On fêtait le départ en retraite du curé d'une paroisse de Québec par un
souper d'adieu.
Un politicien fédéraliste était invité pour donner un bref discours. Comme
il tardait à arriver, le prêtre décide d'énoncer quelques paroles pour passer le temps:
" Ma première impression de ma paroisse, je l'ai eue avec la
première confession que j'ai eu à écouter. J'ai tout de suite pensé que l'évêque m'avait envoyé dans un lieu terrible alors que la première personne me confessa qu'elle avait volé un téléviseur, qu'elle avait volé de l'argent à son père, qu'elle avait aussi volé l'entreprise pour laquelle elle travaillait en plus de tenir des relations sexuelles avec l'épouse de son supérieur. Aussi, à l'occasion, il s'adonnait au trafic de stupéfiants. Et pour terminer, il me confessa qu'il avait transmis une maladie vénérienne à sa propre sœur. J'étais atterré, apeuré, mais avec le temps, je connus plus de gens et je m'aperçus que tous n'étaient pas ainsi. J'ai vu une paroisse remplie de gens responsables, avec de bonnes valeurs, croyant en la foi et à la souveraineté. Et c'est pourquoi j'ai vécu les 25 années les plus merveilleuses de mon sacerdoce."
Sur ces mots arrive le politicien, qui alors prend la parole.
Bien sûr, il s'excuse de son retard et commence son allocution :
" Jamais je n'oublierai le premier jour de l'arrivée du Père dans
notre paroisse. En fait, j'ai eu l'honneur d'être le premier à me
confesser à lui! "