Et s’il doit être consolé sur-le-champ, qu'il fasse son melhiorer et qu'il prenne le livre de la main de l'ancien. Celui-ci doit l'admonester et le prêcher avec témoignages convenables et avec telle paroles qui conviennent à une Consolation. Qu’il lui parle ainsi :
« Pierre, vous voulez recevoir le baptême spirituel, par lequel est donné le Saint-Esprit en l'église de Dieu, avec la sainte oraison, avec l'imposition des mains des bons hommes. Jésus-Christ fit ce saint baptême de l'imposition des mains, selon ce que rapporte Saint Luc, et il dit que ses amis le feraient, le rapporte Saint Marc : « Ils imposeront les mains sur les malades, et les malades seront guéris »...
Saint Luc dit aussi : « Quand les Apôtres qui étaient à Jérusalem eurent appris que ceux de Samarie avaient reçu la parole de Dieu, ils envoyèrent à eux Pierre et Jean. Lesquels y étant venus prièrent pour eux pour qu'ils reçussent le Saint-Esprit, car il n'était encore descendu en aucun d'eux. Alors ils posaient les mains sur eux, et ils recevaient le Saint-Esprit. »
Ce saint baptême par lequel le Saint-Esprit est donné, l'Eglise de Dieu l'a maintenu depuis les apôtres jusqu'à ce jour, et il est venu de bons hommes en bons hommes jusqu'ici, et elle le fera jusqu'à la fin du monde.
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Si voulez recevoir ce pouvoir et cette puissance, il convient que vous gardiez tous les commandements du Christ et du Nouveau Testament selon votre pouvoir. Et sachez qu'il a commandé que l'homme ne commette ni adultère, ni homicide, ni mensonge ; qu'il ne jure aucun serment, qu'il ne prenne ni ne dérobe, qu'il ne fasse pas aux autres ce qu'il ne veut pas qu'il soit fait à lui-même, et que l'homme pardonne à qui lui a fait du mal, et qu'il aime ses ennemis, et qu'il prie pour ses calomniateurs et pour ses accusateurs et les bénisse... Il convient également que vous haïssiez ce monde et ses œuvres, ainsi que les choses qui sont de lui. Le Christ a dit aux nations : « Le monde ne peut vous haïr, mais il me hait, parce que je porte témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. »
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Que le croyant dise alors :
« J'ai cette volonté, priez Dieu pour moi qu'il m'en donne la force. »
Et puis que le premier des bons hommes fasse, avec le croyant, sa vénération à l'Ancien, et qu'il dise : « Bons chrétiens, nous vous prions pour l'amour de Dieu d'accorder à notre ami, ici présent, de ce bien que Dieu vous a donné. »
Ensuite, il doit faire sa vénération et dire : « Pour tous les péchés que j'ai pu faire, ou dire, ou penser, ou opérer, je demande pardon à Dieu, à l'Eglise et à vous tous. » Que les chrétiens disent alors : « Par Dieu et par nous et par l'Eglise qu'ils vous soient pardonnés, et nous prions Dieu qu'il vous pardonne. »
Que l'ancien prenne le livre et le lui mette sur la tête, et les autres bon hommes chacun la main droite, et qu'ils disent les parcias et trois adoremus et puis : « Père Saint, accueille ton serviteur dans ta justice, et mets ta grâce et ton Esprit-Saint sur lui. »
Après quoi ils doivent le consoler.
Qu'ils prient Dieu avec l'oraison, et celui qui guide le service divin doit dire voix basse la sixaine...
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Ensuite ils s'embrassent entre eux et avec le livre. S'il y a des croyants qu'isl fassent la paix aussi, et que les croyantes, s'il y en a, fassent la paix avec 1e livre et entre elles. Et puisqu'ils prient Dieu avec double (oraison) et ave veniæ ; (demandes de grâce) et la cérémonie est terminée.
Source : "les cathares", par R. NELLI. F. NIEL. J. DUVERNOY. D. ROCHE
Editions de Delphes
