Le temps de liberté du cerveau

...Ces périodes où le cerveau n'a rien à faire, rien à planifier, pas de stress, pas d'évènement ou soucis qui l'envahissent, pas de besoin d'accumuler des connaissances.  Ces moments où d'abord on s'ennuie mais tout à coup on entend le merle chanter, on remarque la beauté d'une mousse entre les pavés et on se laisse emporter par la contemplation.  Elle nous envahi en entier, nous fait entrer dans la beauté et procure un merveilleux sentiments d'ouverture et de sérénité.

Puis on se met à projeter de construire une mangeoire pour les oiseaux, de faire de la macro photographie...

L'"ennui" est souvent le point de départ de la contemplation et de la créativité.  

Le monde actuel veille à garder le cerveau toujours occupé, crée le besoin d'être toujours "connecté" (à quoi, au juste?).  Vous savez très bien de quoi je parle, et des conséquences.

Laisse-t-on encore les enfants avoir des périodes de "liberté du cerveau" ?   Est-ce une bonne ou une mauvaise chose, et dans quelle mesure ?  Quelle est la différence entre l'ennui et le désœuvrement (qui lui, mène souvent à des dérives négatives)

Je connais un peu les enfants, je ne m'inquiète pas pour eux. Ils sont bien loin des préoccupations paranoïaques des adultes. Ils vivent leur vie en toute simplicité et créativité.

heureusement, blue note, c'est souvent vrai et il y a beaucoup de merveilleux jeunes lucides, ouverts, sociables, qui ont compris les vraies valeurs, mais ceux que je connais sont issus de familles qui les ont éduqués dans ce sens, ce qui hélas est loin d'être la généralité.  

Beaucoup de parents sont pris dans le stress de la vie actuelle et laissent leurs enfants devant les écrans pour avoir la paix, sans même surveiller ce qu'ils ingèrent.  Comme dit ailleurs, les premières années sont déterminantes pour la formation du cerveau et des émotions.

Ce ne sont pas les enfants que j'incrimine, mais la société artificielle dans laquelle ils vivent.  Là où je te rejoins, c'est que ce lavage de cerveau permanent peut engendrer la réaction inverse: le rejet et donc l'ouverture à "autre chose".

Il est important de chercher l'occasion de rencontrer différents milieux sociaux et là, tu te rends compte des dégâts de ce mode de vie où les enfants n'ont plus le temps de "s'ennuyer" sereinement... (Ma dernière expérience dans ce sens date du mois dernier)

Et juste pour information, dans la génération qui précède la tienne, il y a des parents, grand parents, enseignants et ils peuvent aussi "connaître un peu les enfants", tu ne penses pas ?   Il fut un temps où on respectait les "vieux singes (oups!) sages", maintenant on a tendance à les envoyer sucrer les fraises

Je ne suis pas trop d'accord avec cette vision paranoïaque de la société, qui représente en quelque sorte une idéologie politique.
Les idéologies pour moi sont néfastes au développement de la personne dans son intégrité personnelle.
Je considère que les hommes font ce qu'ils peuvent pour mener à bien leurs vies en tant qu'individus en s'insérant dans les normes imposées par l'ordre social, qui résulte pour moi d'un ordre naturel.

OK, je prends note de ton avis.

Maintenant si on revenait au sujet du fil qui est "le temps de liberté du cerveau" et ce qui peut en découler ?  Son utilité ou: son côté négatif ?


Pour mieux centrer le dialogue, voici le genre d'article qui m'a fait réfléchir à ce sujet. Extraits

"Et si l’ennui n’avait rien d’inutile ? Au contraire, cet ennemi qu’on cherche à éviter à tout prix aurait bien des effets positifs sur notre créativité.
(...)
L’ennui, sorte d’errance de l’esprit injustement stigmatisée, semble être devenu l’ennemi numéro 1 de notre société accro à tout ce qui possède un écran.
(...)
Ne culpabilisez pas lorsque vous sentez que vous vous ennuyez. Bien au contraire ! Lorsque votre cerveau est au repos, il va naturellement trier les pensées. Enfin, l’absence de stimuli va finalement entraîner l’esprit à en créer un. C’est là que de nouvelles idées créatives apparaîtront. Publiée en septembre 2022 sur Academy of Management, une étude révèle d’ailleurs que l’ennui peut être bénéfique pour le cerveau, la créativité et la productivité.

Coté négatif coté positif, cela est assez subjectif. Si nous utilisions nos fonctions vitales en continu, cela aura aurait probablement de répercussions négatives sur notre santé.

très juste, je suis d'accord avec la subjectivité (qui mériterait un post à part !) et avec la suite.

PS (j'ai complété mon message précédent pendant que tu écrivais le tien)

Dans la nature, comme dans la plupart des traditions, philosophies et religions, il y a une alternance de repos et d’action. Sommeil - éveil; manger - jeûner; pour le corps de la femme, un repos est aussi prévu…
Je pense donc aussi qu’il est bon de mettre de temps à autre notre cerveau en « off ».
Mais la question de Triskel va plus loin : comment distinguer une pause pendant laquelle notre cerveau retrouve des forces d’une inaction qui l’affaiblit ? J’aime beaucoup cette question… pour laquelle je n’ai pas de réponse !

La réponse n'est elle pas contenue dans ta question ?  Si on se sent mieux après, plus positifs ou si on se voit commencer quelque chose de destructif comme se droguer...
La pause "positive" nous apporte une énergie positive, comme décrit dans l'article, alors que dans l'autre cas, on cherchera à fuir ou chercher des circonstances qui nous procureront l'adrénaline qui nous manque (conduite dangereuse au volant...)

Je réfléchis en écrivant, je ne dis pas que c'est ça hein !

C'est bien qu'on n'aborde pas l'apport de la méditation, je la place sur un autre plan parce que c'est une démarche volontaire alors que l"ennui" se vit spontanément par tout le monde.