Catho, pas facho. Possible, mais difficile.

Bonjour, je créé ce topic pour faire part des problèmes qu on peut avoir quand on est catho, mais pas forcément facho.

Évoquer ce thème sur ce forum, je sais que je prends des risques surtout au vu de l ambiance actuelle. Mais bon ... Il faut que ça sorte.
Des (pseudo) amis m ont insulté et menacé a cause de mes croyances. Je ne sais pas comment réagir.
j ai essayé de faire le mouton et de suivre la ligne, mais ça a empiré les choses.
Est que je dois retenter de rentrer dans le rang ? Ou bien respecter mes croyances et être insulté ?

Je ne sais pas quoi faire,help.

Il faudrait définir "facho", donc "fasciste", si possible autrement qu'avec la rhétorique communiste. Au départ, c'était le projet politique puis le régime de l'inventeur, Benito Mussolini (1883-1945). Il n'était ni particulièrement conservateur, ni particulièrement progressiste. Il réprimait les grèves mais moins durement que son contemporain Staline. Il était nationaliste et impérialiste mais pas plus que ses homologues contemporains français et britanniques.

Ce qui le caractérisait, c'étaient les principes "Le chef a (donc nous avons) toujours raison..." et : "Qui n'est pas avec nous est contre nous". Résultat, toute opposition, toute objection, était traitée par l'intimidation puis, si ça ne suffisait pas, une escalade de violence jusqu'à élimination. Au diable le débat démocratique. Et au diable la réalité si elle est contrariante.

Aujourd'hui, au moins en France, cette mentalité se retrouve de l'extrême-droite à l'extrême-gauche en passant par le centre.

à ton âge, Talon, je trouve que ta question est idiote, telle que formulée.

La liberté de religion qui est une loi dans nos pays implique qu'on pratique comme on veut.

J'ai l'impression que ton post est surtout une pleurnicherie pour avoir été modéré quelque part dans ce forum.

Je t'avais mis en "ignoré" pour ne plus voir tes posts, pour une fois j'ai quand même cliqué pour le voir, espérant enfin une réflexion intéessante...  las...  

bonne journée à tous !

Bonjour à tous !

Sur la question, quel est mon ressenti ? En France, les cathos dont la pratique paroissiale est la plus assidue sont majoritairement de droite, mais pas forcément d'extrême-droite. Sont-ils nationalistes ? Je ne le crois pas. Désirent-ils majoritairement être gouvernés par un homme fort ? Je ne le crois pas non plus. C'était peut-être vrai jusqu'à la fin de la 2e guerre mondiale (sentiment d'avoir été spoliés par les révolutionnaires, christianisation des colonies françaises, affaire Dreyfus, Action Française, Vichy...). L'abandon de la ruralité, le développement du monde ouvrier, puis les "trente glorieuses" ont renforcé l'abandon de la pratique religieuse, conduisant l'église catholique romaine, en France et ailleurs, à quitter son piédestal et à retourner aux sources : changement de position vis-à-vis du judaïsme, oecuménisme, acceptation de la modernité, accueil de l'étranger, progression de l'idée de synodalité...
En France, être catho n'est pas difficile. Etre catho traditionnaliste est bien plus délicat, dans la mesure où la modernité y est perçue comme une avancée vers la barbarie : le monde est une jungle à tenter de convertir ou à fuir.
Habiter Versailles et avoir cinq enfants peut entrainer des clins d'oeil moqueurs dans certains milieux, mais si le catho tradi présente une certaine d'ouverture d'esprit, un peu d'humour, cela n'ira pas plus loin dans des milieux un tant soit peu policés.

Je me souviendrai toujours d'une conversation que j'avais eu à table dans une hôtellerie bénédictine.
J'étais encore carmélite, mais en congé hors monastère pour raison de santé, dans cette hôtellerie.
Pendant la semaine sainte, il y avait des retraitants français et nous échangions à table durant les repas.

A un certain moment de la conversation, je parle de Thérèse d'Avila et des ennuis qu'elle avait eu avec l'inquisition. Je trouvais ça normal, ça se trouve dans toutes ses biographies actuelles, dans tous les ouvrages sérieux sur le sujet.

Au mot "Inquisition", je les vois se raidir comme si on leur avait piqué les fesses avec une fourche chauffé au rouge.  Et avec un air pincé, le monsieur m'explique que "chez eux" ce sont "les ennemis de l'Eglise" qui parle de l'Inquisition. Ces gens avaient un fils qui était rentré dans un monastère breton très conservateur.

Là, j'ai pris conscience que certains catholiques en France avaient trois guerres de retard.

J'ai eu par la suite des contacts et des témoignages à ce sujet qui montraient des attitudes qui n'existent plus chez nous depuis soixante ans. J'ai fréquenté des écoles catholiques de 4 à 22 ans, je n'avais jamais vu ça.