Un seuil critique à l'intelligence

Lorsque je donnais des cours de dessin et de peinture, il y avait des élèves doués qui faisaient d'assez bons et même parfois de très bonnes œuvres et qui recevaient mes conseils avec gratitude, d'autres moins doués qui n'étaient pas très contents de leur travail, mais conscients de leurs difficultés, ils acceptaient aussi volontiers mes conseils, parfois ne les comprenaient pas, mais ils faisaient des efforts et avec le travail faisaient des progrès, enfin il y avaient ceux pas doués du tout, si peu qu'ils étaient toujours contents de leurs œuvres et ne voyaient pas leurs défauts, malgré mes explications. Un certain nommé Howard a recensé neuf formes d' intelligence, https://www.different.land/comprendre/lintelligence/9-formes-intelligence.php.


Sur les fora, nous utilisons surtout l'intelligence logico-mathématique et la verbo-linguistique. Mais de même qu'en art, il y en a qui sont vraiment peu doués, si peu doués qu'ils ne se rendent même pas compte de leur faiblesse, et quand ils ne comprennent pas un texte, le besoin d'être quelqu'un les poussent à dénigrer le texte qu'ils lisent, ils peuvent même devenir insultants envers leur auteur. Certes, ils ont assez d'intelligence pour lire, à peu près, et pour écrire, avec de nombreuses fautes d'orthographe et une syntaxe très approximative. D'autres ont par contre la plume facile, ils sont souvent érudits, parce que dotés d'une mémoire hors du commun, comme les participants aux jeux comme «  Questions pour un champion » ou «  Le jeu des mille euros », mais se contentent d'étaler leur érudition, leur connaissance d'auteurs et de textes qu'ils n'ont souvent pas compris en profondeur et dont ils ne sont pas capable de faire la critique. D'autres , un peu plus doués d'intelligence, se rendent compte qu'ils ont du mal à comprendre, mais alors ils ont l'humilité de lire, relire et questionner l'auteur et finissent parfois par comprendre. C'était mon cas lorsque j'étudiais, j'ai toujours eu du mal à comprendre les textes de Heidegger, et j'ai tendance à penser que c'est du verbiage obscur, mais comme d'autres les comprennent, je suis bien obligé d'admettre que mon intelligence est limitée.
D'autres enfin qui sont très doués d'intelligence logico-mathématique et verbo-linguistique....... sont rares sur les fora, du moins ceux que je fréquente, je pense qu'ils ont autre chose à faire.

J'ai noté avec un certain plaisir un peu perfide qu'il n'existe pas pour Howard d'intelligence religieuse.
Et que même l'intelligence existentielle, ou spirituelle, adjectif dont les croyants aimeraient pouvoir se
prévaloir, ne les caractérise que très peu. Howard doit être un exécrable mécréant.

dun8410 a écrit:

J'ai noté avec un certain plaisir un peu perfide qu'il n'existe pas pour Howard d'intelligence religieuse.
Et que même l'intelligence existentielle, ou spirituelle, adjectif dont les croyants aimeraient pouvoir se
prévaloir, ne les caractérise que très peu. Howard doit être un exécrable mécréant.

Oui, enfin, il y a tout de même ceci:

L’intelligence existentielle

Aussi appelée intelligence spirituelle, l’intelligence existentielle est définit par son aptitude à se questionner sur l’origine et le sens des choses.
Une personne qui cultive cette intelligence spirituelle s’intéresse souvent à choses telles que la philosophie ou les mathématiques. Elle aura une attirance prononcée pour l’infiniment grand et/ou l’infiniment petit.
Elle voit sa vie comme ayant un sens, une mission qu’elle se doit de chercher, de découvrir et d’accomplir.

Bien sûr, mais tout ça n'est pas réservé au sentiment religieux. La dernière phrase elle-même, qu'on peut considérer comme la plus évocatrice de religiosité,
peut s'appliquer à quiconque met ses compétences au service d'une cause bien terrestre.

dun8410 a écrit:

Bien sûr, mais tout ça n'est pas réservé au sentiment religieux. La dernière phrase elle-même, qu'on peut considérer comme la plus évocatrice de religiosité,
peut s'appliquer à quiconque met ses compétences au service d'une cause bien terrestre.

Bien sûr, mais ne peut-on pas considérer l'appartenance religieuse comme un sous produit de l'intelligence existentielle?