MOÏSE EN ÉGYPTE

Dans ces dernières décennies se sont multipliés les travaux scientifiques et hélas aussi des ouvrages sensationnalistes, où sont convoqués les regards croisés des biblistes et égyptologues sur l’Exode des Hébreux hors d’Egypte, la figure de Moïse et l’implantation du peuple d’Israël en Palestine.
Fascinantes pour le grand public qui en mesure mal les enjeux réels, ces études révèlent surtout les impasses où se trouvent biblistes et égyptologues lorsqu’ils abordent ensemble ces sujets qui semblent leur être communs mais qui, en fait, illustrent les limites respectives et infranchissables de leurs disciplines.
Que peut dire l’égyptologue de l’Exode et de Moïse ? Comment se situe-t-il par rapport aux trois grandes tendances entre lesquelles se partagent les biblistes : concordisme (ce que dit la Bible correspondrait intégralement à la réalité historique), minimalisme radical (le récit biblique ne serait qu’une fiction théologico-littéraire) ou maximalisme modéré (le récit biblique est tardif et surtout théologique, mais il véhicule quelques réminiscences historiques) ?

C'était le thème d'une conférence tenue par Monsieur Christian CANNUYER, Docteur en Égyptologie, agrégé d’Histoire, Professeur à la Faculté de Théologie de l’Université Catholique de Lille, Professeur à l’Institut Catholique de Paris.
A l'issu de cette conférence, j'avoue ,n'avoir rien appris de plus sinon que rien dans les écrits égyptien ne mentionnait Israel en dehors de la fameuse stèle de Merenptah. Traduction douteuse à mon avis.

Monsieur Cannuyer s'est naturellement appuyé sur les travaux archéologiques relatés dans un best-seller "La Bible dévoilée" d'Israël Frikelstein et bien d'autres ouvrages. Il confirme qu'il est impossible de retouver une racine éthymologique dans le nom de Moïse qui est de manière incontestable d'origine égyptienne.

Tous ces savants docteurs semblent d'accord sur leurs conclusions concernant un exode fictif, mais là où je suis surpris c'est qu'ils nous relatent une histoire à partir des récits de "l'exil" de Babylone" un exil pas plus crédible que l'exode, dans la mesure où cet exil serait celui d'un peuple n'ayant aucune réalité historique avant d'être cité dans la bible.

Je n'ai pas ton érudition historique mais il me semble qu'un certain ressentiment anti égyptien provient d'une lointaine époque. L'épisode des hyksos m'apparait comme une période charnière faisant intervenir une main d'oeuvre variée du proche orient et l'influence d'un pouvoir étranger d'origine sémitique. Or des purges ont été faites en Egypte, des réajustements de croyances effectués avec l'écart progressif d'Amon après l'exil des hyksos.

Personne ne s'entend sur l'identité des hyksos mais certains situent leur provenance au bassin assyrien et l'histoire de la naissance de Moise empruntée à la mythologie du royaume d'akkad résonne de façon surprenante.

J'ai aussi le sentiment que des egyptiens de l'ancien empire étaient les dépositaires d'un certain savoir antediluvien et que les hebreux ont délibérément opté pour une religion mettant en jeu la colère divine et la méfiance envers le progrès scientifique.

Citation :

... il me semble qu'un certain ressentiment anti égyptien provient d'une lointaine époque. L'épisode des hyksos m'apparait comme une période charnière faisant intervenir une main d'oeuvre variée du proche orient et l'influence d'un pouvoir étranger d'origine sémitique. Or des purges ont été faites en Egypte, des réajustements de croyances effectués avec l'écart progressif d'Amon après l'exil des hyksos.

Un peu brouillon, vague et peu explicite...
Les Hyksos n'ont pas été exilés mais combattus et chassés  par Ahmosis

(Ahmôsis Ier (ou Ahmès Ier, Iâhmes Ier ou encore Amosis), dont le nom signifie « Né de Iâh * »)

* Formé de Iâh et de msj, « mettre au monde, être né de ». Voir Faulkner, A Concise Dictionary of Middle Egyptian, p. 116. Même si les transcriptions sont différentes, le nom Ahmôsis contient la même forme verbale (ms(j)) que Ramsès, « Né de Rê ».