(mon maitre a pensé et éveilleur de ma foi)paul.
En juillet 1981, Marcel Légaut
traite de l’Église lors d’une conférence à La Barde. Rudolf Roth en a réalisé un résumé en (18) thèses que Laurent Knepfler a traduites.
Les voici : 1. L’Eglise est la réunion de personnes en voie de devenir disciples de Jésus. Par conséquent, dès le départ, elle n’est pas une association i d é o l o g i q u e d o n t l e s m e m b r e s s o n t obligatoirement adeptes d’une doctrine.
2. L’expérience spirituelle que Jésus a vécue en commun avec ses disciples est confirmée par la parole de l’Ecriture « Car là où deux ou trois s’assemblent en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Matthieu 18,20. Ceci est à l’évidence la parole qui a fondé l’Eglise.
3. L’essentiel de l’Eglise est la « communion » de ceux qui deviennent un dans leurs efforts pour comprendre la profondeur de cet homme, qu’ils voient déjà comme étant parfait, Jésus.
4. Comme nous sommes des êtres sociaux, intégrés dans la totalité des humains d’une époque donnée, à un endroit donné, notre groupe de disciples se donne une certaine organisation et structure : il devient une institution.
5. Communion et institution sont indissociablement liées, mais ne sont pas au même niveau.
6. Pour moi, la communion est essentielle et l’institution indispensable.
7. L’institution, indispensable, doit s’adapter aux circonstances du temps et du lieu afin que la communion, essentielle, puisse se réaliser peu à peu.
8. Il est difficile de distinguer l’institution de la communion, l’indispensable de l’essentiel, ce qui est adaptable de ce qui est permanent.
9. La communauté créée par Jésus et ses disciples était la cellule mère d’un organisme vivant et non l’ébauche d’une Eglise.
10.La communauté de foi (communion) possède deux niveaux qui s’interpénètrent : d’abord, des humains approfondissent collectivement leur propre humanité et, ensuite, trouvent par ce moyen accès à ce que Jésus a été et à ce qu’il a vécu.
11.Le fondement de la communauté de foi est la célébration de pqui découle de la parole citée plus haut. Sans ce lien interne, l’eucharistie devient un culte.
12.L’Eglise se développe à partir de petites communautés de foi qui sont relativement stables et se rencontrent relativement souvent.
13.La vie spirituelle exige la totalité de la personne. On ne peut être pieux à certaines heures ou en certains lieux seulement.
14.Pour que la personne puisse savoir qu’elle appartient de tout son être à Jésus (et pour que l’imitation ne se limite pas à l’acceptation d’un dogme et la célébration d’un culte), il faut qu’il y ait un travail intellectuel au sein de la communauté de foi.
15.Cela fait que chaque membre de la communauté ressent un appel intérieur à un engagement qui correspond à sa personne et à ses possibilités. Il ne s’agit donc pas d’un engagement collectif pour un but collectif. Il est même fort dangereux d’astreindre une communauté de foi à un engagement collectif pour réaliser son unité. C’est ce qui se passe dans un collectif.
16.L’institution sert essentiellement à la communion par l’alternance du donner et du recevoir. L’Eglise enseignante voulait toujours uniquement donner et ne jamais recevoir. Si bien qu’elle n’a donné que très peu. L’Eglise enseignée était destinée à uniquement recevoir et c’est pour cela qu’elle n’a pas reçu grand-chose.
17.Si une petite communauté de foi vit du donner et recevoir réciproques, chaque membre s’en sentira responsable. D’ailleurs, cette responsabilité est aussi fondée dans la maturation de la société humaine au cours des siècles.
18.Si nous décidons de devenir collectivement des disciples de Jésus et si nous ne reculons pas devant les efforts nécessaires, l’Eglise reprendra son souffle et recommencera à rayonner. Dans les crises relationnelles de la société actuelle, qui de plus en plus séparent et isolent les humains, des communautés de foi pourraient vivre la responsabilité et la fraternité d’une façon engageante. Leur force de rayonnement dépasserait alors de loin celle d’un individu isolé.
Es votre avis et pensez vous de même ???,,,