup blanc qui ne regarda qu’Aurore, ce qui n’échappa pas aux yeux de MC Call.
Aurore reposa sa serviette sur la table et s’apprêtait à se lever de table lorsque Cliff se pencha vers elle.
- Voulez vous m’accorder votre première danse ma chère Aurore ?
Le ton était des plus mielleux, repoussant à souhait, mais elle ne pouvait refuser.
- Je vous l’accorde M. MC Call.
- Vous pouvez m’appeler Cliff, ma chère Aurore.
Peut être mais elle n’en avait aucune intention. Elle ignora superbement sa requête et le suivi dehors où les musiciens venaient d’entamer une valse. Cliff enlaça Aurore et commença à valser. Ils virevoltaient au gré de la musique, leurs pas s’accordaient étonnamment bien, du moins en apparence car Aurore luttait en permanence contre la force que mettait Cliff à vouloir la maintenir contre lui, elle aurait voulu être à des kilomètres d’ici.
- Détendez-vous Aurore, je vous sens très crispée, pourtant vous êtes dans mes bras, n’est ce pas l’endroit le plus sûr pour une future femme que d’être dans les bras de son mari ?
Que répondre ? Elle désirait se détendre mais pas dans les bras de cet homme qui allait devenir son mari.
- Je désire aller me rafraîchir, me le permettez-vous ?
- Bien sûr !
Il l’a regarda s’éloigner, elle ne perdait rien pour attendre, le moment venu d’en faire sa femme, elle regretterait tous les affronts qu’elle lui infligeait depuis le début de cette soirée ! Pour le moment il allait se distraire avec une coupe de ce merveilleux champagne. Son futur beau-père avait du goût en matière de champagne, il n’en avait jamais bu d’aussi bon. Il pris une coupe sur une des dessertes mis à la disposition des danseurs et la vida d’un trait. Un homme le regarda en haussant les sourcils d’un air interrogateur, mais il ne le remarqua pas et pris une deuxième coupe qui pris le même chemin que la première, son regard était vide de toute expression mais les gens qui s'avançait vers lui percevait une tension nerveuse prête à exploser et l’évitaient le plus discrètement possible.
Aurore courut presque jusqu’aux toilettes pour fuir Cliff, arriver devant la porte elle changea d’avis et pivota sur elle-même, elle fila droit vers l’arrière de la maison pour échapper aux sons de la musique qui lui rappelait un peu trop ce pourquoi ils étaient tout rassemblés ce soir. Un cauchemar, c’était un cauchemar. Elle posa son regard sur le banc placé sous une alcôve naturelle faite par un rosier que sa mère avait planté des années plutôt, elle aurait été fière du résultat, c’était magnifique ! Aurore s’asseya sur le banc et posa ses mains jointes sur ses genoux, la tête droite et elle se força à regarder devant elle et à faire le vide dans sa tête.

Adam regardait le ciel étoilé ainsi que la lune et perçu le bruit d’une robe sur le dallage qui séparait la maison de l’alcôve que Miriam, la mère d’Aurore avait imaginée et dessinée. Il vit Aurore s’asseoir droite et raide, la douleur et le désespoir semblaient l’habiter. Il devina plus qu’il ne vit les larmes couler sur son visage, il s’apprêtait à aller la rejoindre lorsqu’il entendit un bruit de pas et s’abstint de bouger. Personne ne pouvait le voir, mais lui voyait tout et celui qui s’approchait avait tout d’un prédateur pistant sa proie plus qu’un fiancé cherchant sa promise.
Cliff fulminait, elle lui avait menti, ce n’est pas pour se rafraîchir qu’elle était partie mais pour le fuir ! Elle allait devoir apprendre que lui, Cliff MC Call ne supporterait pas une femme qui mentait pour pouvoir se débarrasser de lui !
- Je vous retrouve enfin ! M’attendiez vous ? Je trouve cet endroit parfais pour un premier baiser !
La voix de Cliff surpris Aurore, son cœur battait très fort et elle se mit à trembler, elle avait peur !
- Je… ne.
Aurore s’était levé brusquement et regardait Cliff qui s’approcha d’elle, elle recula mais fut arrêter par le banc qui se trouvait maintenant derrière elle. Cliff s’avança et parla d’une voix basse, mais ferme.
- Vous faites tout pour me fuir ce soir, mais viendras un jour où vous ne le pourrez plus et ce jour là je vous ferai regretter tout ce que vous me faites subir depuis quelque jour, je vous le garantis ! Et pour l’heure vous allez m’embrasser, comme une fiancée doit le faire.
Il s’avança vers Aurore qui voulu s’enfuir mais Cliff fut plus rapide, il l’enlaça brutalement et de sa main gauche attrapa sa nuque et posa violement ses lèvres sur celles d’Aurore. Ce fut pour elle le summum de l’horreur, le goût, l’odeur, la texture des lèvres qui agressaient les siennes, jamais elle n’aurait cru possible de détester un baiser ! Aurore réagit violement, elle trouva la force de le repousser et le gifla de toutes ses forces. La réaction de Cliff ne se fit pas attendre, il la repoussa sur le banc, la fit s’allonger et commença à lui retrousser sa robe. Aurore fut tellement surprise, d’abord par sa propre gifle, ensuite par la réaction de Cliff, qu’elle ne prit pas gardes aux conséquences, elle commença à reprendre ses esprits et pris peur ! Cliff allait la violer, là, sur le banc, ici et maintenant ! Non ! Non !
- Non !
- Je me fous que vous le vouliez ou non, je prends ce qui m’appartient !
Cliff la tenait par les épaules et la secouait d’avant en arrière, Son beau visage déformé par la rage qu’elle percevait avec la clarté de la lune. Plus aucun son ne sortait de sa bouche, elle était paralysée par la peur. Comment un homme pouvait se transformé autant en si peu de temps !
Adam serrait les poings et ne pus se cacher plus longtemps, Cliff venait de se jeter sauvagement sur Aurore.
- Votre père vous cherche Aurore.
Cliff se retrouva sur ses pieds en un clin d’œil, la voix de ce peau rouge avait le don de le refroidir aussi sûrement qu’une douche glacée !
- De quoi te mêle-tu l’Indien !
Adam garda tout son calme et encouragea Aurore du regard, celle-ci compris très vite et s’éclipsa plus vite qu’une biche aux abois, Cliff ne pus réagir à temps et foudroya du regard celui qui se trouvait devant lui.
- M. Grant réclamait sa fille, je n’ai fait que mon devoir MC Call.
- Ton devoir serait de retourner dans ta réserve et d’y crever !
Cela avait le mérite d’être clair, cet homme le détestait !
Dougald apparut presque par enchantement et se dirigea très lentement vers les deux hommes.
- Bonsoir messieurs, belle soirée n’est ce pas ?
Un splendide cigare figé dans la bouche, les pouces glissés dans la ceinture de son pantalon, il affichait un calme presque insolite compte tenu des propos hurlés par Cliff quelques secondes plutôt ! Il ne pouvait pas ne pas les avoir perçu, pourtant rien dans son comportement ne laissait penser qu’il avait entendu quoi que ce soit !
- Bonsoir Dougald.
Adam s’était repris car encore une seconde et il aurait perdu tout son sang froid légendaire. Par contre Cliff avait un mal fou à cacher sa haine et s’agitait en tous sens. Mais il ne fit rien, la taille impressionnante et la carrure hors normes de Dougald devaient sûrement y être pour quelque chose, même Adam qui mesurait plus d’un mètre quatre vingt dix, ce sentait petit auprès de lui !
- Oui, bonsoir Dougald, je vous laisse, je vais rejoindre les invités.
Cliff tourna les talons et déguerpi assez rapidement malgré son envie manifeste de jeter son poing à la figure d’Adam !
- Tu viens d’échapper de peu à une correction où je ne m’y connais pas.
Dougald venait de parler très lentement, il remis correctement sa veste et enleva son cigare de sa bouche tout en regardant Adam, celui-ci lui sourit et regarda le cigare.
- Depuis quand fumez-vous ?
Sa voix avait une intonation normale et le ton était moqueur. Dougald regarda le cigare qu’il tenait toujours à la main, il le fit rouler en tous sens et déclara tranquillement :
- Petite mise en scène improvisée au dernier moment, ça à marcher non ? Et puis ta métamorphose n’est pas mal non plus. A propos, où sont passés tes cheveux ?
- Sur le plancher de la cuisine de M. Grant, Sophie et Lysie ont pensé que cela serait plus correct pour cette soirée plutôt qu’une queue de cheval, elles trouvaient que cela faisait un peu trop féminin et mes cheveux longs n’allaient pas avec le costume !
Les deux hommes sourirent au même instant et Dougald pris Adam par l’épaule pour se diriger vers la maison.
- Viens Adam, je t’offre une coupe de champagne, nous l’avons bien mérité !
- Pour ce qui est de la correction, je ne pense pas que j’aurais perdu contre MC Call.
- Peut être, mais tu aurais sûrement perdu le droit de revenir ici pendant un bout de temps, cela aurait été dommage vu le rôle que tu joue auprès d’Aurore ses jours ci !
Adam, surpris, interrogea Dougald du regard.
- Eh oui mon garçon, les gens parlent beaucoup ses derniers temps, ils t’on beaucoup aperçu en ville et comme ce n’est pas dans tes habitudes, ils ont cherché à savoir et ce sont vite rendu compte que tu voulais venir en aide à la fille de M. Grant ! Les gens ne sont pas idiots, de plus ils sont de ton avis, Aurore ne devrait pas épouser un type comme MC Call, mais ce porc à la loi avec lui ! Il a peut être beaucoup de succès auprès des femmes grâce à son physique mai comment à t-il pu si prendre non d’un chien ! Je ne comprends pas !
Les deux hommes s’étaient rendu sur la terrasse où se déroulait le bal et aperçurent Aurore avec son père, elle était très pâle, mais au moins était-elle en sécurité, du moins pour le moment ! Adam regarda au tour de lui, les invités valsaient, se désaltéraient, bavardaient, tous se passaient très bien. Dougald avait raison, si quelqu’un avait surpris une bagarre entre lui et ce MC Call, il n’aurait pas pesé lourd dans la balance de la justice, car il était intimement persuadé que MC Call avait corrompu plusieurs représentants de la loi. Dans cette ville et ailleurs, car comment pouvait-il agir seul, c’était impossible, plus il y pensait, plus il sentait au fond de lui que cet homme se jouait de M. Grant et de sa fille. A qu’elle fin, ça il ne l’avait pas encore découvert mais il y arriverait bon sang ! Il mettrait le temps qu’il faudrait, mais cet homme ne toucherai pas Aurore, elle méritait beaucoup mieux que ce mufle qui se comportait comme un animal en rut ! Il ferait tout ce qui faudra pour reculer ce mariage, quitte à enlever Aurore s’il le fallait !
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Wiwi
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyJeu 19 Juil 2007 - 19:54

Bonjour tite Nuage, tu viens de me tuer. ^^° Je ne te savais pas si talentueuse. Hormis quelques fautes d’orthographes (rien de méchant), le reste, c’est du tout bon. L’histoire d’Aurore se boit comme du petit lait. En tout cas, tu joues bien sur les nerfs, j’espère que tu ne vas pas laisser la p’tite au griffe de l’autre bouzeux de Mc Call, hein ?!!! J’attend la suite. La saga de l'été! 98471 La saga de l'été! 643418
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyJeu 19 Juil 2007 - 19:59

Et après ?
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nuage
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyJeu 19 Juil 2007 - 20:49

Wiwi! Razz contente de te revoir...c'est vrai? C'est bien? La saga de l'été! Xrougi3
Deux ans d'écriture...la suite demain, un chapitre par jour!
Comme les carrés de chocolat, faut pas en abuser lol!
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nuage
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MessageSujet: 3ème chapitre...   La saga de l'été! EmptyVen 20 Juil 2007 - 9:41

*
3ème chapitre
Aurore tremblait toujours, où était Adam, que lui était-il arrivé, pourquoi ne revenait-il pas, elle était très inquiète car lorsqu’elle s’était sauvée, MC Call et Adam était près de se battre. Lorsqu’elle était entrée en courant dans la maison, elle s’était heurtée à Lysie qui portait une pile de drap propre pour finir de pré-parer les chambres de quelques invités qui habitaient très loin du Ranch. Lysie avait fait disparaître ses draps, avait emmené sa jeune maîtresse dans sa cham-bre, réparé les dégâts fait à sa coiffure en un clin d’œil et n’avait posé aucune question.
- Vous pouvez redescendre Melle Aurore, courage !
Lysie avait déposé un rapide baiser sur la joue d’Aurore et elle s’était éclipsée. Aurore était redescendu près de son père.
- Détends-toi ma fille, tout se passe le mieux du monde, cesse de t’agiter comme ça, tu vas faire croire aux gens présents que tu n’es pas heureuse, et sou-ris un peu ! Tu fais une de ses tête on croirait que tu viens de voir un fantôme tellement tu es pâle, tu n’es pas malade au moins ?
Son père lui demandait si elle n’était pas malade, malade, oui, mais d’inquiétude quant au sort d’Adam !
- Tout va bien père, juste un peu de fatigue, cela va passer.
Décidément c’était la soirée des mensonges et le regard de son père lui confirma qu’il n’en croyait rien et elle lui sourit timidement comme pour s’excuser.
- Au moins souris-tu, c’est déjà un début.
Elle vit enfin Adam au côté de Dougald, elle regarda avidement son visage et ne découvrit aucunes traces de lutte, elle fut quelque peu soulagée et commença à se détendre un peu.
Carl avait suivi tous les mouvements de sa fille et commença à comprendre ce qui s’était passé durant la dernière demi-heure qu’avait durée l’absence de celle-ci. Personnes n’avaient d’œil poché, donc la situation devait être sous contrôle, mais il se promit de garder un œil sur Cliff. Celui-ci avait eus un comportement des plus bizarre ce soir, cela ne ressemblait pas du tout à l’homme qu’il avait côtoyé ces derniers jours, quant à Adam, il s’était que ce jeune homme se com-portait comme un frère avec Aurore et ne s’inquiétait pas de l’intérêt très mar-quer qu’il portait à sa fille. Ils se connaissaient depuis qu’ils savaient marcher et depuis toujours Adam la défendait contre tous les malheurs qu’elle pouvait ren-contrer et jamais il n’avait eus d’attitude équivoque envers Aurore, d’ailleurs, du plus loin qu’il puisse se souvenir, Adam n’avait jamais touché physiquement Aurore. Pas même le jour de l’enterrement de son frère Jamie, il s’était tenu à l’écart et la soutenait simplement de son regard si expressif et cela avait suffit à Aurore pour supporter la cérémonie, elle s’était effondrée dans les bras de Lysie passé la porte de sa chambre mais pas durant tout le temps que Adam fut pré-sent, rien que pour cela Carl lui en était reconnaissant.
Cliff réapparu en fin de soirée, personnes n’avaient l’air de regretter son absence et tous les gens présents ne lui posèrent la moindre question sur l’endroit où il avait bien pu passer la soirée ! Il se dirigeait à présent vers Aurore et son père.
- Cher futur beau-père, cette soirée est très réussie, je suis heureux de faire bientôt parti d’une si belle famille qui est la vôtre. Cliff avait employé un tond doucereux, mais son regard était aussi froid que la glace en hiver !
- Je suis ravi que cette soirée de fiançailles vous plaise Cliff, elle a été organisée dans ce but, pour que chacun et chacune puisse se réjouir comme moi de votre futur bonheur ! Mais danser avec ma fille, elle a besoin d’un peu d’exercices et vous voir valser me distraira un peu et ce sera une magnifique manière de clôturer cette soirée, allez …
Tout en parlant Carl avait poussé Aurore dans les bras de Cliff, celui-ci se réjoui de la reprendre dans ses bras, il en gardait un souvenir très agréable, ce n’était pas du tout le cas d’Aurore, elle devint très pâle et c’est avec résignation qu’elle suivit MC Call sur la piste de danse. Ils se mirent à valser, Aurore voyait défiler tous les visages autour d’elle mais elle ne ressentait rien, ne pensait rien, elle avait fait le vide dans sa tête et dans son corps, dorénavant plus rien ne l’atteindrait. Elle se sentait condamné à vivre avec cet homme et pour cela elle abandonnait, elle avait perdu, le droit à la liberté, à la joie de vivre, à l’amour.
Adam observait le couple et ressenti une douleur vive dans la poitrine, elle abandonnait, elle s’avouait vaincu, Cliff la dominait, physiquement et morale-ment, il venait de voir le regard d’Aurore, il était vide de toute émotion, même la peur avait disparu ! Cliff venait de tuer l’âme d’Aurore. Carl s’approcha du cou-ple et demanda poliment à Cliff s’il pouvait inviter sa fille pour une danse, ce qu’il accepta bien volontiers car il venait de passer des instants délicieux, il pen-sait qu’Aurore commençait à l’apprécier, ce qui le réjouissait, content de sa per-sonne il se dirigea vers la desserte ou était servi le champagne sans plus s’occuper du père ou de la fille. L’orchestre entamait une valse très lente, Carl et Aurore valsait en harmonie et plusieurs couples s’arrêtaient pour les admirer.
- Je suis très fier de cette soirée ma fille, je sais j’ai tendance à me répéter mais ce soir je crois avoir tout les droits même celui de radoter !
- Oui père, cette soirée se déroule comme tu l’avais prévu.
La voix d’Aurore n’était qu’un murmure et son regard fixe et sans expression surpris son père qui manqua un pas, ce qui les fit trébucher un instant.
- Je croix que je me fais un peu vieux pour ce genre d’exercices, Adam devra me remplacer pour achever cette valse, n’est ce pas Adam ?
Adam regardait le couple se diriger vers lui tout en valsant et ne fut pas surpris d’entendre Carl lui demander de le remplacer auprès de sa fille.
- Ce sera avec plaisir M. Grant que de conduire Aurore.
Elle ne s’aperçu pas tout de suite du changement de cavalier, une sensation de bien être et surtout une odeur épicée lui fit lever les yeux vers son cavalier.
- Lou... Adam ?
- Aurait-tu quelque chose contre mon prénom, cela fait deux fois ce soir que tu butes dessus !
Adam la taquinait, elle le savait, son regard pétillait et il avait beaucoup de mal à retenir son sourire. Aurore retrouva un peu de sa gaieté et amorça un sourire.
- Tu peu sûrement faire mieux que cette grimace !
A cette déclaration elle sourit franchement
- Merci Adam.
Tout était dit, elle savait ne pas avoir à exprimer ce qu’elle ressentait au fond d’elle-même, ils communiquaient depuis longtemps ainsi, sans se parler.
- De rien, je t’ai déjà dit que je serais toujours là lorsque tu en aurais besoin.
- Tu avais dix ans, je pensais que tu aurais oublié la promesse faite à une enfant de six ans.
- Lorsque l’on fait une promesse, enfant ou adulte, c’est une promesse, les années ne change rien.
- Adam, tu es le seul homme que je connaisse qui tienne ses promesses !
Adam avait du mal à tenir cette conversation avec Aurore dans ses bras, elle était légère et aérienne, ses pieds touchaient à peine le sol et lui-même avait l’impression de marcher sur un nuage ! Elle lui arrivait au menton et le parfum que dégageait sa chevelure était enivrant, il ressentait la chaleur de son corps à travers l’étoffe de sa robe, toutes ses sensations se diffusaient dans son propre corps, la première fois, c’était la première fois qu’il s’approchait d’elle et qu’il la touchait et c’était aussi effrayant qu’il l’avait imaginé ! Tous ses sens étaient concentrés sur Aurore, tous, sans exception !
Aurore percevait la chaleur des mains d’Adam à travers le tissu de sa robe, elle découvrait leur douceur à la pression à peine perceptible qu’elles exerçaient sur son corps pour danser. Adam la conduisait doucement, presque sensuellement, c’était très plaisant, mais indubitablement grisant ! De toute façon, après MC Call, n’importe quel danseur aurait été plaisant ! Ils continuèrent à danser sans plus se parler, goûtant les sensations nouvelles qui les transportaient tous les deux vers un monde inconnu. Dougald s’approcha du couple.
- Pourrais-je avoir le privilège de la dernière danse Melle Aurore ?
Le retour sur terre fut très brutal, l’un comme l’autre avait oublié où ils se trou-vaient et c’est presque avec soulagement qu’Adam délivra sa cavalière pour qu’elle danse avec Dougald.
Aurore repris vite ses esprits et souris au contre maître de son père.
- Je serais enchantée de valser en votre compagnie chère Dougald, merci pour cette danse Adam, tu es un excellent cavalier, mes compliments !
- Il faudra remercier Lysie et Sophie, ces deux dernières semaines ont été très chargées pour elles ! Mais heureusement, j’apprends vite paraît-il !
Le tond était très espiègle et il n’avait aucune honte à avouer que c’était une femme de chambre et une cuisinière qui lui avait appris à danser.
Aurore et Dougald sourirent franchement en imaginant la plantureuse Sophie dans les bras d’Adam, dansant sur le plancher de la cuisine.
- Au prochain barbecue annuel, je ne manquerais pas d’inviter cette chère Sophie à danser ! Déclara Dougald
Aurore imaginait très bien la scène : Dougald, très grand et corpulent, Sophie, très petite et très ronde, l’image était si réelle qu’elle ne pus s’empêcher de s’esclaffer !
- Je t’interdis de rire jeune fille où je te laisse planter là !
- Cher Dougald, je suis impatiente de participer à ce barbecue pour le plaisir de vous voir évoluer tous les deux, ce sera une expérience unique.
Sur cette déclaration, Dougald mit un point d’honneur à faire tourbillonnée Au-rore, tant et si bien qu’elle cria grâce avant la fin de la valse, tant elle était es-soufflée.
- Dougald, par pitié, je jure de ne plus rire de toi.
- J’espère bien, en attendant, je te garde dans mes bras, ton futur fiancé n’est apparemment pas de bonne humeur après ta danse avec Lou..., heu, Adam. Désolé, c’est l’habitude.
- Je comprends très bien, moi aussi j’ai un peu de mal à me faire à l’idée que Loup blanc est décidé de prendre le prénom que son père lui a donné, jus-qu'à ce soir, je ne l’avais jamais appelé « Adam.
- Son père devait avoir le sens de l’humour pour donner ce prénom au pre-mier enfant demi- indien par sa mère et demi anglais par son père, un comte en plus, preuve que l’amour n’a pas de frontière !
- Détrompe-toi Dougald, l’amour à des frontières, pour moi cette frontière a pour nom « la vallée bleue. Je ne pourrais jamais connaître l’homme, qui quel-que part m’est destiné.
Elle fini sa phrase dans un murmure, et baissa la tête vers le sol pour que per-sonne ne voie les larmes brillées dans ses yeux.
- J’aurais pourtant juré que tu l’avais déjà rencontré…, j’ai du me tromper.
- Oui, Dougald, tu t’es trompé, je n’ai pas encore rencontré l’homme de ma vie, et je ne le rencontrerais jamais à présent.
C’était un constat, triste et douloureux. Dougald regarda autour de lui et aperce-vant Carl et MC Call en grande conversation il proposa un verre de rafraîchis-sement à Aurore qui l’accepta avec plaisir. Ils se dirigèrent tous deux vers la table où étaient posé diverses boissons et se désaltérèrent en silence.
Aurore se sentait lasse tout à coup et s’excusa auprès de Dougald.
- Je croix que je vais rejoindre mon père, cette soirée est assez avancé pour que je m’éclipse sans que personnes ne trouve cela louche, je suis épuisée.
- Je pense que ton père n’y verra aucun inconvénient, d’autant que plusieurs invités sont déjà partis, bonne nuit Melle Aurore.
- Bonne nuit Dougald, pendant que j’y pense, rassemblez-vous les jeunes veaux demain pour le marquage ?
- Oui et je parie que tu veux être présente pour ce petit rodéo.
- Parie gagné ! Je ne raterais pas une occasion de voir tous ces cow-boys se casser la figure pour attraper les bêtes, c’est un spectacle donc je ne me lasse pas !
- Un de ses jours jeune fille, je te mettrais un lasso dans les mains et je te mettrais au défi d’attraper l’une de ses bêtes !
- Je serrais ravie de relever ce défi, et ce dès demain si tu es d’accords.
Aurore le mettait au défi, lui, Dougald, le meilleur au lasso à milles lieu à la ronde, bas ça alors !
Avant qu’il ne reprenne ses esprits, elle se dirigea vers son père en ignorant l’individu qui se tenait à ses côtés.
- Père, verrait-tu un inconvénient à ce que je me retire maintenant, je me sens très lasse et demain c’est une grande journée, Dougald rassemble les veaux pour le marquage.
- Ce n’est pas la place d’une jeune fille de votre condition que d’accompagné des cow-boys dans la poussière et l’odeur que dégage ce genre de spectacle est immonde !
Aurore tourna son regard vers MC Call et souris en répondant d’un tond miel-leux :
- L’odeur des bêtes m’est agréable contrairement a certaine, et j’ai été éle-vée dans ce ranch, donc je me dois de tous savoir quand a son fonctionnement, il faut que je me familiarise avec mes futures obligations car je suis l’unique héri-tière et vous n’y connaissez rien, n’est ce pas ?
- Il n’y a aucun problème, j’engagerais un contre maître pour faire fonc-tionner ce ranch, je ne veux pas d’une femme cow-boy, je veux une vraie femme dont je puisse être fier.
- En résumer, vous voulez une poupée de salon prête à dire oui a tout ce que vous direz et ferez.
- Non, je ne le formulerais pas ainsi, mais j’avoue que l’image est plaisante.
- Eh bien, MC Call, vous avez choisi la mauvaise héritière car j’entends continuer ce que mon père et grand-père avant lui ont commencé à bâtir et je ferais prospérer ce ranch que vous le vouliez ou non. Bonsoir père, bonsoir M. MC Call.
Et sans plus s’attarder, Aurore pris congé des derniers invités et disparu dans l’escalier. MC Call était tellement abasourdis par les dernières paroles d’Aurore qu’il pris congé sans même se plaindre.
- Je ne sais pas le quel des deux est le plus à plaindre, Aurore ou ce MC Call.
Dougald s’était approché de Carl pour le saluer et avait entendu les dernières paroles d’Aurore.
- Je me posais la même question Dougald, lirait-tu dans les pensées mainte-nant !
- Pas plus qu’avant patron, mais je ne peux m’empêcher de penser que ce mariage n’est peut être pas la bonne solution.
- Le mariage ou le marié ?
La question resta sans réponse, Dougald comme Carl espérait qu’Aurore ne souffrirait pas, quoi qu’il puisse arriver.
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MessageSujet: 4ème chapitre....   La saga de l'été! EmptyDim 22 Juil 2007 - 14:29

......4ème chapitre
Le soleil pointait à l’horizon, malgré la fatigue et la tristesse, Aurore s’habillait silencieusement, ses gestes étaient mécaniques, elle ne pensait à rien, la nuit avait été très longue, elle n’avait même pas défait ses draps.
Elle descendit les escaliers pour se diriger vers la cuisine, un café serait le bien-venu après une nuit blanche. Sophie préparait le petit déjeuner, une odeur de pâtisserie vint chatouiller les narines d’Aurore.
- Quelle agréable odeur pour commencer une belle journée !
Sophie se retourna brusquement.
- Melle Aurore, vous m’avez fait une de ces peurs ! Que faites-vous déjà levé ?
- Désoler de t’avoir effrayée, il fait si beau aujourd’hui, je n’ais pas voulu perdre de temps, il y a beaucoup de travail et je croix que je ne serais pas de trop !
- Il est évident qu’il y a beaucoup de travail en ce moment, mais vous au-riez pus vous reposer encore un peu, vous n’êtes pas indispensable pour le mar-quage tout de même !
- Détrompe-toi ! J’ai eus une riche idée de défier Dougald hier au soir.
Aurore souris sur ses dernières paroles et trempa ses lèvres dans le café corsé, comme elle l’aimait. Sophie la fixa un instant.
- Comment ça, vous avez défié Dougald, qu’elle riche idée vous est passée par la tête ?
Sophie craignait le pire, avec sa jeune maîtresse, elle s’attendait à tout, à tout, mais pas à ce qu’elle entendit !
- Au lasso.
Sophie resta comme statufié dans la cuisine pendant qu’Aurore se coiffait de son chapeau de cow-boy.
- Oh ! Pendant que j’y pense, merci, Adam est devenu un excellent danseur.
Elle plaqua un baiser sur la joue rebondit de Sophie et disparu en direction du corral où l’attendait sûrement sa jument préférée.
L’effervescence régnait déjà aux alentour du pré où l’on avait décidé de marquer les jeunes veaux. Dougald était en pleine action et Aurore ne se lassait jamais de le voir évoluer avec aisance, un lasso à la main, les rennes dans l’autre et son cheval qui anticipait quasiment touts les changements de direction, c’était pres-que un ballet gracieux, du moins lorsqu’il ne pleuvait pas et qu’il n’avait pas de cape pour gêner ses mouvements.
- Qu’est ce qui te fait sourire bêtement dès le matin jeune fille ?
Dougald était près d’elle et tenait son chapeau à la main, c’était sa façon a lui de dire bonjour, il n’aimait pas perdre de temps en manifestation affective.
- Rien, il fait beau, c’est tout. A d’autre, il était persuadé qu’elle mijotait quelque chose, il ne se passait pas une journée depuis qu’elle avait vue le jour, sans qu’il ne se passe quoi que ce soit qui est un rapport avec sa présence. Tous les cow-boys présents la respec-taient, mais ça ne les empêchait pas d’être quelque peu distrait par sa présence, son apparence, le fait qu‘elle soit une femme aux formes plus qu’épanouies, les perturbaient un peu malgré eux et cela provoquaient parfois quelques incidents, sans gravité, mais parfois un peu gênant.
- Combien en avez vous marqué jusqu'à maintenant ?
- Cent cinquante, il en reste quatre vingt à peu près.
Aurore parut étonné, jamais cela n’avait été aussi vite !
- Déjà ! Mais il est à peine six heures trente, comment est ce possible ?
Dougald eut un grand sourire et fit pivoter son cheval, de telle manière qu’elle puisse voir tout le pré dans son ensemble.
- Nous avons une nouvelle recrue depuis ce matin, et je dois dires qu’il est épatant, ha !
D’un coup de chapeau sur la croupe, Dougald venait de filer vers le corral, im-proviser pour la circonstance, pour rejoindre ses hommes qui attrapaient les veaux, pendant que d’autres les marquaient. Ce fut à ce moment qu’elle vit un cow-boy monté sur un cheval pie, le lasso tournant au-dessus de sa tête coiffée d’un chapeau noir, il avait fier allure mais un détail l’intrigua, ou plutôt non, plusieurs détails en fait ! Il n’avait pas de selle et ne tenait pas les rennes, son corps ne faisait qu’un avec le cheval et son lasso faisait mouche à chaque fois ! Pas étonnant que cela se fasse plus vite que d’habitude !
- Je me demande pourquoi il ne venait pas avant ! Si j’avais su qu’il se dé-brouillait aussi bien avec un lasso, je l’aurais embauché depuis longtemps !
Son père venait de la rejoindre et regardait le spectacle.
- Oui, apparemment il est excellent, mais qui est ce ?
Son père la regarda avec effarement !
- Aurore, tu vas finir par le vexer, regarde bien !
Vexer qui ? Décidément cela ne lui réussissait pas de se lever de bonne heure ! Elle regarda vers les hommes à cheval et finit par repérer le cavalier au cheval pie, le cheval lui rappela un autre cheval et la solution apparut comme par en-chantement !
- Loup blanc.
La douceur de cette constatation ne perturba pas Carl.
- Aurore, depuis hier soir il a pris le nom de son père.
- Adam ?
- Oui, Adam.
- Pourquoi ?
- Il te l’expliquera lui-même, il y tient !
- Père, depuis ces derniers quinze jours, tout ne tourne plus rond autour de moi, que se passe t’il ?
- Tu grandis Aurore et les choses changes, c’est ainsi, nous n’y pouvons rien.
Ils étaient plongés tous deux dans leurs pensées, regardant Adam et Dougald évolués ensemble en parfaite harmonie, les mots étaient superflus tant le specta-cle était magnifique !
Dougald revint vers eux, un sourire carnassier aux lèvres.
- Prête jeune fille ?
- Je me demandais si tu m’avais oublié !
- Oublié un défi ? Moi, Dougald Craker ! Aucune chance.
Carl les regarda tous deux.
- Qui t’a défié Dougald, Adam ?
- Non, ta fille.
Carl n’eu le temps que de regarder sa fille sauter allègrement la barrière, enfour-cher sa jument et piquer des deux avec son contre maître vers les veaux qui res-taient à marquer. Sa fille allait se rompre le coup si elle persistait a vouloir défier Dougald au lasso, car ce ne pouvait être qu’un défi de ce genre étant donné qu’il n’acceptait que ce genre de défi, il était contre les armes et n’en portait aucunes, les bagarres était pour lui une perte de temps et d’énergie et la seule passion que l’on lui connaissait était le lasso ! Carl s’apprêtait à vouloir les rejoindre lorsque Adam se matérialisa devant lui.
- Je serais vous, je regarderais tranquillement.
Adam lui demandait de regarder sa fille se tuer et de ne pas bouger, c’était in-concevable !
- Serait-tu devenu fou Adam, tu me demandes de regarder ma fille se tuer ! Je ne le permettrais pas ! Je te rappelle que j’ai déjà perdu un fils dans des cir-constances similaires. Je ne veux pas revivre la même chose ! Jamais !
Adam retint Carl et l’obligea à rester tranquille.
- S’il vous plait, regarder, vous pourrez me mettre votre poing sur la figure après, si cela vous chante, mais pour le moment, admirer !
Adam était devenu fou, il n’y avait que cette explication, le cabinet d’avocat qu’il venait d’ouvrir lui était sûrement montée à la tête, ce ne pouvait être que cela ! Adam souriait à Carl, le pauvre homme était terrorisé à l’idée qu’Aurore est pu défier Dougald, il le comprenait, mais il savait qu’Aurore ne courrait au-cun danger, absolument aucun !
- M. Grant, regarder.
Carl se plia de très mauvaise grâce à la demande d’Adam et regarda en direction de sa fille. Ce qu’il vit le laissa sans voix et c’est les bras ballants, la bouche ouverte, qu’il admira la démonstration de sa fille.
Aurore se déplaçait avec aisance sur sa jument, le lasso voltigeait au-dessus de sa tête et atteignait la bête avec une précision incroyable, l’aisance à laquelle elle se déplaçait frisait la perfection ! Elle était éblouissante, vivante et la joie se lisait sur ses traits. Elle était à sa place, parmi tout ses cow-boy, bien que ce soit une femme, elle avait sa place parmi eux, et à en croire les hourras de tous ses hommes, elle venait d’obtenir la première !
- Bonté divine ! Qui t’a appris ses ruses de sioux !
Dougald venait de se faire battre à plates coutures, par une fillette de surcroît !
Carl, qui venait d’entendre Dougald regarda Adam, il n’eut pas besoin de poser la question, elle se devinait dans son regard !
- Oui, je suis le fautif, je savais qu’elle gagnerait, cela fais des années qu’elle s’entraîne, elle voulait atteindre la perfection avant de vous faire une démonstration.
- Et quelle démonstration !
Carl ne trouvait plus les mots, c’était étonnant et très impressionnant, mais bon sang, quelle fierté il ressentait en cet instant !
Dougald se rua littéralement sur Adam et le foudroya du regard.
- C’est toi qu’il faut remercier je présume !
Carl s’interposa entre eux, il ne voulait pas que Dougald fasse du mal à Adam.
- Tu ne toucheras pas à un seul de ses cheveux, je te le garantis !
- Je ne veux pas le frapper !
L’étonnement se liait à la confusion sur le visage du contre maître.
- Je suis vexé qu’elle ne soit pas venue vers moi pour que je lui apprenne le maniement du lasso ! Je suis déçu, c’est tout.
Aurore descendait de sa monture sur les dernières paroles de Dougald.
- Tu ne m’aurais jamais appris tes propres ruses, tu es trop mauvais perdant pour çà !
Tous les hommes présents savaient parfaitement qu’elle avait raison et ils parti-rent tous d’un grand éclat de rire, Dougald y compris !
- Je ne savais pas que marquer les bêtes pouvait être aussi amusant !
Cliff venait de les rejoindre, il avait revêtu pour la circonstance, un costume de cow-boy qui sortait tout droit d’un magasin chic, les gilets en soie étaient très peu répandu chez les cow-boys, et un jour, il regretterait d’avoir acquis un cha-peau en laine, c’était beau mais sous la pluie, cela devenait très inconfortable ! Carl alla à sa rencontre et le salua.
- Bonjour Cliff, vous venez de rater une démonstration époustouflante, cela faisait des années que je n’avais moi-même vu quelque chose d’aussi incroya-ble ! Je n’arrive d’ailleurs encore pas à bien réaliser !
Cliff regardait Carl Grant s’agiter et parler comme un gosse qui aurait assisté à un spectacle quelconque, plus il regardait autour de lui, plus il trouvait tous ces hommes quelque peu dérangés dans leur façon de s’interpeller et de se taper très fort dans le dos, seul l’Indien ne bougeait pas. Parmi toute cette agitation il finit par apercevoir l’objet de sa présence en ce lieu de si bon matin, Aurore, il cons-tata qu’elle était recouverte de poussière, ses joues étaient roses de plaisirs, ses yeux brillaient intensément, et elle était littéralement congratulée par tous les hommes présents ! Que s’était-il passé avant qu’il n’arrive ? Il n’aimait pas que tous ces mâles se pressent autour de sa future femme, non pas du tout, elle lui appartenait et personne ne la toucherait dorénavant ! Ses pensées s’arrêtèrent là, bousculant quelques hommes il se fraya un chemin jusqu'à Aurore et lui prenant le bras lui souffla à l’oreille :
- Ma chère Aurore, j’espère n’être pas en retard pour vous empêcher de vous donner en spectacle !
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 22 Juil 2007 - 14:30

Aurore réprima un sursaut de dégoût et affronta le regard de MC Call, elle n’avait pas oublié sa petite démonstration de la nuit précédente et lui en voulait amèrement.
- Bonjour, MC Call, mais vous venez de tout manquer, quel dommage.
Elle souriait, elle venait de parler d’une voix qu’elle espérait calme et forte, car après sa petite représentation, elle se sentait un peu fébrile, ses genoux trem-blaient encore et elle bataillait avec ses gants qu’elle avait quelque difficulté à retirer. Mais dans le fond, l’absence de MC Call quelques minutes plutôt n’était pas une mauvaise chose, sa présence l’aurait probablement déstabilisée ! Tandis qu’elle jetait un regard a Adam, un regain d’énergie l’envahi tout entier en cons-tatant la fierté qu’elle lisait dans son regard ! Elle avait réussi !
- Qu’est-je manqué de si spécial ? Demanda Cliff.
Carl regarda Cliff comme un fol échappé d’un asile, il demandait ce qu’il avait raté, décidément cet homme correspondait de moins en moins à l’idée qu’il s’était faite de lui. Carl s’approcha de sa fille et posa un bras sur ses épaules tout en l’attirant à lui.
- Vous venez de manquer la plus belle démonstration de lasso de tous les états de ce pays, et je n’exagère absolument pas !
- Ce genre de jeu ne m’inspire pas, je dois avouer que je ne m’intéresse pas à ce genre de distraction.
Cliff avait un tond quelque peu condescendant en prononçant ses paroles et ce ne fut pas du goût de Dougald qui le foudroya du regard.
- Ce n’est peut être pas de votre goût mais Melle Aurore vient de faire hon-neur à la gente féminine, et plus jamais je ne dirais que les femmes n’ont pas leur place dans un corral ! Déclara un Dougald furieux après cet olibrius déguisé en cow-boy.
Tous les hommes présents furent de l’avis de leur géant préféré et se remirent à parler tous en même temps, ce qui créa une belle cacophonie !
- Eh bien qu’elle profite de ces derniers jours, car une fois que nous serons mariés, je ne permettrais pas a ma femme de se montrer en spectacle devant tous ces hommes ! Elle aura sa place auprès de moi et nul part ailleurs.
Cliff hurla cette déclaration plus forte qu’il ne l’aurait voulu, mais la fureur l’habitait, une femme ne devait pas égaler l’homme, il ne le permettrait pas !
- M. Grant, comment pouvez vous laisser votre fille se donner en spectacle de cette manière !
- Je n’avais pas l’intention de la laisser faire, mais je ne le regrette pas et je dois dire que je suis immensément fier aujourd’hui d’avoir donné le jour a cette jeune fille qui est capable de manier un lasso comme aucun homme ne l’a fait jusqu’à aujourd’hui. Je regrette que cela ne soit pas à votre goût, mais les faits sont là, Aurore est exceptionnelle et vous ne pourrez rien y changer.
Carl était en colère après Cliff, comment pouvait-il réagir de cette façon, était-il imbécile, aucun homme ne pouvait ignorer ce que sa fille venait d’accomplir. Cliff réfléchi à toute allure, il se rendait compte que Carl n’appréciait pas sa façon de penser, il sourit d’un air qu’il pensait penaud et contrit et répliqua d’une voix douce.
- Veuillez me pardonner pour cet éclat, mais j’avoue avoir réagit un peu for-tement face à cet événement, la peur qu’Aurore aurait pu se rompre le coup je suppose.
Adam, qui était resté à l’écart n’en crut pas un seul mot, que tramait donc cet individu ! Pour le moment il n’en avait encore aucunes idées, mais viendrait un jour ou il trouverait ! Comment pouvait-il empêcher ce mariage qui était contre nature, deux êtres ne pouvaient être aussi différents l’un de l’autre que ce MC Call et Aurore. Un joueur de poker, habituer aux arrière salles de saloon, aux costumes bien coupés et très soucieux de son apparence et Aurore pleine de vie et d’insouciance, ce moquant comme d’une guigne du tissu qu’elle pouvait bien porter, et bien décidée à faire tourner ce ranch, coûte que coûte. Ce MC Call avait du pain sur la planche s’il voulait changer Aurore, oui, ce serait difficile, très difficile, mais en même temps il ne pouvait oublier la scène de la veille, lorsque MC Call avait voulu forcer Aurore, cet homme était vil, aussi sûrement qu’il était demi indien et il ne permettrait à personne de faire du mal a Aurore, non, a personne.
Aurore profita de toute cette agitation pour s’élancer vers les écuries, c’était bien beau tout ça, mais sa jument était trempée de sueur et si elle ne la bouchonnait pas tout de suite elle risquait d’attraper un coup de froid malgré le doux été qui s ‘annonçait. Aurore, concentrée sur sa tâche ne prêtait pas attention a tout ce qu’il l’entourait, c’est avec étonnement qu’elle découvrit Adam, tout près d’elle.
- Adam ! Un de ces jours il faudra que tu m’apprennes comment tu fais pour arriver si près des gens sans jamais qu’on ne devine ta présence, c’est aga-çant !
Son sourire démentait son agacement, elle finit son travail dans les écuries et se présenta en sueur, couverte de poussière devant Adam, les mains sur les han-ches.
- Quel est le programme aujourd’hui ?
- Ton père souhaite ta présence au petit déjeuner, il a invité MC Call, je croix qu’il ne pouvait faire autrement.
- Oh non, par pitié, pas pour le petit déjeuné, je ne vais pas pouvoir avaler quoi que ce soit avec cet homme me regardant avec son regard lubrique posé sur moi !
- Tu ne peux refuser sans vexer un de ces deux hommes.
- Tu n’es pas invité je suppose.
- Ton père m’a effectivement demandé de partager ce repas avec vous, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée.
- Bonne idée ou pas c’est mon père qui souhaite notre présence à tous deux, donc ne le faisons pas attendre et allons déjeuner, cet homme ne fera pas la loi dans ce ranch, du moins, pas tant que mon père sera présent. Je file me changer, je suppose qu’il n’aime pas les odeurs d’écurie non plus.
Adam regarda partir Aurore et souris a sa dernière déclaration, il est certain qu’il n’aurait pas aimé les odeurs qu’Aurore dégageait en sortant à l’instant des écu-ries. Ses pas le conduisirent vers le baraquement des cow-boys, lui-même avait bien besoin d’une grande toilette pour être présentable à la table de M. Grant. Ce n’était pas la première fois qu’il déjeunait avec la famille Grant, mais quelque chose avait changé depuis la veille, un homme le détestait et il aurait bien du mal à garder son calme si d’aventure cet individu se permettait des gestes ou des paroles déplacées envers Aurore, que Carl fut présent ou non. La douche lui fit du bien et c’est d’un pas calme et détendu qu’il emprunta le chemin qui condui-sait à la maison. Il buta sur Dougald, quelques mètres plus loin.
- Alors Adam, près pour le troisième round ! Dougald aimait plaisanter et ne perdait jamais une occasion, et voyant Adam aussi décontracté à la perspective de déjeuner en face de ce fat, il n’avait pus résister.
- Je ne savais pas que l’invitation se déroulait sur un ring, je ne vois pas comment ce petit détail a pus m’échapper ! Adam souriait en entrant dans le jeu de Dougald, plaisanter avant d’affronter cette épreuve dédramatisait la situation ou il se trouvait. Carl Grand le considérait comme quelqu’un de la famille, Au-rore l’aimait comme un frère et Dougald lui avaient appris tous ce qu’il savait comme à un fils, mais ce matin il y avait un homme là bas qui le détestait en tant qu’indien ! Cela ne le dérangeait pas d’être indien, il en était plutôt fier au contraire, mais l’homme qui allait épouser Aurore le considérait comme infé-rieur, et ça, il n’aimait pas du tout. Dougald et Adam s’approchèrent de la salle où était dressée la table du petit déjeuner, déjà occupé par Carl et MC Call, ce dernier se contracta à la vue d’Adam et laissa sa phrase inachevée. Carl voyant Cliff troublé intervint rapidement.
- Venez partager notre petit déjeuné, j’aime être entouré de gens que j’apprécie !
Cette phrase avait le mérite d’être claire ! Cliff était prévenu, gentiment, mais fermement !
- Alors, Dougald, combien de nos bêtes avez vous marqué ce matin ?
- Toutes celles qui pâturaient dans la plaine du sud, ils nous restent celles de l’Ouest et du Nord, après nous en aurons fini le marquage, pour peu qu’Adam et votre fille nous donne un coup de main, se sera fini en un rien de temps !
- Je n’y vois pas d’inconvénient, ils nous ont prouvés tous deux qu’ils étaient parfaitement capables d’accomplir cette tache sans encombre. Et se tournant vers Adam avec le regard pétillant, Carl lui posa la question qui lui trottait dans la tête depuis qu’il l’avait vu ce matin.
- Adam, pourquoi n’avoir jamais rien dit au sujet de tes compétences a che-val et du maniement du lasso, si j’avais su que tu étais si bon, je t’aurais embau-ché depuis longtemps !
- Le lasso est un passe temps pour moi, mon métier c’est de défendre les gens et de les guider dans diverses démarches.
Aurore venait de faire son apparition aux portes de la salle et affirma d’une voix très claire :
- Et je puis vous l’affirmer, père, Adam est encore plus incroyable en tant qu’avocat qu’il ne l’est au lasso !
Au son de sa voix les hommes se levèrent tous en même temps et Cliff en profita pour venir la saluer, prenant sa main, il déposa un baiser très léger sur sa joue, surprise, Aurore n’avait pas anticipé son geste et resta sans réaction un quart de seconde, décidément ce MC Call prenait des libertés qu’elle ne lui permettait pas ! Elle le foudroya du regard et tout en s’asseyant auprès d’Adam, donc loin de lui, elle parla d’une voix douce, mais très ferme.
- A l’avenir, M. MC Call, abstenez-vous de faire des démonstrations de ce genre, elles sont très déplacées devant ma famille, et elle me mette très mal a l’aise, de plus je vous rappelle que nous ne sommes que fiancés, pas mariés.
Elle tremblait de rage contenue avec un mélange de peur, comment allait-il prendre le fait qu’elle vienne d’affirmer qu’Adam faisait partis de la famille et qu’elle n’acceptait pas ses débordements d’affection !
Cliff n’eus pas l’air affecter le moins du monde, et ignorant la répartie quelque peu cinglante de sa future épouse, il se détourna d’elle et commença une discu-tions avec Carl.
- Avez vous commencé les moissons, plusieurs fermiers affirment que le blé est en avance cette année.
- En avance peut être, mais dans ce ranch, nous ne sommes pas pressé, le blé nous le récoltons lorsqu’il est mûr, il se conserve beaucoup mieux de cette fa-çon. Un blé cueilli trop jeune peu, dans certain cas, être complètement inutilisa-ble, donc perdu, et ça, nous ne pouvons pas nous le permettre, il y a beaucoup trop de gens qui dépendent de cette récolte. De plus nos champs de blé sont si-tués au sud Est de notre ranch, il y fait plus frais qu’ici, mais le vent qui souffle la bas permet de sécher rapidement le blé une fois qu ‘il est à maturité.
- Au sud Est de votre ranch ! N’est ce pas là bas qu’il y a de petites collines de couleur bleues, demanda Cliff.
- En effet, elles sont de couleurs bleues, comment l’avez vous appris.
- Une conversation entre cow-boys, je ne sais plus trop où, mais je me sou-viens qu’ils avaient parlé de collines bleues sur les terres de votre ranch, je serais curieux de les voir, ce doit être un beau paysage.
Adam regarda MC Call, il ne voulait sûrement pas admirer des collines, qu’elles soient bleues, vertes ou rouges, non, il y avait quelque chose de louche dans son intérêt pour ces collines.
Carl s’amusa a la pensée voir Cliff MC Call, chevaucher pendant près d’une demi-journée pour atteindre ces fameuses collines bleues, puisqu’il fallait contourner la vallée bleue.
- Mon cher Cliff, il vous faudra camper, ce n’est pas la porte à côté !
- Pas si nous traversons mes terres, cela nous fera gagner du temps.
Carl était surpris, pour gagner du temps, il allait en gagner, en traversant les terres de la vallée, ils atteindraient les collines en moins de deux heures !
- Il est vrai quand passant par la vallée nous arriverions avant le repas de midi, même en partant dès maintenant.
Cette phrase que venait de prononcer Dougald fit rapidement son chemin dans l’esprit calculateur de Cliff, la porte qu’il attendait, elle allait lui faire gagner du temps !
- Et si nous y allions, dès maintenant. Votre cuisinière est parfaitement capa-ble de nous préparer un pic nique rapidement, je brûle d’impatience de découvrir ces collines se dresser devant moi. Bien sur, si votre emploi du temps vous le permet Carl, je ne voudrais pas entraver la bonne marche de votre ranch !
Cliff fut content de lui, personne ne pourrait soupçonner son réel intérêt pour ces collines, du moins pas tant qu’il jouerait au parfait gentleman, ce qui lui coûtait un peu, jouer les messieurs bien élevés demandais presque plus de concentration qu’une partie de poker.
Voir la vallée enthousiasmait Carl, avoir l’opportunité de constater quel impacte pouvait produire le fait de traverser d’ouest en Est son ranch, sans pour cela perdre une journée, était l’occasion rêvée.
- Quand dit-tu Dougald ?
- Je suis partant pour une ballade, patron, les veaux peuvent attendre une journée, de toute façon, nous sommes en avance aujourd’hui ! Nous aurions dû finir cet après midi ! D’un sourire et le regard pétillant, il s’était tourné vers Adam et Aurore.
- Alors c’est décidé, nous partons dans une demi-heure ! Cela convient à tout le monde ?
Par cette question, Carl demandait la présence de tous ceux autour de la table, cela n’enthousiasmait pas Aurore, et au regard qu’elle jeta rapidement sur Adam, il était évident que cette petite ballade ne l’emballait pas plus qu’elle ! Non pas que la perspective d’une chevauché ne leur soit agréable, non, loin de la, mais accompagner ce MC Call était une corvée dont ils se seraient bien passé tous deux !
Carl demanda a Sophie de préparer un pic nique pour six personnes, a Thomas de faire seller les chevaux et donna rapidement des ordres pour le reste des hommes afin de ne pas les laissés oisifs le temps de son absence, rendez vous fut donné devant le perron de la maison dans la demi-heure suivante. Aurore alla se changer, une robe n’était pas en effet très adéquate pour monter à cheval, pen-dant qu’elle mettait une tenue plus décontractée, Lysie tressa ses cheveux.
- Une ballade a cheval vous fera le plus grand bien Melle Aurore, ce soir vous serez fatiguée et vous pourrez dormir.
- J’espère, Lysie, j’espère.
Ce fut tout, tenir une conversation devenait pénible. Tout lui échappait, elle ne contrôlait plus rien, elle n’avait même plus la volonté d’affronter son père, refu-ser cette promenade n’avait pas de sens. Sauf celui d’afficher ouvertement son aversion à être en compagnie de ce MC Call, la présence de Dougald et d’Adam atténuerait certainement ses avances, du moins l’espérait-elle ! En sortant sur le perron, elle découvrit que l’on n’attendait plus qu’elle, évidemment. Son regard se posa sur Adam, sa transformation en cow-boy lui allait décidément très bien, il était magnifique, et elle s’aperçut que cela la troublait un peu. Tout en mar-chant, elle baissa rapidement son regard sur ses bottines et se mit en selle.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 22 Juil 2007 - 14:30

C’est avec grâce et légèreté qu’elle accompli tous ses gestes, Adam n’en perdis pas une miette, mais personne ne le remarqua, son stetson cachait son regard, du moins le pensa t’il.
Dougald admira leur évidente non indifférence et coula un rapide œil vers MC Call. Pas de problème de ce côté, il était en grande conversation avec Carl et de plus, tous deux leurs tournaient le dos. Il faudrait qu’il aborde le sujet avec Adam un de ces jours, depuis hier soir, quelque chose avait changé entre eux, ils ne le savaient peut être pas encore, mais il les connaissait depuis leur naissance, serais ce le cow-boy Adam qui troublait Aurore plus que ne le faisait Loup blanc l’Indien, qu’elle avait toujours considéré comme un frère ? Il se secoua, les soi-rées mondaines ne devaient pas lui réussir, voilà tout.
Thomas arriva, suivi d’un cheval chargé du pic nique. Carl se retourna et d’un grand sourire annonça le départ.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 22 Juil 2007 - 18:59

La saga de l'été! Hein85 Purée, j'arrive en retard, la plume du petit nuage s'envole.
Et voilà! deux jours d'absence et je ne sais plus ce qui se passe.

La saga de l'été! Dozey_gi En résumé c'est quoi La saga de l'été! Xrougi3
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMar 24 Juil 2007 - 8:49

En résumer c'est un livre que j'ai écrit...une sorte de thérapie lorsque rien ne va La saga de l'été! Xrougi3
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMar 24 Juil 2007 - 20:36

jean a écrit:
La saga de l'été! Hein85 Purée, j'arrive en retard, la plume du petit nuage s'envole.
Et voilà! deux jours d'absence et je ne sais plus ce qui se passe.

La saga de l'été! Dozey_gi En résumé c'est quoi La saga de l'été! Xrougi3

Un roman d'amour palpitant. Il faut reprendre depuis le début.
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MessageSujet: 5ème chapitre...   La saga de l'été! EmptyMer 25 Juil 2007 - 11:10

.... 5ème chapitre
- Tout le monde est là, alors nous pouvons y aller ! Cliff, nous vous suivons, du moins pour traverser vos terres, ensuite nous donnerons la tête de ce petit convoi à Dougald. Cet homme connaît mieux le ranch que moi-même !
Ils se mirent tous en route, avec plus ou moins d’enthousiasme et suivirent leur guide. Ils se dirigèrent plein sud-est, ce n’était pas difficile, il fallait laisser les montagnes sur la gauche, elles se situaient au Nord-est, donc, parallèles à leur route. Ils pénétrèrent bientôt dans une partie boisée, à la limite des deux ranchs, la traversèrent et débouchèrent sur une clairière étonnement lumineuse. Ils dé-rangèrent quelques lapins, ce qui fit sourire Aurore et, tournant un regard vers Adam, vit que celui ci observait le jeune Thomas, ce dernier regarda le paysage autour de lui en essayant d’ignorer les deux personnes qui l’observaient en sou-riant de toutes leurs dents ! Ils continuèrent ainsi quelques mètres et commencè-rent une descente très douce vers une vallée très verdoyante, le paysage était magnifique, à couper le souffle, on aurait dit une oasis au milieu de nul part ! Cliff se rengorgea en voyant les regards émerveillés des personnes qui l’accompagnaient !
- Splendide, n’est ce pas ?
Aucuns d’entre eux n’eus l’envie de rompre le charme. La vallée bleue était là sous leurs yeux ébahie et sa beauté n’avait rien d’une légende, elle était réelle-ment bleue, la rivière, qui traversait de part en part ce paysage grandiose, venait ajouter une touche de fraîcheur à ce tableau exceptionnel !
Carl fut le premier à s’en remettre.
- Les bras m’en tombe, qui aurait pu croire que quelque chose d’aussi beau pouvait exister, pas étonnant que les gens croient à une légende !
- Patron, je commence à comprendre, cette vallée serait parfaite pour les juments et leurs poulains.
C’était une évidence ! Voilà la réponse à la question d’Aurore ! Son père avait toujours caressé le rêve d’élever des poulains et de devenir le meilleur dans l’élevage de chevaux, sont rêve prenait forme, c’est avec étonnement qu’elle compris l’insistance de son père à la voir épouser ce MC Call. Mais cela ne le rendait pas plus plaisant pour autant, et l’épouser restait encore une idée qu’elle avait beaucoup de mal à accepter !
- Si tout le monde est d’accord, se serait l’endroit rêvé pour faire une petite pose, je meurs de soif !
A l’étonnement général, Carl mi-pied a terre et se dirigea vers Thomas.
- Dis-moi mon petit, Sophie a-t-elle pensé à un petit désaltérant par hasard ?
- Oui M. Grant, je vous donne cela tout de suite !
Thomas descendit de sa monture précipitamment, et fouilla fébrilement dans les sacoches que Sophie avait remplies de victuaille, se redressant d’un coup, il brandit une bouteille de vin blanc triomphalement.
- J’ai trouvé !
Adam sourit en secouant la tête, ce jeune homme était encore bien innocent.
- Nous voyons thomas, et bien apporte-nous des verres, nous allons nous re-poser ici même, le paysage est parfait !
Dougald trouvait son patron de plus en plus étrange dans son comportement, le lieu était peut être idéal, mais pour une personne qui n’aimait pas perdre son temps en futilités, Carl agissait très bizarrement ses derniers temps. Et se reposer au milieu de la matinée n’était pas habituel, non, loin de là. D’ailleurs cela lui fit penser que depuis un certain temps déjà, Carl limitait très sérieusement ses dé-placements, que ce soit à cheval ou en voiture. Il lui déléguait de plus en plus de choses, ne s’occupant presque exclusivement de ses chevaux, ceux ci vivaient près du ranch, à quelques minutes de sa maison. Et sa principale activité était de les voir évoluer, choisir les juments et les étalons qui pourraient éventuellement lui offrir le poulain idéal, et admirer les jeunes poulains s’ébattrent et s’affronter du haut de leurs quelques semaines d’existence. Non, vraiment, plus il y pensait, plus il était persuadé que quelque chose ne tournait pas rond.
- C’est le paysage qui vous rend si pensif.
Adam s’était matérialisé près de lui, sans qu’il ne l’entende, comme d’habitude.
- La vue est belle, mais je ne pensais pas au paysage. M. Grant m’inquiète un peu, il n’agit pas comme d’habitude, je le trouve même fatigué, pas toi ?
- J’ai remarqué un changement dans ses façons d’agir, et je le trouve très préoccupé, marier sa fille a un inconnu pour assuré son avenir, n’est pas aussi facile que ça.
- Toi qui est avocat, comment tu peux comprendre le fait que Carl marie sa fille a cet énergumène, moi, j’avoue que ça me dépasse ! Ne peux-tu rien faire ?
- La vallée bleue, Dougald, la vallée bleue, et non, je ne peux rien y faire, j’étais présent lors de la transaction, et tout est légal !
- En apparence peut être, mais tu ne m’enlèveras pas de l’idée que ce filou a un but à atteindre, lequel, je ne sais pas, mais il va falloir ouvrir l’œil !
- Ne vous en faite pas Dougald, je surveille quasiment tous ses faits et gestes depuis un certain temps.
- Ravis de l’apprendre, mais soit prudent, cet homme n’est pas un ange.
- Je sais, mais soyez rassuré, mon sang indien est très méfiant de nature !
Adam s’était détourné de la superbe vue qui était devant lui et affichait un sou-rire très confiant en prononçant cette dernière phrase.
Ils se désaltérèrent, ravis de profiter de cet endroit sublime. Cliff fut le premier à s’agiter.
- Cette petite pose m’a revigoré, je suis prêt pour continuer. Nous y allons ?
Ce personnage ne manquait pas de toupet ! Aurore venait tout juste de s’émerveiller devant un vol d’oiseau magnifique, lorsqu’elle entendit la voix de ce MC Call, l’atterrissage était dur ! Elle ne se ferait jamais à cette voix qui, a chaque fois qu’elle l’entendait, lui rappelait celle d’un ours en colère.
- Vous avez raison Cliff, allons-y, plus vite nous serons devant ses collines, plus vite nous serrons de retour au ranch.
Le petit convoi se remit en marche, Adam resta en arrière, il n’avait pas envie de faire la conversation à qui que ce soit. Son esprit vagabondait au grès des scènes qu’il remarquait ici et là. Un écureuil, dérangé dans sa quête de nourriture, un serpent s’enfuyant au bruit des sabots des chevaux. Un vol d’aigle à l’affût d’une proie, voir toutes ces petites choses le laissait toujours en paix avec lui-même, il avait besoin de cette nature, il n’était pas indien pour rien.
- Qu’est ce qui te fait sourire ainsi, Adam.
Cette fois, c’est lui qui fut surpris ! Il ne l’avait pas entendue venir vers lui, et pourtant, elle était bien là.
- Je regarde l’activité autour de nous, c’est très enrichissant.
- Je ne vois rien qui me fasse sourire en tout cas !
- Si tu avais vu l’œil indigné de l’écureuil de tout à l’heure, je t’assure que tu sourirais aussi.
- Indigné dis-tu ? Comment peut tu savoir qu’il était indigné, il se promenait peut être, tout comme nous.
- Disons que c’est une intuition, mais je te jure qu’il n’était pas content.
- Pourquoi veut-tu que l’on t’appelle Adam, maintenant ?
- Tu as le don de sauter du coq à l’âne !
- Tu sautes bien de branches en branches avec ton écureuil indigné !
Adam partis d’un grand éclat de rire. Elle l’étonnerait toujours, il adorait ses réparties qui étaient toujours très pétillantes.
- Je me suis installé en ville, en tant qu’avocat.
- Tu as ouvert ton cabinet ! Et tu ne me disais rien, Aurore secoua la tête, cela ne me dit toujours pas pourquoi tu veux prendre le nom que ton père t’a donné !
- Disons que la plaque n’était pas assez grande, et puis, cela n’aurait pas fais sérieux. Tu pourrais regarder une plaque d’avocat où il y aurait écris : Loup blanc, fils d’étoile filante et de nuage dansant, de la vallée bleue.
- Tu as raison, c’est un peu long, mais loup blanc tout court, c’est bien, non ?
- C’est trop vague et, cela ne fait pas sérieux, Adam de Lancaster, ça c’est un beau nom, non ?
- J’avais oublié ton nom ! C’est vrai, c’est beau et … distingué ! Aurore souris à Adam, elle avait oublié que son père était un aristocrate Anglais.
- A propos, comment se porte ton père, je me souviens vaguement de lui, c’était il y a longtemps maintenant.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 25 Juil 2007 - 11:10

Le regard d’Adam s’assombris, et très triste tout a coup, il plongea son regard dans les beaux yeux lavande d’Aurore.
- Il est décédé l’année dernière, d’une longue maladie. Je n’ai reçu le courrier que le mois dernier, beaucoup trop tard pour lui dire au revoir.
- Je suis désolé, elle avait posé sa main sur celle d’Adam, c’est triste que tu n’ais pus le voir auparavant.
L’entente entre père et fils avait toujours été excellente, ils se voyaient aussi souvent que possible, le père d’Adam faisait le voyage très régulièrement d’Angleterre pour voir son fils, et veillé à son éducation, autant dans son pen-sionnat que dans sa famille indienne. Quant à sa famille qui résidait en Angle-terre, elle n’avait jamais voulu le rencontrer, savoir qu’il existait, était déjà un très gros effort de leur part, avait-il dit ! Mais peu importait, Adam se fichait de tout ça, savoir que son père et sa mère s’étaient aimés corps et âmes lui suffisais amplement !
Adam ne se rendit pas compte qu’il jouait avec les doigts d’Aurore, et lorsque son regard se posa sur leurs doigts entrelacés, son corps réagit violemment. Il lâcha la main d’Aurore, une guêpe l’aurait piqué, qu’il n’aurait pas réagis autre-ment !
- Désolé, Aurore, je ne voulais pas être brusque, mais tu ne m’as pas habitué aux manifestations affectives, et depuis que ma mère est morte, personne ne m’avait touché comme tu viens de le faire.
C’est vrai qu’Adam était très jeune lorsque sa mère, étoile filante, était partie rejoindre la terre des ancêtres en mettant au monde une petite fille morte née. Elle le revit, debout, raide et fier du haut de ses treize ans, devant le corps de sa mère et de sa petite sœur. Pas une larme n’avait coulé de ses yeux, il avait dispa-ru pendant deux semaines, personne ne sue jamais où il était allé. Aurore se re-mémorait cette période de sa vie, elle et Jamie l’avaient cherché partout, ainsi que le père d’Adam, fou de douleur, celui ci n’était reparti en Angleterre que lorsque Adam avait réapparu un matin de printemps en affirmant qu’il était de-venu un homme, et que, dorénavant il assumerait sa propre existence ! A cette époque, le père d’Adam, réussi à le convaincre de faire des études pour encore mieux subvenir à ses besoins. C’est pourquoi, d’un commun accord, ils s’étaient rendus visite à tour de rôle pendant de longues années. Un jour, alors qu’il ren-dait visite à son père, dans une de ses propriétés, sa grand-mère paternelle leur rendit visite et fut très choqué de « l’accoutrement de ce sauvage » et l’avait sommé de se changer sur-le-champ, ce que ne fit jamais Adam. Il était revenu sur sa terre où il avait vu le jour et n’était jamais retourné en Angleterre.
- Tu devrais rejoindre la tête du convoi, nous sommes bientôt arrivés, et je ne voudrais pas avoir de problème avec ton cerbère de fiancé, jusqu’ici il était oc-cupé avec ton père, mais depuis tout à l’heure, il se retourne souvent pour voir où nous sommes.
- Puisse t’il se torde le coup, ce serait plus simple pour tout le monde.
Avec un sourire, Adam regarda Aurore rejoindre Dougald d’un air tout à fait naturel, il la vit s’adresser à lui et celui-ci partit dans un grand rire avant de se retourner vers Adam.
- Il paraît que tu as inventé un nouveau proverbe, je le trouve génial !
Cette chipie ne perdait rien pour attendre. Adam vit l’œil, plus qu’espiègle de « la chipie » se poser sur lui. Il se jura de se battre, coûte que coûte, pour qu’elle garde cet esprit de joie de vivre, comme à l’instant. Aurore rejoignit ensuite son père et MC Call, ces deux la ne s’était pas séparé depuis le départ et continuaient de converser, ne s’occupant pas de ce qui les entouraient, pourtant, ils perdaient beaucoup à ne pas admirer le paysage, c’était grandiose ! Dougald pris la tête du petit convoi, ils venaient de franchir les limites des terres de MC Call, durant près d’une heure, ils cheminèrent presque en silence, savourant la paix qui ré-gnait autour d’eux. Ils s’arrêtèrent aux pieds des collines et observèrent le som-met de la plus haute, qui se trouvait au milieu de deux autres. Le pic des collines avait la particularité d’être de couleur bleue, la végétation, la lumière et l’air, tout cela mélangé faisait apparaître aux yeux de toute une vraie palette de cou-leurs incroyable.
- Je ne suis pas déçu, c’est grandiose ! Déclara MC Call tout en mettant pied à terre, je ne suis pas mécontent d’être enfin arrivé, je commençais à avoir faim, le grand air sans doute.
- Moi aussi, je meurs de faim, affirma Carl en descendant de sa monture, mon ventre crie famine depuis que ces collines sont en vues.
Dougald observa son patron et se demanda si c’était vraiment la faim qui le tra-vaillait, ces traits tirés attestaient qu’il était quasiment à bout de force, bon sang, que lui arrivait-il ?
- Tout va bien Carl ? Demanda Dougald.
- Oui, tout va bien ! Pourquoi cette question ?
Carl avait vraiment l’air étonné ! Ne voulait-il pas se voir faible ? En tout cas, Dougald ne lui reposerait pas la question, l’œil furibond de son patron venait de le rappeler à l’ordre, plus de question !
Ils s’installèrent autour d’un petit feu de camp, que Thomas avait aménagé avec l’aide d’Adam. Ils se restaurèrent tranquillement, se régalant de la vue autant que de la nourriture. Cliff mangeait très vite et bientôt, il se leva en déclarant.
- Je vais aller me dégourdir les jambes, si cela ne vous dérange pas. Ces col-lines sont absolument magnifiques ! Et sans plus se préoccuper de ceux qui l’accompagnaient, il commença à s’éloigner. Il s’arrêta net en entendant la voix d’Adam.
- Je serais vous, je prendrais mon arme.
Cliff se retourna, regarda l’homme qui venait de lui parler et le fusilla littérale-ment du regard, si une personne avait eu un doute jusqu’ici, il venait de s’envoler ! La haine se lisait sur le visage de MC Call, sans qu’il puisse la cacher à qui que ce soit !
- Je n’ais pas besoin de vos conseils, et je n’ais pas besoin d’armes. Que peut-il m’arriver ici ?
Son regard confirmait son ton, sec et froid. Dougald se leva et remis lui-même l’arme de MC Call dans ses mains.
- Adam à raison M. MC Call, vous pourriez avoir à vous défendre, il y a beaucoup d’animaux sauvages dans cette région, en particulier les ours et, quel-ques serpents.
La voix de Dougald était polie, mais il était clair qu’il n’aimait pas la façon que ce MC Call s’adressait à Adam.
- Des ours, dites-vous. Nous n’en avons croisé aucun jusqu’ici, pourquoi se montreraient-ils maintenant !
Carl intervint avec un sourire en direction de ce pauvre ignorant.
- L’odeur de la viande grillée est suffisante, croyez-moi ! Ne vous éloignez pas trop quand même, il est difficile de retrouver son chemin lorsqu’on ne connaît pas le terrain.
- Je n’ais pas l’intention d’aller très loin, rassurez-vous.
Sur ces derniers mots, il tourna les talons !
- Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve qu’il agit bizarrement ! Pourquoi ne l’accompagne-tu pas Aurore ?
- Il ne me l’a pas proposé, je ne voudrais pas m’imposer.
Aurore était plutôt soulagé de ne pas avoir été convié à cette promenade, de toute façon, elle aurait demandé à Adam ou Dougald de les accompagner, rester seule avec ce MC Call ne lui disais rien du tout !
- Pour ma part, déclara Carl, je vais me reposer sous ce bel arbre, le tas de feuille qui est dessous me paraît très confortable et très indiqué pour une petite sieste ! A tout à l’heure.
Passant devant sa fille, Carl se dirigea vers l’arbre qui se trouvait à proximité du campement.
Dougald regarda Adam et Aurore et fut surpris de voir leur étonnement faire écho aux siens.
- Depuis quand ton père fait une sieste l’après midi ?
- Je n’en ai aucune idée, je suis aussi surprise que toi Dougald, et toi Adam, savais-tu que mon père se reposait dans la journée ?
-Non, j’ignorais que ton père était un adepte de la sieste.
- C’est vraiment surprenant, depuis quelques jours, j’ai l’impression d’avoir un autre père, en fait, en y réfléchissant bien, il a changé depuis qu’il a signé ce fichu bout de papier chez le notaire. Vous savez, ce papier sur lequel j’ai été vendu à cet individu.
La voix d’Aurore se brisa et les yeux pleins de larmes elle courut vers le sous bois qui bordaient la clairière où ils avaient établi le campement.
Dougald suivis Aurore des yeux et se tourna vers Adam qui était resté près de lui.
- Tu devrais essayer de lui parler, peut être de lui dires que tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour ne pas que ce mariage est lieu.
- Elle serait désespéré si je n’arrive pas à obtenir de preuves, autant qu ‘elle ne sache rien, se sera plus facile pour elle.
- Au point ou elle en est, cela m’étonnerais qu’elle soit encore plus désespé-rer !
Adam se tourna vers celui qui venait de lui parler, se leva et pris la même direc-tion qu’Aurore.
Bon sang, la voir dans cet état le mettait au supplice, il n’avait jamais supporté de la voir souffrir. Et toute cette histoire était insensée, depuis le début, ce MC Call était un requin, il le savait, le ressentais dans sa chaire, mais pour le mo-ment il ne pouvait rien prouver, rien !
Il aperçut Aurore, lovée contre un arbre, pleurant toutes les larmes de son corps en s’accrochant aux petites branches, pour ne pas tomber sous le poids de la douleur qui, de toute évidence, étais trop lourdes pour ses frêles épaules. En d’autre circonstance, Adam aurais souris de la voir s’accrocher ainsi a un arbre. En s’approchant d’elle, il remarqua que tout son corps tremblait de gros sanglots qu’elle n’arrivait plus à contenir et sans plus se poser la moindre question, il pris Aurore dans ses bras et posa sa tête contre sa poitrine et la garda ainsi un bon moment contre lui, sans rien dire, de toute façon les mots était inutile.
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Wiwi
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyVen 27 Juil 2007 - 12:52

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MessageSujet: 6ème....   La saga de l'été! EmptyVen 27 Juil 2007 - 22:24

Very Happy Very Happy .........6ème chapitre

Aurore courrait, elle ne savait où, mais loin, loin de tout ça, de tout ce qui lui rappelait que bientôt, elle appartiendrait à un homme qui la dégoûtait ! Mon Dieu, s’étais impossible, cela ne pouvait pas arriver, c’était un cauchemar, elle allait se réveiller et voir que tout était comme avant, comme avant ! La douleur fut tel qu’Aurore s’agrippa au premier arbre venu et s’accrocha à lui pour ne pas tomber sur le sol. Aurore venait de comprendre que bientôt, elle serait mariée à un homme qu’elle n’aimait pas et qui lui inspirait plus de répulsion qu’un ser-pent
Et pourtant elle devrait lui offrir ce qu’elle avait gardé pour l’homme qu’elle aurait aimé, sa virginité. Elle savait d’avance que MC Call ne serait pas tendre, elle le soupçonnait même de savourer à l’avance le plaisir qu’il aurait à la voir souffrir lorsqu’il ferrait d’elle sa femme. Cette certitude ne la quittait pas depuis le matin et à force d’imaginer la scène, la frayeur de ses moment à venir l’avait fait suffoquer et elle se retrouvait accrocher à un arbre. Elle se sentit arracher à l’arbre et se retrouva contre une poitrine. Elle garda les yeux fermés, l’odeur de cet homme était reconnaissable entre mille, ces gestes tendres et l’absence de question aussi. Adam, toujours là, présent, sans rien demander, sans rien exiger en retour, simplement là.
Adam attendit que les sanglots d’Aurore s’espacent et lui dit ce qui lui passaient par la tête.
- Suis-je plus confortable que cet arbre ?
Aurore pouffa de rire et c’est avec le sourire et les yeux rougis qu’elle regarda Adam.
- Oui, tu es plus confortable que cet arbre et ton parfum est plus agréable que le sien.
Tout en affirmant cette phrase, Aurore se mouchait et essuyait ses larmes.
- Je ne porte pas de parfum, les animaux me repéreraient trop facilement et alors, adieu les grillades au feu de bois.
- Et bien cela doit être ton odeur naturelle que mes narines apprécient, tu sens la nature et cet arbre sent la résine.
- Normal, c’est un pin.
- Botaniste en plus !
- Pendant mes études j’ai passé beaucoup de temps dans la bibliothèque et je croix y avoir lu tous les livres qui pouvaient s’y trouver, y compris les livres qui relataient la faune et la flore d’une forêt comme celle-ci, tu n’imagine pas tout ce qu’elle peut renfermer comme secret !
- je croix que je ne tiens pas plus que cela à savoir qu’il y a un million de petites bestioles, toutes plus laides les une que les autres, qui grouillent partout autour de nous !
- Il n’y a pas que de vilaines bestioles, regarde !
Lentement, tendrement, Adam fit pivoter Aurore, afin que son regard puisse avoir la même trajectoire que le sien et qu’elle découvre ce qu’il avait découvert quelques instants plutôt.
Aurore posa sa tête contre la poitrine d’Adam et se laissa envahir par la magie de l’instant. Un tout petit faon tétait avidement sa mère, celle ci tournait ses oreilles dans tous les sens afin de percevoir le moindre petit bruit.
- Tu sais que nous avons de la chance, c’est un moment très rare, presque exceptionnel !
Adam venait de lui murmurer à l’oreille et elle sentait son souffle chaud dans son coup, elle frissonna et lui répondit en chuchotant à son tour.
- Chut, tu vas les faire fuir !
Il sourit, en cet instant il n’avait aucune envie de faire fuir qui que ce soit et sur-tout pas la mère et son petit, car alors, Aurore ne serait plus contre lui, et il n’aurait plus cette sensation fabuleuse qu’il ressentait à tenir Aurore simplement contre lui. Sa chaleur lui était devenue presque indispensable depuis la veille, depuis qu’il avait découvert qu’elle était douce, chaude et son parfum agissait sur lui comme une drogue dont il ne pouvait se passer.
Aurore ne dit rien, le fabuleux cadeau de cet instant suffisait à son bonheur, un instant parfait, en quelque sorte. Elle aimait le contact des bras d’Adam autour de sa taille, la légère pression de son menton sur ses cheveux, la respiration calme et régulière qu’elle ressentait contre son dos, tout cela contribuait à la détendre, la paix commençait à la gagner. Elle ferma les yeux et écouta les bruits de la forêt, les oiseaux et leur chant, le bruissement des feuillages, elle aspira profondément et huma les odeurs de toute cette flore, rouvrant les yeux, le re-gard vague, elle fixa la mère et son petit.
- Merci, depuis mon enfance, tu es toujours là, présent, apaisant.
Elle se retourna très lentement et planta son regard dans les yeux d’Adam.
- Lorsque je serais mariée, sera-tu toujours là ? Pourrais-je toujours compter sur ton soutient en toute circonstance, ou tout cela sera fini ?
Adam, d’abord surpris qu’elle se retourne, ne prêta pas attention à ces paroles, tout occuper qu’il était à goûter l’instant présent et scrutant son regard, il finit par en comprendre le sens.
- Bien sûre, je serais toujours présent, je te l’ai déjà confirmé plus d’une fois et ce n’est pas maintenant que je vais me dérober.
Il pris son visage entre ses mains et la dévisagea.
- Aurore, je serais toujours là, tu appelles, je viens.
Son ton était doux et ferme à la fois. Aurore venait de découvrir une autre facette d’Adam, la persuasion, depuis qu’elle le connaissait, c’était la première fois qu’elle avait la certitude de pouvoir compter sur lui.
- Ce ne sera pas facile, il te déteste.
- Je sais, mais cela n’empêchera rien.
Aurore leva sa main droite et la posa sur la joue d’Adam et les yeux pleins de larmes contenues lui sourie.
- Tu es très courageux.
- Ne suis-je pas Loup Blanc, un Indien se doit d’être courageux.
A cet instant, l’un comme l’autre ressentir comme un appel, une attirance mu-tuelle, comme étonner, leur regard se soudèrent, mais l’un comme l’autre n’avait le courage de briser ce moment unique. Adam découvrit l’étonnement d’Aurore, s’était sûrement la première fois qu’elle ressentait ce genre d’émois, pour lui, c’était une autre histoire, cela faisait des années qu’il cachait ce qu’il éprouvait pour elle. Depuis le décès de son frère, elle venait d’avoir seize ans et le jour de son anniversaire, elle lui était apparue en robe de dentelles blanches et il avait cru voir un ange, à cet instant il avait eus comme une révélation, cette femme était son âme sœur, la moitié de lui-même, la femme avec qui il voulait finir ses jours. Mais aujourd’hui, c’était différent, il n’avait plus le droit de la toucher, elle était promise à un autre. Il ferait tout pour empêcher ce mariage, tout, quitte à l’enlever et la cacher jusqu’à sa majorité, elle devait choisir son mari, celui qu’elle voudrait pour vieillir auprès de lui, pas cet homme.
Aurore regardait Adam avec l’impression de le découvrir pour la première fois, cette chaleur qu’elle ressentait au plus profond de son être, ce tremblement de tous ses membres, ses frissons le long de la colonne vertébrale, était ce cela que l’on décrivait dans les livres comme étant les signes du désir ? Mon Dieu, Adam ? Serait ce lui, l’élu de son cœur ? L’homme qu’elle attendait, celui avec lequel elle désirait finir ses jours ! La voix tremblante, elle voulut parler.
-Adam…
Il posa son index sur ses lèvres.
- Chut, ne dit rien. Il est temps de rejoindre le campement, souriant tout à coup, les yeux espiègles, ton père devrait avoir fini sa sieste.
Elle avait complètement fait abstraction du lieu où elle se trouvait, avait-elle rêvé ce moment ou Adam avait bien failli l’embrasser ! Son éternel ange gar-dien, Loup blanc, qu’elle avait toujours considéré comme un autre frère, protec-teur, jamais il n’avait eus de geste qui aurait pus faire penser qu’il avait des sen-timents autre que ceux d’un frère pour sa petite sœur. Il avait perdu la sienne et elle avait toujours pensé que la relation qu’il avait, la sensation de se sentir tou-jours en accord venait du fait qu’il voyait en elle la sœur qu’il n’avait pas connu. Aujourd’hui elle pensait différemment, le trouble qu’elle avait ressenti quelques minutes plutôt n’avait rien à faire dans une relation entre frère et sœur !


Dernière édition par le Ven 27 Juil 2007 - 22:25, édité 1 fois
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nuage
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyVen 27 Juil 2007 - 22:24

Il désirait tellement l’embrasser, la serrer contre lui, sentir son parfum de la-vande emplirent ses narines, prendre ses cheveux à pleines mains et se perdre dans leur douceur, oui, mais il ne le ferait jamais. Reprenant difficilement ses esprits, il se dirigea vers l’endroit où étaient attachés les chevaux, elle le suivit, ne sachant comment se comporter, ses mains tremblaient encore et elle sentait toujours la chaleur des mains d’Adam sur son visage, leur douceur, et si un jour il posait ses mains sur son corps, comment réagirait-elle ? Prenant tout à coup conscience des pensées qui l’habitait, elle stoppa net sa marche et regarda Adam avec l’impression de le voir pour la première fois ! Elle le désirait ! Corps et âme.
Adam, vérifia que les chevaux avaient encore de l’eau et s’assura qu’ils étaient toujours bien attacher, il entendit Aurore s’arrêter et la découvrit pétrifié sur place, le regard fixer sur lui.
- Que se passe t’il ?
Réalisant qu’elle le dévisageait effrontément, elle rougit comme une pivoine et baissa rapidement son nez vers le sol pour ne pas qu’il voit qu’elle le désirait, cela devait sûrement se voir dans ses yeux, il avait toujours su quand elle disait la vérité et quand elle jouait à mentir.
- Rien, je viens de me souvenir d’une chose que j’ai oublié de faire, ce n’est pas important.
Sa voix était rauque, hésitante et très peu convaincante, ils le savaient tous les deux, mais Adam fit celui qui ne remarquait rien, et continua à marcher de sa démarche souple et légère, vers le campement. Ils arrivèrent très rapidement, contrairement à ce qu’ils pensaient, ils étaient les seuls à reparaître au camp, Carl et Dougald étaient absent, MC Call n’était en vu nul part et même Thomas n’était pas là. Où était-ils tous passé ?
- Où sont-ils tous ?
Aurore venait de remarquer l’absence des hommes, le feu brûlait, le café chauf-fait encore, les chevaux se reposaient un peu plus loin, mais nulles traces de ceux qui devaient théoriquement se trouver à cet endroit, assis et bavardant, non, le vide complet !
- Ne t’inquiète pas Aurore, ils ne doivent pas être bien loin, la bûche qui se consume n’est pas là depuis longtemps, regarde.
Il lui avait appris à observer des petits détails tel que celui ci, la bûche était en-core froide sur le dessus, donc elle était sur le feu depuis très peu de temps.
- Moins de cinq minutes ?
- Exact ! Je suis heureux que tu te souviennes des diverses choses que je t’ai apprises, ton père doit être dans les parages, Pourquoi ?
Aurore ferma les yeux et huma l’air ambiant.
- L’odeur de son éternel cigare, elle ouvrit les yeux instantanément, il m’avait promis d’arrêter de fumer cette horreur !
- De toute évidence, il n’a pas tenu sa promesse.
- Je t’ai déjà dit que tu étais le seul homme que je connaisse qui tienne ses promesses, n’avait-je pas raison ?
Carl trouva sa fille et Adam accroupis près du feu.
- Vous avez froid tous les deux, pourtant il fait bon je trouve.
- Père, n’essaie pas de faire diversion, j’ai un odorat et je sais m’en servir figure-toi, tu avais dit que tu cesserais de fumer !
Les mains sur les hanches, les yeux assombris par la colère, Aurore se tenait devant son père et le foudroyait du regard.
- Tu es magnifique lorsque tu es en colère, tu me rappelles ta mère, elle avait le même regard lorsque je rentrais plus tard que prévu et parfois c’est mon che-val qui me rentrait !
- Très drôle, mais ne détourne pas la conversation, le docteur t’a prévenu de ce que tu risquais si tu continuais de fumer ! Tu tiens donc si peu à la vie, tu veux me laisser seule ! Je te le redis aujourd’hui, je ne te laisserais pas faire ! Elle regarda Adam. Cet homme est encore plus têtu qu’une mule !
Aurore se dirigea vers sa monture d’un pas rageur, laissant Adam et son père près du feu.
- Du café Adam ?
- Oui, merci. Pourquoi n’écouter vous pas votre médecin, en général leurs suggestions ne sont pas mauvaises.
Carl tendis une tasse de café à Adam et alla s’installer sur la souche, près du feu et tout en regardant les flammes, Carl répondit à la question.
- C’est vrai, ce foutu docteur à raison, mais ce que tu ne sais pas, c’est que cela ne fera aucunes différences dans un an.
L’air lugubre de Carl aurait du l’alerter mais il ne compris pas.
- Dans un an ? Pourquoi cette date butoir ? Je ne comprends pas.
Carl regarda Adam dans les yeux et courageusement se jeta à l’eau.
- D’abord, promet moi de garder le secret, quoi qu’il puisse arriver, tu es avo-cat, tu te dois de garder ça pour toi, nul ne doit être au courant, ni ma fille, ni Dougald, encore moins Cliff, je peux compter sur ton silence ?
- Je garderais le silence, de plus je vous rappelle que je suis votre avocat, donc je suis tenu au secret en quelque sorte.
- Bien.
Jetant un regard circulaire, Carl s’assura que personne n’était à porter d’oreille et planta son regard dans ceux d’Adam.
- Ne bouge pas, ne serais ce qu’un cil. Ce que j’ai à t’apprendre n’est pas facile à dire et je n’irais pas par quatre chemins. Dans un an, je serais mort et enterrer, je suis condamné, les docteurs que j’ai vus sont tous formels, il n’y a plus rien à faire. Comprends-tu maintenant ?
Malgré un coup à l’estomac en apprenant la nouvelle, Adam ne cilla pas.
- Je commence à comprendre certaines choses, en effet, mais pourquoi ne pas m’en avoir parlé plutôt ?
- Il fallait d’abord que je digère l’information et que je l’accepte.
- Pourquoi ne pas en avertir Aurore, c’est votre fille, votre unique descen-dance. Elle a le droit de savoir que son père va mourir, ne serais ce pour vous dires combien vous allez lui manquer. Je la connais, elle vous en voudra de n’avoir rien dit, et à moi aussi, je risque de perdre son amitié, et je ne pourrais plus l’aider lorsque vous ne serez plus là. Je sais que je vous ais donné ma parole de garder le silence, mais je ne suis pas d’accord, vous devez le lui dires.
- Et ajouter encore à sa peine, n’a t’elle pas encore assez souffert, de plus je lui impose un mari, ce qui n’a pas l’air de l’enchanter ! Et il faudrait que je lui annonce que je vais mourir ? Je n’ai pas ce courage, excuse-moi.
- Elle accepterait peut être beaucoup plus facilement le fait que vous vouliez assurer son avenir et la marier à MC Call, le jour de la signature chez le notaire, si j’avais su quel document vous vous apprêtiez à signer, j’aurais tout fait pour vous en dissuader.
- Pourquoi crois-tu que j’ai gardé le silence sur la nature de ce rendez-vous, je savais que tu ne serais pas d’accord, mais je veux cette vallée et pour l’avoir j’ai fais ce que j’ais fais, il n’y a pas à revenir là dessus, c’est clair ?
-Vous la voulez pour vous ou pour votre fille.
- Pour ma fille voyons, de cette façon le ranch sera de nouveau entier, comme du temps de mon arrière-grand-père, mes petits enfants n’auront pas à se battre pour obtenir ce bout de terrain, tu as vu comme cette vallée est fabuleuse, elle est parfaite pour les chevaux.
- Avez vous pensez, que peuvent être vos petits enfants ne reprendrais pas la succession du ranch, cela arrive beaucoup aujourd’hui, les enfants ne suivent pas forcément le chemin des parents. Pour Aurore la question ne se pose pas, il est évident qu’elle aime cette vie et ne l’échangerait pour rien au monde, même contre un mari qu’elle n’aurait pas choisi. Mais cela ne sera pas facile, MC Call ne connaît rien au fonctionnement d’un ranch, il est plus a l’aise dans un saloon avec un jeu de cartes devant lui, avez vous pensez qu’il pouvait perdre le ranch a une partie de poker ?
- Moi non, mais toi oui ! J’ai vu la clause ajoutée au bas du contrat, c’était toi n’est ce pas ?
- Oui, MC Call était furieux, je me devais de protéger les intérêts de votre fille et les votre. Mais je me méfie de lui, il ne s’est pas beaucoup battu contre cette clause, j’espère seulement qu’elle contera devant un tribunal en cas de problème.
Adam regarda ses mains jouer avec sa tasse de café, elle était toujours pleine et le café froid, il le jeta dans le feu et leva les yeux.
- Votre fille est de retour, profitez en, le plutôt sera le mieux, croyez-moi, c’est la meilleure solution, pour nous trois.
Carl dévisagea Adam, pour eux trois ? Il avait raison, évidemment, Aurore ne pardonnerait pas facilement à Adam de lui avoir caché le prochain décès de son père. Elle n'admettrait pas mieux le fait que son propre père ne lui ais rien dit.
- Tu as raison, je lui dirais ce soir, après dîner, tiens-toi prêt pour la consoler.
- Merci Carl.
Les mots étaient superflus, la vérité était bonne à entendre, même si parfois elle faisait mal c’était la meilleure issue possible.
- J’ai aperçu Thomas et Dougald en grande conversation à l’ombre d’un ro-cher, je n’ai pas voulu les déranger, alors je suis revenu prendre un café, il en reste ?
Elle paraissait gêner, il faut dire qu’elle était partit en colère mais les deux hommes savaient d’expérience qu’elle décolérait tout aussi vite.
- Bien sûr qu’il reste du café ma fille, as-tu aperçu Cliff sur ton chemin ?
- Je l’avais complètement oublié celui là ! Non, je ne l’ai pas vu.
Carl souris et secoua la tête en regardant sa fille.
- Aurore, ce n’est pas gentil, c’est ton futur mari, tu pourrais au moins t’inquiéter de son absence tout de même.
Aurore se servi un café et alla s’asseoir près de son père.
- Je ne m’inquiète pas, il est assez grand pour retrouver son chemin tout seul et si ce n’est pas le cas et bien tant pis pour lui.
« Et tant mieux pour moi »
Cette phrase elle ne la dit pas mais chacun d’eux l’entendit !
Carl fût le premier à l’apercevoir, manquant s’étouffer avec son café ! Sa fille assise en face de lui ne le vit pas et elle s’adressa à son père d’un tond très es-piègle.
- Père, tu deviens sale en vieillissant, depuis hier cela fait deux fois que tu recraches du liquide !
- Bon sang, qu’est ce qui vous est arrivé ?
Tous les regards se tournèrent en direction de celui de Carl et tous furent aussi surpris que lui !
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMar 31 Juil 2007 - 23:22

La suite ! La suite !
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MessageSujet: 7ème chapitre   La saga de l'été! EmptyMer 1 Aoû 2007 - 10:33

7ème Chapitre
Cliff venait de réapparaître, couvert de poussière et les vêtements déchirés par endroit. Que s’était-il passé ?
- Ne vous alarmez pas, je n’ai rencontré ni serpent, ni ours, ni rien du tout. Ma curiosité ma simplement joué un mauvais tour ! Je voulais voir les collines de plus près et lorsque je suis redescendu mes pieds ont heurté une pierre et j’ai perdu l’équilibre, rien de bien grave à part quelques égratignures ! Je vois qu’il reste du café, puis j’en avoir s’il vous plait.
Cliff venait de s’adresser à Aurore, qui l’ignora superbement ! Thomas fût le premier à réagir.
- Tenez, j’allais justement en prendre moi-même.
Thomas lui tendit sa propre tasse qu’il n’avait pas encore touchée.
Furieux, Cliff lui arracha la tasse des mains et s’asseyant près du feu s’adressa à carl.
- Votre fille est difficile, vous l’avez trop gâté.
- Peut être, mais personne jusqu’à vous ne s’en était plein avant.
Bon sang, ce freluquet commençait à lui chauffer les oreilles et l’idée qu’il ce fût trompé à son sujet commençait à se faire un chemin dans sa tête, le désir de posséder la Vallée bleue avait-elle faussé son jugement ? Ce n’était pas impossible.
Aurore ignorait le sujet de leur conversation, dès que Mac Call s’était adressé à elle, ses pas l’avaient conduite en direction des chevaux.
Adam analysait la situation, Cliff couvert de poussière, oui, mais les toiles d’araignées dans ses cheveux ne pouvaient pas venir d’une pente de colline ! De l’intérieure d’une grotte peut être, mais sûrement pas comme il l’affirmait. Ce soudain goût pour l’exploration fût très suspect aux yeux d’Adam, que cherchait ce joueur de poker dans une grotte sur la colline ? Tout en se posant la question, le regard d’Adam se posa sur les flans de la colline. Depuis quand y avait-il des grottes par ici, il n’en avait jamais entendu parler.
- Patron, il serait temps de renter, la nuit sera là dans quelques heures main-tenant.
- Tu as tout à fait raison Dougald, levons le camp !
Ce qui fût fait en un rien de temps, tout le monde paraissait presser de rentrer au ranch, y compris Mac Call qui jeta sur le feu ce qui restait de son café qu’il avait à peine touchée.
Le retour se déroula dans un silence presque religieux, chacun perdu dans ses pensées. Prétextant la fatigue et qu’une bonne douche était indispensable Cliff se dirigea vers son ranch, à l’allure avec laquelle il se déplaçait, personne ne le cru fatigué !
Dougald fût le premier à mettre pieds à terre à l’arriver au ranch.
- je ne suis pas mécontent d’être de retour, le ciel se couvre, il pleuvra avant ce soir.
- Tu es pessimiste, Dougald, je ne vois que des nuages sombres sans pluie.
- Et toi, Adam tu es un optimiste, moi je dis qu’il va pleuvoir.
- Et je maintiens le contraire.
Il était évident pour tout le monde que ces deux là voulaient détendre l’atmosphère plus que pesante qui régnait depuis le départ du camp des collines.
Carl descendit de cheval et remis les rênes à Thomas.
- pluie ou pas je vais de ce pas prendre une douche, cette petite ballade à été très plaisante et je n’ai pas été déçu ! Cette vallée est vraiment magnifique. Adam, j’aimerais te compter parmi nous ce soir, j’ai de petits détails à te faire-part après dîner.
Adam souris, une façon habilement orchestrer pour qu’il soit présent lors de la conversation qu’il devait avoir avec sa fille, comment allait-elle réagir, seul l’avenir pouvait répondre.
- Quels détails, père.
- Des détails entre ton père et son avocat.
- Son avocat ?
Aurore paraissait surprise, personne ne l’avait informé !
- Personne ne ta mis au courant ? Carl était surpris. Jamais il n’avait eus de secret a caché. Et aujourd’hui, sans le vouloir cela s’était produis !
- Il est évident que chacun de vous s’est bien gardé de me dires le nom de ton avocat.
Elle se retourna vers Adam, tout en le fusillant du regard.
- Tu comptais me l’annoncer le jour de mon mariage ?
Aurore se laissa glisser à terre majestueusement et se dirigea vers la maison, la tête haute.
- Là, je crois qu’elle est très, très en colère après toi, pourquoi ne pas lui avoir dit !
Carl était soucieux tout à coup, oui pourquoi ne pas lui avoir dit en effet. Ce n’était qu’un petit détail sans importance pour eux, mais pas pour Aurore, çà s’était évident !
Malgré tout le dîner fût joyeux, Adam et Dougald à la même table était toujours très houleux mais toujours sur la plaisanterie ! Au dessert Carl se leva.
- Dans mon bureau cher maître, allons mettre les derniers détails sur le pa-pier.
- Oui, allez finir de comploter et de sceller mon avenir.
Aurore se leva sur cette phrase, et monta dans sa chambre, en prenant bien soins de claquer la porte, pour que tous ces messieurs entendent !
- La soirée s’annonce difficile ! Je rentre au dortoir, si vous avez besoin de moi, vous savez où me trouver.
- Bonsoir Dougald, à demain.
- A demain patron, bonsoir Adam.
- Bonsoir.
Dès que Dougald fût sortis Adam se tourna vers Carl.
- il a raison, se sera difficile ce qui prouve qu’il ne faut pas attendre pour lui dire, Carl. J’irais même tout de suite si j’étais vous. Plus vous attendrez, plus elle nous en voudra.
Adam avait raison. Carl respira un grand coup et commença à gravir l’escalier.
- Tiens-toi prêt. Cela ne va pas être facile.
- ça ne l’est pour personne.
Aurore, perdu dans ses pensées, se coiffait lorsqu’elle entendit frapper.
- Entrer.
C’était presque un murmure. Carl entra dans la chambre de sa fille. Elle vit se matérialiser son père dans le miroir de sa coiffeuse, et surprise se retourna, fai-sant voler sa superbe chevelure !
- papa !
- Tes cheveux sont magnifiques, ta mère et moi avons toujours été étonnés de leur couleur.
Aurore venait de se remettre de sa surprise et repris son air renfrogné.
- Tu n’es pas venu tenir une conversation sur les qualités ou les défauts de ma chevelure, alors j’écoute. Plus tu seras bref, mieux se sera.
- Tu veux que je sois bref, ça m’arrange, ce que j’ai à t’annoncer n’est pas facile, ni à dire, ni à entendre. Voilà, comme tu le sais j’ai vus plusieurs méde-cins. Ils sont tous d’accord sur le fait que je ne serais plus de ce monde dans un an.
Carl s’aperçu un peu tard de sa brutalité, il venait de se débarrasser de ce poids qui lui pesait depuis quelques jours. Scrutant le visage de sa fille par le biais du miroir, il attendit l’explosion, qui ne vint pas.
Accusant le coup, Aurore regarda son père.
- Depuis quand le sais-tu ?
Surpris, Carl se mit à bafouiller.
- heu. Depuis trois mois environ.
- trois mois.
- oui.
- et comment s’appelle cette maladie.
- Elle n’a pas de nom, tout ce que je sais c’est que le foie est mal en point et que d’après les médecins ç’ a s’annonce mal.
- Ils peuvent se tromper sur leur diagnostique.
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nuage
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 1 Aoû 2007 - 10:34

..... - Non, Aurore, j’ai vu plus d’une douzaine de médecins, ils ont tous affirmés la même chose, je suis désolé.
Aurore se surpris à sourire.
- Tu dis que tu es désolé, c’est donc pour ça que tu veux me voir marier le plus vite possible !
- Je veux te savoir en sûreté, oui, et heureuse, avec des enfants aussi.
- eh bien, tu as faux sur toute la ligne. Je ne serais ni heureuse, ni en sécurité avec l’homme qui va devenir mon mari. Et sache que je suis décidé à ne pas avoir de descendance. Si cet homme veut un enfant, il faudra qu’il me viole, car je ne me laisserais pas approcher facilement.
La voix d’Aurore était très douce mais néanmoins très ferme. Ces paroles firent froid dans le dos de Carl, et en même temps cela ne l’étonnait qu’à moitié. Ces deux derniers jours, il avait constaté le manque d’égard que les deux jeunes gens se témoignaient.
- Je te laisse, ça va aller ?
-Oui, bonne nuit père.
Alors c’était tout, pas de cries, pas de larmes, pas de colère. Carl était abasourdi et tout en refermant la porte, il jeta un dernier coup d’œil à sa fille. Elle avait repris son brossage, aucune expression ne se lisait sur son doux visage.
Adam faisait les cents pas, passant et repassant au pied de l’escalier, le fait de ne rien entendre l’inquiétait beaucoup. Lorsqu’il vit Carl en haut de l’escalier avec une expression perplexe sur le visage, il regretta de ne pas avoir assister à l’entretien entre père et fille.
- Comment va t’elle ?
- Je t’avouerais que je n’en sais rien !
- Comment cela, je ne comprends pas !
- Moi non plus.
- Elle n’a rien dit ?
- Non, ni cries, ni larmes, rien de rien. A croire que ma mort l’indiffère complètement.
- ça, s’est impossible Carl, elle a forcément dit quelque chose.
- Oui, qu’elle ne voulait pas d’enfants de Cliff, et qu’elle ne se laisserait pas faire dans le lit conjugal.
- Vous lui annoncer que vous allez mourir et elle vous répond qu’elle se fera violer plutôt que d’avoir une descendance !
Adam n’en revenait pas, mais que s’était-il passer là haut.
- je vais me coucher Adam, cette soirée est vraiment détestable.
C’était le moins qu’on puisse dire. Adam pris la décision de monter dans la chambre d’Aurore. Comment avait elle pus dire une chose pareille à son père ! Il ne prit pas la peine de frapper à la porte.
- Aurore Grant, tu es…
Adam trouva la chambre vide.
- Aurore.
Pas de réponse. Il regarda dans le cabinet de toilette, personne. Elle avait dispa-ru. Par où était-elle passée ? Il était resté au pied de l’escalier, elle ne pouvait pas être passée par-là ! La pensée lui vint qu’elle pouvait avoir descendu le long du treillage de sa fenêtre, comme autrefois. Ne suivant que son instinct, il se dirigea vers la fenêtre et entrepris de prendre le même chemin. Il était sûr de lui, et il savait où la trouver. Il marcha vers la petite colline, derrière la maison, et aperçu bientôt une forme blanche agenouillée devant une tombe. Le cimetière où repo-sait tous les Grant depuis la création du Ranch. Cela datait de l’époque des pion-niers, ceux qui cherchaient de l’or. Le créateur de ce Ranch avait reçu des terres, mais il n’avait jamais trouvé d’or ! Il avait pourtant passé sa vie à en chercher, mais sans jamais en trouver. Sa femme avait fini par élever un peu de bétail et avait construit peu à peu un magnifique Ranch, un des plus prospère de toute la région. Elle avait réussi à racheter toutes les terres environnantes sauf cette fa-meuse Vallée Bleue. L’homme qui tenait ce ranch voisin ne voulait vendre qu’à une condition ; qu’elle l’épouse, ce qu’elle avait refusé toute sa vie ! A croire que l’histoire se répétait, l’aïeul d’Aurore portait le même prénom !
Adam était arrivé à la petite barrière qui délimitait le cimetière et souris en pen-sant que pour une fois Aurore l’entendraient arriver. Du plus loin qu’il se sou-vienne cette fichue barrière grinçait d’une façon des plus sinistre ! Il poussa la barrière, et comme prévu elle protesta vigoureusement !
- Je n’ai pas envie de parler.
- Moi non plus.
- Alors, que fais-tu là ?
- Je suis juste une présence, au cas ou.
- Au cas ou quoi ? Que je crie, que je pleure, j’ai dépassé tous ça.
- Je suis là c’est tout.
Aurore était agenouillé devant la tombe de sa mère, ses cheveux répandus autour d’elle, formant comme un halo de lumière et regardait fixement le bouquet de fleur tout frais. Il décida de s’asseoir en tailleur devant la tombe de Jimmy et de fixer les fleurs.
- Adam.
- Oui.
- Tu veux bien me tenir dans tes bras ?
Il pivota vers Aurore et la pris dans ses bras, elle cala sa tête sur sa poitrine.
- Tu sais que je t’ai toujours affirmé que…
- Je sais Adam, je sais.
Sans plus rien ajouter, ils restèrent dans un silence profond. Adam s’aperçu bien-tôt qu’elle s’était endormi et se jura de ne pas bouger de façon à la laisser récu-pérer un peu de sommeil qu’elle avait perdu ces derniers jours. Il goûta, un peu honteusement, ses instants précieux. Respirant profondément l’odeur que ses cheveux dégageaient, il n’aurait su dire si c’était la lavande ou la rose qui pré-dominait. Toujours est-il qu’il se posa la question une bonne partie de la nuit, histoire de détourner son esprit du corps plus qu’attirant posé contre lui. L’aube finie par pointer. Adam décida de porter Aurore dans sa chambre, le jour se le-vait et avec lui la douceur de la nuit s’évaporait. La barrière grinça, le chemin jusqu’à la maison fût paisible, la montée de l’escalier un peu houleux, déposer Aurore dans son lit fût la pire des tortures et à aucuns moments elle n’ouvrit l’œil ! Morte d’épuisement, elle dormait profondément. Adam pris le fauteuil près du lit et s’assit, attendant son réveil. Il voulait être sûr que tout allait bien.
Le soleil remplissait la chambre de ses doux rayons. Aurore s’étira et s’apprêtait à se lever lorsqu’elle suspendit tous ses gestes. Elle venait d’entendre une respi-ration ! Elle dirigea son regard vers le bruit et découvrit Adam, profondément endormi dans son fauteuil favori. Tous les événements de la veille lui revinrent à l’esprit. Cet homme, assis, le coude posé sur le bras du fauteuil, la tête soutenu par sa main, lui apparaissait ce matin comme un ange. Aurore resta assise et pris ses genoux entre ses bras, posant sa tête sur ses genoux elle admira l’homme endormi. Adam remua quelques instants plus tard et ouvrant les yeux s’aperçu qu’il était épié.
- Bonjour, bien dormi ?
- Le lit est sûrement plus confortable que ce fauteuil.
Réalisant ce qu’elle venait de suggérer, Aurore piqua le plus beau fard de sa jeune existence !
Adam lui répondit en souriant malicieusement.
- Le rouge te va très bien.
-Oh !
Une taie d’oreiller traversa la chambre en direction du fauteuil mais n’atteignit pas son but. La porte venait de s’ouvrir sur Lysie. La taie atterrie sur le plateau du petit déjeuner !
- Melle Aurore, en vingt ans c’est la première fois que je récolte pareil ac-cueille !
Lysie paraissait plus étonnée qu’en colère.
- Désolée Lysie, ce projectile ne t’était pas destiné.
- Ah, et qui visiez vous si ce n’est moi dans votre chambre ?
Réalisant dans qu’elle situation elle allait se trouver, le silence fût ce qu’elle trouva de mieux.
- C’est moi qu’elle visait, bonjour Lysie.
Surprise, Lysie venait de lâcher le plateau.
Regardant les dégâts et souriant tout à coup, Adam se leva et regarda Aurore.
- Je croix que ce matin tu ne sois obligée de descendre prendre ton petit déjeuner dans la cuisine.
Aurore pris le parti de prendre les événements avec la même décontraction.
- Oui, tu as raison. Tu déjeunes avec moi ?
- Avec plaisir.
Tout ce dialogue était plus qu’ambigu !
- Laisse-moi dix minutes et je te rejoins.
- A tout de suite donc, Lysie, voulez-vous un coup de main ? Je vais dans la même direction que vous.
La pauvre femme était resté plantée, tel une statue au seuil de la porte !
- Euh, oui, merci.
Tel un automate elle ramassa le plateau et tout ce qu’il contenait et Adam se chargea de le rapporter à la cuisine. Lysie suivi Adam et ne pu retenir plus long-temps la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu’elle l’avait aperçu dans la chambre de sa jeune maîtresse.
- Vous avez passé la nuit ensemble ?
- Nous avons « partagé » la même chambre. Aurore dans son lit, moi sur le fauteuil. Rassurée ?
Adam s’était retourné en prononçant ses derniers mots et le visage espiègle de celui ci fini d’apaiser les tourments de Lysie.
- Loup blanc, tu es incorrigible, et heureusement que c’est moi qui suis entré la première dans la chambre ! Je ne sais comment aurait réagis M. Grant face à cette situation.
- Quelle situation Lysie ?
Carl venait d’apparaître dans l’embrasure de la porte de la cuisine et Adam failli lâcher le plateau de surprise. Cette journée démarrait d’une façon inhabituelle !
- Bonjour M. Grant.
- Bonjour, Carl.
- Drôle de réponse à ma question ! Mais bonjour à tous les deux, et mainte-nant j’aimerais une vraie réponse.
Ils se regardèrent, mais ne surent pas comment aborder le sujet ! Ce fût Aurore, qui descendait l’escalier, qui donna la réponse à son père.
- Au fait que Lysie est arrivé au milieu d’une bataille de taie d’oreiller, dans ma chambre.
- Tu joues toute seule maintenant.
- Non, c’est avec Adam que je jouais.
Un silence religieux s’installa.
- Et, que faisait-tu dans la chambre de ma fille ?
- Il veillait sur mon sommeil depuis le fauteuil de maman.
- Et pourquoi ce plateau à l’air d’avoir traversé un champ de bataille ?
- Il se trouvait sur la trajectoire du missile.
- Eh bien, je suis heureux que cette journée commence aussi joyeusement, dé-solé pour le gâchis Lysie.
- Ce n’est rien M. Grant, du moment que tout va bien.
La conversation dans ce couloir avait quelque chose d’irréel. La suite ne s’arrangea pas. Sophie apparue dans le couloir, son visage était très perplexe.
-Il y a un monsieur bizarre qui demande un certain M. De Lancaster ! Je lui ai dit que je ne connaissais personne de ce nom, mais il n’a pas eus l’air de me croire ! Il s’est assis dans le salon et m’a demandé d’aller chercher mon maître ! M. Grant, je suppose qu’il parlait de vous. Il a une de ses allures ! Vous n’allez pas en revenir.
Sophie pivota sur elle-même et reparti dans sa cuisine.
- Qui est cet homme ?
- Il n’y a qu’un moyen de le savoir Aurore, et ce moyen c’est d’allez dans le salon.

Ils se dirigèrent tous les trois vers le salon, avec chacun une question sur le bord des lèvres : Que voulais cet homme à Adam ?
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J-P Mouvaux
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyLun 6 Aoû 2007 - 19:25

La suite ... la suite !!!
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyLun 6 Aoû 2007 - 23:44

A votre service!!! Very Happy
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MessageSujet: 8ème chapitre   La saga de l'été! EmptyLun 6 Aoû 2007 - 23:48

8ème Chapitre
Carl entra dans son salon tel un conquérant, suivi de peu par Aurore et Adam.
- Bonjour Monsieur, bienvenu au Ranch Grant.
L’homme qui attendait dans le fauteuil fût surpris, manifestement il prévoyait une longue attente et se leva précipitamment, manquant perdre ses gants !
- Bonjour, je suis M. Cribbes, présentement à la recherche de M. Adam De Lancaster, votre contre maître, M. Dougald m’a assuré que je le trouverais ici.
Adam s’avança vers l’homme et lui présenta sa main pour le saluer.
- Je me présente, Adam De Lancaster.
L’homme parut très étonné et serra la main d’Adam avec hésitation.
- je vous prie de m’excuser M. De Lancaster, je m’attendais à un … heu, je veux dires… oh ! Veuillez me pardonner, je suis très maladroit.
- Ne vous excusez pas, vous cherchiez un indien et vous êtes surpris, je com-prends.
- Euh, je… oui. Cela fait une semaine que nous sommes à votre recherche. Nous commencions à désespérer.
- Nous ?
- Oui, Madame De Lancaster a tenue à faire le voyage elle-même pour vous voir.
- Madame De Lancaster ?
- Oui, la mère de feu Cyril De Lancaster.
Carl intervint malgré lui.
- Ce ne serait pas plus simple que vous disiez que c’est sa grand-mère qui le cherche ? Et où est Mme De Lancaster puisqu’elle est avec vous ?
- Madame attend à l’hôtel ! Cribbes paraissais offusquer d’une telle ques-tion ! Elle me charge de vous dires qu’elle vous attend cet après midi au salon bleu.
- Mme De Lancaster m’attend et, pourquoi ?
- Je ne connais pas le sujet pour lequel Madame veut s’entretenir avec vous, Madame m’a simplement chargé d’un message à délivrer. Veuillez m’excusez, je m’empresse de retourner auprès de Madame pour lui annoncer la bonne nou-velle. Bonne journée M. De Lancaster.
Et tout simplement il s’éclipsa, ou plutôt il s’enfouilla ! Quelque peu abasourdi, Adam se retourna vers Aurore et surpris son œil pétillant.
- Un commentaire peut être ?
Aurore ne pus résister !
-« Monsieur De Lancaster, Madame vous attend dans le salon bleu » décidé-ment cette couleur nous poursuit, tu ne trouve pas !
- Je ne savais pas que le haut de forme et la redingote était à la mode !
- Oh ! Père, ce n’est pas bien de se moquer. Cet homme est sûrement à la dernière mode, enfin celle d’Angleterre.
- Oui, et je peux-te dires que cela n’a pas beaucoup changé depuis mon der-nier voyage. Que peux bien me vouloir cette femme ?
- Mon cher Adam, il suffit d’allez la voir. Pour le moment, allons déjeuner les enfants, je meurs de faim.
Ils s’empressèrent de s’attabler devant le petit déjeuner que leur chère Sophie avait préparé. Ils déjeunèrent rapidement.
- Que fait-tu aujourd’hui ma chère fille ?
- Je vais me rendre utile et mettre la main à la pâte.
- Ce qui veut dire ?
Aurore sourit à son père, il avait oublié le moment le plus important de l’année !
- Le barbecue, est ce que ce mot te rappelle quelque chose ?
Carl fût surpris, cela lui était sorti de la tête.
- J’avoue, j’avais oublié.
- Ce n’est pas grave, mais comme cette fête a lieu dans quinze jours et que presque tout le comté est invité, il faut tout organiser. Et pour cela, plus nous serons nombreux, mieux se sera. J’ai prévu de fabriquer les lampions pour le hangar, il faut donc que je m’y mette. Et dès maintenant. Je vous revoie ce soir, au dîner.
Adam intervint malgré lui.
- Aurore, excuse-moi mais cela ressemble à une fuite.
- S’en aie une, je ne me fais encore pas au prochain décès de mon père et il me faut quelques heures de solitude pour assimiler la nouvelle. Cela te convient comme excuse ou dois-je trouver autre chose ?
Elle regardait partout en évitant le regard de son père qui la scrutait, essayant de savoir ce que pouvait bien ressentir sa fille. Depuis la veille s’était devenue une obsession, il n’avait d’ailleurs pas fermer l’oeil de la nuit.
- Non, c’est très honnête comme réponse, fais attention à la colle !
Aurore jeta un regard presque assassin vers Adam.
- Tu as peut être pris le nom de ton père mais je peux t’assurer que cette ré-flexion vient de Loup blanc, et je ne me sers pas de colle pour les lampions. Elle fondrait avec la chaleur des bougies.
Elle disparut en direction de la cour, laissant son parfum flotter dans l’air.
- Pourquoi lui avoir dit de faire attention à la colle ? Tu sais parfaitement qu’il n’en faut pas !
- Oui, je le sais. Puisque c’est moi qui lui ais appris.
Alors là Carl ne comprenait plus ! Ces deux là avaient passé plus de temps en-sembles qu’il ne le pensait.
- Je vais vous laisser Carl. Je vous reverrais ce soir, au dîner.
- Tu veux être seul pour ton rendez-vous ?
- Oui, je vous ferais un rapport ce soir, patron.
Adam souriait. Carl compris que ce n’était qu’une boutade. Les affaires entre sa grand-mère et lui ne le regardaient pas, mais si Adam avait ressentit le besoin d’être soutenu, il l’aurait accompagné avec plaisir. Du plus loin qu’il se sou-vienne, les rapports entre eux avaient toujours été très tendus. Du moins lors-qu’ils s’adressaient la parole, ce qui dû arriver des dizaines de fois depuis qu’Adam était venu au monde. Pour qu’elle se déplace de sa chère Angleterre, cela devait être important. Carl aurait déjà voulu être au dîner, rien que pour savoir ce que le petit-fils répondrait à sa grand-mère. Car, à n’en pas douter, cette femme devait avoir une sacrée bonne raison d’avoir fait un si long chemin elle-même ! Et ce n’était pas pour voir Adam, elle lui avait dit clairement qu’il n’était qu’un sauvage qui ne ferait jamais partie de sa famille. Du jour où elle prononça ses paroles, Adam n’était jamais retourné en Angleterre. Il avait qua-torze ans. Repousser un enfant qui vient de perdre sa mère et sa sœur, cette femme avait un cœur de pierre.
En ce début d’après midi, le soleil tapait déjà fort sur le chemin qui menait à la ville. En passant chez lui, Adam s’était changé, sa maison se trouvait en dehors de la ville et il était très fier de ce petit coin de paradis qu’il avait construit de ces mains. M. Barnes, le charpentier avait été étonné des capacités d’Adam à apprendre en si peu de temps le maniement des divers outils qui servent à la construction. De plus c’est Adam qui avait voulu faire les plans de sa maison et du jardin qui l’entourait et aujourd’hui le résultat était spectaculaire ! Adam en était très fier et les habitants de la ville venaient parfois lui demander conseil pour aménager leur jardin, ce qu’il faisait de bon cœur. Les habitants de la ville l’avaient tout de suite adopté, le fait qu’il soit demi indien ne les gênaient pas. Ils avaient tous dépasser le stade des rancoeurs entre colons et indiens. Adam avait beaucoup œuvré pour que les deux peuples vivent en harmonie, il n’était pas loin de réussir ! Cette ville était presque une exception dans tout l’état, et çà, Adam en était très fier aussi. Mais MC Call était arrivé, la haine avec lui, mais Adam se battrait. Juridiquement parlant, bien sûr ! Pour un indien, il détestait les armes et tout leur dérivé. Mais les lois, il les connaissait bien. Autant pour les gens de cette ville, que pour les habitants de la réserve. Il arrivait à réconcilier pas mal de gens qui étaient en conflit depuis, parfois, des années ! Son sens de la justice était très précis, dans un cas comme dans l’autre. Il était arriver à prouver qu’il ne faisait pas de différence entre un problème indien ou un habitant de la ville et de ses alentours. Lorsqu’il travaillait pour le cabinet d’avocats de la ville, les gens l’avaient surnommé « le magicien » aujourd’hui, il possédait son propre cabinet, l’ampleur de la tâche l’effrayait un peu mais il tiendrait bon ! Son père aurait été fier de lui ! Ce qui le ramena à penser à la mère de son père. Même en pensée, il n’arrivait pas à l’appeler grand-mère ! Il n’avait aucune raison de lui donner ce statut. Sur le papier peut être mais en aucun cas dans son cœur. Elle l’avait haï, depuis le jour de sa naissance. Il se souvenait encore de son air horri-fier lorsqu’elle l’avait découvert chez son père un soir d’automne. Il entendait encore ses vociférations à propos de sauvage en guenille ! Adam s’ébroua pour chasser ce passage douloureux de sa vie et fût surpris de se trouver déjà devant l’hôtel où était descendu la mère de son père. Respirant un bon coup, il s’arma de courage et pénétra dans l’hôtel.
-Bonjour Mme Chadburn, comment vous portez-vous ?
Une petite femme très âgée regarda s’avancer l’homme qui l’interpellait et l’œil soudain très pétillant s’élança à sa rencontre.
- M. De Lancaster c’est toujours une joie de vous voir, vous êtes de plus en plus beau de jour en jour !
- Et vous, vous rajeunissez à chacune de mes visites, vous resplendissez au-jourd’hui !
- Vil flatteur ! Mais j’accepte quand même vos compliments. D’autant plus que vous êtes le seul à m’en faire. A mon âge, je n’intéresse plus les hommes !
Adam pris ce petit bout de femme dans ses bras et l’embrassa avec tendresse sur le front.
- J’espère bien être le seul homme de votre vie. Je ne sais pas me battre !
Elisabeth gloussa et donna une petite tape amicale sur le bras d’Adam pour qu’il la repose à terre.
- Que me vaut votre visite chenapan !
- Vous avez une dame du nom de Lancaster entre vos murs, nous avons ren-dez-vous dans votre superbe salon bleu.
- En effet, une grande dame a demandé à vous voir. C’est votre grand-mère n’est-ce pas ?
- C’est la mère de mon père en effet.
Sa voix était ferme, ce qui était encourageant pour la suite.
- Suivez-moi, je vous montre le chemin.
Adam suivis Elisabeth et se surpris à sourire, elle sentait la lavande. Elle était peut être âgée mais elle restait coquette ! Arrivé devant une porte en chêne, elle s’effaça pour laisser passé Adam, celui-ci en profita pour lui déposer un baiser sur la joue.
- Pourquoi ce baiser ?
- J’adore votre parfum.
Elisabeth rougit, ce qui embarrassa Adam. C’était la première fois qu’elle rou-gissait à cause de lui.
- Mon mari aussi adorait mon parfum.
- je suis désolé si je vous aie blessé, ce n’était pas mon attention.
- Ce n’est pas ça. C’est juste que pendant une seconde, vous m’avez rappelé mon mari. Mais dépêchez-vous, votre grand-mère doit déjà vous attendre.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyLun 6 Aoû 2007 - 23:49

..........
Ce qui était faux. Le salon était désert. Adam pris soin de trouver le bon fauteuil afin de ne pas se faire surprendre par l’entrée de la femme qu’il attendait. Il pris celui près de la fenêtre en face de la porte, de cette façon, toute surprise était exclue. Il patienta quelques minutes et se leva lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir. Une femme habillée de soie verte fit son entrée, referma la porte et fixa son re-gard sur Adam. Il ne bougea pas et se laissa examiner sans sourciller, soutenant son regard si semblable au sien. Un silence pesant s’installa. Adam ne voulant pas faire le premier pas, attendit que la femme identique à son souvenir daigne lui adresser la parole.
- Vous n’avez aucune intention de me facilité la tâche, n’est-ce pas ?
- En effet.
- Vous avez beaucoup changé, je ne vous aurais pas reconnu si je vous avais croisé dans la rue.
- Cela n’a rien d’étonnant.
- Vous ressemblez énormément à votre père, le saviez-vous ?
- Les enfants ont tous quelques choses de leur parent, c’est la génétique.
- Asseyons-nous, je prends de l’âge et mes os me font souffrir.
Elle choisit le fauteuil en face de lui et déposa sa frêle personne très délicate-ment sur le fauteuil.
- Je suppose que vous vous douter de la raison de ma présence ici ?
- Pas du tout.
La surprise interrompit Annabelle De Lancaster.
- Pour un avocat vous n’êtes pas très au courant de vos affaires !
- Pour une « grand-mère » vous n’avez pas tenu au courant votre petit fils de la mort de son père !
Adam sentait la colère l’envahir, chose qu’il ne voulait pas. Il s’efforça à re-prendre le contrôle de ses émotions et s’obligea à respirer calmement.
- Touché, je crois que je le mérite. Que savez-vous au juste ?
- Que mon père est décédé il y a quelques mois, votre courrier est arrivé le quinze. Du mois dernier.
- Comment !
Annabelle s’était raidit dans son fauteuil. Tiens, elle ressentait des émotions ?
- Comment est-ce possible. Je ne m’étonne plus de votre silence ! J’ai écrit ce courrier moi même, il y a plus de dix mois !
- Quand l’avez-vous posté ?
- M. Cribbes s’en est chargé. Mon notaire me pressait pour vous écrire le plus tôt possible, ce que je me suis hâter de faire.
- Pourquoi tant de hâte. Puisque mon père n’était plus de ce monde.
- Parce que vous êtes son unique héritier ! Il ne s’est jamais remarier malgré…
- Malgré votre soucis d’avoir un héritier digne de vous.
Adam commençait à s’amuser ! Annabelle se trouvait dans une position in-confortable et il commençait à voir où elle voulait en venir.
- Le but de ma visite est simple : étant l’unique héritier, mon fils vous a dési-gner comme seul légataire de toute la fortune des De Lancaster ! Le jour de l’ouverture du testament votre absence avait été constaté et cette cérémonie à été reporté, d’où ma présence ici.
- Si le testament n’a pas été ouvert, comment savez-vous que je suis l’unique bénéficiaire !
- Cyril me la confier sur son lit de mort. Je suppose que c’est une sorte de revanche.
- Une revanche sur qui ? Votre visite n’est ni amicale, ni familiale. Donc, je vous repose la question : que venez-vous faire ici exactement ?
Par ses paroles Adam venait de dire à Annabelle De Lancaster qu’elle n’était pas la bienvenue et que sa visite était tout juste tolérée !
- Bien, puisque vous m’y obligé, je vais être très directe. Si mon fils a dit vrai, vous êtes son seul héritier ! Ce qui revient à dire que je suis à la rue ainsi que ma fille, ses enfants, son mari et deux cousins que votre père avait pris sous son aile. Il veillait à ce qu’ils fassent de hautes études car ils sont très doués. Vous vou-liez la vérité, au jour d’aujourd’hui je n’ai plus un sous et notre notaire menace de nous faire expulser de notre maison ! Le testament étant bloqué je ne peux rien faire sans votre accord !
- Je vais donc être obligé de retourner dans votre pays pour l’ouverture de ce testament ?
- Non.
- Non ? Et par quel miracle allez-vous faire ouvrir ce testament s’il faut que je sois présent ?
- Maître Brown a bien voulu m’accompagner, puisque nous sommes les deux seuls concernés.
- Comment le savez-vous ? Mon père a laissé des instructions, c’est cela.
- Je retire ce que j’ai affirmer tout à l’heure, vous êtes un bon avocat. Vous avez deviné, mon fils à laissées des instructions. Je dois être la seule personne à vous remettre ceci en main propre.
Annabelle se leva et lui remis une enveloppe scellée avec de la cire, le cachet représentait les armoiries des De Lancaster.
- Cyril a laissé pour chacun de nous une enveloppe identique, voici la votre. Celle me concernant est chez Maître Brown.
- Dois-je l’ouvrir maintenant ?
- Faites comme il vous plaira. Nous attendrons dans la pièce à côté.
- Vous attendrez ? Vous voulez ouvrir ce testament maintenant ! Au-jourd’hui ! Sans me laisser de temps pour réfléchir si j’ai envie d’ouvrir cette lettre ou pas. Madame, permettez-moi de vous dires que j’ouvrirais cette lettre si j’en éprouve le besoin. Quand à l’idée d’ouvrir ce testament aujourd’hui, il n’en est pas question ! Je vous ferais savoir mon jour et mon heure ! Au revoir Ma-dame.
Ainsi c’était donc cela. Elle avait fait ce voyage contrainte et forcée et il se re-trouvait à la tête de toute la fortune de son père. Il n’avait aucune idée de l’étendue du patrimoine des De Lancaster, mais il se doutait que c’était quelque chose de colossal. Il n’avait aucune envie de réfléchir maintenant et il préférait partir avant d’exploser de colère. Il sentait monté en lui une telle rage qu’il pré-féra tourner les talons et sortir de cette pièce ! Cette femme venait lui faire la conversation comme s’il ne s’était rien passé !
Il traversa le hall de l’hôtel au pas de charge ! Il donnait l’image d’un homme furieux et prêt à tué quiconque se trouverait sur son chemin. C’est pourquoi il ne rencontra aucun obstacle, tous les gens présents tenaient à la vie ! Chacun d’eux savait pourtant qu’Adam gardait toujours son sang froid en toute circonstance, mais en le voyant à l’instant, ils doutaient tout à coup !
La porte de sa maison alla claquer sur le mur. La colère d’Adam retomba d’un coup ! Il était tellement furieux à l’instant qu’il aurait démonté sa maison ? Cette idée le fis sourire, l’amour qu’il avait mis dans sa construction ne valait pas la colère contre Annabelle. Il se prépara un café et s’installa sous son porche, la lettre de son père posé sur les genoux. Il fixa l’horizon au loin et fit le vide dans son esprit.
Aurore avait des difficultés à se concentrer sur ses lampions, en quatre heures, deux lampions étaient terminés ! Deux. Elle secoua la tête et pris la décision d’aller voir Adam. Elle était sûre de le trouver chez lui. Après l’entretien avec sa grand-mère, il devait se trouver sous le porche, un café à la main. Méditant sur la conversation qu’il venait d’avoir. Il faisait toujours cela après un entretien. Et puis, elle ne pourrait jamais attendre le dîner pour savoir comment cela s’était déroulé !
Adam ne l’entendit pas arriver. Elle choisit le rocking-chair sur sa droite, tenant une tasse de café, elle se laissa glisser sur le siège et attendit.
- Elle est venue pour l’argent.
La voix d’Adam n’était ni amère, ni rancunière, non. Il était égal à lui-même. Il avait constaté, c’est tout.
- J’ai failli dégonder la porte en revenant.
Il glissa un œil vers Aurore mais fut déçu. Elle ne releva pas.
- Si j’avais ta force, hier la porte de ma chambre aurait traversé le ranch.
- Oui, nous sommes en colère, moi j’ai perdu mon père et toi tu vas perdre le tien ! Nous formons un drôle de couple !
- Oui, et nous récoltons leur fortune ! Une montagne de problème en vue !
- Je ne bois jamais, mais j’avoue que là, à l’instant, je regrette de ne pas être ivre.
- Hum ! Adam ivre, cela doit être inoubliable ! C’est un courrier que tu viens de recevoir ?
- Une lettre de mon père.
- Tu veux que je te laisse.
Elle n’en avait aucune envie mais la décision en revenait à Adam.
- Non, reste. Je n’ai pas encore pris la décision de la lire ou non.
- Si tu ne l’ouvres pas, tu ne sauras jamais ce qu’elle contient. J’aurais aimé pouvoir lire une lettre de ma mère lorsqu’elle est partie. Voir des mots couchés sur du papier écrit de sa main, ses sensations, ses sentiments quant au fait qu’elle allait bientôt partir. Mais tu le sais comme moi, elle ne pouvait pas savoir qu’elle mourrait d’une chute de cheval.
- Aujourd’hui c’est ton père qui part. A-tu envie de savoir ce qu’il ressent ?
- Oui, j’ai réfléchi cet après midi. Je lui parlerais ce soir, de cette façon, nous pourrons dormir paisiblement. J’ai tellement de choses à lui dires ! On peut considérer le fait que mon père va bientôt mourir comme une chance. De cette façon nous allons pouvoir parler, pleurer aussi, mais cela est nécessaire, pour lui comme pour moi. Et toi tu pourras dormir dans ton lit, tranquillement.
Elle sourit sur les derniers mots et reprit la parole.
- Je ne veux pas t’influencer, mais je serais toi, j’ouvrirais cette lettre. Quoi-qu’elle puisse contenir, ce sont les derniers mots de ton père que tu pourras lire.

Elle avait parfaitement raison. S’il n’ouvrait pas cette lettre, la question resterait à jamais posé : que contient-elle ? Il pris son courage à deux mains et cassa le sceau.

« Adam, mon très cher fils,

Lorsque tu liras ces lignes je ne serais plus de ce monde. Je suis désolé, la maladie a été très rapide. Je n’ai jamais été très doué, ni très à l’aise pour te montrer mes sentiments. Question d’éducation sûrement. Cependant je veux que tu saches que j’ai aimé ta mère. Ta venue au monde m’a comblé de joie. La perte de ta mère m’a anéanti et j’ai oublié mes devoirs envers mon fils unique, toi. Il faut que tu sache que ta mère et moi étions mariés, tu n’es pas un enfant « illégitime » Tu porte mon nom parce que tu es mon seul et unique héritier. Je te laisse seul juge de gérer ou non les biens matériels que je te laisse. Ne sois pas influencé par l’aspect frêle de ma mère, sous ses dehors de poupée de por-celaine elle cache un cœur de pierre. L’argent est son seul objectif dans la vie. Les apparences sont plus importantes que l’amour ! Pour moi, ce fut le contraire et à force de me battre pour imposer mes choix, je me suis épuisé !
Je n’ai aucuns regrets, Adam, sauf peut être de ne pas m’être occupé de toi comme un père doit le faire. Jouer ensemble, parler de choses et d’autres, t’apprendre à faire la coure aux jeunes filles ! Ne m’en veux surtout pas, je t’assure que j’ai fait de mon mieux ! Je me rends bien compte du cadeau empoi-sonné que je te fais aujourd’hui, mais j’espère que tu réussiras là où j’ai échoué ! Fais de ta vie un chemin bordé d’amour et ne laisse jamais les intérêts de tes biens passer avant ton amour pour les tiens. J’en ai fait l’expérience et je te le dis : cela n’en vaut pas la peine !
Je te sers tendrement sur mon cœur. Au revoir Adam.

Ton père qui t’aime.

Cyril De Lancaster. »
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MessageSujet: 9ème chapitre   La saga de l'été! EmptyMer 8 Aoû 2007 - 0:05

9......

9ème Chapitre
Adam reposa la lettre sur ses genoux et regarda à nouveau l’horizon. La brume c’était levé. Non. Sa vue était brouillée. Il pleurait. Il s’aperçut que toutes les larmes qu’il avait gardées depuis des années coulaient à présent le long de ses joues. Il ne ferait rien pour les retenir. A quoi bon ! Il ne pouvait aller contre cette joie et cette tristesse mêlée ! Il était le fils légitime de Cyril De Lancaster et son père l’avait aimé ! Mais il n’avait pus se dire au revoir. Il sentit une petite main se poser sur la sienne.
- Je suis désolée.
- Tu vas rire. Je pleure de joie !
Elle fut tellement surprise qu’elle éclata de rire !
-Oh ! Pardon Adam, je suis désolé.
- Arrête de t’excuser. Tu veux bien me tenir dans tes bras ?
Aurore se leva sans réfléchir et se pelotonna contre Adam sur le rocking-chair. Il la serra sur son cœur et donna une impulsion avec son pied pour les bercer dou-cement.
- Tu as avancé avec tes lampions.
- Pas beaucoup, j’ai perdu la main.
- Je pourrais t’aider si tu le veux.
- Tu fais déjà beaucoup pour moi, il faut que j’apprenne à me débrouiller seule. Bientôt je serais livré à moi-même avec pour compagnon un serpent et tu le sais, je n’aime pas les serpents. Que voulait ta grand-mère ?
- Le testament n’a pas été ouvert. Mon père a laissé des instructions et ma présence est indispensable pour cet événement.
Aurore se redressa et l’interrogea du regard.
- Non. Je ne dois pas me rendre en Angleterre. Figure-toi qu’Annabelle est venue escorter de son notaire !
- C’est légal ça ?
- Oui. Mon père avait pris ses dispositions avant de mourir et le notaire savait que nous n’étions que deux personnes à apparaître sur le testament.
- Toi et ta grand-mère.
-Oui.
- Que vas-tu faire ?
- Je ne sais pas encore.
Le regard d’Aurore était doux, ses yeux ne quittaient jamais ceux d’Adam lors-qu’ils avaient une conversation, comme maintenant. De quelle couleur seraient ses yeux lorsqu’elle ferait l’amour ? Adam se sentait troublé tout à coup ! La chaleur et le parfum que dégageait ce corps posé contre le sien lui suggéraient de bien belles images mais, il le savait, ne se réaliseraient jamais. Ce qui ne l’empêchait pas de penser et de l’imaginer criant de plaisir entre ses bras !
- Nous devrions aller retrouver ton père, c’est bientôt l’heure du dîner.
- Déjà ! Dommage, j’aime bien nos conversations, et puis depuis quelques jours, j’ai fais une grande découverte !
- la quelle ?
- Tu es très confortable.
Et sans plus réfléchir elle déposa un baiser sur sa joue. Adam stoppa net le ba-lancement qu’il avait maintenu jusque là et fixa les lèvres d’Aurore. La tentation fut telle qu’il en ressenti une douleur qui se répercuta dans tout son corps. Mon Dieu s’il ne faisait rien maintenant, il allait l’embrasser ! Il se mit debout en remettant Aurore sur ses pieds et parla avec une voix rauque, chargé de désirs purs.
- Je vais préparer les chevaux.
Aurore le retint un instant par la main.
- J’ai fais ou dit quelque chose qu’il ne fallais pas ?
- Non.
Sans plus d’explication il alla s’affairer près des chevaux. Aurore avait vu ses yeux s’assombrir puis se voiler, elle se concentra sur ce qu’il contemplait et se mit à rougir lorsqu’elle réalisa que c’était sur ses lèvres qu’Adam avait fixé son regard.
Le chemin jusqu’au ranch s’accomplit dans un silence entrecoupé par les soupi-res d’Aurore. Adam avait les nerfs à fleur de peau. Qu’est-ce qui lui prenait à soupirer de la sorte, si elle continuait, ils n’atteindraient jamais le ranch ! Tous ses soupirs agissaient sur lui comme le plus puissant des aphrodisiaques ! Et l’envie de la saisir dans ses bras, de l’arracher de son cheval, de la plaquer contre son corps et l’embrasser à pleine bouche le suppliciait abominablement !
Il ne méritait pas toute cette souffrance ! Agir ! Il fallait qu’il agisse. Et tout de suite, avant qu’il ne devienne fou. Avant qu’il ne concrétise ses pensées ! Sur une impulsion subite, il frappa la croupe de son cheval et partit au galop !
- Le premier arrivé aura droit à deux desserts !
Aurore était surprise ! Cela faisait des années qu’Adam n’avait agit ainsi ! C’est avec joie qu’elle envoya son cheval au galop ! Ils arrivèrent essoufflé devant l’écurie. Une surprise les attendait.
- Vous voilà enfin, je vous cherche depuis le début de l’après-midi ! Votre père m’a dit vous trouver dans le hangar, mais vous n’y étiez pas ! Nous étions inquiets ! Pourquoi n’avoir rien dit lorsque vous êtes partie ?
- Bonsoir M. MC Call. Si vous parler de mon père lorsque vous dites « nous » Je vous rassure, il est habitué à mes changement d’idées. J’étais en ville pour chercher des fournitures pour les lampions qui décoreront le hangar le jour du barbecue annuel du Ranch Grant. Mon père ayant invité Adam pour le dîner, nous avons fais le chemin ensemble. Vous voilà rassuré.
Sans rien ajouter, elle descendit de cheval, le confia à Thomas et se dirigea vers la maison.
- Mais enfin Aurore, attendez ! Vous ne pouvez me traiter de la sorte ! J’ai patienté tout l’après-midi tout de même ! Vous pourriez au moins vous excuser !
- M’excuser de quoi ? De vous avoir fait attendre ? Je ne savais pas que vous viendriez. La prochaine fois, prenez rendez-vous !
Elle continua son chemin sans se retourner. Cliff était fou de rage ! Elle ne per-dait décidément rien pour attendre ! Il aurait sa vengeance !
Adam, spectateur silencieux ne pu s’empêcher de s’esclaffer en entendant les dernières paroles d’Aurore. Ce qu’il regretta aussitôt qu’il vit le visage déformer par la rage de MC.Call !
- Tous ça s’est votre faute ! Elle a passé l’après-midi avec vous ! Le soir des noces si je découvre…
Il ne put finir sa phrase. Dougald surgit dont on ne sait où, tenait MC.Call au collet et venait de le soulever de terre !
- Sachez M. le prétentieux que Melle Aurore est aussi innocente que l’oisillon qui vient de naître ! De plus jamais. Non, jamais Adam ne se permettrait de tou-cher, ne serais ce qu’un des cheveux d’Aurore ! Alors si je vous reprends à insi-nuer pareilles choses sur Aurore et Adam, il est évident que vous aurez du mal à voir et à parler, ni même vous déplacer lorsque je me serais occupé de vous ! Ai-je été assez clair !
Adam n’avait jamais vu Dougald en colère. Toutes ces années il avait rouspété en comparaison de ce qu’il constatait aujourd’hui ! Humilié, MC.Call était rouge de frustration ! Il ne pouvait que subir. Que pouvait-il faire face à cette monta-gne en colère ?
- Adam, fais mes excuses à M. Grant. Je suis dans l’incapacité de dîner en face de ce fat. Tu trouveras une excuse valable pour éviter toutes explications embarrassantes, pour tout le monde. Bonsoir Adam.
- Bonsoir Dougald.
Cliff avait retrouvé la terre ferme et remettait de l’ordre dans ses habits. Adam finit de desceller son cheval en prenant bien soin d’éviter de jeter un œil sur MC.Call. Sa tâche terminée, il se dirigea vers la maison. Il passa par la cuisine, ses mains sales avaient besoin de savon.
- Par l’odeur qui se dégage de votre pièce favorite, vous nous avez encore gâ-tés chère Sophie.
Il se lava les mains et se retourna vers Sophie, et malgré la corpulence de celle-ci, il la souleva de terre et la fit tournoyer dans les airs comme une poupée de chiffon !
- Loup blanc ! Repose-moi immédiatement !
- Je suis à vos ordres gente dame. Il l’a salua avec son chapeau de cow-boy, en se courbant à terre et en faisant glisser son chapeau sur le sol dans un grand balancement de son bras droit.
- Cesses tes pitreries et va rejoindre M. Grant et Melle. La cuisine est interdite aux invités !
Mettant ses paroles à exécution, elle poussa Adam vers la sortie et le propulsa dans le couloir. Il souriait encore lorsqu’il franchit les portes du salon.
- Tu m’as l’air bien joyeux ! L’entrevue avec ta grand-mère s’est bien passée ?
- Non. Je viens de me faire mettre à la porte de la cuisine par Sophie.
- Quand comprendras-tu qu’il y à une porte d’entrée à cette maison ?
- Ce n’est pas la porte qui compte, c’est l’accueil dans la maison qui est impor-tant.
- Insinuerait-tu que Sophie accueil mieux que moi !
Carl taquinait Adam.
- Non. Seulement je ne peux résister à la façon qu’elle a de me jeter comme une poupée de chiffon dans le couloir. Elle fait ça mieux que personne !
Carl éclata de rire et Adam l’accompagna de bon cœur ! Aurore arriva dans un bruissement de soie. Adam fut immédiatement attiré par sa présence et resta sans voix ! Aurore était splendide ! Elle avait revêtu une robe couleur ivoire, mettant en valeur sa peau bronzée, ses yeux lavande, ses cheveux d’or qu’elle portait relevé ce qui dégageait son coup de signe : elle était la tentation incarnée !
Et le regard qu’elle glissa à Adam ne démentit pas sa première impression ! Son regard brillait d’un feu intérieur et il le reconnu tout de suite, puisqu’il avait le même lorsqu’il se trouvait en sa présence ! Bon sang, se pourrait-il que… ? Il n’osa aller au bout de sa pensée. Il avait très chaud tout à coup et se réfugia dans son verre d’orangeade en évitant les yeux de « sa tentatrice » ! Cliff arriva et jeta un froid, bienvenu pour une fois, sur l’assemblé.
- Bonsoir M.Grant.
- Bonsoir Cliff, nous attendons Dougald et nous passons à table.
Adam intervint.
- Dougald ne se joindra pas à nous ce soir. Un empêchement de dernière mi-nute. Il m’a demandé de l’excuser.
- J’espère que ce n’est pas grave.
- Il ne m’a pas confié la nature du problème, mais je pense que ce n’est pas grave.
- Bien. Alors allons nous mettre à table, je meurs de faim !
- Aurore, me permettez-vous ?
Cliff avait proposé son bras à Aurore, elle ne pouvait le refuser sans paraître mal polie. Elle décida de prendre sur elle et déposa sa main sur le bras de son « fiancé. Il recouvrit aussitôt sa main de la sienne en lui parlant à l’oreille.
- Vous êtes magnifique ce soir, est-ce en mon honneur ?
Elle ne pouvait pas répondre oui, ce n’était pas la vérité ! Elle s’était préparée pour Adam ! Oui, pour lui elle avait revêtu cette splendide robe.
- Ne répondez pas. Je sais que ce n’est pas pour moi que vous avez fait d’efforts vestimentaires puisque vous ne saviez pas que je serais présent. Comme il n’y a qu’un invité ce soir, à part moi, j’en déduis que c’est pour ce peau rouge. Mais j’ai la satisfaction de savoir qu’il n’aura pas votre virginité. Le moment venu vous me regarderez, moi et moi seul !
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 8 Aoû 2007 - 0:05

......
Aurore était tellement offusqué qu’elle ne trouva rien à redire à cette déclara-tion ! C’est machinalement qu’elle pris place entre son père et son « fiancé » et durant tout le repas ne dit pas un mot. Retranché en elle-même, elle mangeait des bouts des lèvres, triant les aliments dans son assiette. Au dessert son père lui posa une question qu’elle n’entendit pas.
- Aurore ! Où est-tu donc !
- Pardon père, je pensais aux préparatifs du barbecue.
- Justement ! Je te demandais ou en étais tes lampions ! Adam me disait que tu avais bien avancé.
- Oui, si l’on envisage que deux lampions terminés sur une centaine peut être considéré comme une grande avancé !
- Eh bien, il t’en reste quatre vingt dix huit, et quatorze jours pour les finir !
- Bien observé père !
- De plus Adam pourra te donner un coup de main. J’ai le souvenir d’un jeune garçon très doué pour les lampions !
- Ah je vois, vous faites référence au barbecue de l’année de mes dix huit ans, ce fabuleux jour ou il a fallu confectionner des centaines de ses fameux lam-pions en moins de vingt quatre heures, parce qu’une jeune demoiselle, désigné pour ce travail, faisait la tête parce qu’elle n’avait pas obtenu la robe de ses rêves pour ce barbecue ! Je me souviens que pendant deux jours, j’ai souffert d’ampoules sur presque tous les doigts !
Un sourire moqueur affiché sur son visage, le regard d’Adam pétillait de malice, attendant la réplique d’Aurore. Elle fusa rapidement.
- Je ne faisais pas la tête pour cette fichu robe ! J’étais punie pour ne pas être rentré avant le couché du soleil ! Et à qui la faute ! Je te rappelle que tu m’avais emmené à la réserve voir ta grand-mère et tu m’avais promis que nous serions rentrés pour bien avant le couché du soleil !
- Je ne pouvais pas prévoir que ton cheval se foulerait le pied et que nous se-rions obligés de faire le reste du chemin à pied !
- Peut être, mais nous sommes arrivés juste avant que mon père n’envoie tous les cow-boys disponibles à notre recherche !
- Je m’en souviens ! J’étais dans une colère monstre ce jour là !
- Je vous comprends mon cher Carl. Une jeune fille ne doit pas vagabonder dans la nature à la nuit tombée ! Déclara Cliff.
- Je ne vagabondais pas ! Et puis comment en ai t-on arrivé à cette conversa-tion ? Les explications de cette journée ont déjà été données !
- C’est parce que ton père et moi adorons te voir en colère.
Adam venait d’exposer ses sentiments ouvertement, devant son père ! Comment allait réagir celui-ci ? Ce ne fut pas Carl qui parla le premier.
- Pour ma part, je déteste voir une femme avec les traits déformés par la co-lère !
Un silence stupéfait accueilla ces paroles. Carl ne savait pas comment réagir. Ce MC.Call commençais à lui déplaire fortement. Sa fille n’était laide à aucun mo-ment ! Même en colère elle gardait une beauté presque sauvage.
- Allons prendre un porto Cliff. Adam, tu es le bienvenu.
- Je décline votre offre Carl, je ne bois jamais d’alcool. Du reste, vous avez sûrement des choses à voir avec votre futur gendre, qui ne me regarde pas. Et puis, j’ai de mon côté une affaire que je dois régler au plus vite.
- Oh, j’avais oublié ! L’entrevue avec ta grand-mère c’est passé comment ?
- Bien, je vous remercie.
- Tant mieux, j’en suis heureux pour toi !
Cliff se sentait exclu de la conversation qui se déroulait, il ne comprenait pas ! Ces hommes furetaient pourtant partout ! Ils lui avaient assuré que cet indien ne possédait plus aucune famille ! Communiquerait-il avec les esprits ? Si oui, cet indien était bon à enfermer !
- Bonne nuit Carl, MC Call.
Adam venait de tendre la main à Cliff. Il se passa quelques secondes avant que celui-ci ne daigne la serrer. Il ne fallait pas créer de scandale. Pas si près du but. L’incident d’avant le dîner ne devait pas se reproduire. A aucun prix !
- J’accompagne Adam jusqu’au porche, je vous rejoins dans quelques minutes.
- Oui ma fille prend ton temps. Nous avons pas mal de choses à mettre en or-dre Cliff et moi.
Aurore sortie de la salle à manger suivi d’Adam. Ils progressaient en silence, arrivé au porche ils se retrouvèrent face à face.
- Et surtout, le jour de mon mariage ne me souhaite pas beaucoup de bonheur ! Je ne le supporterais pas.
Adam, étonné, ne dit rien.
- Pour les lampions, je crois que je vais me débrouiller. Cet après midi j’ai en-seigné à Thomas ce que tu m’avais appris, il est très doué.
- Tu ne veux pas de moi !
- La question n’est pas là ! J’aimerais beaucoup que tu sois là. Mais tu as des problèmes à résoudre. Tu pourras réfléchir à tes soucis plus facilement.
- Ils seront vite résolus ! Je n’ai pas l’intention d’éterniser ma décision. J’aurais alors tout mon temps libre pour les lampions.
Elle vit qu’il souriait. Il était si beau, si prévenant, tellement doux et fort à la fois ! Pourquoi ne s’en était-elle pas aperçu plutôt ! Avant que ce MC.Call ne fasse son apparition ! Tout aurait été si simple alors.
- Aurore ?
Adam était presque pris de panique ! Elle fixait ses lèvres sans ce rendre compte de l’effet que cela pouvait produire sur ses sens ! Si elle n’arrêtait pas mainte-nant, il s’enfuirait.
- Adam, je peux te poser une question indiscrète ?
- Oui. S’étonna t-il.
- Quel effet cela dois faire lorsque l’on embrasse celui qu’on aime ?
La foudre lui serait tombée dessus qu’il n’aurait pas réagis autrement !
- Je crois que nous ne devrions pas avoir ce genre de conversation.
- Peut être, mais je me vois mal avoir ce dialogue avec mon père ! Tu es le seul qui me répondra franchement sans détour ! Alors, veux-tu me répondre ou non ?
- C’est une question difficile. Les hommes et les femmes ne réagissent pas de la même façon.
- ça je le sais, ce que je ne sais pas, c’est ce que l’on doit ressentir lorsque l’on est embrassé. MC Call a essayé et je n’ai pas du tout aimé ! Est-ce une réaction normale ?
- Je dois t’avouer que si celui que tu aimes t’embrassait, tu n’aurais aucune envie qu’il arrête.
- Oh ! Alors les livres qui parlent de ce sentiment si profond ne mentaient pas !
- Non, en effet, il existe.
Cette conversation était difficile, presque surréaliste ! Le désir tenaillait Adam sans qu’il puisse faire quoi que ce soit.
- Tu as déjà embrassé une femme ?
Interloqué de son audace, Adam sourit avant de répondre.
- Oui.
- Et c’était bien, enfin je veux dire, elle a aimé ?
- Oui.
- Je voudrais tant savoir ce que l’on peut ressentir lorsque l’on est embrassé par celui que l’on aime.
Elle pensait à voix haute, s’en rendant compte, elle rougit en baissant les yeux.
Adam, attendris, soulevas son menton du doigt et plongea son regard dans les yeux d’Aurore.
- Il est naturel de vouloir rencontrer son âme sœur. De vouloir éprouver des sensations inconnues. Tu les ressentiras un jour.
- Adam.
- Oui.
- Embrasse-moi. Montre-moi si je peux ressentir autre chose que du dégoût lorsqu’un homme pose ses lèvres sur les miennes.
Elle avait presque murmuré la dernière phrase. Adam se noya dans ses yeux lavande. Tremblant, ne sachant quel comportement avoir, ne pensant plus, en-sorceler par la voix d’Aurore, Adam approcha son visage du sien. Juste une fois, juste pour savoir.
- Tu es sûre de vouloir faire cette expérience, car, je te préviens, elle sera peut être désagréable.
- Tu ne me feras pas changer d’avis, je veux savoir.
Et subitement c’est elle qui l’embrassa.
Lorsque Aurore posa ses lèvres sur celles d’Adam, ce fut un feu d’artifice. Rien ne l’avait préparé à cet instant magique, unique. Elle s’accrocha à lui, enfouis-sant ses petites mains dans ses cheveux, se rapprochant de lui jusqu’à ressentir la chaleur de son corps.
Leur baiser était doux, timide et hésitant. Mais il leur fit l’effet d’un tremble-ment de terre !
Adam approfondit son baiser en caressant de sa langue les lèvres d’Aurore, qu’elle ouvrit spontanément sous la caresse.
Plus rien n’existait, plus rien ne comptait que ce corps de femme tremblant de désirs contre lui, il pris son visage entre ses mains et réalisa un de ses fantas-mes : Glisser ses doigts dans les cheveux d’Aurore. Ce noyer dans leur douceur. Elle réagit en gémissant de plaisirs. La tentation incarnée ! Elle détenait un pou-voir contre lequel il ne pouvait rien. Celui d’éveiller le sauvage qui dormait en lui. Leur baiser seul monopolisait leurs sens. Adam perdait complètement pieds. Un abîme de plaisirs s’ouvrait devant lui ! Effrayé de l’ampleur de son propre désir, il repoussa Aurore doucement, haletant et frustré, il ne reconnus pas la voix très rauque qui sortit de sa gorge.
- Aurore ! Je t’en pris ! Il faut arrêter !
Arrêter ? Elle n’en avait aucune envie ! Il y a quelques secondes, elle se trouvait dans un univers complètement inconnu, mais oh combien agréable ! Le baiser qu’il venait de lui donner n’était que pur délice ! Toutes ses sensations que son corps ressentait encore étaient toutes sauf désagréable. Elle se trouvait encore sur un petit nuage lorsqu’elle ouvrit à nouveau les yeux. Elle découvrit alors l’ampleur du désir d’Adam, il ne pouvait le cacher ! Ses yeux étaient devenus verts sombre, presque noir, ils scrutaient ses propres yeux, essayant de compren-dre ce qui arrivait.
- Adam…
Posant immédiatement son doigt sur ses lèvres Adam lui souffla à l’oreille :
- Chut, ne dit rien.
Il déposa un baiser sur son front et s’en alla. Aurore resta interloqué ! Il l’embrassait comme aucun homme ne l’avait fait et il s’enfuyait ? Quel poltron !
Aurore mis ses poings sur ses hanches et fulmina intérieurement.
- Hum ! Quelque chose me dit que tu es en colère après quelqu’un. Ton MC.Call est parti ?
Se retournant vers Dougald, elle le fusilla de son regard étincelant de colère.
- D’une, ce n’est pas « mon MC.Call. Et de deux, les hommes sont de vrai couard lorsqu’il s’agit de sentiment intime ! Figure-toi que…
Mon Dieu ! Qu’allait-elle faire ! Ses sens étaient sens dessus dessous ! Parler du baiser à Dougald était la dernière chose à faire !
- Oublis ce que viens de dire, je suis fatigué et je dis n’importe quoi.
- Il me semblait que ça avait l’air intéressant pourtant, ton regard n’a jamais été aussi brillant !
- Je rentre dires bonsoir à mon père, bonne nuit Dougald.
Et elle le planta là ! Il s’étonna et haussant les épaules il se dirigea vers le bara-quement pour aller se coucher. Il ne comprendrait jamais les femmes !
Elle trouva son père installé au salon, MC.Call lui faisant face devant la chemi-née.
- Tu arrives juste à temps. Cliff prenait congé justement.
Carl se leva serra la main de MC.Call, embrassa sa fille sur la joue et se dirigea vers la porte.
- Je vous laisse en tête-à-tête, bonne nuit Aurore.
- Bonne nuit père, repose-toi bien.
Carl eut l’air étonné, mais ne releva pas. Elle se souciait donc de sa santé ! Un sourire figé sur les lèvres, il sortit du salon et disparu derrière la porte, qu’il prit soin de refermer.
- Votre père à raison, j’étais sur le point de partir. Me raccompagnez-vous ?
La sensation qu’un piège venait de se refermer sur elle lui traversa l’esprit et c’est à contre cœur qu’elle refit le même chemin que plutôt. Mais cette fois l’homme qui l’accompagnait n’éveillait en elle que de l’indifférence. Arrivé sous le porche, MC.Call se retourna et pris la main gauche d’Aurore dans la sienne.
- Je vais vous souhaiter bonne nuit. Pourrais-je espérer un baiser ?
L’embrasser ! Après le baiser d’Adam ! Effacer le goût de ses lèvres qu’elle sentait encore sur les siennes. Pas question ! Diaboliquement, elle sourit, s’approcha de MC. Call et lui planta un baiser furtif sur la joue et s’éclipsa dans un tourbillon de soie !
Cliff resta quat un moment. Puis il haussa les épaules. Après tout s’était déjà un début. Au moins ne l’avait-elle pas repoussé. Presque joyeusement il rentra chez lui.
Aurore se planta devant la chambre de son père, hésitante, elle leva la main deux fois avant de frapper enfin.
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MessageSujet: 10ème chapitre.   La saga de l'été! EmptyMer 8 Aoû 2007 - 0:08

10ème chapitre
- Entrer.
- Je peux te parler.
- Bien sur ! Tu es toujours la bienvenue. Viens là.
C’était la première fois qu’elle s’asseyait sur le lit de son père. A la mort de sa mère il avait pris une autre chambre que celle qu’ils avaient partagée en tant qu’époux. Elle n’était pas à l’aise, se tordant les doigts nerveusement, elle ne savait par où commencer !
Carl pris ses mains dans les siennes et regarda sa fille tendrement.
- Parfois les mots sont inutiles, parfois ils font souffrir et à d’autre ils sont bénéfiques.
- Je dirais que les miens sont douloureux et doux à la fois !
- Hum ! Tout un programme ! Alors lorsque tu te sentiras prête à dires ses mots, je t’écouterais.
Alors, quelque chose se libéras en elle et calmement elle commença à parler.
- Tout d’abord je ne suis pas d’accord pour que tu meures maintenant. J’ai en-core beaucoup à apprendre. Je ne suis pas d’accords non plus avec le choix de mon futur époux, je l’épouserais pourtant par respect envers toi. Tu es le seul lien qui me reste de ma vie d’enfant, ce cocon d’amour qui m’a fait devenir ce que je suis aujourd’hui. Tu es un père fabuleux, tu m’as toujours soutenue dans mes choix quels qu’ils soient. Tu m’as supporté toutes ces années, les faciles comme les difficiles ! Et pour ça tu mériterais une médaille. Tu ne m’as pas gâtée pour remplacer maman et Jamie, non tu as préféré de longue discutions. Elles n’étaient pas faciles pour moi, ni pour toi, mais elles nous ont aidées à traverser ses épreuves plus que douloureuses. Aujourd’hui je veux que nous parlions encore, profiter du temps qu’ils nous restent pour nous dires ce que nous n’avons peut être jamais osé-nous dires, par pudeur ou par timidité. Je vais commencer par te dires une chose très importante.
Sa voix se cassa, respirant profondément, elle s’arma de courage.
- Papa je t’aime et tu vas me manquer énormément.
Elle pleura en silence et continua de regarder son père. Il pleurait et souriait en même temps !
- Moi aussi je t’aime Aurore, plus que ma vie ! C’est pour cela que je t’ais choisi un mari.
Heureuse tout à coup elle répliqua en riant.
- Tu aurais du t’abstenir pour une fois ! Mon choix ne se serait pas arrêter sur lui !
- Ah ! Et sur qui aurait-tu arrêté ton choix ?
Prise de court, elle ne répondit pas et gêné, elle baissa les yeux sur leurs mains liées.
- Aurore ? Pourquoi ne réponds-tu pas ? Regardes-moi, dis-moi !
- Il y a quelques jours je t’aurais répondu qu’aucuns des hommes de ma connaissance n’était digne d’éveiller mon intérêt ! Aujourd’hui je pense diffé-remment.
- Oh ! Carl sourit. Et puis-je savoir qui a touché ton cœur ?
- Cela ne changerais rien à la situation.
- Détrompe-toi ! Il y a une clause dans le contrat. Si elle se réalise tu es libre de tout attachement envers Cliff.
Aurore était interloqué !
- De quelle clause parle-tu ?
- De celle qui dit que si tu trouves l’homme de tes rêves, l’homme que tu auras choisi d’aimer, alors le contrat serait rompu.
- Adam est au courant de cette clause ?
- Non.
- Mais, pourtant c’est ton avocat ! Vous étiez ensemble le jour de la signature ! Il est obligatoirement au courant !
-Adam a ajouté une clause ce jour là. Tu sais la quelle ?
- Non !
- Si Cliff venait à jouer au poker, jamais il ne pourrait jouer le ranch, il t’appartient. Adam la fait mettre à ton nom ! Je ne suis même plus chez moi ! Même lorsque tu seras mariée, ce ranch est à toi.
- Oui, mais ce que tu ne m’as pas dit, c’est pourquoi Adam n’est pas au cou-rant de l’autre clause !
- Je vais t’expliquer quelque chose. Tu me promets de garder ton calme ?
Le tond de son père était tellement grave qu’elle accepta d’un signe de tête.
- Le jour de la signature de ce contrat, nous étions cinq dans le cabinet du no-taire : Moi, Cliff, Adam et le Père Curtis ainsi que le notaire. Nous avons rédigé les papiers et Adam a fait rajouter la clause pour que le ranch reste à ton nom, ce qui n’a pas plut à Cliff ! Celui-ci a immédiatement exigé de se marier sur le champ ! Ce que nous avons tous refusés, surtout le père Curtis qui à crier au scandale ! Et une idée en amenant une autre j’ai moi même ajouté la clause concernant l’homme de tes rêves ! En voyant la réaction de Cliff, je me suis dit que si tu avais une chance de trouver l’amour, je n’avais pas le droit de la gâ-cher.
- Comment Adam n’est-il pas au courant alors !!
- Il est sortit avant de mettre Cliff en pièces ! Lorsqu’il est revenu, après s’être calmé, le contrat était signé et classé par le notaire.
Aurore réfléchit à toutes ses nouvelles et se surpris à sourire à son père.
- Je vois que cette nouvelle te fait plaisir !
- Oui. Tu dis qu'Adam est sorti pour ne pas casser la figure de ce MC.Call.
- J’entends encore le bruit de la porte claquer contre le mur ! Lorsqu’il est revenu, il a demandé à voir le contrat. Nous n’étions pas encore remis de son éclat. Le notaire lui à affirmer que tous s’était passé comme il l’avait prévu et que rien n’avait été ajouté ! Nous étions tous pressé d’en finir avant qu’il n’y ait un lynchage ! Et nous avons tous oublié la clause que j’avais moi-même rajou-tée ! Voilà pourquoi il ne sait rien.
- Alors Adam n’est vraiment pas au courant de cette clause.
- Non, en aucuns cas il ne peux savoir, mais pourquoi attache-tu tant d’importance à ce détail ?
- C’est très important ! Crois-moi !
Une idée chemina dans la tête de Carl et prenant un air conspirateur, il s’approcha de sa fille et plongea son regard dans celui de sa fille.
- Adam serait-il ?
Il ne fini pas sa phrase, en voyant rougir sa fille, il venait de comprendre !
- Alléluia ! Enfin !
Aurore resta pétrifié devant la réaction de son père ! Que voulait-il dire ?
- Je suis heureux pour vous deux ! Tu ne pouvais choisir mieux ! C’est un mariage grandiose que nous allons célébrer !
- Papa !
- Tu l’aimes oui ou non ?
- Je croix, oui, mais…
- Il n’y a pas de mais qui compte ! S’est-il déclaré ?
- Papa, enfin…
- Ma fille, au cas ou tu ne l’aurait pas remarqué, je n’ai plus beaucoup de temps et je veux voir au moins un de mes petits enfants avant de partir !
- oh !
Aurore était abasourdie. Tout allait trop vite. Tout lui échappait. Il ne fallait pas que son père se fasse trop d’illusions. Calmement elle essaya d’expliquer à son père la situation.
- Attends, attends deux minutes. Adam ne s’est pas déclaré, pour la bonne et simple raison que moi-même je n’ai découvert la vérité ce soir même ! Il est évident que quelque chose ce passe entre nous. Mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements !
- T’as t’il déjà embrassé ?
- Papa !!
- Pas de pudeur avec ton père, réponds !
Son père la taquinait ! Son sourire, son œil pétillant et sa mine de conspirateur achevèrent de la convaincre.
- Oui.
- Et ?
- Que veut-tu savoir au juste ?
- Ce que tu as ressenti lorsqu’il t’as embrassé bien sûr ! Le premier baiser que j’ai donné à ta mère, je m’en souvient encore ! Un vrai tremblement de terre ! J’ais été tellement effrayé par mes émotions, que j’ai laissé ta mère au milieu de la grange de son père ! Je me suis enfui en la laissant plantée là !
Aurore éclata de rire !
- Ce n’était pas drôle sur le moment, jeune fille !
Son père avait pris un ton sévère que démentait son visage radieux.
- Pardon papa. Mais figure toi qu’Adam a fait exactement la même chose tout à l’heure !
Ils rirent ensemble et continuèrent à discuter de plein de chose durant le restant de la soirée et une bonne moitié de la nuit.

Adam relut plusieurs fois la lettre de son père. Quel gâchis ! Annabelle, avec son cœur de pierre avait tout balayé d’un revers de main sur la vie amoureuse de son propre fils ! Quelle décision prendre ? Adam ne savait comment réagir ! Et se baiser qu’Aurore et lui venaient d’échanger ! Il ressentait encore les sensations délicieuses parcourant son corps. Il ferma les yeux et s’abandonna à ses fantas-mes. Pourquoi le nier, il rêvait de la tenir dans ses bras, de la caresser de ses mains, de parcourir sa peau de ses lèvres et de la faire crier de plaisir. Il se cou-vrit le visage de ses mains et soupira. Il allait devenir fou ! Il pris la décision de prendre rendez-vous avec Annabelle pour le lendemain, il fallait régler cette histoire au plus tôt, elle avait suffisamment duré !
Le jour se leva enfin, il n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Le message pour An-nabelle était prêt. Il lui donnait rendez-vous dans son propre cabinet à quatorze heures, accompagné de son notaire. Il patienta jusqu’à huit heures et enfourcha son cheval. Il déposa le message sur le comptoir de l’hôtel et repartit aussitôt. Il avait envie d’une bonne douche et pris le chemin de la cascade naturelle, à quel-ques kilomètres de là. De toutes façon, il n’avait rien d’autre à faire ce matin. Les lampions, c’était exclu. Son petit déjeuner en ville, il n’était pas d’humeur. Une bonne douche glacée pour calmer le feu qu’il avait allumé en lui, ça oui ! Détendre son corps sous un jet d’eau froide, voilà ce qu’il lui fallait ce matin !
Lorsqu’il arriva le soleil était déjà chaud. Dommage, l’eau serait moins froide que prévue. Il pris le pain de savon qui ne le quittait jamais, il aimait se baigner quand l’envie lui en prenait. Et cela pouvait arriver n’importe où, n’importe quand ! Il s’assura que personne ne se trouvait à proximité. L’idée d’avoir un procès pour attentat à la pudeur parce qu’il se baignait dans un nu intégrale ne l’enchantait guère. Il n’avait pas envie de changer ses habitudes pour ne pas choquer les gens, c’est pourquoi il avait instauré se petit rituel. Et puis son ins-tinct se déclanchait à la moindre alerte et jusqu’à aujourd’hui tous s’était bien passé. Il pris soin de plier ses affaires au fur et à mesure qu’il se déshabillait et lorsqu’il fut nu, plongea dans l’eau et se dirigea vers la cascade en une brassée puissante. Ses muscles roulaient sous sa peau, l’eau fraîche l’apaisait un peu.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 8 Aoû 2007 - 0:08

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Il arriva sous la cascade et offrit son visage au jet d’eau froide et commença à frot-ter son corps coloré par le soleil avec le savon. Il aimait ces instants de commu-nion totale avec la nature, le chant des oiseaux, le bruissement du feuillage qui l’entourait, tout cela le détendait et l’aidait à faire le vide dans sa tête. Il savoura longtemps ce petit plaisir et lorsqu’il commença à frissonner se dirigea vers son cheval pour se frictionner afin de se sécher. Et pourquoi pas se faire réchauffer par le soleil en imitant le lézard ? Tout en se séchant, il pivota pour admirer le paysage et se figea. Elle était là. De l’autre côté de la cascade. Aussi pétrifié que lui. Ils étaient à quelques mètre l’un de l’autre et pourtant il sentait son regard brûlant posé sur lui. Elle portait ses cheveux libre, encore mouillé du bain qu’elle avait du prendre. Un détail attira son regard. Elle était enveloppée dans un drap, celui-ci était humide et révélait plus qu’il ne cachait, les formes plus qu’harmonieuses de son corps ! Un lac glacé ne suffirait pas cette fois-ci. Un feu brûlant se répandit en lui, ravageant tous ses efforts ! Elle était la perfection faite femme. Il ne s’aperçu pas qu’il ne faisait rien pour cacher sa nudité et il vit Au-rore rougir et s’enfuir ! Il ne fit pas un geste pour la retenir. Il devait la laisser partir, il la désirait, oh combien ! Mais elle ne lui appartenait pas. Et ne lui ap-partiendrait jamais. Il secoua sa tête et entrepris de se rhabiller, quand il en vint à son pantalon, il pris conscience de ce qu’Aurore avait découvert un instant plus tôt ! Sa virilité au sommet de sa gloire ! Pour une jeune fille innocente qui dé-couvrait pour la première fois l’anatomie d’un homme dans son plus simple appareil, cela avait quelque chose d’effrayant en effet. Souriant tout à coup, il continua de se vêtir et rentra tranquillement chez lui. Il déjeuna et se prépara pour l’entrevue avec Annabelle.
Elle fut à l’heure. Escorter de son notaire. Un homme très grand, maigre avec un profil de corbeau !
- Entrer. Installez-vous.
Il était arrivé avant eux de façon à préparer son cabinet. A son fauteuil faisaient face deux autres identiques au sien. Il montrait ainsi à ses clients qu’ils étaient sur un pied d’égalité, lui étant seulement là pour les aidés. Il alla s’asseoir et attendit.
Annabelle prit la parole, le notaire très étonné avait perdu ses moyens !
- Alors, qu’avez-vous décidé ?
Droit au but ! Comme d’habitude.
- Bonjour Annabelle, ravis de faire votre connaissance M. ?
Il leurs rappelait la plus élémentaire des politesses ! Il avait été élevé à part égale dans une pension d’Angleterre et dans une réserve mais il n’était pas un sau-vage ! Il se devait de le faire savoir à cette femme.
- Pardon. Veuillez m’excuser. Je me présente Maître Brown. J’étais le notaire de votre père, M. De Lancaster.
- Alors je vous écoute Maître Brown.
- Comme vous le savez, votre père a laissé des instructions quant à l’ouverture de son testament. Il est écrit ici que si vous accepter d’ouvrir ce testament, vous serez la seule personne à prendre des décisions par la suite.
- Quelles décisions ?
- Pour les connaître il faut accepter d’ouvrir le testament Monsieur !
- Et si je refuse.
- Oh ! Ce serait dommage Monsieur ! Tous les biens, en intégralité, iraient à des œuvres de charité !
Adam posa son regard sur Annabelle.
- Le désir de refuser me tente beaucoup !
Il laissa passer un instant et admira le sang froid d’Annabelle ! Pas un seul bat-tement de cils ! Pourtant s’il refusait, elle se retrouvait à la rue.
- Avez-vous pensez à une reconversion, Annabelle ?
Là, il n’avait pas pu s’empêcher de la faire souffrir. Mais son attitude frisa l’admiration !
- Je vous crois assez intelligent pour m’éviter la honte de me retrouver à la rue. Et je vous rappelle que le même sang coule dans nos veines.
- Malheureusement pour moi.
Pour la première fois il la vit réagir et rougir sous son léger maquillage. En y réfléchissant, il venait de se rendre compte qu’il se mettait au dessus d’elle, so-cialement parlant. Il ne l’avait pas prévus mais fut un peu satisfait d’avoir touché un point sensible chez cette femme. Elle lui faisait penser à un iceberg !
- J’accepte l’ouverture du testament de mon regretté cher père, Cyril De Lan-caster.
L’acceptation arriva si vite et dans un moment impromptu que le notaire et An-nabelle ne régirent pas tout de suite. Adam en profita pour se caler confortable-ment dans son fauteuil et admira, encore une fois, la vitesse à laquelle Annabelle reprenait le contrôle de ses émotions ! Cela avait du lui demandé des années d’entraînement !
- Bien ! Je l’ouvre tout de suite !
Le notaire s’empressa d’ouvrir le pli scellé et commença la lecture.

« Moi, Cyril De Lancaster, saint de corps et d’esprit remet en intégralité tous mes biens. Le patrimoine, les bâtiments, les usines, les navires, les entrepôts l’argent placé, les obligations, la charge de mes deux neveux qui sont en études
(Ils sont très doués !) Toutes mes résidences et ce qu’elles contiennent à mon unique héritier : Adam De Lancaster. Cet enfant légitime, né du mariage entre Etoile filante et Cyril De Lancaster est mon seul et unique héritier. Pour ce qui est de ma mère et de ma sœur, je laisse le soin à Adam de décider de leur sort ! Pour ma part il m’indiffère.
Cyril De Lancaster.

PS le contrat de mariage se trouve chez Maître Brown dans une enveloppe blan-che avec le prénom de mon fils marqué dessus »


Un silence effroyable s’installa. Adam regarda par la fenêtre. Annabelle baissa les yeux sur ses mains tremblantes et le notaire replia le testament, lentement, comme pour s’imprégner de la réalité. Aucun d’eux ne repris la parole. Anna-belle se leva silencieusement pour partir lorsque Adam fixa son regard sur elle.
- Veuillez vous rasseoir.
Le tond était doux, ce qui fit changer d’avis Annabelle et elle repris sa place.
- C’est tout ce qu’à écris mon père ?
- Oui, M. De Lancaster. Les détails de tout votre patrimoine sont à mon cabi-net. Je pourrais vous faire parvenir une copie très bientôt, dans les plus bref dé-lais !
Le pauvre bougre ne savait quelle attitude adopter ! Il venait de changer d’employeur en quelques secondes et il était très mal à l’aise, c’était évident !
- C’est vous qui étiez chargé de la bonne marche des affaires de mon père ?
- Oui, j’avais la confiance de votre père au sujet de ses affaires.
- Je suppose que si ce n’était pas le cas, il vous aurait cité dans son testament.
C’était une remarque anodine. Mais Annabelle piqua un fard digne d’Aurore !
- Pardonnez ma maladresse Annabelle, je n’ai rien voulu insinuer.
- Il faut croire que je mérite tous ce qui m’arrive aujourd’hui ! Je n’ai, pour ma défense, que la raison d’avoir été élevée dans un environnement complètement dépourvu de sentiments autres que le prestige, la gloire, les apparences. Je n’ai jamais compris Cyril lorsqu’il me parlait de votre mère, de vous. Il ressentait une telle fierté, un tel amour ! Complètement incompréhensible pour moi ! Vous étiez à des années lumières de ce que j’espérais pour mon fils ! Alors quelque soit votre décision aujourd’hui, sachez que je l’accepterais. Sans contester. J’ai encore un frère qui se fera une joie de m’accueillir. Il pourra m’humilier à loi-sir !
- Hum ! Votre frère vous adorez à ce que je vois.
- Au contraire ! Sachez que j’ai du me battre bec et ongles contre mes frères et sœurs pour pouvoir obtenir, à la mort de mon mari, l’héritage qui revenait de droits à mon fils ! Il n’avait que sept ans lorsque son père est mort, et jusqu’à sa majorité j’ai combattu pour ces droits ! Cyril à toujours pensé que c’était pour moi que je me battait, il avait tord.
Elle s’animait tout à coup, une étincelle d’humanité brillait au fond d’elle. Adam regardait cette femme sous un jour nouveau.
- Maître Brown ne changera strictement rien à ce que mon père avait prévu jusqu’à aujourd’hui. Je ne vous demanderais qu’une seule chose Annabelle.
- Laquelle ?
- Tout les treize juin de chaque année, vous ferez un don de cinq milles livres sterling à notre réserve. Cet argent servira à élever nos orphelins.
- Puis-je vous demandez pourquoi cette date ?
- Je suis devenu orphelin ce jour là. Le jour où ma mère est morte en mettant au monde une petite fille qui n’a pas survécu. Mon père ne vous l’a pas dit ?
- Non.
Les yeux d’Annabelle brillaient intensément.
- Adam ?
- Oui Madame.
- Pourrais-je avoir de vos nouvelles de temps en temps sans passer par Maître Brown.
Cette requête étonna Adam et Maître Brown aussi, à en juger la tête qu’il offrait à ce moment précis !
- Je n’y vois pas d’inconvénient. Ne vous attendez pas à de longues lettres.
- Non, bien sûr. Seulement de petites nouvelles. Je vous donnerais l’adresse de ma fille, de votre tante. Elle sera enchantée d’avoir de vos nouvelles.
- Comment le savez-vous ?
Adam se souvenait de cette petite chipie qui lui tirait les cheveux à la moindre occasion ! Elle demeurait chez son frère en attendant son mariage, elle avait dix sept ans à l’époque et se comportait comme une vraie gamine avec lui ! Avec les autres c’était une autre histoire ! L’apparence d’une jeune fille bien élevée ! Quelle comédienne !
- Elle a confessé sur le lit de mort de son frère, qu’elle vous avait martyrisé lorsque vous veniez chez lui.
- Martyrisé est un bien grand mot ! Disons qu’elle aimait les cheveux longs.
- Elle vous tirait les cheveux ? Et jamais vous…
- Non, je ne me suis jamais plaint. La frapper ne m’a pas traversé l’esprit non plus. C’était une jeune fille exubérante, c’est tout.
- Exubérante ! C’est bien le mot ! Et bien elle n’a pas changé.
- J’en suis heureux. Surtout, Annabelle, ne la changé pas. Si elle est heureuse ainsi, respecter ses choix.
- Je me suis aperçu récemment, que lorsqu’on voulait changer quelqu’un, cette personne préférait mourir que de suivre les idées des autres.
Annabelle se leva, s’approcha d’Adam, se mit sur la pointe des pieds et lui dépo-sa un baiser sur la joue. Trop pétrifié pour réagir, il la laissa faire.
- Au revoir Adam.
Une larme coula sur sa joue, laissant une trace sur la poudre à maquillage. Elle se détourna et franchi la porte avant qu’il ne réagisse !
- Au revoir M. De Lancaster. Je vous fais parvenir les papiers le plus rapide-ment possible.
Adam tendit machinalement sa main, la serra et se retrouva seule dans son bu-reau. Son père avait-il prévu pareil dénouement ? Rien n’était moins sûr !

Assise sur son lit, le regard pensif, Aurore admirait le paysage par la fenêtre grande ouverte sur le jardin. Sa mère avait tant travaillé pour créer ce petit para-dis ! Le résultat était magnifique. Digne du jardin Anglais dont elle s’était inspi-rée. Elle se leva et descendit à la bibliothèque. Il fallait qu’elle sache de quelle difformité était atteint Adam. Cet appendice en haut de ses jambes ! Cela ne pouvait être normal. Elle avait déjà observé son frère et son père lorsque ceux-ci se soulageaient d’un besoin naturel, aucune comparaison n’était possible. Elle se souvenait vaguement que c’était mou et court, mais sûrement pas long et rigide. Elle examinas les rayons à la recherche du livre sur l’anatomie humaine, l’aillant trouvé, s’installa sur le bureau devant les portes fenêtres. Elle feuilleta les pages à la recherche des anomalies et ne trouvas rien. Elle étudias à nouveau tout le livre et compris enfin ! Ce n’était pas une anomalie ! C’était la conséquence d’un désir envers le corps d’une femme ! Son corps ! Adam la désirait. Radieuse tout à coup, elle referma le livre, le remit à sa place et s’en alla en direction du hangar par les portes fenêtres.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 8 Aoû 2007 - 0:10

Désolé pour mon (mes?) lecteur(s), mais je file en vacances!!
La suite de cette saga vers le 28 août!!
Bonne lecture Very Happy
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 8 Aoû 2007 - 0:14

Bonnes vacances petit nuage, nous t'attendrons La saga de l'été! 0007
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMer 8 Aoû 2007 - 17:44

bonne vacances, tu nous feras des photos ? La saga de l'été! 0029
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 21 Oct 2007 - 13:45

Salut tout le monde!!

Pour la suite de mon roman, il faudra attendre un peu, non pas qu'il n'est pas écrit, seulement je vais le mettre sur un blog que je vais créer....voilà Very Happy
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 30 Déc 2007 - 15:31

Mais comment avoir la suite ?

Je te présente mes meilleurs voeux pour l'année 2008.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 30 Déc 2007 - 20:16

J-P Mouvaux a écrit:
Mais comment avoir la suite ?

Je te présente mes meilleurs voeux pour l'année 2008.

Je vais te la mettre la suite! J'ai voulu la mettre sur un blog, mais je suis une vilaine fille qui manque de temps et...qui n'aime pas trop réapprendre et réapprendre ect...je pense être un peu flémarde sur les bords!! La saga de l'été! Xrougi3
Alors la suite...je copie/colle sur le net et voilà!
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 30 Déc 2007 - 23:20

C'est en hiver que je découvre cette " Saga de l'été "...je me suis attelé ( c'est le cas de le dire ) à la lecture. J'aime bien les histoires.
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nuage
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyLun 31 Déc 2007 - 13:45

Voici la suite.... cheers
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Le grand jour était arrivé ! Le barbecue annuel du Ranch Grant. Les deux semaines qui avaient précédé ce jour avaient été un véritable tourbillon de préparatif en tout genre, en plus du travail quotidien ! Tout le monde avait accompli une tâche et le résultat était encore mieux que toutes les années précédentes ! Tout le personnel qui travaillait au Ranch avait été mis au courant de la maladie de carl. Chacun, à leur façon, s’était surpassé ! Les abords du hangar étaient littéralement recouverts de lierre, de guirlandes jaune et blanche. Les allées qui conduisaient au hangar retrouvaient une seconde jeunesse grâce aux petits graviers blancs gentiment offerts par un voisin. Les dix tonneaux en fer qui contenaient déjà les braises, s’alignaient en arc de cercle devant l’entrée. L’air fleurait bon la viande grillée. L’intérieur avait retrouvé l’aspect du neuf, quatre cow-boys s’étaient consacrés au nettoyage du sol au plafond. L’odeur du ponçage des planches embaumait l’atmosphère. Aurore, plantée au milieu du hangar, savourait le silence et la tranquillité de l’instant. Les invités ne tarderaient pas et les festivités commenceraient. La journée serait longue, mais qu’importe ! Aujourd’hui était un jour de joie ! Elle inspiras profondément et s’apprêtait à sortir lorsque des frissons sur sa nuque lui informèrent qu’elle n’était plus seule. Et une seule personne provoquait ce genre de réaction sur elle. Adam. Ainsi, après deux longues semaines d’absence, il revenait !

- Les lampions sont très réussis.

- Je ne les aies pas fait toutes seule, Thomas et Petite fleur m’on aidés.

- Petite fleur !

- Oui, elle s’est trouvé une passion pour les lampions, à moins que ce ne soit pour Thomas. Je n’ai pas encore tranché.

- Petite fleur et Thomas ?

Aurore se retourna enfin et affronta le regard d’Adam. Dieu qu’il était beau ! Vêtu d’un pantalon noir, d’une chemise blanche de cow-boy agrémenté d’un collier noir et bleu, tenant un chapeau de même couleur que son pantalon. L’homme qui se tenait devant elle n’avait plus rien à voir avec son ami d’enfance. Elle avait joué, rie, confié tous ses secrets à son ami. Aujourd’hui, c’était un homme qui lui inspirait du désir, de la passion, de la sensualité. L’homme sur qui elle fantasmait, jour et nuit. Elle passait des nuits torrides entre ses bras, se réveillant couverte de sueur. Parfois de longues nuits de désir insatisfait. Et à cet instant il était là, devant elle, dans toute sa beauté sauvage. Car, il avait bau être vêtu, elle le revoyait toujours en tenu d’Adam près de la cascade.

- Pourquoi sourit-tu ainsi ? Qu’ais-je dis de drôle ?

- Rien. Je viens juste de penser que tu portais divinement bien ton prénom.

- Ah !

Alors là, il ne suivait plus !

Il était entré dans le hangar par intuition et avait observé Aurore quelques instants. Sa robe d’un rose délicat, la moulait presque comme une seconde peau et il était resté indécis. Son corps lui disait de la prendre dans ses bras et de l ‘embrasser à l’étouffer. Son esprit lui disait de rester sage et d’entamer une plate conversation. Comme si ses deux semaines de séparation n’avaient pas existées ! Jour et nuit elle le hantait ! Il ne comptait plus le nombre de voyages faits à la cascade pour calmer ses ardeurs ! Il avait pris conscience que jamais il ne pourrait vivre à côté d’elle, la sachant mariée à un autre et avait pris la décision de partir. Peut être reviendrait-il plus tard. Mais pour le moment il devait le lui dire. Et il savait que ce ne serait pas facile.

- Je ne veux pas que tu me fuies Adam. J’ai tellement besoin de toi !

- Je ne te fuis pas. Ce sont plutôt mes instincts que je fuis !

Un sourire penaud sur les lèvres, la confession d’Adam était aussi surprenante que touchante.

- Nous pouvons nous contrôler ! Nous sommes adultes, et si…

- Il ne peut pas y avoir de si ! Si je perds le contrôle, je pars !

- Tu partirais ! Tu me laisserais ! Tu m’abandonnerais ! Je te l’interdis ! Tu m’entends ! Jamais je ne te laisserais t’éloigner de moi. Je ne te laisserais pas faire ça !

Aurore affichait une colère et une peur panique à la fois.

- Et puis si tu perds le contrôle de tes instincts, ce ne sera pas la fin du monde !

L’homme et la femme font l’amour depuis que le monde est monde !

- Non ! Un mari et sa femme font l’amour depuis que le monde est monde ! Voilà toute la différence !

Un sourire gracieux s’afficha sur les lèvres d’Aurore et d’un tond doux et emplis d’appréhension elle déclara :

- Alors, épouse-moi. Fais de moi ta femme.

Le ciel lui était tombé sur la tête. Où il devenait fou. Cette conversation n’avait pas lieu. Il rêvait, oui c’est ça, il rêvait. Sauf qu’Aurore était là, devant lui et qu’elle se rapprochait de lui.

Un bruit de sabots emplis tout à coup le silence. Le premier invité arrivait ! Cliff MC.Call fit son entré. Il repéra tous de suite Aurore et ne prêta tout d’abord aucune attention à l’homme qui ce tenait à ses côtés.

- Bonjour ma chérie ! Vous êtes encore plus radieuse que cette journée !

Pour une fois Adam était d’accord avec lui. Mais le « ma chérie » lui avait fait l’effet d’une gifle !

- Pardonnez-moi M. Je manque de politesse. Bonjour, je me présente Cliff MC.Call, le fiancé de cette ravissante jeune femme.

Spontanément Cliff venait de présenter sa main à Adam. Quel jeu jouait cet escroc pour être aussi amical avec lui ? Etait-il soûl ? Toutes ses questions se bousculaient dans sa tête. Mais l’explication était très simple. Adam se trouvait à contre jour et Cliff ne l’avait tout simplement pas reconnu ! Habillé de cette façon, Adam différait complètement de Loup blanc. Et lorsque MC.Call se trouva assez proche et le vit ; il stoppa net et laissa tomber sa main.

- Désolez, je ne vous avais pas reconnu. Le déguisement est parfais.

Aurore voulu s'interposer, Adam l’en empêcha d’un signe de tête.

- Je vais rejoindre votre père, il est sur le chemin. M’accompagniez-vous Aurore.

- Non, il me reste de petits détails à vérifier.

Elle attendit cependant. Adam voyant le piège ajouta :

- Je viens avec vous, si cela ne vous dérange pas.

- Ce serait impoli de ma part, je n’ai que le choix d’accepter !

- Poltron !

Le mot avait fusé des lèvres d’Aurore, les deux hommes l’entendirent et ils se demandèrent à qui était adressé cet adjectif !

L’activité fut telle qu’Adam et Aurore ne pus converser plus d’une minute ! Les gens riaient, dansaient. Plusieurs activités leurs était proposé, les enfants jouaient avec des fers à cheval dans le corral, qui était déserté par les chevaux le temps de cette fête. A en croire les rires qui leur parvenaient aux oreilles, ils s’amusaient à en avoir mal aux côtes ! Aurore se tenait un peu en retrait pour pouvoir souffler et regarder tous ces gens rassemblé, c’était une réussite. Elle était heureuse pour son père, une bien belle fête, oui. Son attention fut attirée par Dougald qui venait de fondre littéralement sur Sophie, elle n’avait pas quitté les abords des barbecues, veillant à sa façon sur le repas de chacun. Dougald lui parla et même de si loin, Aurore vit rougir Sophie ! Ils s’élancèrent tous deux vers la piste de danse et commencèrent une valse. Aurore qui ne pensait pas que Sophie accepterait, en resta interdite et admira le talent sans conteste du couple qui virevoltait sur la piste. Elle qui pensait rire les trouva tellement mignon qu’elle ne put qu’admirer cette démonstration ! Malgré la différence, plus qu’évidente de leur deux corpulence, ils s’accordaient étonnamment bien. Ils étaient presque majestueux ! Elle ne fut pas la seule à admirer le couple, tous les danseurs leur avaient laissé la piste et c ‘est sous un tonnerre d’applaudissements qu’ils achevèrent leur danse. Sophie regagna ses barbecues et Dougald planta son regard dans celui d’Aurore et lui souris. Elle lui renvoya son sourire et lui fit une révérence, acceptant ses excuses, Dougald lui envoya un clin d’œil et se dirigea vers la table des desserts. Les émotions donnent faim ! L’après midi s’écoula tranquillement, la chaleur était supportable, les tables recouvertes de victuailles se vidaient. Le soir s’installa, les guitares se mirent à jouer de la musique plus douce. Aurore, épuisé, assise sur une botte de paille, regardait le ciel étoilé. Un bruit d’éperons annonçait l’arriver d’un homme, mais ce n’était pas Adam et elle fut déçue.





Dernière édition par le Lun 31 Déc 2007 - 13:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyLun 31 Déc 2007 - 13:49

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- La nuit est belle ce soir.

MC.Call. Allait-il réitérer la tentative de viol ? Tendu, elle attendit.

- Je vous comprends, vous n’avez même plus l’énergie de parler.

- En effet. Mais cela en valait la peine.

- Oui, je dois dire que c’était une journée parfaite. Allons nous promener, cela vous détendra.

- A condition que vous ne me sautiez pas dessus à la moindre occasion.

- Quelle franchise. J’aime ! Vous avez ma parole, une ballade, c’est tout.

Il tint parole. Ils discutèrent de choses et d’autres et rirent même de quelques anecdotes de Cliff. Lorsqu’il aborda le sujet « mariage » Aurore déclara être épuisé et se sauva vers la maison.

Carl, installé dans le salon attendait Cliff. Lourde charge que d’annoncer à cet homme que sa fille ne voulait pas de lui et que le contrat était donc rompu. Cliff se présenta à l’heure et Carl l’accueilli avec un verre de porto.

- Un petit remontant ?

- Avec plaisir !

- Mettez-vous à l’aise. Ce que j’ai à vous dire n’est pas facile, alors ne m’interrompez pas.

- C’est grave ?

- Cela dépend du point de vue où l’on se trouve ! Tout d’abord, je vais mourir dans peu de temps, une vilaine maladie me ronge. Je vous rassure, elle n’est pas contagieuse. Nous avons passé un contrat ensemble. Je l’ai signé pour assurer l’avenir de ma fille. Aujourd’hui c’est différent. Aurore est amoureuse et celui qu’elle aime ce n’est pas vous.

- Et en quoi cela change-t-il quelque chose ?

- La clause dix huit de notre contrat stipulait que si Aurore trouvait l’homme de ses rêves, il y avait rupture. Donc vous gardez la vallée et Aurore reprend sa liberté.

- Qui es cet homme ? Un nouvel arrivant ? Et que deviens votre projet de faire l’élevage de chevaux ?

- Vous venez de le dire, c’était mon projet, pas celui d’Aurore et je n’ais plus assez de temps pour réaliser mon rêve. L’homme qu’elle aime est une vieille connaissance de la famille. Leurs sentiments sont très récents.

Tous les projets de Cliff tombaient à l’eau ! Cette garce avait trouvé le moyen de lui mettre des bâtons dans les roues ! Mais il ne resterait pas sans réagir !

- Comment s’appelle cet homme !

La réaction de Cliff conforta Carl dans la décision de taire le nom de l’homme que le cœur de sa fille avait choisi. Cliff contenait difficilement sa rage. Son regard dur et froid se posa sur Carl.

- Je refuse la rupture et je trouverais le nom de cet homme par moi-même. Vous ne me connaissez pas mais je vous jure que vous allez apprendre très vite ! Personne ne me traite ainsi ! Je vous garanti qu’il y aura mariage et que cette clause va disparaître de ce foutu contrat !

Il se propulsa du fauteuil sur lequel il s’était installé et passa devant Carl, tel un ouragan et pris soins de claquer violemment la porte ! Celle-ci fit un tel bruit que les murs en répercutèrent l’écho à l’infini ! Aurore se présenta à la porte du salon, Adam à la double porte fenêtre et Dougald le suivi de très peu !

- Waou ! Je crois que je viens de libérer un lion.

- Carl, tout va bien ?

- Papa, ça va ?

- Bon sang, vous faites un raffut d’enfer ! Que ce passe-t-il ici ?

- Je viens d’avoir une conversation amicale avec Cliff, je crois qu’il a mal pris le fait que je rompais notre contrat.

Adam, surpris, entra dans le salon et se posta devant Carl.

- Pourquoi avez-vous rompus le contrat ? Aucunes des clauses que nous avons mises dessus ne peuvent être remplies ! Il n’est donc pas rompu !

- Il y a une clause qui fait que ce contrat est rompu !

- Ah ! Et laquelle ? Peut-on savoir ?

Adam était en colère ! Carl ne l’avait pas mis au courant de cette rencontre de se soir ! Il était pourtant son avocat !

- De la dix huitième.

Il n’y en a que dix sept ! Je vous le rappelle !

- Non. Dix huit clauses dûment signer par toutes les parties !

- Par quel miracle j’aurais signé un contrat sans savoir qu’il contenait dix huit clauses ?

- On ne peu considéré la colère comme un miracle.

Le calme et la décontraction de Carl achevèrent Adam. Il s’écroula dans le premier fauteuil venu et se passa les mains sur le visage.

- Je deviens fou ! J’essais de comprendre, de vous comprendre. Mais là, cela m’échappe ! Je n’aurais jamais raté une chose aussi importante qu’une nouvelle clause. Si c’est le cas il faut que je change de métier.

- Non, tu es un excellent avocat. C’est moi qui ne t’ai pas mis au courant, tu as signé sans savoir que cette clause était sur le contrat.

- Comment ?

-Tu n’étais pas là. Tu te rappelles ce jour là ?

-Comment ne pas m’en souvenir ! Je suis sorti pour ne pas flanquer mon point dans la figure de MC.Call !

-Exact ! Et pendant que tous le monde s’étonnait de ton éclat, d’ailleurs tu claque les portes aussi bien que lui, l’envie d’ajouter cette clause m’est venue et je crois pouvoir te dires que même Cliff l’ignorait avant ce soir.

-Ce qui lui sera aussi facile de la faire annuler ! Et puis que contenait-elle ?

- Je connais les lois, il ne pourra pas contesté cette clause qui stipulais que si Aurore tombait amoureuse d’un autre homme que lui le contrat était annulé, il l’a signé !

Adam se passa les mains sur le visage et inspira lentement.

-Croyez moi, Carl, il contestera et il gagnera sûrement. Je viens de passer ses deux dernières semaines à faire des recherches sur lui. Ce que j’ai découvert n’a rien de reluisant. Cet homme est dangereux. Tous les shérifs, les avocats, les notaires qui ont eus affaire à lui m’ont tous affirmé la même chose. Partout où cet homme passe, il laisse des cadavres, des veuves et des orphelins sans le sous, parce qu’il dépouille leur maris et pères de tous ce qu’ils possèdent aux jeux. Et lorsque ces pauvres hommes ne jouent pas, c’est par le biais d’un notaire et d’une histoire abracadabrante qu’il arrive à ses fins. Une fois qu’il possède les terres, il les revend aussitôt. L’argent lui sert à jouer aux cartes, et cela sans que personnes ne trouve rien à redire ! Et pour couronner le tous, plusieurs accidents sans raison font mourir des propriétaires et MC.Call se retrouve quelques jours après avec les actes notariés des défunts en sa possession et en sa faveur ! Voilà a qui nous avons affaire.

Adam venait de tous dire. Un silence oppressant s’installa.

Aurore resté en retrait, debout à l’entrée du salon, vit tout à coup les murs s’animés et un voile noir passa devant ses yeux.

Le bruit que fit le corps d’Aurore en tombant, ramena les hommes à l’instant présent. Adam fut le premier à réagir.

-Aurore ! Mon cœur. Pardonne moi, je n’aurais pas dus dire tous ça ! Qu’est ce qui m’a pris bon sang ! Il souleva Aurore et la posa délicatement sur le canapé.

Carl, la main sur le cœur, la bouche ouverte ne réagis pas. Dougald, stupéfait de la réaction d’Adam se fit l’impression d’un spectateur assistant à une représentation. La vitesse à laquelle celui-ci avait réagis le laissa pantois ! Et tout à coup il souris, alors depuis le début il avait raison. Aurore et Adam étaient amoureux. Il secoua la tête et posa sa main sur l’épaule d’Adam.

- Ne t’inquiète pas, ce n’est qu’un petit évanouissement, rien de grave.

Adam n’écoutait pas. Il continuait de parler doucement à Aurore. Carl se détendit et constata que sa fille était dans les meilleures mains qui soient ! Que ce grand gaillard soit aux petits soins auprès de sa fille le rassurait pleinement.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyLun 31 Déc 2007 - 14:01



........................

Adam approcha un verre d’alcool près des lèvres de la jeune fille et lui fit boire un peu de liquide. La réaction d’Aurore ne se fit pas attendre. Elle recracha le liquide sur sa chemise.

- Je t’ai déjà dit que je n’aimais pas le whisky, dit-elle en repoussant sa main.

- C’est bien possible, mais ce que tu viens de boire n’est pas du whisky.

- Comment pourrais-tu le savoir, tu ne bois jamais.

- D’après la couleur de ce liquide, je crois que c’est du porto.

Aurore se redressa ne sachant comment réagir après cet événement, elle s’affairais dans les plis que faisait l’étoffe de sa robe et la rajusta autour d’elle. Prenant bien soin de ne regarder personne. Elle se sentais seule et désemparé devant cet évidence : elle allait épouser un voleur doublé d’un meurtrier.

Adam l’observait, attentif a ses réactions, il la sentait au bord des larmes et attendait le bon moment pour parler. Carl, confronté à la douleur évidente de sa fille, n’osait se manifester. Dougald trop émotif pour assister aux larmes d’Aurore pris rapidement congé.

- Je vais vous laisser, bonsoir.

- Bonsoir Dougald, a demain. Carl le raccompagna à la porte et referma soigneusement derrière lui, comme pour reculer le moment de se retrouver devant sa fille. Il inspira profondément et rejoignit le jeune couple. Aurore restait prostré, fixant un point invisible devant elle. Adam scrutait son visage et attendait.

- Je ne veux pas épouser ce monstre. Je renonce à tous. Les terres, l’argent, les bêtes, tout. Je ne veux pas avoir affaire à lui, plus jamais. Sa voix était douce, les mots coulaient lentement de ses lèvres tremblantes, doucement, elle regarda son père.

- Papa. Pardonne moi. Tu vas tout perdre. Mais je ne peux pas épouser ce monstre c’est au dessus de mes forces. Tu ne peux pas exiger ça de moi.

Les larmes coulaient sur ses joues, sans qu’elle ne les retienne.

- Nous allons tout annuler ma chérie, tu n’épouseras pas cet individu. Pourquoi n’en a t-on rien sus avant ? Carl s’adressait à Adam.

- Je n’ai pas eus le temps matériel pour enquêter ! Vous m’avez pris pour avocat deux jours avant de signer ce maudit contrat ! C’est un peu court pour rassembler quoi que ce soit sur un inconnu.

- Quel recourt avons-nous ?

- Aucuns, si vous annuler le contrat, vous perdrez tout.

- Mais, la clause que tu as mis sur…

- ne sert absolument a rien puisqu’il y a annulation ! MC Call est un rusé. C’est la première chose qu’il a fait mettre sur ce foutu papier : clause une ; en cas d’annulation de M. Carl Grant le Ranch et tout ce qu’il contient en biens reviendra en intégralité à M. MC Call !!

Carl reçu un coup à l’estomac. Il avait complètement oublié ! Il s’écroula dans le premier siège venu.

- Je voulais ce qu’il y a de mieux pour ma fille. Je voulais la mettre à l’abri de tous soucis, au lieu de ça, je la mets entre les mains d’un bandit ! Quel père indigne je fais !

- Ne dis pas ça papa, tu croyais bien faire. Et puis au début rien ne montrait que c’était un bandit.

- Non, c’est vrai, rien ne transparaissait dans son attitude. Mais ce soir, je me suis retrouvé devant un parfais inconnu. Mais bon sang, qu’est ce qui m’a pris ?

- Vous aviez peur. Pour vous, parce que vous allez bientôt rejoindre votre femme et Jimmy. Pour votre fille, parce que vous avez le sentiment de l’abandonner et de la laisser seule. Mais ce n’est pas le cas, il y a Dougald et moi, ainsi que toutes les personnes présentes aujourd’hui qui peuvent l’aider en cas de besoin. Elle n’est pas seule, loin de là !

-Je m’en rends bien compte ! Mais ce diable d’homme était tellement bien sous tout rapports ! Je voulais qu’elle soit heureuse, à l’abri de tout !

Carl, complètement démoralisé, se couvris le visage de ses mains et les fit glisser lentement et plantant le regard dans celui d’Adam tout en soupirant, il demanda :

- Que peut-on faire Adam, si je ne peux annuler le contrat sans rien perdre, je ne veux pas que ma fille soit lié avec ce type, que me reste t-il comme choix ? Racheter ce contrat au prix fort ?

- Il refusera. Je suis déjà passé chez lui pour lui proposer dix fois la valeur du Ranch.

- Dix fois !?Et ce fou a refusé ?? Et où aurais tu eus l’argent ?

- Oui. Je suis le seul héritier de mon père mais là n’est pas la question. Je pense savoir pourquoi MC Call tient tellement à posséder ce Ranch. Vous souvenez vous de la légende de la grotte bleue ?

- Oui, mais tu l’as dis, ce n’est qu’une légende. Comment as-tu appris son existence ?

- Plume d’argent, ma grand-mère me narrait souvent cette légende lorsque j’étais petit. Elle disait que la grotte se situait aux pieds des collines bleues, et qu’il existait une carte très précise de l’endroit.

- Personne n’a jamais trouvé cette grotte et nous n’avons jamais eus connaissance d’une carte quelconque ! Ce n’est qu’une légende ! Mon aïeul est mort à force de chercher cette grotte, et d’ailleurs, il n’en est jamais revenu ! Personne n’a jamais retrouvé son corps. Son cheval est renté à l’écurie deux semaines après son départ, amaigris et chargé de tout le matériel ainsi que de la nourriture.

Adam était resté assis près d’Aurore et elle le vit sourire et plonger la main dans sa poche de chemise pour en ressortir un caillou !

- Alors cette légende n’en est plus une.

Adam déploya sa main et fit admirer la pierre posée dans sa paume. Carl ouvrit des yeux ronds et Aurore dévisagea les deux hommes. Elle commençait à comprendre ! Elle s’agenouilla devant Adam et caressa la pierre.

- C’est un saphir ! Il y a une grotte sur ce Ranch et elle contient des saphirs !

Voilà pourquoi il était si pressé de découvrir et de savoir où étaient les collines bleues !

Adam admirait le fil du raisonnement d’Aurore. A force de réfléchir, il en était arrivé à la même conclusion. D’une façon ou d’une autre MC.Call savait pour la grotte, et pour les pierres. Mais ce qu’il ne savait pas c’est comment ?

- En trouvant la grotte, j’ai aussi découvert pourquoi votre ancêtre n’était jamais rentré au Ranch. Une énorme poutre le transperce de part en part, il est évident qu’il est mort sur le coup et qu’il n’a pas souffert.

- C’était il y a si longtemps ! Alors d’après toi, il a découvert la grotte et s’apprêtait à rentrer au Ranch pour annoncer la bonne nouvelle.

- Oui, j’en suis persuadé.

Aurore regardait toujours la pierre et fini par entendre l’échange entre son père et Adam.

- Comment peux-tu être sûr qu’il était sur le chemin du retour ?

- D’après la position du corps d’abord. Ses pieds sont tournés vers l’extérieure de la grotte et sa tête vers l’intérieur et il est sur le dos, ce qui veut dire qu’il sortait ! Ensuite ses vêtements, malgré la poussière qui les recouvre, il portait ses plus beaux habits ! Et enfin cette pierre, je l’ai découverte dans l’une de ses poches avec d’autres de toutes les formes possibles. Donc on peut en conclure qu’il s’apprêtait à annoncer la nouvelle de la découverte de cette grotte. Mais une autre chose est évidente aussi. Ce n’était pas un accident, la poutre était sciée à l’autre extrémité.

- Quelqu’un l’a tué ! Je ne te demande pas pourquoi, c’est parfaitement évident !

Oui c’était évident, une autre personne était présente ce jour là et donc savait l’emplacement de la grotte. Mais pourquoi n’avait elle pas été exploité ? C’était un mystère ! Ils réfléchir tout trois et tout à coup, Carl et Aurore parlèrent en même temps.

- Mais comment ta grand-mère pouvait elle être au courant de toute cette histoire !! Dirent-ils en cœur, ce qui fit rire Adam.

- A l’origine, ces terres appartenaient à mes ancêtres indiens et une légende disait ceci : « A toi plume d’aigle, le plus fort et le plus courageux des guerriers j’offre ses terres fertiles en nourriture et en eau. A toi de les conservés et de les transmettrent a ceux qui descendrons de toi. Faites de ses terres un univers de paix et de terre d’accueil pour les égarés. Si tu perds ses terres, pour quelque raison que ce soit, la colline bleue pleurera à jamais ».

Aurore, les yeux brillants, posa les mains sur celles d’Adam.

- C’est une légende magnifique ! Ses saphirs seraient donc des larmes, les larmes des collines ! C’est un lieu sacré en quelque sorte.

- Pour les indiens oui. J’ai à demi enfreins le lieu !

Carl se leva et se dirigea vers la porte.

- Histoire ou légende, moi je suis épuisé. Nous y verrons plus clair demain. Bonne nuit à vous deux.

- Bonne nuit papa.

-A demain Carl. Ne vous inquiétez pas, nous trouverons une solution.

-Oui, je l’espère. Et il quitta le salon, laissant Aurore et Adam seuls.

- Toi aussi tu vas partir et me laisser.
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J-P Mouvaux
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyMar 1 Jan 2008 - 15:33

Merci pour cette suite ; en attendant la suite encore.

Bonne année.
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MessageSujet: chapitre12   La saga de l'été! EmptyVen 4 Jan 2008 - 12:16

chapitre12

Adam n’avait pas bougé, il était toujours près d’Aurore et elle le regardait droit dans les yeux. Il ne pouvait pas partir, il n’en avait ni l’envie, ni le courage. Il ne pouvait pas la laisser avec ses questions, ses doutes.

- Je ne peux pas t’abandonner, je te laisserais lorsque tu me le demanderas.

- Tu as donc passé ses deux dernières semaines à faire des recherches ?

- Oui, entre autre. Annabelle est repartie. Je crois qu’elle était soulagée.

Adam parlait doucement, lentement, comme s’il se concentrait sur la conversation, ce qui intrigua Aurore. Un sourire sur les lèvres, inclinant la tête, elle plongea son regard bleu interrogatif dans celui d’Adam.

- Tu as raison, le bleu nous poursuit.

Aurore éclata de rire et Adam la suivi volontiers, ce qui détendit considérablement l’atmosphère ! Elle se sécha les yeux dès que leur fou rire se fut calmé et spontanément se réfugia dans les bras d’Adam.

- Tu crois que nous allons arriver à nous sortir de ce guêpier ? Dit-elle d’une voie très douce.

- Cela va être difficile, mais nous y arriverons, lui répondit Adam. D’une façon ou d’une autre. En dernier recours, j’ai pensé à t’enlever.

- C’est une bonne idée. Je te donne mon accord.

Ils restèrent silencieux pendant de longues minutes, fermant les yeux, serrés l’un contre l’autre n’écoutant que leurs battements de cœur. Aurore pris la décision de laisser partir Adam.

- C’est la plus belle musique qui soit, les battements de cœur apaisent tous les maux. Je vais aller me reposer, tu devrais en faire autant. Papa voudras sûrement te voir au plus tôt demain.

- Oui, tu as raison, je vais te laisser. Bonsoir Aurore.

Très intimidé tout à coup, il ne savait quel comportement adopter. Il se leva pourtant et commença à se diriger vers la porte. Il stoppa net en entendant son prénom.

- Adam. Attend.

Le ton suppliant qu’elle pris lui fit l’effet d’un appel au secours ! Et se retournant lentement, il reçu un elfe dans les bras qui pris aussitôt possession de son visage entre ses mains et déposa un baiser sur ses lèvres. Il referma spontanément ses bras sur son corps et l’embrassa à pleine bouche ! Leur souffle se mêlait, laissant leur corps exprimer mieux que des mots ce qu’ils ne pouvaient ou n’osaient se dirent.

- Oh ! Mon cœur. Jamais je ne pourrai te laisser à cet homme ! Je te veux. Tu es à moi.

Adam prononça ses mots angoissés sur le ton du désespoir ! Et il repris possession des lèvres d’Aurore, plus sauvagement encore qu’auparavant !

Aurore ne s’en plaignit pas ! Savoir qu’elle avait un tel pouvoir sur les sens d’Adam était grisant ! Et les frissons de plaisir qu’il déclenchait en elle, qui se propageait dans son corps ne l’effrayaient pas, bien au contraire ! Ses mains qui parcouraient son corps tremblant la transportaient dans un monde de volupté. Elle sentait son corps se tendre de désirs, tous ses sens étaient exacerbés et l’ardeur qu’elle même mettait à répondre aux avances d’Adam ne la choquait pas, loin de la. Elle trouvait si naturel de poser ses mains sur la poitrine d ‘Adam, de sentir ses muscles tendus rouler sous ses paumes. De percevoir les battements précipités et désordonné de son cœur, de ne plus distinguer le début ou la fin de son propre corps. Ils ne faisaient plus qu’un.

Adam ne se contrôlait plus. En présence d’Aurore il avait toujours été sur ses gardes et il comprenait pourquoi ce soir ! Ce baiser confirmait toutes ses craintes. Il se sentait comme un papillon irrésistiblement attiré par la lumière.

- Aurore. Dis moi d’arrêter. Dis moi de m’en aller !

Aurore ouvrit les yeux et répliqua d’une voie chargée de sensualité.

- Je n’aie aucune envie que tu partes. Je te veux tout autant que tu me désires. Aucunes des raisons que tu m’avanceras ne changerons rien au faite que nous désirons tout les deux la même chose.

Adam, essoufflé, posa son front sur celui d’Aurore, essayant de rassemblé ses idées et fini par sourire.

- Je ne peux argumenter aucunes choses, mes sens ont pris possession de tout mon corps, mon cerveau en fait parti.

- Et que te disent tes sens. Dit-elle avec une telle sensualité dans la voie qu’Adam déglutit péniblement.

- De t’emmener loin d’ici et de te faire connaître toutes les voluptés qui puissent exister à faire l’amour. De faire se torde ton corps de désirs, de te faire crier de plaisir, de voir ton regard changer au moment de ton premier orgasme. Et plus encore…

Aurore tremblait d’anticipation ! Ils se dévoraient des yeux et chacun imaginait des scènes plus qu’érotique !

Tout s’arrêta subitement. La porte fenêtre venait de voler en éclat ! Abasourdis, Aurore et Adam regardèrent vers le bruit et découvrirent un MC.Call écumant de rage !

- Bas les pattes peau rouge. Je le savais ! Depuis le début, je le savais. Et bien tu ne l’auras pas ! Jamais je ne me laisserais doubler par un indien. Ce Ranch et cette garce seront à moi ! Et tu ne pourras rien faire.

Adam voulu s’avancer mais il fut stopper par le fusil que MC.Call venait de brandir dans sa direction.

- Je serais toi, je resterais sage et je ne bougerais pas. Toi ! Viens ici !

MC.Call venait de s’adresser à Aurore et elle mit un certain temps à réagir ce qui n’arrangea pas l’humeur de MC.Call.

- Viens ici ou je tire sur l’indien ! Cela ferait beaucoup de dégât sur le tapis, ce serait dommage.

Le visage déformé par la haine, un sourire diabolique figé sur les lèvres, MC.Call attendait qu’Aurore se décide. Il donnait l’impression de désirer qu’elle ne bouge pas, afin de tuer Adam.

- Vous n’oseriez pas ! Ce serait un meurtre ! Aurore était horrifié et affolé, et fini par se mettre entre les deux hommes, de cette façon, si le coup partait Adam aurait la vie sauve.

- Tu veux parier. Tuer un peau rouge n’est pas un meurtre, c’est un service. Oh ! Mais je vois que tu es prête à mourir pour lui.

Et avant qu’elle ne comprenne ce qui se passait. Elle se retrouva prisonnière de MC.Call, qui venait de l’attirer brutalement contre lui. Elle remarqua immédiatement qu’il empestait l’alcool et le tabac, tous ce qu’elle détestait !

Adam sentait Aurore en danger, cet homme fou de rage était près à tout. Et la façon qu’il avait de traiter Aurore ne faisait que l’inciter à trouver une solution. Et vite ! Adam réfléchissait, comment ce sortir de ce guêpier ?

Tout à coup, il vit Aurore se figer et son regard fixa un point derrière lui. Il n’eus pas le temps de se retourner. Il avait sentis le danger mais avait mal évalué la distance à laquelle se trouvait son agresseur. Il fut brutalement assommer et s’affaissa sur le sol.

Aurore voulu pousser un cri, mais la main qui venait de se plaquer sur ses lèvres l’en empêcha. Elle se mit à pleurer et regarda le corps inanimé reposant sur le sol d’Adam. Elle essaya de se dégager, en vain. La fermeté avec laquelle MC.Call la tenait, était quasi herculéenne !

- Qu’est-ce qu’on fait de lui patron ?

- On l’emmène avec la fille. Deux otages, cela fera plus de poids pour faire plier Grant. Avertis les autres, on rentre au Ranch. Aller vient ma jolie, tu vas découvrir ta nouvelle demeure.

MC.Call et son acolyte partirent en un grand éclat de rire.

- Bien dit patron ! Je comprends mieux pourquoi vous vouliez passer aux actes ce soir ! La fille est pas mal.

- La ferme Davis. Ramasse ce sauvage et attache le bien. En route, ne traînons pas ici. Je ne voudrais pas tomber sur l’autre brute !

Il devait sûrement faire allusion à Dougald, il n’y avait que lui pour inspirer une telle crainte à un homme comme MC.Call.

- On pourrait l’abattre, comme les autres !

- Oui, mais on va finir par ce faire remarquer à force de semer des cadavres partout. Aller, dépêche-toi.

- Bah, c’est qu’il est lourd cet indien, patron.

- Et bien va demander de l’aide à un gars dehors ! Et fais vite bon sang !

Et sans plus attendre une seconde, il se dirigea dehors, en emportant Aurore. Il la bâillonna, lui attacha les mains et la chargea sans ménagement en travers de son cheval. Il donna de bref ordres à ses hommes qu’elle ne compris pas et enfourcha sa monture en direction de son Ranch.

Le trajet, très inconfortable lui sembla interminable. Elle était ballottée sans ménagement, ses côtes étaient meurtries par la selle. La douleur était très puissante mais elle s’obligea à ne pas gémir, ce bandit aurait été trop satisfait ! Des larmes de douleur, de chagrin et de peur coulaient sur son visage. Comment allait Adam ? Elle ne distinguait pas le cheval qui portait son corps. Sa vue se résumait à une forêt de jambes d’hommes et de chevaux entremêlées. Elle fini par distinguer une barrière blanche. Ils arrivaient au Ranch de MC.Call. Ils mirent tous pied à terre. Aurore fut remise sur ses pieds sans ménagement, la brutalité qu’employait MC Call à son égard ne présageait rien de bon pour la suite…Aurore découvrait pour la première fois ce Ranch. La grande bâtisse, recouverte de glycine ne manquait pas de charme. Les grandes fenêtres blanches, qui pour le moment éclairaient tout le porche de l’intérieur, lui paraissaient immenses. En pleine journée, l’intérieur devait être aussi clair que l’extérieur ! Mais pour le moment, elle ne pouvait l’apprécier à sa juste valeur. Adam fut emmené dans un bâtiment sur l’arrière de la maison principal. Deux hommes se consacrèrent aux chevaux, plusieurs brides dans les mains, ils les menèrent aux écuries.

- Et maintenant, à nous deux. Dit MC Call. Je te fait grâce de la visite, tu auras tout le temps nécessaire pour apprécier ta nouvelle demeure étant donné que tu n’auras aucun droit de mettre ne serais-ce qu’un pied à l’extérieur de cette maison.

Cette tirade avait le mérite d’être claire. Elle se retrouvait prisonnière. Elle essaya de parler mais le bâillon l’en empêcha !

- Pour ce soir je vais te le laisser, ainsi, je ne t’entendrait pas gémir et pleurer sur ton sort. Passe une bonne nuit.

Sans rien ajouter, il la laissa planter sous le porche et s’engouffra dans la maison !

- Venez mademoiselle, je vais vous montrer où vous allez dormir.

Un homme, à l’âge indéterminé, s’était approché d’elle et attendait qu’elle le suive. Il pris soin de ne pas la toucher et lui montra le chemin.

- Venez, je ne vous veux pas de mal. Je ne suis pas un ange mais j’ai jamais fait de mal à une dame, encore moins à une demoiselle. Je ne vous demande pas de me faire confiance, se serait une erreur, juste de me suivre.

Avait-elle le choix de toute façon ? C’était, ou le suivre gentiment, ou être de nouveau brutalisé et peut être pire encore ! Elle opta pour la première solution et fit confiance à son instinct qui lui disait que cet homme ne lui ferait pas de mal. Elle lui emboîtas donc le pas et il la conduisit dans une chambre au premier étage, sur la gauche, en haut de l’escalier monumental qui devait desservir un bon nombre de chambre. Il s’effaça pour la laisser entrer.

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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyVen 4 Jan 2008 - 12:19

.........



- Voici votre petit chez vous. Je vous ai mis de l’eau pour votre toilette et derrière ce paravent, vous trouverez tout ce qu’il vous faut pour les commodités. S’il vous manque quelque chose, dites le moi et je verrais ce que je peux faire.

Elle sauta sur l’occasion ! Elle se retourna et lui fit voir ses poignets ligotés, tout en continuant de le fixer dans les yeux.

- Vous me promettez de ne pas faire d’histoire si je vous libère ?

Elle cligna des yeux et fit oui de la tête. Il retira ses liens. Aurore défit elle-même son bâillon.

- Merci. Savez-vous ce que l’on compte faire de M. De Lancaster ?

- Je n’en sais rien. C’est le patron qui décide. Bonsoir mademoiselle.

- Bonsoir.

Il partis en prenant soin de fermer à clef derrière lui. Bien évidemment ! Aurore se retrouva seule dans cette chambre inconnue. Elle ne lui avait même pas demandé son nom ! Peu importe de toute façon, elle aura probablement l’occasion de le revoir ! Ce MC.Call était le diable en personne. Qu’allaient-ils devenir ? Elle s’affaissa sur le lit et fondit en larmes, désespérée.



Adam ressentit tous d’abord une vive douleur derrière la tête. Il voulu se masser la base du crâne mais s’aperçu qu’il était attaché. Ficeler à un poteau d’une grange, à en croire les odeurs de paille et de foin qui lui parvenait, il ouvrit difficilement les yeux et s’appliqua à ne pas montrer qu’il retrouvait ses esprits. La grange se trouvait dans le noir le plus total, à l’exception d’une lanterne posée près d’un homme fumant la pipe. Il tournait la tête de temps en temps pour voir si Adam se réveillait. Puis il se détournait et continuait de fumer sa pipe tranquillement, tout en scrutant les abords de la grange. Adam réfléchi toute la nuit à un plan d’évasion. Il fallait qu’il reste tranquille et qu’il observe les habitudes de tous avant de passer à l’action. Il ne fallait pas faire n’importe quoi ! Il risquait la vie d’Aurore et la sienne, et lui mort, il ne pourrait plus rien pour Aurore. Alors, il supporterait les humiliations, les coups, les injures qui n’allaient pas manquer de suivrent le temps qu’il faudra.

Au petit matin, MC.Call apparu.

- Salut Douglas. Il est revenu à lui ?

- Probablement. Il est très rusé. Mais je sens qu’il m’épie entre ses cils.

Ce Douglas avait une très bonne intuition, à surveiller !

- Eh bien, nous allons voir ça.

MC.Call s’approcha d’Adam et pris un sceau d’eau sur son passage et le vida sur Adam. Celui-ci ne bougea pas d’un pouce, malgré la fraîcheur de l’eau.

- Tu as raison Douglas, il est réveillé. Alors peau rouge, que dis-tu de mon hospitalité, cet endroit est très accueillant n’est-ce pas !

- J’ai connu mieux.

Une gifle lui répondit.

- Attacher le au poteau dehors. Je vais m’occuper personnellement de lui. Personne ne voudras de lui après être passé entre mes mains. Pas même le croque-mort !

Quatre hommes se chargèrent de l’attacher au poteau qui se trouvait au milieu d’un corral, derrière la maison. Un seul aurait suffi, il n’avait pas l’intention de partir, du moins pas sans Aurore.

- Attacher-le face au poteau et enlever lui sa chemise. Dit MC.Call en jouant avec un fouet, un sourire sur les lèvres.

Il jubilait ! Ainsi, MC.Call voulait le fouetter afin de l’humilier. Peut être pour lui prouver qui était le plus fort.

- Tu vas crier sale peau rouge, je te le garanti ! Je n’arrêterais que lorsque je t’aurais entendu gémir et me supplier.

Le fouet claqua et le premier coup tomba. La douleur le surpris, mais pas un son ne sortis de sa gorge. Adam ne bougeait pas, il restait à supporter les coups en essayant de penser à autre chose, ce qui était très difficile ! Et les coups continuèrent, encore et encore, mais Adam ne disait toujours rien. Il avait dépassé le stade de la douleur. Son esprit tourné vers Aurore, il s’imaginait courant dans la montagne avec elle. Il voyait ses cheveux couleur de blé voler derrière elle, son sourire éclatant et ses yeux pétillants. C’est la dernière image qu’il vit. Il sombra bientôt dans le noir. Il venait de perdre connaissance.

MC.Call ne s’aperçu de rien et continua hargneusement à lever le fouet et le faire claquer sur les chairs meurtries d’Adam. Recouvert de sueur, écument de rage, voyant le dos ensanglanté d’Adam, il stoppa un instant.

- Alors ! Tu n’en as pas encore assez ! Je peux encore continuer si ça te plait tant que ça.

Douglas s’approcha d’Adam et fut étonné de le voir sans connaissance. Cet indien avait du cran ! Il devait bien le reconnaître. Subir plus d’une centaine de coups sans rien dire, il n’avait encore jamais vu ça ! Et se retournant vers son patron, il dit d’une voie presque admirative.

- Je crois que vous pouvez arrêter pour aujourd’hui patron.

- Et pourquoi j’arrêterais ? Je ne suis pas fatigué !

- Vous non. Mais lui, il n’est plus avec nous. C’est moins drôle s’il ne dit rien.

- Il est tombé dans les pommes ?!

- Oui. Mais je pense que c’est normal, vu le traitement qu’il vient de subir ! On lui voit les côtes !

- Il devait être tendre. Ce peau rouge doit avoir la peau délicate.

- En même temps, cela ne fait pas loin d’une demi-heure qu’il reçoit des coups !

- Et alors !

- Alors, cela fait à peu près deux cent coups.

Et l’un comme l’autre savait qu’aucun homme ne pouvait supporter un tel traitement !

- Remettez-le dans la grange et rattachez-le. Même dans son état il pourrait bien nous fausser compagnie.

MC.Call repartis vers la maison, laissant ses hommes se charger de Adam. Deux hommes le détachèrent et deux autres le transportèrent dans la grange.

- Dis donc Douglas, qu’est-ce que cet indien a fait au patron pour qu’il s’acharne sur lui comme ça. Une balle dans la tête ce serait mieux, non ?

- Il doit avoir ses raisons, et tu n’es pas payé pour réfléchir, mais pour exécuter les ordres.

- Bon ça va. Moi ce que j’en disait. N’empêche, c’est bizarre.



Aurore s’éveilla en sursaut. Elle ne reconnaissait pas sa chambre. L’odeur de cette pièce lui était inconnue. Où était elle ? La mémoire lui revint tout à coup !

Comment avait elle pus s’endormir ! Elle venait d’être enlevé et elle s’endormait ! Cela n’avait aucun sens. En colère contre elle-même, elle se leva, fit une rapide toilette et alla s’asseoir sur le fauteuil près de la fenêtre. Elle regarda à travers la vitre et s’aperçu que celle-ci donnait sur le côté de la maison. Un grand érable, probablement centenaire, déployait ses branches au dessus d’un petit corral où s’ébattaient deux adorables poulains, sous la surveillance de leur mère. Elle s’amusa de leur pitrerie et oublia un moment l’endroit où elle se trouvait.

Le bruit de la clef tournant dans la serrure la ramena à la triste réalité. On frappa à la porte ! Elle était prisonnière et on frappait à sa porte ?

- Mademoiselle ? Je peux entrer ?

- Ais-je le choix !

L’homme de la veille, chargé d’un plateau avec un petit déjeuner, pénétra dans la chambre.

- Je vous apporte de quoi manger. Vous avez réussis à dormir ?

C’était une question de politesse. Cet homme était sûrement un bandit, mais il était bien élevé. Cela amusa presque Aurore et elle fus surprise de lui répondre le plus simplement du monde !

- Oui, j’ai dormi un peu. Etrange, n’est ce pas ?

- Non, je ne trouve pas. Les émotions fortes font parfois cet effet.

- Sans doute avez-vous raison. Que compte faire MC.Call de moi à votre avis ?

- Il ne m’en a pas parlé, mais je pense qu’il va vous épouser et mettre la main sur les terres du Ranch.

- Il ne pourra pas vendre le Ranch. Il m’appartient.

- Soyez tranquille. Le patron trouve toujours une solution. S’il ne peut vendre le Ranch, alors il vendra tout ce qui se trouve dessus. Et d’après ce que j’ai entendu, il y aurait un endroit très spécial que le patron a repéré qui pourrait nous rendre tous très riches !

- Il n’y a donc que l’argent qui vous intéresse ?

- Depuis l’âge de mes vingt ans, oui.

- Jamais vous n’avez pensé à trouver un travail, à fonder une famille, avoir des enfants ?

- J’avais tous ça à vingt ans, un fils, une femme, tout. Des renégats mexicains sont passés un jour que j’étais absent. Lorsque je suis revenu de la ville, un chariot emplis de nourriture, j’ai découvert ma femme et mon fils égorgés. Mais mangez, ça va être froid sinon.

Aurore, horrifiée, ne dit rien. A quoi bon de toute façon. Cet homme avait choisi de se venger à sa façon, mais ce n’était pas la bonne. Elle avala un peu de café et regarda à nouveau l’homme.

- Comment vous appelez-vous.

- David.

- Merci pour le petit déjeuner David.

- De rien. Je reviendrais tout à l’heure.

Et il s’en alla, la laissant avec ses doutes et ses peurs. En même temps, qu’aurait-il pus faire ?

Quelques heures passèrent très longuement. Elle regardait toujours les poulains. Après leur sieste, ils c’était mis en tête de taquiner leur mère. Elle admirait la patience que ces juments affichaient ! Se faire mordre constamment, inlassablement sans riposter tenait du miracle ! Tout à coup une des juments remis son poulain à sa place en le mordant fermement. Certes, elles avaient de la patience, mais elle avait ses limites ! Les poulains se calmèrent et retournèrent s’amuser un peu plus loin et plus calmement. Le soleil inondait le corral et les poulains c’était mis sous l’ombrage de l’érable. Cet arbre devait être magnifique à l’automne et son feuillage une splendeur ! Le bruit de pas dans le couloir la fit redescendre sur terre. Elle se retourna, prête à accueillir le visiteur. MC.Call entra, sans frapper.

- Bonjour, dit-il avec un sourire qui ne présageait rien de bon pour la suite.

- Je ne vois ce qu’il y a de bon aujourd’hui. Je veux retourner chez mon père !

- Allons, allons, doucement jeune fille. D’abords je trouve ce jour magnifique moi ! Vous êtes là avec moi, sans personne pour une fois. Et puis le peau rouge qui vous suivait tel un chien a reçu une correction qu’il n’est pas près d’oublier ! Du moins s’il survit.

Aurore régis immédiatement ! Elle se jeta telle une furie sur MC.Call et lui martela la poitrine !

- Que lui avez-vous fait ? Où est-il ? Je veux le voir ! Vous n’avez pas le droit ! Vous n’êtes qu’un monstre !

MC.Call réussi à maîtriser les poignets d’Aurore et les maintint dans son dos. Aurore ulcéré lui cracha au visage. La réaction de Cliff fut tout aussi violente. Il la gifla, la jeta sur le lit et se plaqua sur elle. Aurore en colère ne vit pas le danger à provoquer Cliff. Elle se débattait et lui criait des injures ! Ce qui avait pour effet de décupler la colère de Cliff.

- Je ne vois qu’un moyen de te faire taire !
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MessageSujet: Chapitre 13   La saga de l'été! EmptyVen 4 Jan 2008 - 12:28

Chapitre 13

Et il lui prit les lèvres ! Son baiser n’avait rien de tendre, sa bouche meurtrissait les lèvres d’Aurore. Elle suffoquait de rage et d’impuissance ! Elle tenta de le mordre et reçu un coup de poing qui la laissa étourdis. Elle reconnu le goût du sang dans sa bouche. Cet homme n’était qu’une bête ! Elle s’affola lorsqu’il entrepris de retrousser ses jupes.
- Non ! Ne faites pas ça ! Non !
- Que tu le veuille ou non, peu m’importe. Tu es là et je vais prendre ce qui devrait m’appartenir. Et j’espère pour toi que tu es vierge, car sinon, toi et ton peau rouge pouvez dire adieu à cette terre !
Aurore se débattait furieusement mais Cliff plus fort gagnait du terrain. Cliff s’acharnait sur Aurore, déchirant ses vêtements, lui meurtrissant les chaires.
- Non ! Vous n’avez pas le droit ! Lâchez moi, par pitié !
Aurore criait. Elle ne voulait pas que cet homme soit le premier, pas comme ça ! Elle se sentait impuissante et gagné par l’affolement elle hurlait !
- Ce n’est pas la peine de t’époumoner ma belle. Personne ne viendra à ton secours. Mes hommes se fichent pas mal de toi et de ce qui pourrait t’arriver ! Je suis le patron ici ! Tâche de t’en souvenir ! Maintenant écarte moi ses foutu jambes !
Aurore perçu quelque chose de froid et de dure sur sa tempe.
- Laisse-toi faire où je fais un joli petit trou dans ta cervelle.
Le calme avec lequel Cliff venait de lui annoncer la situation lui glaça le sang ! Son regard froid, sans expression la déroutait totalement ! S’il avait été fou ou pervers elle aurait compris. Mais Cliff contrôlait parfaitement ses gestes.
- Vous n’oseriez pas ?
- Tu veux parier ? J’adore les jeux. Tous les jeux. Je serais même ravi de t’apprendre comment jouer avec le corps d’un homme.
Oh mon Dieu ! Non ! Elle ne voulait pas apprendre quoi que soit avec lui ! Jamais ! Elle ferma les yeux. Elle sentie une grande paix l’envahir. Elle rouvris les yeux et regarda droit dans les yeux l’homme qui la maintenait sur le lit.
- Vous pouvez tirer Cliff MC.Call, puisse mon regard vous hanter pour l’éternité, car vous n’aurez jamais ma virginité. Elle ne vous appartient pas.
Le calme et la détermination d’Aurore fit flanché l’assurance de Cliff. Cette fille préférait mourir que de ce donner à lui ? Pourtant il n’avait rien de repoussant ! En ville, il pouvait avoir toutes les filles qu’il voulait ! Marier ou non. Et aucunes de ses femmes ne s’étaient jamais plaintes, ni de ses avances ni de ses manières, au contraire !
- tu penseras différemment une fois que je t’aurais fait découvrir ce monde de sensation voluptueuse.
- Cela m’étonnerait. Vous me dégoûter déjà.
- Espèce de…
Un coup venait d’être frappé à la porte.
- J’avais dit que l’on ne me dérange pas !
- Patron, je suis désolé ! C’est le père de la petite, il est en bas ! Dit David à travers la porte.
- Toi, tu ne perds rien pour attendre ! Lui jeta-t-il au visage.
Cliff se sépara d’Aurore à contre cœur, se leva et fit violement claquer la porte et referma à clef derrière lui. Les vêtements déchirés, la lèvre fendue, des hématomes sur presque tout le corps, Aurore ne savait pas si elle tremblait de peur ou de soulagement. Elle se releva péniblement et essaya de mettre un peu d’ordre dans sa tenue, mais baissa vite les bras devant l’ampleur du désastre ! Sa robe était en lambeaux ! Mon Dieu, cet homme n’était qu’une brute ! Il fallait absolument qu’elle trouve une solution, et vite. Un coup fut donné sur la porte.
- Mademoiselle ? C’est David, je peux entrer ?
- Oui.
Ce fut d’une voix très faible qu’elle répondit, mais répondre à une question signifiait que son cerveau fonctionnait normalement, ce qui n’était déjà pas si mal compte tenu de la scène qu’elle venait de vivre.
David entra et stoppa net sur le pas de la porte.
- Mais que c’est-il passé ? Qui vous a fais ça ??
Oubliant de fermer la porte il entra et se pencha vers Aurore, doucement, comme pour ne pas l’effrayer.
- Qui à fais ça, dites le moi.
Aurore le fixa dans les yeux avant de répondre.
- Votre patron, Cliff MC.Call. Vous voyez à quoi il me destine ! Je ne suis qu’un jouet pour lui, rien de plus.
Elle s’exprimait avec un calme que David admira. Mais il n’était pas content du tout. Cela faisait des années qu’il suivait son patron et jamais il n’avait soupçonner celui-ci de prendre les femmes de force ! Au contraire. Toutes celles qui s’étaient ventées d’avoir partagés son lit affirmaient qu’il n’y avait pas amant plus doux ! Alors que ce passait-il avec cette jeune fille, de toute évidence, complètement innocente ? Quelque chose ne tournait pas ronds.
- Je ne sais pas ce qui se passe. Avez-vous besoin de quelque chose ?
- Oui. Une robe, si c’est possible.
- Votre père à pensé à ramener quelques effets vous appartenant, vous y trouverez ce qui vous manque.
- Comment sait-il que je suis ici ? Et pourquoi je ne peux pas le voir ? Et…
Et à quoi bon ! Ce pauvre bougre ne pouvait rien pour elle ! En aurait-il d’ailleurs l’envie qu’il ne pourrait pas l’aider.
- Mon patron la fait prévenir ce matin que vous étiez ici jusqu’au mariage et qu’il ne vous seras fait aucun mal.
- Ca, ça reste à voir ! Si mon père me voyait maintenant, je ne donnerais pas cher de la peau de votre patron. Comment va Adam, avez-vous des nouvelles ? Comment va-t-il ? MC.Call m’a dit qu’il lui avait infligé une correction et qu’il était sans connaissance, en savez-vous plus ?
David parus très gêné. Il évita le regard d’Aurore et s’affaira dans la chambre, remettant quelques objets tombés pendant son affrontement avec Cliff.
- Répondez-moi !
- D’après ce que j’en ais vus, il est sans connaissance et mal en point, mais il est vivant.
Il ne voulu pas lui en dires plus. Lui avouer que l’indien n’avait toujours pas repris connaissance depuis plusieurs heures et qu’il perdait beaucoup de sang ne l’enchantait guère ! Il préférait lui cacher la vérité.
- Pour ce soir, vous serez tranquille. Le patron à une partie très importante en ville.
- Excellente nouvelle ! Puisse-t-il aller au diable !
David souris avant de refermer la porte, la laissant seule.
MC.Call reçu Carl dans le salon de la maison. Carl ne fut pas dupe de ses manières courtoises et ses courbettes.
- Laissez tomber les civilités. Je suis venu reprendre ma fille, ainsi que mon avocat Adam De Lancaster, et je ne partirais que lorsqu’ils seront en sécurités.
- Bien. Alors je vous expose mon point de vue. D’un : votre fille reste ici jusqu’au mariage. Deux : l’indien me sert de monnaie afin de faire tenir tranquille votre fille. Trois : tous deux sont mes prisonniers, afin de m’assurer de votre entière coopération. Si vous venez à contre carrer mes plans. A la première tentative de votre part pour essayer de les libérés, mes hommes ont ordres de les abattre sur le champs ! Vous auriez alors leur mort sur la conscience. Et je sais que vous ne voulez pas ça, n’est-ce pas ? Dit-il d’un ton doucereux.
- Espèce de fumier ! Lâcha Carl.
- Je vous reverrais au mariage. A bientôt donc.
Et il s’en alla ! Il laissa Carl au milieu du salon, abasourdis. Ce qu’il venait d’apprendre le laissai sans réaction. Carl se dirigea vers le porche et rejoignit Dougald qui avait préféré attendre dehors. Il se mis péniblement en selle et tourna les brides.
- Alors ? Interrogea Dougald, où sont-ils ?
- Ils sont prisonniers jusqu’au mariage. Et si nous essayons de les délivrés, ils seront abattus.
Les mots sortaient péniblement mais distinctement ! Ce qui ajoutait à l’horreur de la situation !
- Aba… Dougald ne pus finir. Trop difficile et trop douloureux. M’enfin, quoi ! Ils ne pouvaient donc rien faire ? Ce fumier pouvait s’en tirer comme ça !
- Mais Carl…
- A la maison. Nous en discuterons à la maison.
Et le silence les accompagna jusqu’au Ranch Grant. Carl mis péniblement pied à terre et laissa sa monture libre de faire ce qu’elle voulait, peu lui importait le sort de cette bête. Il venait de perdre son plus précieux trésor. Sa vie n’avait plus aucuns sens. Il s’affala dans le premier fauteuil venu et se concentra sur la couleur du whisky qu’il venait de se servir. Dougald l’avait suivi, non sans avoir mis les chevaux entre de bonnes mains, et le scrutait attendant une réaction, qui ne vint pas. Carl, anéantis, plongeait dans le désespoir le plus profond !
- Carl ! Il y a sûrement une solution ! Et puis, on ne peut pas rester sans réactions ! Il faut tirer Aurore de là bon sang !
Dougald hurlait, mais Carl ne le regardait même pas !
Lysie entra et se dirigea vers Carl, elle s’agenouilla devant lui et posant les mains sur ses genoux pour attirer son attention déclara doucement.
- M. Grant ! Nuage gris demande si vous acceptez de le recevoir. Il est seul.
Nuage gris ? Que venait faire le chef de la réserve chez lui ? Et seul en plus ! Ce devait être très important ! Mais après ce qu’il venait de vivre, plus rien n’était important, non rien.
- Qu’il entre. Dis doucement Carl.
Deux mots. C’était déjà un début pensa Dougald.
Nuage gris entra. C’était un indien d’une quarantaine d’années. Grand, bien charpenté. Il avait revêtus une grande tunique sur un pantalon de peau très finement décoré de perle de couleur vive. Il portait les cheveux longs et trois plumes s’accrochaient à sa chevelure. Il ressemblait beaucoup à Adam, pensa Dougald, mais il n’y avait là rien d’étonnant puisque Nuage gris était un de ses cousins.
- Bonjour. Je suis venu dès que j’ai appris pour petit soleil et Loup blanc.
- Vous l’appeler encore comme ça ? S’étonna Carl.
- Pourquoi ? Elle a changé ses cheveux de couleur ?
Carl ne pus s’empêcher de s’esclaffer !
- Non ! Elle est toujours aussi blonde.
- Alors, c’est toujours notre petit soleil.
- Oui. Mais il va bientôt s’éteindre, votre petit soleil. Un homme me la volée et si je fais quoi que se soit pour la délivrer. Il la tuera.
- Hum ! Petite fleur avait raison. Elle a vus la mort dans les yeux de l’homme aux yeux de glace. Je suis venu pour vous demander la permission de sauver petit soleil et loup blanc. Nous avons discuté. Tous les miens sont d’accords. Nous voulons votre permission, pour votre fille.
- Mais ils vont la tuer !
Nuage gris s’était assis en tailleur devant Carl et le regarda dans les yeux.
- Nous ne voulons ni la mort de petit soleil, ni celle de loup blanc. Nous connaissons parfaitement les lieux où ils sont retenus. Nous les surveillons depuis quelques jours déjà. Loup blanc nous avait mis en garde contre l’homme aux yeux de glace. Nous savons de quoi ils sont capables. Nous avons vus cet homme battre à mort loup blanc. Nous voulons le délivrer, ainsi que petit soleil.
- Battu à mort ! Adam est mort ?
- Non. Mais il ne tiendra pas longtemps sans soins. Je reste ici, le temps que vous réfléchissiez.
Et il attendit.
Carl n’arrivait pas à penser ! Dougald n’y tenant plus se posta entre les deux hommes assis l’un en face de l’autre, attendant il ne savait quoi !
- Carl ! Donnez votre accord ! Il faut agir ! De toute façon Aurore préfèrera mourir que d’appartenir à l’homme qui auras tué celui qu’elle aime !







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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyVen 4 Jan 2008 - 12:37

..........

Nuage gris sursauta à cette annonce.
- Petit soleil a enfin entendu son cœur ?
Un sourire béa sur les lèvres, nuage gris regarda Carl.
- Je ne vois rien de drôle.
- Non. Je suis content. Loup blanc vivra. Petit soleil lui apportera la chaleur.
Cet indien parlait par énigme. Carl avait des difficultés à comprendre où il voulait en venir.
- Carl !
- Oui. C’est bon, vous avez mon accord. De toute façon je les aie tués tous les deux le jour ou j’ai apposé ma signature à côté de celle de ce voleur.
Nuage gris se leva et salua les deux hommes.
- Ne vous inquiétez pas. Nous serons très prudent. Les miens et moi même aimons beaucoup petit soleil et nous ferons tous ce qui l’est possible de faire pour qu’ils vivent, tous les deux.
Il disparus, les laissant seuls.
- Tu croix qu’ils pourront me la ramener ? Saine et s…
- Oui, Carl. Ils peuvent beaucoup, même faire des miracles !
- Oui, un miracle. C’est ce qu’il nous faudrait. Oh mon Dieu !
Carl réagissait rétrospectivement à ce qu’il venait d’accorder ! Et il disparu dans l’escalier. Il ne voulait pas que Dougald voie les larmes couler à flots sur son visage !
Dougald regarda cet homme anéanti par la douleur et le désespoir et, secouant la tête, il se mit en quête d’une activité quelconque. Tout, plutôt que de penser à ce qui allait bientôt se dérouler à quelques kilomètres de là !

La nuit arriva, le soleil couchant jetant ses derniers rayons sur l’horizon. La fraîcheur de la nuit apaiserait la sensation d’étouffement que subissait Aurore. Elle s’était changée. La robe déchirée gisait en un tas de tissus désordonnés sur une chaise. Elle faisait le vide dans son esprit comme Adam le lui avait appris. Elle venait à peine de réussir lorsqu’un bruit venant du dehors attira son attention. Elle ne parvenait pas à localiser le bruit. Son esprit lui disait que c’était important, qu’il fallait qu’elle se concentre ! Le jour se fit en elle ! Nuage gris ! C’était son signal ! Ce bruit, qu’aucuns des cow-boys ne percevraient jamais, elle l’entendait ! Elle se dirigea vers la fenêtre, en prenant bien soin d’avoir des réactions très naturelles. Se brosser les cheveux ! Oui. Elle défit sa tresse et entrepris de brosser ses cheveux. Elle scrutât la pénombre et fini par repérer nuage gris. Par signaux, il lui expliqua ce qu’il attendait d’elle. Elle releva toute la masse de ses cheveux et les laissa retomber sur ses épaules, son signal visuel à elle qui lui signifiait qu’elle avait compris. Le dîner étant passé, elle éteignis la lampe à pétrole et s’assit en tailleur sur le lit, attendant l’heure.

Son corps n’était que douleur. Qui avait réussis à atteindre son esprit pendant son état d’inconscience ? Adam se concentrait. La solution apparu assez clairement ! Il n’y avait que nuage gris pour imiter aussi lamentablement le cri du coyote ! Mais c’était suffisant pour ne pas éveiller les soupçons des cow-boys. Ils ne possédaient pas une ouïe aussi développée que la leur et heureusement !
Il faudrait quand même que quelqu’un se charge de dire à nuage gris qu’il devait s’entraîner plus sérieusement ! Adam réussit à ouvrir les yeux et laissa son regard glisser aux alentours. Deux cow-boys à la porte et deux autres faisant le tour de la grange, marchaient à l’extérieur. Espérons que nuage gris soit plus efficace en attaque qu’en imitation ! Adam referma les yeux. Bon sang ! Il repensa au premier coup de fouet et frissonna, ce qui réveilla la douleur quasi insupportable ! Il fallait tenir. Ne pas reperdre connaissance, il fallait aider nuage gris. Etait-il venu seul ? Le silence s’installa. Adam n’entendait plus marcher à l’extérieur. Un souffle passa sur ses poignets et fut étonné de se sentir libre de tous liens. Les deux hommes de la porte s’étaient évanouis ! Nuage gris se matérialisa devant lui. Sans un mot, il lui signifia de le suivre, mais Adam ne le pouvait pas et le fit comprendre à nuage gris. Trois indiens apparurent et aidèrent Adam. Ses jambes ne lui obéissaient plus ! La douleur fut intolérable et il reperdit connaissance ! Nuage gris fis signe de se replier et la grange se vida comme par magie !

Aurore entendit le signal. Elle retira sa robe, se retrouva en penty et brassière, mais pour ce qu’elle avait à faire autant être à l’aise ! Et puis au diable ce qu’elle portait ! Elle enjamba le rebord de la fenêtre, glissa sur la droite, attrapa une grosse branche de la glycine et se laissa doucement descendre. Elle s’appliquait à ne pas faire de bruit. Imiter le bruit du vent qui souffle sur le feuillage. Cela faisait des années qu’elle ne s’était pas entraîner mais elle fut étonnée de retrouver des gestes méthodiques et mécaniques. Lorsqu’elle toucha le sol de ses pieds nus, elle se plaqua contre le mur et continua vers la droite, toujours vers la droite. Elle retint sa respiration. Quelqu’un était là. Elle le sentait. Elle ferma les yeux. Le romarin ? Nuage gris ! Il n’y avait que lui pour sentir le romarin, c’est lui qui le cultivait pour la réserve ! En rouvrant les yeux elle le découvrit devant elle. Pas un de ses muscles ne fus surpris d’une telle apparition et c’est avec naturel qu’elle le suivi, aucune protestation ne franchi sa gorge lorsqu’il la recouvrit d’une couverture. Il faisait chaud mais elle était assez intelligente pour savoir que sa tenue et sa chevelure étaient beaucoup trop repérables dans la nuit ! Quelle ne fut pas sa stupéfaction de découvrir le nombre d’indiens qui étaient venu pour les délivrer ! A partir du vingtième elle renonça.
Ils rebroussèrent rapidement chemin. Ils s’éparpillèrent en plusieurs groupes, histoire de brouiller les pistes. Nuage gris suivi d’Aurore prirent vers le nord. Tous ça s’était passé si vite ! Elle prenait maintenant conscience qu’elle retrouvait la liberté ! Au bout de quelques minutes nuage gris cria à Aurore.
- Adam est vivant. Nous allons au camp le rejoindre.
Quelle délicatesse de la mettre au courant ! Elle s’étonnerait toujours des prévenances des indiens. Quel est l’imbécile qui les avait traités de sauvage ! Le trajet lui paru long. Arriver au camp, elle n’attendit pas que son cheval se fut arrêter pour descendre et manqua de perdre l’équilibre ! Elle couru vers le tipi d’Adam qui n’était jamais démonté, tant ses visites étaient imprévues. S’engouffrant à l’intérieur, elle bouscula quelqu’un, s’agenouilla près d’Adam et découvrit avec effroi son corps. Son dos n’était qu’une plaie béante, par endroit les os de ses côtes étaient visibles ! Oh mon Dieu ! Prenant son courage à deux mains, elle se pencha et caressa la joue d’Adam.
- Je vais te soigner. Tu vivras. Ne me laisse pas.
Elle repris ses esprits et découvris qu’elle n’était pas seule dans le tipi. Petite fleur s’affairait autour du feu. Nuage dansant préparais une pâte qui guérissait.
Nuage gris fit son entrée et d’un regard circulaire analysa la situation.
- Tu es rouillé nuage gris, elle est entrée avant toi.
Plume d’aigle ! Elle ne l’avait pas remarqué ! Pourtant, avec sa chevelure blanche, son éternel calumet à la bouche et son air toujours ronchon, il ne passait jamais inaperçu !
- Elle vole avec les ailes de l’amour. J’étais battu d’avance.
Plume d’aigle planta son regard dans celui d’Aurore.
- Tu le soigneras. Applique doucement et par petites touches de libellule la pâte toutes les heures. Demain je reviendrais.
Et il disparut. Aurore regarda nuage gris.
- Ils vont savoir que nous sommes ici ! Ils seront là avant demain matin.
Nuage gris tourna la tête de droite à gauche.
- Hum, hum. Non. Nous avons pris quelques précautions afin qu’ils ne se doute pas que nous sommes aller là bas.
Aurore, curieuse, l’interrogea du regard.
- Les chevaux étaient ferrés, les foulards qui bâillonnent tous les cow-boys viennent de tous les Ranchs des environs et nous avons laissés des traces de bottes, qui n’appartiennent à personne, tout autour de la maison et de la grange où vous étiez. Nous nous sommes disperser et un groupe est revenu sur nos traces, de façon à les effacer. L’homme aux yeux de glace n’était pas là.
- Il est en ville dans je ne sais quel saloon pour une partie de cartes.
- Je sais. L’homme qui était devant la porte de la chambre où tu étais nous la dit en tendant ses poignets pour qu’on l’attache. Tu l’avais prévenu ?
- Non. Il n’avait peut être pas le désir de se battre. Vous n’avez…
- Non, nous n’avons fait de mal à aucuns d’entre eux. Ils sont tous vivants. Ils auront quelques mots de tête, mais rien de plus.
- Vous auriez pus les tuer. Regarde ce qu’ils ont fais à Adam !
- Un seul à fais ça, et il n’était pas là. Pourquoi faire payer les autres.
- Adam n’avait rien fait non plus ! Pourquoi s’est-il acharné sur lui de cette façon !
- Seul l’homme aux yeux de glace pourra te répondre. A demain petit soleil et repose toi. Nous veillons.
Aurore soupira et se plaça près d’Adam. Petite fleur avait disparue. Nuage dansant lui remis un pot de terre emplie de pâte qui guéri et l’encouragea par gestes.
Aurore s’agenouilla et commença à appliquer la pâte. Bientôt, les muscles endoloris par l’effort, la sueur recouvrant son corps, elle fini enfin l’application. Adam reposait sur le ventre et à aucun moment ne donna l’impression d’avoir repris connaissance. Elle s’allongea près de lui et posa sa main sur la sienne.
- Adam, mais qu’a-tu donc fais ? Aucun être humain ne devrait subir un tel traitement !
Epuisée, elle s’endormit.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyVen 4 Jan 2008 - 12:40

...........

Nuage gris passa toutes les heures et réveilla doucement Aurore pour qu’elle applique la pâte. Au petit matin, lorsqu’il pénétra dans le tipi, il trouva Aurore appliquant presque sensuellement la pâte. Si Adam avait la chance de survivre, il serait le plus heureux des hommes.
- Bonjour petit soleil.
- Bonjour nuage gris. Il n’a toujours pas repris connaissance ! Dit Aurore, des sanglots dans la voix.
- Je baigne dans un nuage de douceur et je ne veux pas revenir à la réalité.
Ce n’était qu’un souffle, mais Adam avait bel et bien parlé !
- Heureux d’entendre le son de ta voix ! Dis nuage gris.
Aurore, trop émue pour parler, posa simplement sa main sur celle d’Adam. Celui-ci mêla ses doigts aux siens et souffla tous bas.
- Désolé, je crois que je vais me rendormir.
- Ce n’est rien, repose toi. Elle posa ses lèvres sur ses doigts et regarda sourire Adam avant que celui-ci ne replonge dans le sommeil.
Aurore le veilla trois jours. Elle ne s’absentait que pour des besoins naturel et faisait une rapide toilette à la rivière qui se trouvait derrière le camp. Une des sœurs de nuage gris lui avait prêté une de ses robes. Elle s’habitua très vite à la mode indienne et trouva confortable sa nouvelle tenue vestimentaire. Sa poitrine n’était plus emprisonnée et ses jambes se mouvaient avec une aisance déconcertante. Le troisième jours, alors qu’elle revenait de la rivière, elle surpris Adam assis essayant de se lever.
- Adam ! Non. Ne bouge pas !
- J’en ai assez ! Je veux aller dehors.
- Mais tu ne peux pas voyons !
- Alors appelle quelqu’un, mais je veux allez à la rivière.
- Il n’est pas question que tu mettes les pieds dehors, avec ou sans l’aide de qui que ce soit.
- Tu ne comprends pas ! Je dois allez me soulager dehors. Et maintenant !
Aurore fut surprise. Il ne se rappelait donc pas qu’elle avait veillé à son bien être durant ses trois jours ! Lui faisant sa toilette chaque fois qu’il se souillait ! Une idée lui vint.
- Attends.
Elle fouilla rapidement le tipi et trouva ce qu’elle cherchait. Une grande terrine.
- Tiens. Je sors pour que tu sois à l’aise, mais toi, tu ne bouges pas de ce tipi et tu fais ce que tu as à faire dans ce pot.
Sans lui laisser le temps de réfléchir elle sorti rapidement et attendis devant le tipi, les bras croisés. Nuage gris passa au même moment.
- Comment va loup blanc ce matin !
- Bien mieux. Figure toi qu’il s’était mis dans la tête d’aller se soulager dehors !
- Hum ! Et qu’a tu fais ?
- Je lui ai mis un pot de terre sous le nez et je suis sortie.
- Alors je repasserais plus tard.
Nuage gris s’éloigna et Aurore constata que son corps était secoué d’un fou rire ! Qu’ y avait il de si drôle ? Elle laissa passer quelques minutes et s’arma de courage pour affronter le courroux d’Adam, car celui-ci n’allait pas manquer de lui dire ce qu’il pensait de ses manières ! Elle fut surprise de le trouver allongé sur le ventre, la tête cachée dans ses bras repliés. Elle s’approcha et constata que la poterie avait emplie ses fonctions. Mais Adam demeurait muet.
- Adam. Tu te sens bien ?
- Tu me demandes si je me sens bien ! Je me sens humilié !
- Oh non Adam ! Jamais tu ne dois te sentir humilié face à moi. Jamais tu m’entends !
Aurore obligea Adam à la regarder et doucement lui expliqua avec une voix très douce.
- J’ai veillé sur toi pendant des jours et des jours, je t’ai lavé, je t’ai soigné et à aucun moment je n’ai été rebuté de quoi que ce soit ! Je connais parfaitement ton corps et je n’ai pas honte de t’avoir langé tel un nouveau né ! Alors si je te dis que tu ne dois pas sortir de ce tipi, même pour te soulager, tu ne sortiras pas de ce tipi. Enfin pas avant d’avoir retrouvés assez de forces.
Aurore finie sa tirade en souriant et tous le temps qu’elle parla, elle vit Adam les yeux brillants écouter avec effarement.
- Je suis resté inconscient combien de temps ?
- Trois longs jours. Les plus longs de toute ma vie. La peur de te perdre ne m’a pas quitté durant tous ce temps. Tu as faim ?
- Non.
Adam semblait perdu. Il s’assoya et regarda autour de lui.
- Tu désires quelque chose ?
- Non. Il fixa Aurore et déclara : Je n’ai pas sus te protéger, ni de veiller sur toi et je n’ai pas pus te délivrer. J’avais juré ! Aurore, j’avais juré.
Le corps d’Adam tremblait. Elle s’assura aussitôt s’il ne faisait pas de fièvre en plaquant sa main sur son front. Il ne bougea pas et continua à fixer Aurore.
- J’avais juré de te protéger. J’ai échoué.
- Non, dit-elle en posant ses doigts sur ses lèvres, tu ne pouvais rien contre cette bande de vauriens. Un homme contre dix, ce n’est pas ce que j’appelle une situation équitable. Et puis ce que tu dis est faux. Tu m’as sauvé, sans le vouloir.
- Ah ! Et quand ? Lorsque j’étais attaché ou lorsque j’étais inconscient !
- Lorsque MC.Call m’a demandé de choisir entre le viol ou la mort.
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MessageSujet: Chapitre 14   La saga de l'été! EmptySam 5 Jan 2008 - 15:00

Chap 14
Elle vit la douleur passer dans le regard d’Adam. Il serra les mains d’Aurore.
- Il t’a touché ? Demanda-t-il doucement.
- Non. Je lui ai affirmé que je préférais mourir que de lui appartenir, ne serait ce qu’une fois, que je ne lui appartenais pas. Je voyais ton visage dans mes pensées et tu m’as aidée à faire un choix. Je préférais partir en n’ayant connu que toi, même si nous n’avons pas fait l’amour, je suis à toi et à personne d’autre.
Adam pris le visage d’Aurore dans ses mains, tremblant, les yeux émerveillés.
- Mon petit soleil, je ne te mérite pas, je fais un piètre héros. Et pourtant…
- Loup blanc. Tu parles trop.
Et elle l’embrassa. Son baiser était plein de respect et de douceur. Et dire qu’elle avait failli ne pas le revoir ! Ne plus goûter ses sensations qu’elle appréciait de plus en plus. Une toux discrète les sépara.
- Désolé de vous déranger, dit nuage gris, mais il faut partir. Prenez vos affaires.
Il disparu ! Partir ? Maintenant ! Et pourquoi ?
- Que ce passe-t-il ?
- Si mon cousin te dit de partir c’est que c’est important. Prends tes affaires, nous partons, tous de suite.
Adam se leva péniblement, s’appuyant sur la canne que nuage gris venait de rapporter.
- L’homme aux yeux de glace vous cherche. Il pose des questions partout. Je vous emmène en lieu sûr. Vous ne pouvez pas rester ici, il vous retrouvera facilement, et je ne veux pas qu’ils vous fassent de mal.
- Où allons nous, demanda Aurore.
- Dans la grotte secrète.
- Où est cette grotte ?
Nuage gris souris à Aurore.
- Tu ne changeras jamais, petit soleil, si je te dis que cette grotte est secrète. Crois-tu vraiment que je vais te dires où elle se trouve ?
Ils sourirent tous les trois.
- C’est un endroit qu’aucun cow-boy ne connaît. A part plume d’aigle et moi, aucuns indiens ne peut s’y rendrent. Maintenant en route, le chemin est long. Loup blanc, te sens tu capable ?
- Je tiendrais le temps qu’il faudra, et puis, j’ai une bonne infirmière.
Son regard caressa Aurore et elle rougis !
- Tu vois Aurore, je vais finalement sortir de ce tipi.
- Oui, je vois.
Les chevaux attendaient devant le tipi. Tous les indiens présents leur firent leurs adieux et ils se mirent en marche. Le soleil commençait à monter dans le ciel. La marche débutât lentement. Cinq cavaliers les accompagnaient et deux chevaux étaient chargés de vivrent, ainsi que d’accessoires en tout genre. Ils escaladèrent des vallées, traversèrent des ruisseaux, s’arrêtent de tant à autres pour reposer les chevaux. Ils ne parlaient pas, les mots étaient inutiles. Aurore admirait le paysage et découvrait une nature sauvage. Ici les arbres poussaient ou bon leur semblaient, des prairies s’étalaient à perte de vue. Des biches s’enfuyaient à l’approche de leur petit convoi. Nuage gris s’appliquait à suivre l’orée de la forêt qui se trouvait sur leur gauche, pourtant, le soleil se trouvait toujours sur leur droite. Tournaient-ils en rond ? Où était-ce une ruse pour ne pas repérer la grotte. Possible que ce soit aussi pour brouiller les pistes, au cas ou MC.Call aurait envi de les suivrent.
L’après midi touchait à sa fin. La journée avait été chaude et longue. Adam fini par gémir et nuage gris se retourna vers lui.
- Tiens encore un peu, nous sommes presque arrivés.
- Combien de temps, demanda Adam d’une voix rauque.
- Dix minutes, un quart d’heure, pas plus.
- Alors ça ira.
Peut être, mais il était très pâle. Ses traits tirés montrait combien il devait souffrir et depuis un bout de temps déjà. Aurore se maintint près de lui, lui insufflant le courage nécessaire pour parvenir au bout de son calvaire. Ils découvrirent la grotte, qui en fait n’était ni plus ni moins qu’une maison creusée dans la roche ! Il y avait même des fenêtres ! Si nuage gris ne s’était pas arrêté en face de l’entrée de la grotte, ils seraient passés devant sans la remarquer ! Elle se fondait littéralement dans le décor ! Sa façade était recouverte de lierre et ses fenêtres se confondaient avec le branchage ! Une vraie merveille !
Adam restait assis sur son cheval, épuisé par la longue marche.
- Je crois que je vais avoir besoin d’aide. Je ne peu plus bouger un muscle.
- Je suis là. Laisse toi tomber, je te retiendrais. Ne suis-je pas aussi fort que toi ? Déclara nuage gris, je me souviens qu’à une époque, c’est toi qui m’a porté.
- Tu n’avais qu’une jambe de cassée.
- Oui, mais je ne pouvais dévaler de mon cheval sans goûter la poussière.
- Qu’elle corvée ça à été ! Tu gémissais tout le temps parce que je ne te tenais pas bien !
- C’est parce que cela me déplaisait d’être aidé, j’avais ma fierté !
- Serais-ce une façon détournée de me faire comprendre qu’il ne faut pas que je grogne après toi, si tu ne t’y prends pas bien pour me faire descendre de cette bête ?
- Oui, mais quelque soit la manière, elle sera de toute façon douloureuse. Prêt ?
- Oui. Au cas ou je retomberais dans les pommes, merci pour tous.
- Fais attention à toi et à petit soleil.
Nuage gris tendis les bras et captura délicatement Adam. Ses gestes étaient sûrs et léger à la fois ! Comment un homme de cette corpulence pouvait avoir des gestes aussi doux. On aurait dit une maman louve avec un de ses petits ! Il pris bien garde de ne pas toucher le dos d’Adam et finis par le poser au sol sans que celui-ci n’est proférer un seul son !
- Alors, comment te sens-tu ?
Le soulagement était tellement visible sur le visage de nuage gris qu’Adam afficha son premier sourire depuis quatre jours !
- Bien. Tu ferais une bonne mère.
L’humour d’Adam réchauffa le cœur d’Aurore et nuage gris ne releva pas.
- Nous allons repartir maintenant. Je reviendrais d’ici à une semaine, en attendant vous avez de quoi tenir. Nous continuerons à surveiller les alentours.

Aurore fut éblouie par l’intérieur. Une grande pièce accueillante précédait une cuisine ! Un fourneau, un évier doter d’une pompe à main. Un cellier dans le fond de la grotte où ils déposèrent tous le matériel. Une chambre spacieuse, séparée par une alcôve creusée dans la roche, un lit trônait au milieu de la pièce. Un lit assez grand pour accueillir deux personnes. Tous les meubles étaient en bois clair. C’était le grand luxe au milieu de nul part !
- Nous sommes au pays magique.
Aurore ne cessait de tourner sur elle même, complètement admirative ! Adam oublia la douleur, tant le visage de cette femme était radieux à cet instant. Nuage gris contempla la scène et se promis de les protéger, coûte que coûte ! Ces deux la avaient le droit d’être heureux et de vivre enfin en paix.
- Je vous laisse. Vous pouvez faire du feu dans ce fourneau, la fumée n’est pas détectable, elle se perd dans les méandres de la montagne.
- Qui a construit cet endroit ? Questionna Aurore.
- Un Hermite qui aimait le confort.
Ils sourirent tous et se dirent au revoir. Adam et Aurore suivirent des yeux leurs compagnons de voyage et lorsqu’ils ne furent plus qu’un point sur l’horizon, Adam entra dans la ’’maison’’ et s’activa autour du poêle. Aurore le suivait des yeux et attendait silencieusement.
- Bon. J’ai compris. Tu veux bien m’aider ? Le ton était doux mais elle percevait un soupçon d’exaspération.
- Je vais te dire ce que je vais faire. D’abords, le lit, pour que tu ailles te reposer. Ensuite je rentrerais du bois et j’allumerais ce
fourneau, enfin, je préparerais notre repas et nous mangerons et je ne veux aucunes protestations !
- Je n’ai ni l’envie, ni la force de me chamailler avec toi.
- Bien. A ton avis, il y a des draps dans cette armoire ?
- Ouvre. Tu verras.
- Je mets ton manque d’enthousiasme sur le compte de la fatigue.
Aurore, souriante, fit un rapide inventaire. Hermite ou pas, cet homme avait des dons de femmes d’intérieur ! Tout était propre et bien plié. Il y avait tous ce dont une famille pouvait avoir besoin dans une maison. Des draps, des couvertures, quelques tapis indiens et une nappe ! Le luxe !
- Je n’en reviens pas, dit Aurore. Elle fit rapidement le lit, installa Adam, entrepris de lui ôter sa chemise et lui passa la pâte qui guéri sur les quelques plaies qui s’étaient rouvertes le temps du voyage.
- Repose toi le temps que je m’occupe du dîner.
A peine avait-elle terminé sa phrase, qu’elle constata qu’Adam s’était endormi ! Elle s’activa pendant près de deux heures et lorsque tout fut près elle s’approcha d’Adam.
- Cela sent très bon. Je ne savais pas que tu cuisinais.
- Moi non plus.
Adam essaya de rire et fini par grimacer.
- Je croix qu’il va falloir attendre encore un peu avant de me faire rire.
- Je suis d’accords. Mais goûte, tu n’auras peut être plus envie de rire après.
- Rassure toi, mon estomac est très solide.
Ils mangèrent en silence, assis tous les deux en tailleur sur le lit. Adam lui remis son assiette vide et lui souris, malgré son visage fatigué.
- C’était délicieux.
- Les carottes un peu trop cuites, la viande très grillée et, tu dis que c’était délicieux ! Tu es trop poli.
- Non. J’aime la cuisine tel que tu la faite, je t’assure.
Il déposa un baiser sur le bout de son nez.
- Bonne nuit, petit cordon bleu.
Elle riposta aussitôt !
- Ne prononce plus le mot « bleu » devant moi ou je ne réponds plus de rien !
- Pardon mon cœur, c’est venu tout seul.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptySam 5 Jan 2008 - 15:03

Il l’embrassa sur le front et se remis à plat ventre et sombra instantanément dans le sommeil. Aurore le regarda s’abandonner aux bras de Morphée, contemplant son profil elle caressa rêveusement son bras. Son hâle, accentué par la couleur des draps blancs, le faisait ressembler à un apollon se reposant après la chasse. Mon Dieu, elle divaguait maintenant ! Elle se leva précipitamment et rangea rapidement la cuisine, fit sa toilette et se coucha aux côtés d’Adam qui dormait paisiblement. Elle ferma les yeux et s’en sans apercevoir glissa dans le sommeil, bercer par la respiration régulière d’Adam.
Ils dormirent tous les deux jusqu’au matin. Adam ouvris les yeux et aperçu une masse de cheveux blonds, tel des rayons de soleil qui s’étalaient tout autour du visage d’Aurore. Il resta un long moment à contempler la femme qui dormait à son côté. Il s’émerveilla de sa beauté et, fasciner par sa grâce naturelle ne pus s’empêcher d’avancer sa main, de caresser cette masse soyeuse qui le perturbait tant. Il ne désirait pas la réveiller, juste profiter du spectacle qu’il contemplait pour la première fois. Elle lui était tellement chère ! Il fini par se lever à demi en prenant garde de ne pas l’éveiller, tout en continuant de l’observer. Il suivi de ses doigts le contour de son visage, sans la toucher. Il sourit tout à coup.
- Le soleil est déjà très haut dans le ciel. Café ou thé ?
- Comment sais tu que le soleil est haut, il n’entre pas dans la pièce. Répondit-elle d’une voix encore ensommeillée.
- J’ai faim.
Aurore s’étira et ouvris les yeux, pour constater qu’Adam fixait sa poitrine, d’un regard qui la troubla énormément. De quoi avait il faim exactement ? Il remonta sur son visage, la caressant du regard, laissa une empreinte brûlante sur son corps, plongea ses yeux dans les siens et déclara d’une voix chargée de désir.
- Je vais faire du café, bien fort.
Il se leva, rompant ainsi le charme sous lequel ses sens venaient d’être littéralement envoûtés ! Elle se leva, s’habilla et le rejoignis dans la cuisine. Un terrain moins dangereux que la chambre.
- Comment aimes tu tes œufs ?
- Hum, loup blanc sait cuisiner ?
- Oui. A point ou fondant ?
Elle devait se concentrer sur les paroles qu’il prononçait, voire son torse nu sous sa chemise ouverte n’arrangeait en rien l’état dans lequel elle se trouvait depuis le réveil !
- Peu importe, j’ai faim et je mangerais n’importe quoi !
Elle pris conscience de ses paroles ambiguës et fis semblant de n’y apporter aucunes importance. Elle mis la table et ils dévorèrent leurs œufs, tout en dégustant leur premier café.
- Ton café est délicieux.
- Et les œufs ?
- Pas mal. Comment va ton dos ce matin ?
- Cela pique encore un peu, mais je me sens beaucoup mieux. Que dirait tu si nous explorions les environs, histoire de repérer notre nouveau territoire.
- Je pense que c’est une bonne idée. Mais quelques pas, pas plus. Tu dois d’abords reprendre un maximum de force. Cette histoire de territoire, c’est une coutume indienne ?
Adam souris et regarda Aurore décidément très belle dans cette robe indienne ce matin.
- Je ne sais pas. J’ai juste envie d’essayer de savoir où je suis. Pourquoi avoir mis cette robe ?
- Je les trouves très confortable, tes cousines m’en ont fournies quelque une et puis, là où nous sommes personnes ne s’offusqueras de me voir habiller ainsi.
- Je lave tu essuie, cela te conviens t-il ?
- Oui.
Ce petit rituel du matin avait quelque chose de très intime et pourtant ils accomplissaient tout deux les différentes tâches avec un naturel déconcertant. Après avoir nettoyé la cuisine, ils se dirigèrent vers la porte d’entrée et, tout doucement ils avancèrent dehors sous le soleil déjà très haut dans le ciel. L’odeur de la forêt venait jusqu'à eux. Un mélange de terre, de feuilles, d’humidité et un parfum qu’Aurore n’arrivait pas à définir. Elle aspira à plein poumon, ferma les yeux et se concentrant sur ce parfum. Elle pouvait savoir d’où il venait mais n’arrivait toujours pas à l’identifier. Elle ne se rendit compte de rien. Elle se laissa guider par ses sens, lentement elle avait levé les bras à hauteur de ses épaules et pivotait vers le parfum. Elle marcha, sans ouvrir les yeux et fini par arriver devant un buisson recouvert de petites fleurs jaunes. Elle se pencha gracieusement et huma leur parfum.
- Chèvrefeuille. Dit-elle doucement.
Adam, resté en retrait, l’avait seulement suivi du regard, fasciné par sa grâce. Elle se déplaçait mue par une étrange force. Sur le chemin qui menait à ce buisson il y avait des obstacles qu’elle avait évités sans hésitations !
Elle venait d’ouvrir les yeux et il ne trouva pas les mots pour décrire ce qu’il voyait. Tel Ève, c’était une femme qui contemplait le paradis avec des yeux émerveillés !
- Adam, cet endroit est unique. Magnifique et splendide. La nature est belle.
Aurore parlait d’une voix douce, envoûtante, gorgé de respect. Elle avait compris qu’elle faisait partie intégrante de cet équilibre et caressa les fleurs sans les cueillir. Elle sentait qu’elles seraient beaucoup plus utiles dans cet nature que couper dans un vase.
Adam s’approcha d’elle, la pris dans ses bras et posa son menton sur sa tête. Ils regardèrent dans la même direction, découvrant un paysage grandiose. Cette nature sauvage qui s’étendait devant eux, leur offrant son plus beau spectacle, les laissa sans voix. Des prairies suivies de vallées, se succédaient à perte de vue. Une petite rivière coulait au loin, elle serpentait dans le paysage, décrivant des arabesques insolites. Un peintre avait du créer ce paysage un jour de grande inspiration.
- Je n’oublierais jamais cet endroit. Dis doucement Aurore.
- Il est inoubliable. Regarde sur ta gauche, tout doucement. Souffla Adam à son oreille.
Elle déplaça son visage et vit une louve, un petit dans sa gueule, se déplacer lentement. Elle disparu à l’orée du bois et refis quatre fois le même chemin avec, à chaque fois un petit.
- Que fait elle ?
- Elle a dus mettre bas cette nuit mais pas à l’endroit qu’elle désirait. Elles les déplacent pour les mettre à l’abri de tous danger.
- Tu croix qu’elle a fini ?
- Oui, pourquoi ?
- Des fourmis rouges me confondent avec leur garde manger. Elle avait parlé doucement, mais très vite, elle se mit à danser sur place, pour enlever ce bataillon armés de très bonnes dents, et fini par gagner la bataille !
- Je croix que je n’aime pas les fourmis ! La pâte qui guéri, est-elle aussi faite pour les morsures de fourmis ?
Adam riait et ne pouvant pas lui répondre, lui fit oui de la tête.
- Ce n’est pas drôle loup blanc Adam De Lancaster !
Elle repartie vers la maison tel une furie ! Adam la suivi, beaucoup plus lentement. Le fait d’avoir ris lui avait rappeler que son dos n’était pas guéri ! Loin de là. Il la trouva dans la grande pièce d’entrée penchée sur ses jambes, déposant une très légère couche de pâte.
- Elle sent très bon cette pâte. Sais-tu ce qu’elle contient ?
- Je crois que tu n’aimerais pas le savoir.
- Tu as probablement raison. Je me souviens encore de l’odeur de cette mixture que ta grand-mère m’avait appliqué sur mes boutons lorsque j’avais la rougeole. Quant j’ai sus ce qu’elle avait mis dedans, je me suis enfermé dans mon cabinet de toilette et je me suis lavé de la tête aux pieds ! Et deux jours plus tard, les boutons avaient disparus !
- C’est vrai que ce remède ne sens pas bon, mais il est efficace.
Adam regarda le mouvement des mains d’Aurore, passant et repassant sur ses jambes. Une chaleur incroyable s’installa dans ses reins et il préféra fuir.
- Je vais me reposer, je me sens un peu fiévreux et je te le dis tout de suite : je vais bien. A tout à l’heure. Il n’avait aucune envie qu’elle le suive ! Dans l’état où il se trouvait, il se sentait capable de la culbuter sur le lit ! C’était la dernière chose qu’il voulait. Si un jour ils devaient faire l’amour ensemble, se serait d’un commun accord.
Il disparu dans la chambre. Il disait qu’il était fiévreux et qu’il allait bien ! Aurore secoua sa chevelure et préféra se concentrer sur ses maudites morsures qui lui faisaient un mal de chien. Elle occupa son temps à dépoussiérer la grotte et s’appliqua à rendre leur éclat aux meubles. Elle avait découvert une cire dans le fond d’un placard. Sentant bon le miel, le parquet retrouvait un aspect neuf. Distribuant des tapis ça et là, Aurore créait son petit intérieur et admira le résultat. Les joues rosies par l’effort, ses yeux pétillant d’admiration, elle admira le résultat.
-Satisfaite ?
Elle se retourna et souris à Adam. Diable ! Cet homme était magnifique au réveil !
- Oui. Quant pense tu ?
- C’est propre et cela sens bon.
-Et moi, je sens mauvais. Je vais rapidement me laver.
Elle passa auprès d’Adam pour aller chercher des vêtements de rechange. Il la stoppa et essuya le bout de son nez. La caresse, légère et très brève, avait suffis pour rallumer le volcan qui couvait en elle.
- Tu sens le miel. Dis t-il sensuellement. C’était la première fois qu’il s’adressait à elle aussi ouvertement ! Et cela n’arrangeait pas ses sens ! Effrayés par ses sentiments, elle courue se réfugier dans le petit cabinet de toilette, contiguë à la chambre.
Adam souriait. Il aimait assez l’idée qu’elle soit dans les mêmes affres du désirs que lui.
Ils passèrent leur première journée à faire mille activités, prenant bien soins de s’éviter ! Ils échangèrent à peine quelques mots au dîner. Aurore se coucha la dernière, traînant dans la cuisine pour nettoyer les vestiges du repas, espérant que le temps passé à cette activité, laisse le temps à Adam de s’endormir ! Elle se rendait compte de sa fébrilité à rejoindre Adam. Mais elle avait peur aussi. Que pensait il vraiment ? Il la désirait, elle n’en doutait pas. Mais avait il des sentiments pour elle ? Ressentait-il les mêmes émotions qui l’habitaient ? Toutes ces questions sans réponses qui se bousculaient dans sa tête ne la menaient nulle part ! Epuisée, moralement et physiquement, elle posa la dernière assiette et se prépara pour la nuit.
Elle économisa tous ses mouvements, ne voulant pas réveiller Adam.
- Je ne dors pas.
Elle fut surprise et sursauta ! Décidemment, ses nerfs étaient mis à rudes épreuves !
- Tu devrais.
- Ta bataille de casserole m’en a empêché. Qui à gagner ?
- Moi, mais je ne battait pas, je rangeai.
- Aller, couche toi et dors. Tu en as assez fait pour aujourd’hui.
Il ouvrit les draps, la pris dans ces bras, déposa un baiser sur sa chevelure et lui souffla à l’oreille :
- Je ne toucherai pas ce soir, mon dos est encore douloureux. Mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Un jour prochain viendra, et alors… pas même une bataille de vaisselle ne pourra m’arrêter.
Déposant un baiser léger comme le vol d’un papillon, sur ses lèvres tremblantes, il lui souhaita une bonne nuit.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! EmptyDim 6 Jan 2008 - 17:40

Je continue ma lecture.
Je trouve que tu reussis à donner aux personnages une dimension psychologique qui les rend tous attachants. Meme le " méchant ". Cela fait qu'on se prend au jeu.
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MessageSujet: Re: La saga de l'été!   La saga de l'été! Empty

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