Pourquoi se confesser

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
PPS vol. 5, n° 22 : The Thought of God, the Stay of the Soul

Venir à Dieu dans le vrai repentir


Le sentiment de la présence de Dieu n'est pas seulement le fondement de la paix dans une bonne conscience ; il est aussi le fondement de la paix dans le repentir. A première vue, il peut paraître étrange que le repentir du pécheur puisse comporter réconfort et paix. Certes l'Evangile promet de tourner toute peine en joie ; il nous faut nous réjouir jusque dans la douleur, la faiblesse et le mépris. « Nous nous glorifions dans nos tribulations, dit l'apôtre Paul, car l'amour a été répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné » (Rm 5,3). Mais s'il y a une peine qui puisse paraître un malheur absolu, s'il reste un malheur sous le règne de l'Evangile, c'est bien -- pourrait-on croire -- la conscience d'avoir malmené l'Evangile. S'il y a un moment où la présence du Très-Haut puisse sembler intolérable, ce serait le moment où nous prenons subitement conscience d'avoir été ingrats et rebelles par rapport à lui.

Et cependant, il n'existe pas de repentir vrai sans la pensée de Dieu. L'homme repentant a au coeur la pensée de Dieu parce qu'il le cherche ; et il le cherche parce qu'il est poussé par l'amour. C'est pourquoi la douleur même d'avoir offensé Dieu doit comporter en elle une vraie douceur, celle de l'amour. Qu'est-ce que le repentir, sinon l'élan du coeur qui nous porte à nous livrer à Dieu, pour le pardon comme pour la correction, à aimer sa présence pour elle-même, à trouver la correction qui vient de lui meilleure que le repos et la paix que le monde pourrait nous offrir sans lui ? Tant que l'enfant prodigue restait aux champs avec les porcs, il ressentait la douleur, mais pas le repentir, le remords seulement. Mais quand il a commencé à éprouver un vrai repentir, cela l'a amené à se lever, à aller vers son père, et à lui confesser son péché, et son coeur a été délivré de sa misère. Le remords, ce que l'apôtre Paul appelle « le chagrin de ce monde » produit la mort (2Co 7,10). Au lieu de venir à la source de toute vie, au Dieu de toute consolation, ceux qui sont pleins de remords ne font que ressasser leurs propres idées ; ils ne peuvent confier leur douleur à personne... Nous avons besoin d'un soulagement pour notre coeur, afin qu'il sorte de ses ténèbres et de sa morosité... Rien de moins que la présence de Dieu est notre vrai refuge.

allons au source de la misericorde,
amitiés
paul de LIMIOGES

Désolé, mais je n'ai toujours pas compris.

Oui, pourquoi se confesser?

On peut me semble-t-il se repentir sans se confesser et se confesser sans se repentir, comme l'empereur Constantin.

Se repentir c'est remonter la pente, c'est travailler sur soi pour devenir meilleur. C'est une affaire entre Dieu et le pénitent, qui peut être traitée sans intermédiaire.

On se confesse pour obtenir le pardon de Dieu lorsque l'on n'est pas sur de l'avoir

" Petit journal " sainte soeur M. Faustine KOWALSKA
PAROLE ET DIALOGUE 25 rue Surcouf
75007 PARIS

1600. Le Seigneur m’a fait connaître comme il désire ardemment la perfection des âmes choisies.
Les âmes choisies sont des lumières dans ma main, que je jette dans l’obscurité du monde et je l’éclaire. Comme les étoiles éclairent la nuit, ainsi les âmes choisies éclairent la terre, et plus l’âme est parfaite, plus la lumière qu’elle répand autour d’elle est grande et va loin ; elle peut être cachée et inconnue même aux plus proches, mais sa sainteté se reflète dans les âmes jusqu’aux plus lointaines extrémités du monde.

1601. Aujourd’hui le Seigneur m’a dit : Ma fille, quand tu t’approches de la sainte confession, de cette source de ma miséricorde, le sang et l’eau qui sont sortis de mon cœur se déversent sur ton âme et l’ennoblissent. Chaque fois que tu te confesses, plonge-toi entièrement dans ma miséricorde avec grande confiance, pour que je puisse déverser en ton âme toutes les largesses de ma grâce. Quand tu vas te confesser, sache que c’est moi-même qui t’attend dans le confessionnal, je me dissimule seulement derrière le prêtre, mais c’est moi seul qui agis dans l’âme. Ici la misère de l’âme rencontre le Dieu de miséricorde. Dis aux âmes, qu’à cette source de miséricorde, les âmes ne puisent qu’avec le vase de la confiance. Lorsque leur confiance sera grande, il n’y aura pas de bornes à mes largesses. Les torrents de ma grâce inondent les âmes humbles. Les orgueilleux sont toujours dans la misère et la pauvreté car ma grâce se détourne d’eux pour aller vers les âmes humbles.
page 532

a méditer et vivre...
J'en garantie la grace
amitiés
paul de limoges

diffuseur
PIERRE TEQUI
82 rue Bonaparte
75006 Paris

Comment comprenez vous les confessions négatives du livre des morts egyptien.
C'est presque une check liste des actes non commis pour confirmer la probité humaine parce qu'après tout durant la confession catho on peut bien mentir par omission et appuyer des détails insignifiants et comme tout relève du péché capital.....

Lorsque l'on se repent, la confession est-elle nécéssaire ?

florence_yvonne a écrit:

Lorsque l'on se repent, la confession est-elle nécéssaire ?

A mon avis, non. Mieux vaut un repentir sincère sans confession qu'une confession sans repentir.

Le plus douloureux, c'est lorsqu'il faut assumer les conséquences de ses erreurs, surtout quand elles sont irrémédiables, irréparables et sans appel, alors, il faut apprendre à se pardonner à soi-même.

Mais, comment se pardonner d'avoir causé du tort à autrui, même si c'était involontaire ?

La recette est simple, il faut s'accepter comme fils ou fille de Dieu et reconnaître notre part d'imperfection. Travailler dessus aussi.

Je crois que le pardon est un acte individualiste. On veut etre pardonner pour se sentir mieux soi-même. On pardonne aux autres également pour se sentir mieux soi-même. Le pardon fait du bien à autrui, mais tout d'abord à soi-meme.

Le pardon peut être un acte d'orgueil ou de sagesse. Le vrai pardon nait de la compréhension de notre nature véritable. L'Eglise nous appelle "pécheurs" je n'aime pas ce mot parce que je le trouve culpabilisant. Nous sommes "en construction".

Lucael a écrit:

Le pardon peut être un acte d'orgueil ou de sagesse. Le vrai pardon nait de la compréhension de notre nature véritable. L'Eglise nous appelle "pécheurs" je n'aime pas ce mot parce que je le trouve culpabilisant. Nous sommes "en construction".

Entièrement d'accord. Quand je disait "individualiste", ce n'était pas péjoratif. L'individualisme est indispensable à la liberté.

C'est vrai que nous sommes en consruction. Tu as peut-etre remarqué ma signature "nul n'est méchant volontairement" ; c'est sur ce point que je suis en désaccord avec l'Eglise. Un fois que tu as compris cette phrase, tu peux tout pardonner, tu deviens miséricordieux.

Je crois qu'il est plus facile de pardonner aux autres qu'a soi-même.

florence_yvonne a écrit:

Je crois qu'il est plus facile de pardonner aux autres qu'a soi-même.

Ca dépend comment tu considères le pardon. Si pour toi c'est un cadeau que tu offres, alors là oui. Si le pardon vient de la prise de conscience que nous sommes tous, toi y compris une émanation divine, ça vient tout seul.

Bonjour.

Dans la religion Baha'ie, la confession est interdite. (et aussi le baise-main, le clergé...).
L'homme doit se repentir devant Dieu seul, car il est seul juge, et c'est avant tout une observation, une prise de conscience, et un détachement des ses actes.

En plus, c'est dégradant d'exposer ses crimes à un autre humain, et nos ne sommes pas la pour nous dégrader ou nous humilier, mais pour adorer Dieu et rendre sa Gloire manifeste dans nos vie...

Il me semble que la confession obligatoire a été établi par la religion catholique au cours du second millénaire, lors d'une baisse d'intérêt pour la religion...

C'est pour cela, parce les principes de base évoluent, se dogmatise avec l'influence humaine, que Dieu se manifeste régulièrement aux homme : quand le soleil est couché et la lumière manque aux hommes, un jour nouveau parait!

Est ce que la femme avec toute sa dimension maternelle n'est pas plus apte à nous estorquer des confessions et nous comprendre plutot que le cureton de service prisonnier de son célibat et deséquilibré affectivement?

Il y a du pour et du contre.

Moi, quand j'étais jeune, j'allais me confesser. Mr le curé m'écoutait et il aimait bien m'interroger. Je me demande pourquoi il voulait savoir quels péchés j'avais commis avec mon mari ou toute seule. Il insistait beaucoup ; j'étais très génée; il me demandait des choses que je ne connaissais pas. Maintenant, j'ai trouvé un abbé qui m'écoute à peine, je crois que ce que je dis ne l'intéresse pas.Je suis trop vieille.

labenoite a écrit:

Moi, quand j'étais jeune, j'allais me confesser. Mr le curé m'écoutait et il aimait bien m'interroger. Je me demande pourquoi il voulait savoir quels péchés j'avais commis avec mon mari ou toute seule. Il insistait beaucoup ; j'étais très génée; il me demandait des choses que je ne connaissais pas. Maintenant, j'ai trouvé un abbé qui m'écoute à peine, je crois que ce que je dis ne l'intéresse pas.Je suis trop vieille.

On se demande ce qui pouvait bien intéresser le curé

Mais je me demande aussi si ils ont pas honte de faire croire qu'ils peuvent, au nom de Dieu, pardonner?

Je crois que l'idée que l'on puisse être pardonné est extrêmement rassurant