Le BJP de Narendra Modi, est donné largement vainqueur des élections avec peut être la majorité absolue des sièges. Les résultats seront définitifs vendredi. Modi a axé sa campagne sur le bilan économique de son État du Gujarat, qu'il dirige depuis 2001, promettant investissements et créations d'emplois. La famille Gandhi et les leaders du Congrès accusent le leader du BJP d'incarner la division et de mépriser la minorité des 150 millions de musulmans du pays.
Ce parti hindouiste défend la tradition et la notion d'hindutva (hindouité).
L'Hindutva affirme la fierté d'être hindou, une fierté qui a été bafouée, d'après eux depuis le début des invasions musulmanes en Inde et qui n'a cessé de l'être durant l'Empire moghol puis le Raj britannique. Les membres des partis qui suivent cette idéologie
(BJP, RSS, VHP) estiment que :
- Le sous-continent indien, incluant le versant sud de l'Himalaya et l'Hindū-Kūsh, le Pakistan, l'Inde, le Bangladesh et le Sri Lanka, y compris parfois l'Afghanistan, est la patrie des hindous.
- Sont considérés comme « hindous » ceux dont la religion est indigène à l'Inde. Ceci inclut les bouddhistes, les jaïns et les sikhs aussi bien que ceux communément appelés hindous.
- Les « hindous » ont été, au cours de l'histoire, oppressés sur leur propre terre par les forces d'invasion des musulmans et des chrétiens.
- Les « hindous » sont devenus faibles sous l'influence du colonialisme britannique et de la pensée marxiste.
Un État « hindou » doit être instauré pour protéger les « hindous » sur leur propre territoire.
L'Hindutva a toujours été profondément anti-communiste, anti-marxiste, décrivant les communistes comme des gens qui nient ou manipulent la vérité. Certains considèrent que l'Hindutva est anti-musulman et anti-chrétien.
Le BJP profite de l'appui du Vishwa Hindu Parishad (VHP), une organisation religieuse, et du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation militante, tous étant réunis dans le Sangh Parivar (la "grande famille" du nationalisme hindou-chrétien.