Il aura fallu plus de trois mois pour donner vie au Conseil national des imams. Cette instance souhaitée par l’Élysée, en renfort de la loi contre les séparatismes, devrait voir le jour « fin février » 2021 a annoncé mercredi 17 février le président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
À l’issue d’une réunion organisée à la Grande mosquée de Paris en présence des cinq fédérations ayant ratifié mi-janvier la charte des principes pour l’islam de France, Mohammed Moussaoui a précisé que ce futur Conseil allait s’ouvrir à des personnalités extérieures.
L’association cultuelle, créée sous statut loi 1905, sera constituée de « vingt-cinq membres, dont dix imams non affiliés au CFCM », a-t-il précisé. Une manière de calmer la grogne de certains imams indépendants regrettant de ne pas avoir été consultés. Le nom de Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, a été cité.
Le Conseil sera chargé d’organiser la formation des imams devant exercer en France. Ce label, annoncé par l’Élysée en novembre 2020, pour lutter contre les imams autoproclamés » et contre les ingérences étrangères leur sera attribué. Une fois signée la charte des valeurs affirmant des principes de laïcité, de liberté de croire, d’égalité entre les femmes et les hommes… L’agrément pourra leur être retiré s’ils ne les respectent pas.
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