Rappel du premier message :
J'en ai un peu marre d'entendre les croyants de diverses religions considérer qu'ils sont les seuls à détenir LA bonne façon d'interpréter Leur Livre Sacré.
Un texte bien écrit est compris par presque tout le monde, même s'il est traduit en d'autres langues.
Par exemple, si on dit "tu seras fidèle à ton conjoint", c'est clair, net et sans ambiguïté.
Si un texte est interprété différemment par les lecteurs, c'est soit qu'il est très mal écrit, soit qu'il est de la poésie, de l'humour, ou tout ce qu'on veut, mais il ne pourra pas être considéré comme un règle de vie ou servir de base à des lois. S'il est si mal écrit, il est difficile de croire qu'il aurait été écrit par un Dieu omnipotent et omniscient.
Bien sûr il faut nuancer.
Un texte peut avoir plusieurs niveaux de lecture: littéral, symbolique, ésotérique (sens caché).
Mais quand on écrit qu'il faut "tuer ses ennemis", ça veut dire "tuer ses ennemis" et rien d'autre.
Evidemment, cela est gênant dans un texte sacré qui se veut basé sur l'amour et la tolérance. Alors les "pacifistes" de cette religion diront "mais il faut le prendre au niveau symbolique: tuer ses ennemis intérieurs".
Trop facile !
Si le texte avait été bien écrit, le rédacteur aurait dit directement "tuer ses ennemis intérieurs", comme cela personne n'aurait pu prendre le texte dans son sens littéral et condamner à mort quelqu'un qui aurait dessiné une caricature vexante.
Pour moi un des plus beaux textes pour réguler la vie quotidienne est la Convention des droits de l'Homme de Genève. Malgré qu'il soit le plus clair qu'il soit possible, il prête encore à de nombreuses discussions sur l'interprétation des mots et les limites d'application. Par exemple le mot "liberté": où s'arrête-t-elle ?
Alors que dire des textes sacrés: Bhagavad Gita, Bible, Coran ? Ce sont des livres historiques, poétiques, des récits légendaires, qui contiennent, certes, des pistes spirituelles, un symbolisme, des archétypes, mais ils devraient rester dans ce cadre là, et ne pas servir pour fabriquer des lois séculières.