EVRAS et désinformation

EVRAS est un acronyme pour Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle.
Le mot désigne à la fois son contenu et l'organisme qui se charge de le mettre en oeuvre.

L'EVRAS est désormais au programme des élèves de P6 (11 ans) et de 4e secondaire (16 ans) en Belgique.
A mes yeux, c'est beaucoup trop peu, mais ce n'est pas moi qui fais les lois.

A cause de rumeurs les plus folles qui se répandent sur les réseaux sociaux et l'interview d'une pédo-psy qui n'avait pas l'air visiblement au courant de la façon de fonctionner de l'EVRAS, des parents ont été manifesté (en vain) devant le parlement contre la loi promulguant ce nouveau programme.

C'est surtout le fait, mais pas que, de mères musulmanes et catholiques conservatrices.
Je n'ai pas lu le guide de l'EVRAS, mais comme cela a bien été expliqué, il ne s'agit pas d'un cours, avec une matière à dispenser obligatoirement, c'est un outil de référence pour des professionnels. L'EVRAS répond aux questions des enfants ou des jeunes gens, elle n'est pas là pour "enseigner la masturbation, l'homosexualité ou la transidentité" contrairement à ce que certains voudraient faire croire.

Avant d’analyser les critiques et craintes une par une, il est nécessaire de replacer quelques éléments factuels de base sur ces animations d’Education à la vie relationnelle, affective, et sexuelle en milieu scolaire.

RTBF a écrit:

Ces formations Evras existent depuis 2012 en Belgique.

Une animation Evras n’est pas un "cours". Le guide Evras n’est pas un programme qui doit être vu dans son intégralité par les élèves.

L’objectif de ce guide de 300 pages est d’être un point de repère commun pour tous les animateurs et professeurs qui donnent des animations Evras.

Les animations Evras ne parlent pas que de sexualité, au contraire. Elles parlent aussi et surtout de "vie relationnelle et affective", comme l’indiquent les lettres "VRA" de l’acronyme Evras. En parcourant le guide, on peut trouver des thèmes divers comme la gestion des émotions, l’estime de soi, le rôle de la famille, la gestion d’une séparation de ses parents, etc. Et ces thèmes sont adaptés et évoluent en fonction de l’âge des enfants. Pas question donc d’aller parler d’acte sexuel à un âge précoce.

Les animations peuvent être données aux élèves de maternelle, primaire et secondaire par des professionnelles de planning familiaux : médecins, psychologues, assistants sociaux, juristes. En plus de leur profession, ils sont formés à l’animation d’élèves et de classe. Le guide Evras ne représente ni leur formation, ni le contenu de l’animation qui est donnée.

Citation :

Un thème n’est jamais évoqué sans avoir été d’abord cité ou interrogé par un enfant. Ainsi, les formateurs ne vont pas d’initiative parler de masturbation ou de pornographie à des enfants qui n’y auraient jamais été confrontés ou qui n’ont posé aucune question sur ces thèmes.
Jusqu’ici, ces formations n’étaient pas obligatoires et chaque école pouvait d’initiative l’organiser. La Fédération Wallonie-Bruxelles veut rendre ces animations obligatoires sous forme de deux fois deux heures données d’abord en 6e primaire (au début de la puberté) puis en 4e secondaire (avant les premières relations sexuelles). Il n’y a pas d’autres obligations. D’autres animations peuvent être organisées sur base volontaire par les écoles.

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Hier, l'infirmière du PMS a fait une mise au point pour tordre le cou à tous les canards qui circulent sur les RS.
Il n'est pas rare que des Français qui n'y connaissent rien viennent faire des tas d'amalgames, notamment avec un fake ou une vidéo de FR5 montrant un cours très explicite à des enfants de 8 ans.
Or l'EVRAS, ce n'est pas ça.

Du coup, parmi les neuneus qui gobent ces couleuvres, des ramollis du bulbe sont allés mettre le feu à quatre écoles maternelles de Charleroi.

Quand on parle de traumatiser les enfants, ça les a certainement plus traumatisés qu'une animation apprenant qu'on ne touche pas au kiki du copain, qu'on ne regarde pas la copine en train de faire pipi, qu'on n'a pas le droit de les toucher à certains endroits, etc.