L'effroyable condition des amérindiens du Canada

Je viens de regarder un reportage bouleversant, "la route des larmes" ça ne se passe pas à Gaza mais au Canada ! un reportage qui ne risque pas de passer sur les chaines de télés canadiennes, tellement le sujet est tabou outre atlantique.

Près de 3000 jeunes femmes amérindiennes ont disparus en 30 ans au Canada, victimes de viols et d'assassinats. Un prédateur en prison a affirmé avoir à son tableau de chasse une cinquantaine de jeunes femmes, après les avoir violées, massacrés, et s'être débarrassé des corps à l’équarrissage ou en les donnant aux cochons. On a retrouvé des ossements et des traces dans sa porcherie. Certainement que ces assassins pensent achever le travail des colons du siècle dernier en s'en prenant aux jeunes filles autochtones ?
En Colombie britannique, les réserves sont tellement isolées, que les jeunes filles font de l'auto stop car elles n'ont pas d'autres moyens de sortir de leur réserve, et sont à la merci de prédateurs de l'autoroute n° 16. La police ne fait pas grand chose, elle considère que depuis toujours c'est une population à problème, et les auteurs de ces crimes ont un sentiment d'impunité quand leurs victimes sont des autochtones. On se croirait 2 siècles en arrière, inimaginable ! Une victime a déclaré avoir été violée par un policier, et n'avoir jamais osé déposé plainte. Mais la plupart on ne les retrouve jamais.

Le reportage aborde aussi les problèmes d'alcool, de drogue, de suicides, d'un peuple qui a perdu tout espoir, à qui on a tout volé,  sa terre, sa culture, sa religion, on a tué son âme, on a arraché les enfants aux familles pour les placer dans des pensionnats religieux, ou ils se sont faits violer, comment ne pas sombrer après ça ?  

Selon le reportage, c'est une grosse tache infâme dans la conscience du Canada, et une raison pour laquelle ce pays n'arrive pas à en parler et préfère encore l'ignorer, le nier, plutôt que d'en parler et de réagir.

une sous classe comme en inde
la police  locale n'est pas trop intéressée a se pencher sur ces victimes là si on en croit les reporters
un peu comme en inde

mais , j'ai vu aussi et j'ai un oeuil critique
la dame principalement interviewée , dit avoir été violée par un policier mais n'a jamais porté plainte .On comprends  et en même temps on à le droit de ne pas vraiment croire.(n'a-t-elle pas la possibilité de le faire tardivement comme en France  ... on ne saura pas). Surtout qu'ensuite elle parle de beaucoup de choses sans rapport en y mettant sans cesse des problèmes de perte culturels (un peu fatiguant comme rabâchage hors propos d la part d'une personne qui utilise la fumée pour faire partir les mauvais génies qui enlèvent les petite fille qui font du stop)
cela ne t'a pas interpelé ?
personnellement, j'aurais aimé être de l'équipe de tournage, pour en savoir un peu plus de la part des policiers qui semblaient excédés des fausse pistes de gens de cette communauté (j'ai comme l'impression qu'ils en savent plus qu'"ils n'en disent sur cette gène aux enquêtes)

Mais bon dans l'ensemble cela fait beaucoup de disparus, j'aurais aimé des chiffres de comparaison, car c'est possible qu'en France on soit proche des même chiffres après tout
je suis toujours gêné de manque de comparaison => en comparant les chiffres, un non spécialiste peut se faire une idée en toute connaissance de cause

jayrâm a écrit:

... Certainement que ces assassins pensent achever le travail des colons du siècle dernier en s'en prenant aux jeunes filles autochtones ?

La réponse est : lilas.

La Folie a écrit:

jayrâm a écrit:

... Certainement que ces assassins pensent achever le travail des colons du siècle dernier en s'en prenant aux jeunes filles autochtones ?

 La réponse est : lilas.

lilas, j'avoue ne pas comprendre

Pas plus que je ne comprendrais la présentation effrontément orientée du sujet... le manque d'objectivité et l'abondance de jugements de valeurs ne donnent nullement le goût d'être sérieux.

Sinon... regardez la construction de la question en citation et tenter une réponse cohérente... on verra pour la suite.

Vous savez les meurtriers existent dans n'importe quel pays
Ils sont plus d'une cinquantaine nations et certaines nations sont dans la constitution canadienne et d'autre non.
Ils ont leur propre policier et font leur enquête .

La Folie a écrit:

Pas plus que je ne comprendrais la présentation effrontément orientée du sujet... le manque d'objectivité et l'abondance de jugements de valeurs ne donnent nullement le goût d'être sérieux.

Sinon... regardez la construction de la question en citation et tenter une réponse cohérente... on verra pour la suite.

la citation outrancière m'interpelait moi aussi (un amérindien de ce forum doit se souvenir d'une de mes réflexion sur ce type de sujet) mais j'aurais aimé une réponse mieux argumentée, c'est tout
participe, ne laisse pas toujours les autres faire le boulot

La Folie a écrit:

Pas plus que je ne comprendrais la présentation effrontément orientée du sujet... le manque d'objectivité et l'abondance de jugements de valeurs ne donnent nullement le goût d'être sérieux.

Sinon... regardez la construction de la question en citation et tenter une réponse cohérente... on verra pour la suite.

Je comprends votre malaise, il est plus confortable de jouer les moralisateurs en dénonçant ce qui se passe ailleurs ...
Bien sûr que c'est orienté comme tous les sujets. La reporter n'a pas tort de dire que c'est un sujet tabou, votre réaction le prouve. Ce ne sont pas des jugements de valeur c'est une vérité qu'on ne veut pas voir. Un génocide qui s'est poursuivi durant le 20ème siècle dans un pays civilisé...avec la bénédiction de l'église, et dont les conséquences sont bien visibles aujourd'hui. alcoolisme, drogue, viols,  suicides, violence. Le terme "solution finale" a même été employé en 1910 par un membre du gouvernement. La plupart des canadiens ignorent ces pages de leur histoire. Je peux comprendre que ça vous choque, c'est fait pour. Oui c'est la honte pour un pays qui veut paraître propre à l'extérieur.

Quelques dates du génocide des amérindiens au Canada (on ne va pas remonter à la conquête, ni aux épidémies provoquées de variole du 19ème siècle, mais plus près de nous, au 20ème siècle, où des survivants peuvent témoigner...avec les risques que cela comporte)

Citation :

1907 : le Dr Peter Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y est introduite délibérément par le personnel. Bryce parlait d’un « crime national »[1]. En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme une sous race.

1920 : tous les enfants autochtones de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les parents vont en prison et prennent une amende[2]. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.

1928 : loi sur la stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.

Janvier 1939 : les enfants Cowichan servent de cobayes  à des expériences menées par des médecins allemands au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.

1962 – 1971 : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants.

1989 : Nora Bernard, qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été assassinée en décembre 2007[3], juste avant les « excuses » du gouvernement pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants[4].  

1993 – 1995 : des indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada.

1996 – 1998 : Annett rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les pensionnats.

2000 : comme 10.000 survivants avaient porté plainte, l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.

2005 : des survivants désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique.

2009 : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.

et malheureusement comme le montre le reportage, cette page sombre n'est pas finie d'être écrite, c'est bien ce qu'il faut dénoncer.

http://dondevamos.canalblog.com/archives/2012/10/27/25437034.html

http://www.aec-cea.ca/2013/07/les-enfants-autochtones-des-rats-de-laboratoire-le-canada-entache-de-honte.html

Le témoignage d'une victime(Irlandaise je crois)



Les excuses du parlement envers les amérindiens et le programme d'assimilation