Symboles des fêtes de Bayonne, les “foulards rouges” sont aussi ceux d’un mouvement délibérément opposé à celui des “gilets jaunes”, notamment aux violences, à la détérioration de biens et aux blocages. "Midi Libre" a reçu Alex Brun, le porte-parole de l’Hérault des "foulards rouges" de France pour faire le point sur ce mouvement.
1. Qui sont les "foulards rouges" de France ?
"Nous sommes la majorité des Français que l’on n’entend pas.” C'est la définition que donne Alex Brun (nom d'emprunt). Née en réaction au mouvement des “gilets jaunes”, l’association loi 1901 des Foulards Rouges de France a vu le jour le 26 novembre sur les réseaux sociaux, et a été officialisée le 8 décembre en préfecture par Fabien Homenor. Reconnu comme le président de l’association, il la définit comme étant apolitique. Présente aujourd’hui sur tous les réseaux sociaux (plus de 20 000 membres), l’association a une portée médiatique grandissante, et regroupe à ce jour jusqu’à presque 56 000 signataires à une de leurs pétitions.
Les principales idées qu’elle défend sont le rétablissement de l’Etat de droit, la défense de la République et des libertés de circuler et de commercer.
2. Que veulent-ils ?
D’après leur porte-parole héraultais, la lutte des "foulards rouges" de France est motivée par l'arrêt des violences et des blocages, la diminution des “fake news” (fausses informations) et surtout la diminution du temps de parole des “gilets jaunes”, qu’ils considèrent devoir bénéficier du même temps de parole qu’un parti politique, ces derniers ayant manifesté leur volonté de se politiser. Lassé de cette surreprésentation, Alex Brun exprime le désir des "foulards rouges" : “Nous voulons exprimer cette voix silencieuse.”.
Société
Justice
Éducation
Circulation - Déplacements
Météo
Environnement
Économie
Menu
Journal
Abonnez-vous
Accueil
Accueil Actu Politique
Qui sont les "foulards rouges" ? Décryptage avant la manifestation du 27 janvier
"Née en réaction au mouvement des “gilets jaunes”, l’association loi 1901 des Foulards Rouges de France a vu le jour le 26 novembre sur les réseaux sociaux", explique Alex Brun.
"Née en réaction au mouvement des “gilets jaunes”, l’association loi 1901 des Foulards Rouges de France a vu le jour le 26 novembre sur les réseaux sociaux", explique Alex Brun.
VINCENT PEREIRA
Publié le 17/01/2019 à 12:25 / Modifié le 18/01/2019 à 10:33
S'ABONNER
49 commentaires 129 partages Politique, Société, Vidéos
Symboles des fêtes de Bayonne, les “foulards rouges” sont aussi ceux d’un mouvement délibérément opposé à celui des “gilets jaunes”, notamment aux violences, à la détérioration de biens et aux blocages. "Midi Libre" a reçu Alex Brun, le porte-parole de l’Hérault des "foulards rouges" de France pour faire le point sur ce mouvement.
1. Qui sont les "foulards rouges" de France ?
"Nous sommes la majorité des Français que l’on n’entend pas.” C'est la définition que donne Alex Brun (nom d'emprunt). Née en réaction au mouvement des “gilets jaunes”, l’association loi 1901 des Foulards Rouges de France a vu le jour le 26 novembre sur les réseaux sociaux, et a été officialisée le 8 décembre en préfecture par Fabien Homenor. Reconnu comme le président de l’association, il la définit comme étant apolitique. Présente aujourd’hui sur tous les réseaux sociaux (plus de 20 000 membres), l’association a une portée médiatique grandissante, et regroupe à ce jour jusqu’à presque 56 000 signataires à une de leurs pétitions.
Les principales idées qu’elle défend sont le rétablissement de l’Etat de droit, la défense de la République et des libertés de circuler et de commercer.
2. Que veulent-ils ?
D’après leur porte-parole héraultais, la lutte des "foulards rouges" de France est motivée par l'arrêt des violences et des blocages, la diminution des “fake news” (fausses informations) et surtout la diminution du temps de parole des “gilets jaunes”, qu’ils considèrent devoir bénéficier du même temps de parole qu’un parti politique, ces derniers ayant manifesté leur volonté de se politiser. Lassé de cette surreprésentation, Alex Brun exprime le désir des "foulards rouges" : “Nous voulons exprimer cette voix silencieuse.”.
3. Qui est à l'origine de La “Marche républicaine des libertés” ?
Une ambiguïté subsiste quant à cette marche, notamment sur ses organisateurs. Membres du mouvement “foulards rouges” (qui n'ont pas donné suite à notre demande d'entretien), ils sont à distinguer de l’association déclarée des Foulards Rouges de France. Revendiquants être le groupe originel du mouvement sur leur site internet, il a en fait été créé par Fabien Homenor, qui, considérant les propos des membres de plus en plus politisés, pro-Emmanuel Macron, a décidé de se retirer et de déclarer son association en préfecture.
Cette marche était au début une marche républicaine de soutien au président de la République, mais s’est ensuite vue affublée du nom de “Marche républicaine des libertés”. Une stratégie permettant de toucher plus de monde mais aussi de bénéficier du soutien des Foulards Rouges de France.
4. Les "foulards rouges" de France, anti-“gilets jaunes” ?
“Tous les Français ne sont pas “gilets jaunes” !", exprime le porte-parole des "foulards rouges".
A ce jour, les "foulards rouges" de France se considèrent en opposition au mouvement des “gilets jaunes”, particulièrement sur les méthodes utilisées. Relativement d’accord sur le fond, ils le sont moins sur la forme, qu’ils jugent inadaptée.
Selon Alex Brun, les “gilets jaunes” sont divisés en “trois tiers” : le premier serait, selon lui, composé de personnes “en souffrance, qui ont de réelles revendications”, “qui ont du mal à boucler les fins de mois” ; le second, de personnes “politisées”, “radicalisées”, mécontentes des élections précédentes, habituées à voter pour les extrêmes profitant de cette crise pour exprimer leur insatisfaction ; et le dernier, de “zadistes”, “casseurs de flics”, de perturbateurs venus semer le trouble.
Ce qu’il faut retenir …
Mouvement qui a éclos moins de dix jours après la première mobilisation des “gilets jaunes”.
En opposition aux méthodes utilisées par les “gilets jaunes”.
Prônant la défense de la République, des libertés de circuler et/ou de commercer.
Réclamant une diminution du temps de parole des “gilets jaunes” dans les médias auprès du CSA.