Lors d'un reportage dans un des pires camps de déplacés de Syrie, le journaliste Omar Ouahmane a été abordé par un petit garçon. Ce dernier lui confie qu'il est originaire de Montpellier et qu'il s'appelle Brahim.
Alors qu'il effectuait un reportage dans le camp de déplacés d'Al-Hol dans le nord-est de la Syrie, où des milliers de femmes et d'enfants étrangers affiliés au groupe Etat islamique (EI) vivent, le journaliste de Radio France, Omar Ouahmane tombe sur un petit garçon. L'enfant est venu à sa rencontre de lui-même.
L'enfant s'approche du journaliste lorsqu'il entend que l'homme parle français.
Je veux rentrer en France
La caméra tourne et le petit garçon se présente : il s'appelle Brahim, il vivait en France, il est né à Montpellier et surtout il veut rentrer en France.
Interrogé par Omar Ouahmane, Brahim explique que son père est mort (apparemment tué dans des frappes aériennes), qu'il vit avec ses 6 ou 7 frères et sa mère.
Et que sa grand-mère est toujours en France. Il ne sait pas depuis combien de temps il est là, ni depuis combien de temps il a quitté la France.
Il déclare également avoir très peu de souvenirs de la France, mais qu'il veut rentrer.
Il faut dire que que le camp Al Hol est réputé pour être particulièrement dur.
Quelques secondes après le début de la rencontre, derrière le grillage séparant la route de l'intérieur du camp, une femme portant un niqab s'approche en courant, suivi par un autre enfant. L'autre garçon qui a l'air plus âgé et qui pourrait être son frère le somme alors de rentrer. Brahim s'exécute et rentre dans le camp interrompant ainsi l'entretien
Un film à publier ?
Omar Ouahmane a beaucoup hésité à montrer les images du petit Brahim. Il le dit d'ailleurs dans un de ces tweets : "J'avais décidé de supprimer la vidéo du petit Brahim prisonnier du camp sordide de Al Hol en Syrie mais après réflexion la revoilà car c'est lui qui m'a abordé et qui s'est placé devant l'objectif de mon smartphone pour me dire qu'il veut rentrer en France."
LAURE DUCOS