« Nous vivons la fin de l’insouciance », déclare Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a pris la parole mercredi 24 août en ouverture du conseil des ministres de la rentrée politique. Ses propos faisaient écho à ceux prononcés à Bormes-les-Mimosas, quand il avait demandé aux Français « d'accepter de payer le prix de la liberté ». « Nous assistons à une grande bascule, nous vivons la fin de l'abondance, la fin de l'insouciance », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : « Notre régime de liberté a un coût, qui peut exiger des sacrifices. »

Revenant sur la récente « série de crises graves » que l'Europe et la France ont traversée (et traversent encore), de l'Ukraine à la sécheresse, en insistant sur les terribles incendies qui ont ravagé le Sud-Ouest, le chef de l'État a tenu à remercier les pompiers, les élus locaux et les agriculteurs pour leur résilience, les qualifiant « d'acteurs clés dans cette lutte ».

« Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves […] et il se pourrait que d'aucuns voient notre destin comme étant perpétuellement de gérer les crises ou des urgences. Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement », a déclaré Emmanuel Macron lors de cette allocution devant les ministres, exceptionnellement retransmise.

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Emmanuel Macron, visionnaire ?
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Bonsoir Bluenote,
Il y a longtemps que le temps de l'insouciance est fini en 1973, date de la fin des trente glorieuses, qui n'ont même pas duré 30 ans puisque entre 1945 et 47, c'était les cartes de rationnement, après quand les américains ont fait le plan marshal, ça a été un peu mieux jusqu'au premier choc pétrolier de 1973, date du début du chômage de masse donc 26 glorieuses, pas 30.
Bonne soirée.
Paul.

La fin de l'insouciance ?
J'entends parler de crise depuis les années 80.
Le monde existait avant que tu ne naisses, Manu.

... et même depuis 72: la crise du pétrole.

"La fin de l'insouciance", ce n'est sûrement ni pour lui, ni pour ses copains de la jet-set...

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Triskel a écrit:

... et même depuis 72: la crise du pétrole.
"La fin de l'insouciance", ce n'est sûrement ni pour lui, ni pour ses copains de la jet-set...

Effectivement. Tant que ça va bien on peut mais accepter, mais autrement il serait temps qu'il deviennent aussi des variables d'ajustement. On parle toujours de dette publique, dette publique. Mais quand ça arrive à un certain niveau il n'y a plus que deux issues : les créanciers crèvent ou tout le monde crève.

Si les rois de France ont duré plus de mille ans c'est qu'ils savaient, le moment venu, se débarrasser de leurs dettes en éliminant les créanciers (les templiers, les banquiers juifs ou lombards, Jacques Coeur, Nicolas Fouquet). Ce n'était ni joli ni légal ni moral, mais c'était efficace. Et puis il y en a eu un qui était en situation de le faire et qui ne l'a pas fait. Louis XVI.

J'ai en tête la floppée des gouvernements Martens qui se succédaient à eux-mêmes et leurs restrictions (Et la blague de l'époque, les trois piliers de la Belgique : politique, Wilfried ; religieux, Godfried; économique, patates-frites)

On croit entendre des personnes qui vivent dans le passé.
La fin des trente glorieuses, la crise du pétrole ..

Mais demain l'énergie sera probablement encore taxée davantage à cause du réchauffement climatique, et les équilibres géopolitiques sur lesquels reposait le système international depuis la seconde guerre mondiale sont en train de bouger.

bluenote a écrit:

On croit entendre des personnes qui vivent dans le passé.
La fin des trente glorieuses, la crise du pétrole ...

Tu réponds à qui, là ?

bluenote a écrit:

On croit entendre des personnes qui vivent dans le passé.
La fin des trente glorieuses, la crise du pétrole

Et ça t'ennuie qu'on te dise que ce n'est pas la fin de l'insouciance parce que l'insouciance, nous ne l'avons pas connue ?
Il ne s'agit pas de vivre dans le passé, mais de rappeler que l'insouciance de ton Macaron, ça vaut peut-être pour sa jeunesse dorée, mais pas pour la majorité des gens.

Perso, très heureux d'avoir connu la fin des annees 60 et les 70's. Pour moi une époque magique, insouciante et heureuse   et nous n'étions pas riches. J'ai remarqué un changement de vibrations à partir de 1980 à différents signes extérieurs.
Quant aux années 2020, ce n'est plus mon monde ...

c'st vrai que je suis de la même époque, et nous vivions très simplement et joyeusement.  Même un oncle directeur commercial aux chemin de fer belges ne gagnait pas beaucoup plus qu'un ingénieur débutant...  Pas de voyages, à l'époque, juste des vacances à la mer ou en Ardennes, pas de luxe, pas d'ordinateur ni de portable, pas encore de TV,  le cinéma de quartier, quasi pas de voitures, aucune pub à la radio, des rues envahies d'enfants qui jouaient, des terrains vagues, des ruisseaux, des forêts où on pouvait jouer... en toute insouciance et sans avoir peur de se faire enlever ou écraser ! (Ça changé progressivement)

ON NE MANQUAIT DE RIEN...  Difficile d'expliquer cela à un jeune adulte actuel...


@ bluenote

on ne vit pas dans le passé, pourquoi dis tu cela ?     La preuve, on a même internet !  

La différence avec ta génération, c'est qu'on a connu un mode de vie totalement différent d'actuellement et qu'on compare, tout naturellement...

C'est vrai que toi tu ne peux découvrir ce monde là qu'en voyant des vieux films décolorés et ça doit te faire drôle.

Bonsoir Triskel,
C'est vrai que c'est difficile d'expliquer cela aux nouvelles générations, on n'avait pas le confort, mais on se contentait de peu, tandis que maintenant on s'est créé des besoins peut-être inutiles, maintenant les jeunes ont tout et ne sont content de rien, bon, c'est vrai qu'on va leur laisser une belle meerde, nous les baby boomer, on a tout ravagé, étonnant même que des jeunes pensent qu'ils ont vécu une période d'insouciance, comme quoi, tout est relatif, comme disait Albert.
Bonne soirée.
Paul.

Je ne vis pas dans le passé malgré ou avec mes presque trois fois vingt.
Je suis contente d'être dans l'époque où je vis, mais l'insouciance, pardon ...

Il faut être complètement déconnecté de la réalité pour parler d'insouciance.

Bonsoir Lhirondelle,
Tu crois que Macron est dans sa tour d'ivoire ? ou alors il va avoir des soucis avec toutes les mesures qu'il est entrain de prendre.
Bonne soirée.
Paul.

Citation :

Tu crois que Macron est dans sa tour d'ivoire ?

Coucou Paul, Tu crois que Manu a déjà eu des fins de mois difficiles ?

Bonjour à tous !

Après la 2e guerre mondiale, le monde occidental était en ruines et devait tout reconstruire. Nous avions des sources d'énergie facilement extractibles, et cette période a été exceptionnellement productive, jusqu'à ce que les pays producteurs de pétrole s'aperçoivent que le gaz et le pétrole allaient un jour se raréfier et qu'il fallait penser au futur. L'OPEP a donné un bon coup de frein à la gabegie. Mais même avant la crise du pétrole, je crois me souvenir que nos sociétés étaient secouées par la décolonisation, la guerre froide et la crainte d'un cataclysme nucléaire. On peut y ajouter les attentats de la fraction armée rouge, Belfast, l'Afrique du Sud, les activités déstabilisatrices de la CIA et les dictatures en Amérique latine, l'enlèvement d'athlètes israélites par des palestiniens lors des JO de Munich...
Pour ceux qui ont assez de moyens pour vivre simplement, il peut y avoir une relative insouciance, mais il y a suffisamment de crises pour susciter un vague souci, une empathie. Les plus riches ont eux aussi une relative insouciance, tempérée par les diverses crises qui secouent le monde. Les personnes qui vivent dans la misère, si elles entendent parler de différentes crises, doivent se focaliser sur leur survie.
Je suis de ceux qui pensent imminent l'effondrement de nos sociétés. Je suis cependant surpris de ne pas voir arriver cet effondrement aussi vite que ne le laissaient penser ceux qui avaient ma confiance. Comme on m'a dit que, plus tôt cela arriverait, moins douloureux ce serait, ce retard n'est pas un bon signe. Nous aurons moins d'énergie disponible pour encourager les expériences alternatives, pour remplacer ce qui disparait.
Emmanuel Macron était informé depuis des années du risque d'effondrement, mais je pense qu'il s'interdisait d'en parler pour que ceux qui l'ont poussé au pouvoir puissent continuer à bénéficier de leurs sources de richesses et de pouvoir, dans un climat de relative paix sociale.
Le prix des matières premières a toujours été l'objet de fluctuations dues aux souhaits des milieux financiers. L'invasion de l'Ukraine par la fédération de Russie sert de paravent, mais aussi de révélateur : toutes les hausses de prix ne sont pas dues à cette guerre, mais nous venons de prendre collectivement conscience de notre fragilité.

Schpatz a écrit:

...Pour ceux qui ont assez de moyens pour vivre simplement,...

Magnifique expression ! Tout est dit.
J'admire ceux qui savent dire en une seule ligne ce que je mettrais une page à expliquer ! J'avais commencé un post ce matin et abandonné, pour cette raison. ;-)

"Nous vivons la fin de l'insouciance" oui...dans la mesure où une prise de conscience quelle que soit sa nature est en train de s'opérer...

Il me semble qu'on ne manque vraiment pas de prises de conscience... sauf qu'elles se télescopent trop souvent. On a pris conscience des dangers réels, grave, des insecticides dans l'agriculture, on prend conscience de la difficulté, non moins réelle, de s'en passer pour certaines cultures...

Bonjour Lhirondelle,
Non, je ne pense pas que Manu as eu des fins de mois difficiles, il est né avec une cuillère d'argent dans la bouche LOL.
Bon après-midi.
Paul.

Bonjour Schpatz,
Le risque d'effondrement est moins grand que du temps des civilisations précolombiennes ou d'Angkor, la communication, la globalisation nous empêcheront sans doute de nous effondrer totalement comme ces civilisations qui étaient violentes avec des sacrifices humains pour tenter de calmer les éléments et les dieux, nous, notre technologie freinera sans doute ce désastre si nous nous réveillons à temps.
Bon après-midi.
Paul.

Sauf quand même que les progrès techniques ont suscité des dépendances et interdépendances. Que se passe-t-il si, au niveau d'une grande agglomération, il n'y a plus d'électricité plusieurs jours d'affilée ?

je suis d'accord avec Tchar. Nous sommes devenus totalement dépendants de nos appareils . Et pas seulement: toute la comptabilité, nos données, l'histoire de notre vie (données sur le travail pour la pension...), nos gains et impôts, toute la gestion de l'État est numérisé.

Même l'administration du pays est devenue terriblement vulnérable, idem pour le contrôle aérien et dans tous les domaines. Dans les années 80 quand un radar tombait en panne, le contrôleur criait "Chef, le radar 2 est en panne". Le contrôleur assis à côté de lui, qui notait tout sur des petites fiches, reprenait le contrôle des avions et personne ne se rendait compte de rien. Maintenant, un radar en panne, et l'aéroport est entièrement fermé...

Un méga sabotage ou attentat au bon endroit et on retourne au moyen âge: on n'a plus aucun outil ou équipement manuel... Même le couteau pour trancher la viande est électrique. La maison est remplie d'objets qui deviendront inutiles, et on n'aura même pas l'équipement et/ou les connaissances pour les remplacer.e ne veux même pas aborder la possibilité par les autorités, ou même une big société privée de contrôler tous nos faits et gestes à distance.

Alors que les gens pouvaient très bien vivre sans tout cela.

Ce seront alors les Amishs qui pourront nous tirer la langue...

Bonjour Triskel,
Les Amish, c'est aussi du folklore, juste pour les touristes, une de mes collègues est allé les visiter aux USA, ils ont la voiture à essence dissimulée derrière leurs habitations et s'en servent dès que les touristes ont le dos tourné, d'après elle bien sûr, un peu comme celles et ceux qui font de l'implantation dans les huitres perlières au Vietnam, dès qu'on a le dos tourné, ils ou elles vont fumer leur clope en attendant le prochain bus.
Bon après-midi.
Paul.

Paul
C'était juste une image.  Et encore: il y a beaucoup de gens sur terre qui vivent avec moins qu'eux.

Bonjour Triskel,
Eux au moins, ils sauront comment survivre à un cataclysme alors que nous, non, parce que nous nous sommes trop éloignés de la nature.
Bon après-midi.
Paul.

A lire les réactions sur le sujet, j'ai le sentiment que le collectif n'est pas en phase avec les évènements de notre temps. On parle d'un décalage de génération, mais je pense plutôt qu'il s'agit d'une vision différente du moment historique actuel.

Et quelle est ta vision à toi ?

Je l'ai dit, le modèle de société qui a émergé à la fin de la seconde guerre mondiale devient obsolète.
Les temps changent, cela fait partie de l'ordre naturel des choses.

Et à quoi devrait ressembler le nouveau modèle ? Si c'est pour continuer à creuser l'écart entre riches et pauvres on ira encore plus dans le mur. Macron, puisqu'on part de ses propos, ne donne pas l'impression d'en avoir pris conscience.

En lisant votre conversation ça prouve encore une fois qu’on peux avoir chacun une vision très différente de ce qu’est l’insouciance et de ce qui se passait dans les années 80 .

Bonjour à toutes et tous,
Comme disait De Funès dans la folie des grandeurs, les riches, c'est fait pour être très riches et les pauvres, très pauvres, ils étaient bien obligés à l'époque de contourner la censure sauf forme de plaisanterie pour dire des vérités que les gouvernements voulaient cacher.
Bonne fin de matinée.
Paul.

Une vision simplement économique n'est pas forcément légitime pour juger d'un changement dont nous ignorons en grande partie la nature pour l'instant. Si certains biens comme l'énergie ou l'eau devienne rares, il vaudra peut-être mieux posséder une batterie solaire ou un puits dans son quartier qu'un compte en banque bien rempli.

Pour soutenir Macron il faut avoir des idées fascistes Vu l'animosité dont fait preuve cet individu envers les manifestants.

Bonjour LoganJ,
Non, il considère avoir été élu pour lui et pas contre Marine Lepen, alors, il se croit légitime.
Bonne fin d'après-midi.
Paul.

C'est normal qu'il dise ça, il a tout organisé pour que cela arrive. Il est une véritable catastrophe économique et sociale.

Il est surtout la marionnette d'une oligarchie.

il a choisi ce rôle, et a été choisi pour le jouer, mais il n'a même pas la classe pour le faire habilement. Qu'il assume.

La fin de l'abondance c'est un vrai changement de société.
Regardez l'inflation en ce moment, au bas mot 15%.

Il faut bien de l'argent pour faire la guerre et l'inflation du pétrole influence les prix

Bonsoir à toutes et tous,
Ça fait 50 ans que l'on vit la fin de l'insouciance, il radote le pépère Manu.
Bonne nuit.
Paul.

Parce que nous vivons dans une période d'insouciance ? si c'était le cas, il n'y aurait pas autant de gens dans la rue.

Bonjour Florence_Yvonne,
Déjà que dans les années 60, ha que Jaunit à L'Idée chantait "ha que je suis né dans la rue" ça ne date pas d'hier, les trente glorieuses se sont limitées à dix, si ça se trouve !
Bon après-midi.
Paul.

Râm a écrit:

Perso, très heureux d'avoir connu la fin des annees 60 et les 70's. Pour moi une époque magique, insouciante et heureuse   et nous n'étions pas riches. J'ai remarqué un changement de vibrations à partir de 1980 à différents signes extérieurs.
Quant aux années 2020, ce n'est plus mon monde ...

RAM bonjour :

Penses tu comme moi que ce cafard de président est l'antéchrist ?
Exactions sur exactions il a récemment donné 3 milliards d'euros sur le dos du contribuable à l'Ukraine ... Il voudrait soit disant devenir le président de l'Europe !

Pensez-vous que c'est dans un élan de bonheur qu'en mai 1968 les étudiant arrachaient les pavés des  Champs-Élysées  pour les jeter à la tête des CRS ?

Pas de rapport avec Macron ce dictateur impénitent

Emmanuel ? Un individu qui détruit la France pour arriver à unifier l'Europe ?
Avec les exactions qu'il commet ? Le prénom Emmanuel signifie : Dieu est avec nous. Pseudonyme attribué à Jésus qui semble t'il est retourné à l'envers ...
Un président de l'Europe pourquoi pas mais en commençant par détruire la France ???
Ce type est tout simplement Fou à lier .

florence_yvonne a écrit:

Pensez-vous que c'est dans un élan de bonheur qu'en mai 1968 les étudiant arrachaient les pavés des  Champs-Élysées  pour les jeter à la tête des CRS ?

Ca ne se réduit pas à ça mais oui, pour l'avoir vécu, il y avait comme un élan de bonheur, irresponsable, inconséquent, mais bonheur. "Soyons réalistes, exigeons l'impossible..." "Interdit d'interdire..." (ce dernier était au départ sorti d'un sketch de l'humoriste Jean Yanne).

N'avons pas nous à faire à un dictateur ?

Loganj a écrit:

N'avons pas  nous à faire à un dictateur ?

Ou à un sous-ordre d'une oligarchie ?