Quand j'étais enfant, je ne recevais pas de cadeau à Noël. Ce n'était pas la coutume locale. Mes grands-parents m'achetaient une paire de nouvelles pantoufles. Nous allions chez le marchand de chaussures du village pour en essayer quelques unes et je choisissais celle qui me plaisait ou qui m'allait.
J'avais déjà reçu ma St Nicolas : des jouets, des friandises, des mandarines ... Le plaisir c'était de se mettre à plat ventre sur le tapis de la salle à manger de mes grands-parents où je passais mes vacances pour jouer avec ma petite soeur, manger des cougnous et regarder des émissions enfantines à la télévision.
Le soir du 31 décembre quand les douze coups de minuit sonnaient, tout le monde se souhaitaient bonne année et bonne santé ! ... Et puis, c'était l'heure de déballer les cadeaux, pour les grandes personnes.
Ma soeur et moi, nous recevions de l'argent dont nous ne voyions pas la couleur parce qu'il atterrissait immanquablement sur le carnet d'épargne.
Mes parents offraient un cadeau à mes grands-parents : un bijou, un portefeuille, un sac à main ... et le plaisir des enfants c'était de voir le visage des aînés qui déballaient leur présent.
C'était la coutume des étrennes.
A cette époque les éboueurs faisaient le tour des maisons pour recevoir leur "dringuelle" (pourboire), je pense que le facteur recevait aussi quelque chose.
La coutume de s'ouvrir de l'argent ou des cadeaux au nouvel an remonte à l'Antiquité. Etrennes vient de Strenia, une déesse romaine en l'honneur de laquelle on s'offrait de menus présents pour se souhaiter la prospérité.
S'offrir des cadeaux le premier de l'an est un usage qui a été personnalisé en Bourgogne par le Père Janvier. Cette variante du Père Noël passait un semaine plus tard que son homologue.
En Russie, on ne fête pas Noël le 25 décembre, mais Ded Moroz, le Grand-Père Gel offre ses cadeaux le jour de l'an. Le Noël orthodoxe est fêté le 7 janvier selon le calendrier julien. Cela reste une fête uniquement religieuse.