Question:
Est-ce que les musulmans sont autorisés à mentir?
Réponse rapide:
Les érudits musulmans enseignes que les musulmans se doivent de dire de façon générale la vérité, à moins que le but du mensonge soit d'apaiser des différents.
Il y a deux formes de mensonges autorisées à dire aux mécréants sous certaines circonstances, la taqiya et le kirman. Ces circonstances sont typiquement celles qui servent la cause de l'islam, dans certains cas dans le but de gagner la confiance des mécréants afin de les laisser exposer leur vulnérabilité et de les vaincre.
Le Coran:
Coran (16:106) – Ce verset montre qu'il y a des circonstances qui peuvent "pousser" un musulman à mentir.
Coran (3:28) – Ce verset demande aux musulmans de ne pas prendre les mécréants comme alliés ou amis, à moins que cela ils n'y soient "contraint par un péril à redouter".
Coran (9:3) - "... Dieu et Son Messager sont déliés de tout engagement vis-à-vis des polythéistes…" Au sujet de la dissolution des serments passés avec les païens qui restèrent à la Mecque après sa capture. Ils n'avaient rien fait de mal, mais ils furent tout de même expulsés.
Coran (40:28) – Un homme est présenté comme un croyant mais qui devait "dissimuler sa foi" parmi ceux qui n'étaient pas croyants.
Coran (2:225) - " Dieu vous tiendra rigueur non pas d’un serment que vous aurez prononcé à la légère, mais de celui que vous aurez proféré en toute conscience"
Qur'an (66:2) - "Dieu a pourtant institué pour vous un moyen de vous délier de certains de vos serments."
Coran (3:54) - "Ils [les mécréants] ont usé de ruse [contre Jésus], et Dieu aussi a rusé ; Dieu est le meilleur des stratèges." Le mot arabe utilisé ici pour "ruse" ou "stratagème" est makara, ce qui veut dire littéralement tromperie. Si Allah lui-même use de ruse ou complote contre les mécréants, cela confirme que les musulmans sont autorisés à faire de même.
Collectivement, ces différents versets expriment l'idée qu'il y a des circonstances dans lesquelles un musulman est "contraint" de mentir à autrui si cela est fait dans un but honorable.
Les Hadiths:
Bukhari (52:269) - "Le prophète dit: 'La guerre est basée sur la tromperie' " Ce verset justifie le meurtre de Usayr ibn Zarim et de trente des ses hommes désarmés par Mahomet après la promesse d'un sauf-conduit. (voir Information complémentaire plus bas).
Bukhari (49:857) - "Celui qui fait la paix entre les gens en inventant et en disant de fausses informations, celui là n'est pas un menteur." Mentir est permis quand la fin justifie les moyens.
Bukhari (84:64-65) - Alors qu'il était en position de force à la période de cet hadith, Ali confirme qu'il est possible de mentir afin de tromper l'"ennemi".
Bukhari (52:271) - Cet hadith raconte le meurtre d'un poète, Ka'b bin al-Ashraf, sur la sollicitation de Mahomet. Les hommes qui se portèrent volontaire pour son assassinat utilisèrent la fourberie pour gagner la confiance de Ka'b, feignant qu'ils s'étaient retournés contre Mahomet. Ainsi trompée, la victime sortit de sa forteresse, et fut massacré sans merci bien qu'il défendît farouchement sa vie.
La loi islamique:
Umdat al-Salik wa Uddat al-Nasik (p. 746 - 8.2) - "Parler est un moyen pour atteindre ses objectifs. Si un but honorable peut être atteint à la fois par la vérité et par le mensonge, il est contraire à la volonté d'Allah que d'atteindre ce but grâce au mensonge et non grâce à la vérité. Lorsqu'il est possible d'atteindre un tel but en mentant mais non en disant la vérité, il est alors permis de mentir si le but à atteindre est permis (c.-à-d. lorsque le but de mentir est de mettre en échec quelqu'un qui vous empêche d'atteindre ce but), et il devient obligatoire de mentir si le but est obligatoire... Il est prudent, d'un point de vue religieux, en toutes circonstances d'utiliser des mots qui donnent une impression trompeuse..." On doit comparer les conséquences néfastes engendrées par le mensonge aux conséquences néfastes engendrées par la vérité, et si les conséquences de dire la vérité sont plus dangereuses, on a alors toute licence pour mentir.
Information complémentaire:
Les musulmans sont autorisés à mentir aux mécréants afin de les vaincre. Il y a deux formes de mensonge:
Taqiya – Dire quelque chose qui n'est pas vrai.
Kitman – Mentir pas omission. Un exemple de kitman est lorsque les défenseurs de l'islam citent seulement un extrait du verset 5:32 (que lorsque quelqu'un tue, il "est considéré comme le meurtrier de l’humanité tout entière") tout en omettant de dire que le reste du verset (et le suivant) donne licence au meurtre dans des cas, pas vraiment bien défini, de "sédition" et de "désordre".
Bien que ne l'appelant pas Taqiya explicitement, Mahomet utilisa clairement la fourberie lorsqu'il signa un accord de 10 ans avec les habitants de la Mecque qui lui autorisait l'accès à cette ville alors que dans un même temps il préparait ses propres forces pour la prise du pouvoir. Les habitants sans méfiance furent vaincus facilement après que le prophète eut rompu le traité deux ans plus tard, et certaines personnes dans la ville qui lui avaient fait confiance furent exécutées.
Un autre exemple de tromperie est lorsque Mahomet emmena par la ruse ses ennemis personnels a baisser la garde et à s'exposer au massacre en feignant de vouloir faire la paix. Ceci fut le cas par exemple de Ka'b bin al-Ashraf (voir plus haut) et peu après de nouveau contre Usayr ibn Zarim, un des chefs survivant de la tribu des Banu Nadir, qui avaient été expulsés de leurs maisons à Médine par les musulmans.
À cette époque, Usayr ibn Zarim essayait de rassembler une armée, contre les musulmans, avec des hommes de la tribu alliée des Quraish (contre lesquels Mahomet avait déjà déclaré la guerre). Les "émissaires" de Mahomet vinrent trouver ibn Zarim et le persuadèrent de quitter ses bases, se mettant ainsi en danger, afin de rencontrer le prophète de l'islam à Médine pour des pourparlers de paix. Lorsqu'il fut vulnérable, le chef et ses trente compagnons furent massacrés facilement par les musulmans, alors qu'ils n'étaient pour la plupart pas armés, la garantie d'un sauf-conduit leur ayant été donné (Ibn Ishaq 981).
Ainsi était la réputation des musulmans pour mentir et par la suite tuer, si bien que même ceux qui "accepté l'islam" ne se sentait pas rassurés pour autant. Le sort des Jadhima en est une tragique évidence. Lorsque les "missionnaires" musulmans abordèrent leur tribu, un des membres affirma qu'ils seraient massacrés bien qu'ils se fussent déjà "convertis" à l'islam afin d'éviter la mort. Cependant, les autres membres de la tribu furent convaincus qu'ils pouvaient avoir confiance dans la promesse du chef musulman qu'il ne leur serait fait aucun mal a la condition qu’ils n’offrissent aucune résistance. (Après avoir convaincu le membre de la tribu sceptique de déposer les armes, les hommes ainsi désarmés furent rapidement attachés et décapités – Ibn Ishaq 834 & 837).
De nos jours, les musulmans essaient bien souvent de justifier les meurtres, perpétrés par Mahomet, des poètes et d'autres qui critiquaient le prophète à Médine en arguant le fait qu'ils avaient trahis leurs accords par leurs actions. Pourtant, ces mêmes musulmans qui défendent leur religion n'accordent que peu d'importance aux accords rompus par les musulmans. De Mahomet à Saddam Hussein, les promesses faites aux non musulmans n'engagent clairement à rien dans l'esprit des musulmans.
Les pirates de l'air du 11 Septembre 2001 employèrent la tromperie en allant dans des bars et en buvant de l'alcool, ôtant ainsi toute suspicion possible à leur égard qu'ils fussent des intégristes se préparant au djihad. Leur ruse marcha si bien, que même des semaines après le 11 Septembre, John Walsh, l'animateur d'une émission très regardée à la télévision américaine, déclara que la consommation dans les bars était une preuve que l'on cherchait à tromper l'opinion publique.
Dans les échanges radio avec le vol 93 les pirates de l'air disent aux passagers déjà condamnés à mort qu'il y a une "bombe à bord" mais que tout le monde sera "sain et sauf" tant que "leur exigences leur sont accordées". Bien évidement rien de tout ceci n'était vrai, mais ces hommes, qui étaient tellement dévoués à la cause de l'islam qu'ils étaient d'accord pour "tuer et être tué au nom d'Allah" (comme le dit le Coran) ne virent aucun obstacle pour eux à utiliser la taqiya afin de faciliter leur tuerie.
La quasi absence de verset dans le Coran et d'Hadith digne de foi qui encourage à dire la vérité est quelque peu surprenant, étant donné que de nombreux musulmans sont convaincus que leur religion enseigne l'honnêteté. En fait, c'est à cause de cette croyance bien ancrée que la plupart des musulmans sont honnêtes.
Finalement, les circonstances dans lesquelles Mahomet autorise un croyant à mentir sont limités à:
La promotion de la cause de l'islam
Éviter tout ce qui peut nuire au bien être d'un musulman (et vraisemblablement aussi au bien être d'autres musulmans)
Bien qu'il ne faudrait pas perdre ceci de vue lorsqu'il s'agit de négocier dans des affaires impliquant la sécurité du monde entier, comme par exemple les intentions de l'Iran sur le dossier nucléaire, ce n'est pas un motif suffisant pour supposer que tout les musulmans que l'on rencontre dans la rue ou au travail sont moins honnête la moyenne.
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